Gynécologie

06 - Avant la grossesse

Une grossesse peut être et doit rester une folie, une douce et puissante folie; un enfant peut aussi
être une surprise et apparaître dans la vie de ses parents sans prévenir…


Néanmoins, dans certains cas, il s’agit d’un projet réfléchi ou « programmé » que ce soit parce que sans l’aide d’un service de PMA (procréation médicalement assistée), l’enfant ne vient pas, que ce soit parce que, en raison d’une maladie maternelle ou paternelle, un traitement doit être stoppé pour la sécurité de l’enfant à venir, que ce soit parce que c’est le « moment », que ce soit parce que après un mariage et un voyage de noce, on va arrêter toute contraception….bref, parfois on a envie de tout faire au mieux (n’oubliez pas que on ne peut donner que le meilleur de soi-même au moment même, pas question de se « mettre la pression »).


Quelques points peuvent être à envisager aussi bien chez la (future) maman et le (futur) papa (ou simplement chez les futurs parents).


L’arrêt du tabac est une évidence ainsi que de toutes drogues (dures et « moins dures » y compris le haschich), ce n’est pas toujours facile et des tabacologues existent, toute diminution notable de la consommation est un atout. Le but serait de ne pas recommencer après la naissance et l’éventuel allaitement.

L’alcool est à prohiber aussi, un peu comme une « tournée minérale » qui dure plus qu’un mois.
https://youtu.be/EGhi8RQpOcM


Limiter le sucre et revenir à une alimentation plus proche de la « nature » : consommer bio, éviter les plats tout préparés qui contiennent énormément de sucres et de E…. (+ toutes les séries de chiffres) : en effet, ce que l’on mange pendant la grossesse va être « reconnu » par le bébé et apprécié par lui.. autant commencer les bonnes habitudes le plus tôt possible.

Certains vont proposer un programme de « détoxification » à base de chélateurs de métaux lourds type algues : chlorella (algue verte) 10j par mois suivi de 20j de lithothamme (algue rouge) ou encore simplement l’algue bleue Afa Klamath, ceci est un exemple.


On peut aussi renforcer son microbiote (les bactéries qui nous aident dans nos intestins), en effet « ces bactéries qui sont nos amies » et notre mode de vie actuel (horaire, stress, travail, pesticide, …) n’est pas optimal pour « nos amies »; or le bébé lors de la naissance sera colonisé par les bactéries maternelles et son microbiote sera fortement influencé par celui de sa maman; d’autre part, un bon microbiote maternel limite aussi le risque de naissance prématurée : l’inuline (comme celle contenue dans le topinambour), le curcuma longa, .. peuvent aider ainsi que des ferments lactiques.

A noter que le Papa bénéficiera, lui aussi, d’un meilleur microbiote. Dans cette même idée, certaines visites médicales sont à anticiper (visites pré-conceptionnelles ou avant la grossesse) ou le plus rapidement possible après l’annonce de la grossesse :

  • Une visite chez le dentiste si vous avez loupé votre visite annuelle est une bonne idée, on sait qu’une « bouche » saine diminue le risque de prématurité.
  • Si vous souffrez d’une maladie chronique (comme un diabète pex, une hypertension, une insuffisance rénale, une sclérose en plaque, toute pathologie chronique), revoir son médecin référent ou communiquer avec elle ou lui peut être bénéfique : anticiper ce qui pourrait se passer, stopper les médicaments et changer vers un traitement compatible avec un bébé, savoir si on pourra allaiter ou pas …
  • Et voir votre gynécologue 😉 qui pourra vous prescrire des vitamines de grossesse : acide folique, oméga3 (que le papa pourra aussi ré-équilibrer), fer, …en fonction de vos besoins ou carences et vous donner des conseils alimentaires (prise de sang, vaccination rubéole, immunité contre la toxoplasmose, le cytomégalovirus …)

Enfin, une grossesse peut se compliquer et nécessiter un arrêt de travail de la maman pour protéger son bébé, avec une perte éventuelle de revenus : vérifier votre mutuelle, vérifier vos assurances (revenu garanti pour les indépendantes), et si vous souhaitez une chambre seule (et éventuellement pouvoir rester à la maternité avec le papa), de bien contrôler votre contrat d’assurance hospitalisation (la plupart ont un stage d’attente qui peut dépasser la durée d’une grossesse)… Il est à noter que l’on accouche encore en chambre commune en Belgique 😉

Ce ne sont que quelques conseils généraux bienveillants qui seront, bien-sûr, à individualiser car il ne s’agit pas d’une maman, d’un couple, d’un papa mais de VOUS.

Le texte est de Vinciane Biernaux. Si vous l’utilisez, merci de créditer l’auteur.