Félicitations !

Vous venez d’apprendre que vous attendez un bébé. Que ce soit un projet défini depuis longtemps ou une surprise de la vie, vous vous apprêtez à suivre un parcours de santé que nous vous souhaitons adapté à vos besoins.

Différents choix s’offrent à vous, un suivi de la grossesse par votre médecin gynécologue ou généraliste, par votre sage-femme, ou par votre médecin et sage-femme en binôme.

Un choix important est aussi celui du lieu de naissance.

Voici quelques éléments d’information qui vous permettront de suivre votre parcours en connaissance de cause et poser les choix les mieux adaptés à votre situation.

Médecin ou sage-femme ? Qui fait quoi ?

La grossesse est dans la majorité des cas un processus naturel, dit physiologique. Cependant, dans certains cas, des problèmes peuvent survenir. Qu’ils soient liés à un état pré existant de votre santé ou qu’ils se développent au cours de la grossesse.

Les sages-femmes sont aptes à suivre les grossesses ne présentant aucun problème, les grossesses dites à bas risque. Elles vous préparent à la naissance, à l’arrivée de bébé, et à votre retour à la maison.

Les médecins sont formés pour vous accompagner en cas de complication, vous sécuriser dans les situations médicales plus complexes et s’assurer de la bonne évolution de votre (futur) bébé. Les médecins interviennent lors de toute urgence pour votre santé et ou celle de votre bébé.

Médecins et sages-femmes travaillent conjointement dans toutes nos maternités.

Où donner naissance ?

Nous vous conseillons de vous faire accompagner par des professionnels de la santé et de donner naissance dans un milieu sécurisé, pour pallier à toute urgence souvent imprévisible.

Comment se déroule le suivi ?

Durant toute la grossesse, jusqu’à la visite après l’accouchement, vous serez encouragés à partager vos questions et participer aux décisions concernant votre santé et celle de votre (futur) bébé.

Généralement vous aurez une fois par mois un rendez-vous en consultation prénatale. Ces rencontres ont pour but de s’assurer que tout se déroule normalement et de détecter au plus tôt la survenue d’une éventuelle complication. Les plus fréquentes sont le diabète de grossesse et les maladies liées à l’hypertension artérielle.

La menace d’accouchement prématuré peut parfois mener à une décision d’hospitalisation, un arrêt de travail, une réorganisation des tâches à la maison.

Pour le (futur) bébé, un rendez-vous d’échographie par trimestre permettra de suivre son développement. Des tests complémentaires peuvent vous être proposés en fonction de son
évolution.
Vous trouverez sur le site du collège des gynécologues-obstétriciens les fiches d’informations complémentaires qui vous éclaireront sur différentes situations qui peuvent se présenter.

Le jour J ?

Le parcours de la grossesse vous préparera au jour J de l’accouchement afin que vous soyez en confiance avec l’équipe qui vous prendra en charge. La majorité des accouchements se déroule bien et tout sera mis en œuvre pour que ce soit une expérience positive pour vous.

Cependant, l’accouchement présente en soi ses inconnues, ses incertitudes. Jusqu’à la naissance du bébé et à la délivrance du placenta, des imprévus peuvent survenir et mener à prendre ensemble des décisions médicales, parfois en urgence. Les équipes seront là pour vous les expliquer et vous soutenir.

Ces imprévus bouleverseront peut-être votre projet de naissance. Ainsi, les taux moyens actuels en Belgique francophone nous montrent que 20% des naissances surviennent par césarienne et que 10% des bébés naissent avec l’aide d’une ventouse ou d’un forceps. Les déchirures périnéales ou l’épisiotomie ne sont pas rares. Cette dernière n’est plus pratiquée systématiquement mais plutôt pour éviter une déchirure plus importante ou raccourcir une phase d’expulsion en cas d’altération du rythme cardiaque fœtal.

60% des femmes recourent à la péridurale, ce qui nécessitent au préalable, des tests normaux de votre coagulation. 5% des enfants naissent prématurés.

