Gynécologie

21 - Présentation au BemSa : Octobre Rose 2023

Selon le BMJ oncology, les cancers sont en augmentation chez les jeunes, cette tendance est pour l’instant inexpliquée mais menace de mettre à mal les systèmes de santé :

Chez les moins de 50 ans, le nombre de cancers a augmenté au cours des 30 dernières années : une augmentation de 79 % de nouveaux cancers et 28 % de décès :

1.Le cancer du sein ( qui est le type de cancer le plus répandu dans le monde) est responsable du plan grand nombre de cas et de décès associés chez les jeunes

2.Les cancers de la trachée et de la prostate

3.Les cancers du poumon, de l’estomac et de l’intestin

D’ici à 2030 : les nouveaux cas de cancer à début précoce et les décès associés augmenteront respectivement encore de 31 % et de 21%

entre 40 et 49 ans=> étendre les programmes de dépistage ? Aux USA, 19% de vies supplémentaires pourraient être sauvées grâce à un dépistage du cancer du sein à un plus jeune âge

On parle du cancer du sein mais il y a 18 sous-types différents (actuellement) : classiquement on connait le lobulaire et le canalaire mais nous devrions dire LES cancers du sein => on fait des génotypes et des phénotypes des cancers qui vont donner des informations pronostiques et thérapeutiques pour la prise en charge (on parle de thérapie ciblées, intérêt ou pas d’une chimiothérapie adjuvante ou néo-adjuvante …)

1. Fréquence

1 femme sur 7 à 8 sera touchée par la pathologie mais à peine 1 femme sur 10 a conscience de ce chiffre

Une centaine d’hommes par an en Belgique < 1% de l’ensemble des cancers du sein (hormonodépendant) => pour un homme risque de 1 pour 1000 mais pronostic de survie moins bon (diagnostic + tardif) - ils ne sont pas pour la majorité d’entre eux héréditaires.

3 populations

  • avec une prédisposition génétique BRCA1 (80% de cancer du sein avant 65 ans et 55 % de cancer de l’ovaire) et 2  : femme de < 40ans, néo pancréas, prostate, mélanome, cancer du sein chez l’homme
  • Population de tout venant : dépistage 
  • J’ai palpé qlq chose : diagnostic

2. Diagnostic

On parle de 6 cancers du sein sur 10 qui sont découverts par les femmes elles-mêmes (ou leur partenaire)

Dépend de l’âge auquel le cancer sera diagnostiqué 

Bien connaître ses propres seins : 

les regarder, 

remarquer les changements de forme, 

la peau, 

une zone qui bouge moins bien, 

la palpation sous la douche (idéalement après les règles : pex tous les mois au 7ème jour après les règles)

Mais 6 femmes sur 10 évitent de se regarder dans le miroir !! (Honte de leurs seins => attitude + répandue chez les jeunes que chez les + de 50 ans) et selon certains sondages belges : 1 femme sur 3 se disait insatisfaite de ses formes féminines (< 34 ans ) alors que 7 femmes sur 10 considèrent leurs seins comme un élément important de leur féminité

9 signaux d’alarme

Une boule dans le sein

Une boule dans l’aisselle et au-dessus de la clavicule 

Une boule sur le sein

Une bosse dans le sein ou une fossette, un creux (mains au-dessus de la tête)

Un mamelon qui rentre ou qui gonfle

Un changement de forme du sein : forme ou taille

Une perte de liquide au niveau du mamelon (sang ++)

Une peau du sein « bizarre » inégale ou dure : peau d’orange (« cellulite » sur les cuisses)

Un changement de couleur de la peau du sein (rougeur, zones bleutées ou vertes : jamais vu)

NB à 20 ans la présence d’une petite boule = risque quasi nul d’un cancer

Auto-examen

« Je me sens bien, je suis certaine qu’il n’y a pas de problème »

Le fait d’être confrontée à la maladie chez un.e proche 3/4 des femmes connaissent au moins une personne atteinte d’un cancer du sein

Être porteuse d’une prédisposition génétique 

Mammographie  - IRM - échographie : dépistage individuel

Mammotest entre 50 et 69 ans tous les 2 ans (gratuit) : dépistage de « population »

Souvent entendu

« L’examen fait mal »

« je palpe mes seins moi-même »

« Les rayons »

3. Pronostic 

Plus de 8 femmes sur 10 survivent à leur cancer du sein grâce à l’amélioration des traitements mais aussi grâce au dépistage et au diagnostic précoce.