Les hémorragies survenant après la naissance du bébé arrivent dans 10% des cas. Ces chiffres paraissent impressionnants mais ils permettent à la Belgique de se distinguer par un très faible taux de morbidité et de mortalité maternelle et néonatale, grâce à l’excellence des services obstétricaux dispensés dans nos maternités.

Les indications de déclenchement (30% des accouchements) les plus fréquentes sont le terme dépassé de la grossesse, la rupture de la poche des eaux avant le travail, le diabète de grossesse, l’hypertension artérielle, ou les indications fœtales telles que le retard de croissance intra utérin ou inversement un (futur) bébé trop gros.

Après 39 semaines, une indication de convenance peut être discutée avec votre médecin. Les césariennes peuvent être décidées à l’avance quand il n’est pas possible d’accoucher par voie naturelle. En cours de travail, elles surviennent principalement en cas de non progression harmonieuse du travail ou non tolérance du bébé aux contractions utérines (anomalies du rythme cardiaque fœtal). Le recours à une ventouse ou un forceps se fait lorsque le bébé tarde à sortir durant la poussée ou que le bébé ou la maman ne tolère plus les efforts expulsifs. La péridurale réalisée par un anesthésiste à votre demande permet de diminuer la douleur.

Ces taux peuvent varier pour certains d’une maternité à l’autre car chaque maternité a son mode de fonctionnement spécifique. Ces taux varient aussi en fonction du niveau de risque de votre grossesse. Il y a nettement moins d’intervention en cas de grossesse à bas risque.

Et après ?

Le retour à la maison et le congé de parentalité peuvent connaître des moments plus difficiles. L’adaptation avec bébé, l’allaitement, le nouveau rythme de vie, le manque de sommeil peuvent vous fragiliser.

Si vous rencontrez des difficultés, appelez et parlez-en, des solutions existent pour vous
aider. Pour toutes ces raisons, nous vous conseillons d’échanger avec votre médecin, sage-femme, avec l’équipe qui suivra votre grossesse. N’hésitez jamais à poser vos questions.
La prévention reste importante : écoutez leurs conseils, mangez équilibré, bougez, prenez bien soin de vous et profitez de cet événement unique.

Pour plus d’informations :

Et oui, pourquoi devriez-vous consulter un gynécologue ?

Il y a plusieurs raisons tout au fil de votre vie et parcours.

Parce que votre maman vous y emmène : c’est parfois le cas; et ce n’est pas toujours facile de se retrouver là devant le médecin … sachez que cela part d’une bonne intention de votre maman, qui vous veut du bien.

Parce que vous souhaitez parler de contraception que ce soit pour la toute première prescription de votre vie « sexuelle » ou que vous souhaitiez en changer.

Et pourquoi vous changeriez de contraception ?
Parce que la vie change, que votre vie évolue : ce qui vous convenait avant ne vous convient plus (point barre), ou pour des raisons de santé (pour éviter des complications), ou vous ne voulez plus de règles, ou plus d’hormones …. ou simplement des informations qui confirment que la contraception que vous avez est celle qui vous convient le mieux malgré tout ce que tout le monde vous dit 😉

Parce que vous êtes enceinte et que ce n’est pas une bonne nouvelle.

Parce que vous êtes enceinte et c’est une excellente nouvelle.

Parce que vous souhaitez un bébé mais vous êtes seule (sans homme) ou à deux (mais sans homme aussi).

Parce que vous essayez d’être enceinte et vous désespérez du coup, vous commencez à être inquiète (ou inquiets si c’est le couple).

Parce que vos règles sont irrégulières, douloureuses, hémorragiques ….

Parce que vous souhaitez un dépistage d’infections sexuellement transmissibles.

Parce que vous n’avez toujours pas eu vos règles alors que toute votre classe les a ….

Parce que vous avez mal lors des rapports sexuels.

Parce que vous souhaitez faire un dépistage avant une grossesse.

Parce que vous avez déjà eu des rapports (avec un homme) et un dépistage du cancer du col - même si vous êtes en transition ou un mec trans - doit être fait.

Parce que vous avez l’âge de faire un bilan sénologique ou vous avez palpé « quelque chose » dans vos seins.

Parce que vous commencez à subir vos cycles, qui deviennent ingérables et vous vous demandez si ce n’est pas la ménopause …

Parce que vous avez des bouffées de chaleur ….

Parce que vous vous demandez si vous êtes «normale »….

La liste n’est pas exhaustive …
Parfois, le motif de la consultation est de faire connaissance avant tout 😉

Phénomène naturel, elle nous concernera toutes…
ou redoutée,
ou attendue avec impatience,
ou simplement vécue…
Nous ferons de notre mieux.

Il s’agit d’un événement de vie, mais comme la puberté, cette transition peut être difficile, il s’agit d’un changement de schéma corporel : la disparition définitive de nos règles (en fait, en biologie il s’agit de l’arrêt de la fonction ovarienne et donc de l’ovulation) et de facto, de notre possibilité à être enceinte (pour être honnête, et si cela peut vous consoler, cette possibilité était déjà fort diminuée depuis quelques années déjà bien avant ce jour … ).

L’arrêt des règles et donc la nécessité de prendre une contraception n’est plus une obligation (Ok) mais le risque d’infections sexuelles transmissibles (cf les IST) demeure bien et impose une protection mécanique (préservatifs masculins ou féminins) en cas de nouvelle.s relation.s !!!

La définition actuelle est l’absence de règles pendant au moins un an à un âge compatible. POINT.

Il y a quelques années, on parlait de 2 ans, détail important car chez certaines femmes, on observe effectivement encore des règles qui peuvent survenir après un an d’absence …
L’âge compatible est en moyenne de 48 à 52 ans (mais certaines femmes sont réglées plus longtemps - certaines de mes patientes ont encore leurs menstruations à 56 ans !).
On parle de ménopause précoce si l’arrêt survient plus jeune (comme par exemple, vers 42 ans), de ménopause chimique (en cas de traitement contre le cancer du sein par exemple, ou de chimiothérapie), de ménopause chirurgicale (si il y a eu intervention sur les ovaires).

Les règles peuvent être absentes sans pour autant que vous soyez ménopausée si vous avez subi une hystérectomie (l’ablation de l’utérus) ou si vous souffrez de troubles hormonaux…

Si la ménopause signe l’arrêt de la fonction hormonale de vos ovaires, elle est précédée d’une période mal définie (car l’aboutissement se fera à postériori) appelée (et c’est logique 😉 ) pré-ménopause qui démarre 5 à 10 ans avant vos ultimes règles, et qui correspond à une fonction hormonale moins régulière (ou curieusement plus régulières si vous étiez irrégulières « quand vous étiez jeunes »), et à une chute progressive de la fertilité.

Les femmes ne sont pas les seules à subir une chute de leur fertilité, les hommes aussi à partir de 40 ans (ou plus jeunes si il existe des toxiques associés par exemple tabac, alcool,) ou des maladies sous-jacentes (pex la sarcoïdose)

Si la ménopause est définitive (et selon notre espérance de vie, va occuper un 1/3 de notre vie - c’est donc loin d’être, pour nous, une étape accessoire, elle mérite d’être reconnue et bien préparée), la pré-ménopause est un processus, une transition, un changement, symptomatique ou asymptomatique pour certaines.

Toutes les transitions sont inconfortables à divers degrés.

Changer n’est pas devenir quelqu’une d’autre, c’est devenir qui on est et l’accepter

Jacques Salomé

Moi perso, je trouve que « l’accepter » est le plus ardu dans l’absolu.

Les symptômes de la pré/post-ménopause vont évoluer au fil du temps et découlent de la modification des taux hormonaux (jusqu’à leur négativation et l’adaptation de votre corps à ce phénomène).
Leur intensité va varier entre toutes les femmes et pour chaque femme, selon le moment, de légère à intense, impactant +/- fortement votre qualité de vie : de aucune plainte ou menant presque à une vie chaotique; l’espoir réside dans leur atténuation avec le temps (mais pas toujours).