4. Les facteurs de risque et de prévention

30% des cancers du sein sont évitables par une hygiène de vie 

7 femmes sur 10 en Belgique présentent au moins 1 facteur de risque (évitable ou non)

Les plus fréquents 

le manque d’activité physique (39%)

le surpoids (37 %)

l’alcool

Les facteurs de risques que l’on ne peut changer

Facteur de risque = tout ce qui augmente le risque de contracter une maladie 

Dans le cancer = accumulation de mutations dans l’information génétique qui contrôle la croissance cellulaire

  • vieillir = 50 ans mais cela arrive avant aussi 
  • Atcd familiaux et génétique mais la plupart des femmes qui ont un cancer du sein n’ont pas d’actd familial.  Seuls 5% à 10 % actuellement sont liés à une modification du gène BRCA1 ou 2
  • Radiation : peu d’influence sur la population en général mais voyages en avion (longues distances, astronautes ..)
  • Radiothérapie => seconds cancers
  • Diabète, gros poids de naissance hormones de croissance analogue à l’insuline
  • Nos seins : tissu mammaire + dense et le type de tissus : hyperplasie, …
  • L’âge de la ménarche + précoce et la ménopause tardive : exposition aux hormones (grossesse)
  • Ethnie race « blanches » (juifs ashkénazes 1 femme / 40 = porteuse d’une mutation BRCA contre 1/ 500 dans la population générale) mais le risque de mourir est 40% plus élevé chez les femmes noires que chez les femmes blanches (USA)
  • Un cancer du sein dans ses ATCD => prévention secondaire
  • Taille + grande ?
  • Les enfants et l’âge où on les a : maturation de la glande mammaire 
  • le travail de nuit

Prévention ou les facteurs de risque que l’on peut changer 

Selon l’OMS, un 1 décès sur 6 est dû à un cancer, et environ 1/3 de ces décès sont dûs à des facteurs évitables tels le tabagisme, IMC élevé, la consommation d’alcool, une alimentation pauvre en fruits et en légumes et la sédentarité

1. Les perturbateurs endocriniens 

Causent de nombreuses maladies (on en parle dans l’endométriose, dans les troubles de la fertilité …)

= des substances chimiques capables d’imiter l’action de nos hormones (bloquer ou au contraire augmenter leurs activités) - influencer 

Notre corps ne va pas faire la différence entre nos hormones endogènes et ces substances

Il est quasi impossible d’échapper aux perturbateurs endocriniens

  • dans l’air
  • Via la nourriture ou les boissons : aliments emballés dans du plastique ou des conserves
  • Sous forme de résidus de pesticides sur les légumes ou les fruits 
  • Hygiène personnelle : cosmétique, gels douche, dentifrice, crème solaire
  • Vêtements
  • Jouets
  • Appareils électroménagers, ordinateurs…

Il est difficile de conclure car ils sont OMNIPRÉSENTS => essayer de les réduire

  • bien laver légumes et fruits 
  • Éviter les aliments pré-emballés
  • Laver les vêtements avant de les mettre pour la première fois 
  • Aérer la maison au moins une fois par jour

2.Son régime

  • limiter le sucre (aliments tout prêts, aliments transformés)
  • Limiter les lipides (via l’obésité - aromatisation) bon équilibre W3 éviter les fritures
  • Préférer les fruits et légumes frais mais manger des légumes même surgelés
  • Manger coloré : brocoli, betteraves, …
  • Le soja : en consommer Ok / supplémentation préférer le soja fermenté
  • Attention aux suppléments alimentaires : fer, antioxydants, vit E … 

5 portions de fruits et légumes ( poignée)

Éviter les aliments transformés

Éviter la malbouffe

Le tabac

Éviter le surpoids (obésité) 

Alcool 

chaque unité d’alcool par jour !! (< 10 unités/sem) : demi verre de bière, petit verre de vin, ..

3.Inactivité  

< 150 minutes d’exercice modéré : sport, marche active, avoir chaud et ne pas pouvoir chanter

12% moins de risque si physiquement actif

pour chaque tranche de 2 heures d’activité physique modérée à intense diminution du risque de 5%

job physique jardinage, ménage, vélo, marche …la danse, natation…corde à sauter, tennis, ramer…

Faire du sport dès le plus jeune âge ! 

Bénéfices du sport

Risque de récidive diminution du risque de 40 à 70 % si entraînement régulier et intensif

système immunitaire

régulation hormonale (facteur de croissance)

contrôle du poids et quantité de graisse (hormones et perturbateurs endocriniens lipophiles)

cancer du sein et du colon

forme et énergie traitements mieux supportés

yoga pilates 

30 min de sport/jour = même effet que le TAMOXIFENE (diminution de 40 à 50% le risque de récidive)

moins de dépression

transpirer 5 x 30 min/sem augmentation de nos battements de 10 à 20% -HIIT

4.Réduction du stress

La méditation : réparation des lésions ADN (télomères)

Via les hormones et leur régulation

Formelle ou informelle 

Ne pas laisser s’installer des « trauma » : étude sur la description d’une pièce versus la description d’un évènement important de sa vie

L’optimisme 

  • en psychologie positive : étude sur l’attitude face à la vie chez les nonnes
  • 3 gratitudes par jour
Le texte est de Vinciane Biernaux. Si vous l’utilisez, merci de créditer l’auteur.