Il n’y a donc aucune généralisation à faire, aucun jugement non plus : certaines femmes ne comprendront pas celles qui souhaitent des hormones, d’autres sous thérapie de substitution hormonale (THS) ne voient pas leur vie autrement, d’aucunes vont chercher des solutions alternatives : phyto-, homéo-, gemmo-, autre-thérapies, enfin, ne négligez pas les femmes qui ne peuvent pas prendre de traitement pour des raisons médicales (comme les patientes avec cancer du sein ou un antécédent de thrombose sévère) … partagez vos solutions mais rappelez-vous : nous sommes uniques.

Je vous encourage donc à anticiper cette période (d’autant que cela peut correspondre à une évolution professionnelle - la cinquantaine… et familiale - les enfants, le couple .. en transition).
Il est à noter que la ménopause est vécue différemment d’une femme à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre…

Quels sont les symptômes de la périménopause ?

http://www.cngof.fr/menopause

Ils sont nombreux (liste non exhaustive) mais vous ne les aurez pas tous (on peut l’espérer) :

  1. Cycles menstruels irréguliers ou qui se régularisent, si vous étiez irrégulière les cycles se raccourcissent puis peuvent s’allonger le flux de vos règles varie aussi plus léger ou particulièrement abondant (plus fréquemment).
  2. Bouffées de chaleur et troubles du sommeil sensation de chaleur intense dans la région haute du corps (accompagnée de rougeurs) sueurs avec frissons ensuite soudaines et courtes (mais parfois durent plusieurs dizaines de minutes) de jour comme de nuit (en deuxième partie de nuit avec un retentissement sur la qualité du sommeil) en principe, il n’y a pas de difficulté d’endormissement.
  3. Seins tendus et douloureux (avant les règles) surtout si le climat hormonal est plutôt hyper-oestrogénique (+/- migraine).
  4. Troubles de l’humeur liés au manque de sommeil mais aussi aux variations importantes dans vos taux hormonaux, sautes d’humeur, irritabilité (attention au pic d’œstrogène !! Il ne faudra pas vous chercher à ce moment-là), dépression (juste avant les règles …merci la progestérone)… tous vos collègues savent que vous allez avoir vos règles (caricaturalement)
  5. Troubles vésicaux et vaginaux liés à la diminution des oestrogènes soucis de lubrification, moindre élasticité, inconfort rapports sexuels sensibles (douloureux voire impossibles d’autant plus que votre (vos) partenaire peuvent aussi avoir des soucis d’érection et donc tension lors des moments d’intimité) sensibilité accrue aux infections vaginales (origine digestive !) et urinaires (survenant plus tardivement, les troubles de statique pelvienne - importance de la ré-éducation périnéale).
  6. Diminution de la fertilité.
  7. Changements de la fonction sexuelle : cette période est associée en général à une baisse de la libido (chez votre partenaire aussi parfois) qui est multifactorielle. Les sexologues disent qu’ils sont mineurs si tout allait bien « avant ».
  8. Perte osseuse. Elle va s’accélérer avec la chute des oestrogènes, ostéopénie, ostéoporose (plus tardivement et qui concerne aussi les hommes), importance de la prévention : vitamine D, activité physique régulière, suivi par ostéodensitométrie
  9. Variation du taux de cholestérol. Le cholestérol est le précurseur des hormones et va augmenter dans le sang en raison de son utilisation diminuée. Il y a d’ailleurs à la ménopause une augmentation du risque cardiovasculaire (lié à la prise de poids au niveau abdominal et à l’accumulation de « mauvaise graisse » et de son oxydation. Il est temps de prévoir un bilan chez un cardiologue.

  10. - Prise de poids (aussi amaigrissement) par diminution du métabolisme de base
    - Sécheresse cutanée
    - Perte de cheveux
    - Modification de la forme des seins
    - Douleurs articulaires avec une perte de souplesse en général (cela affecte aussi les hommes)….
    - L’âge est aussi un facteur de risque pour l’apparition de cancers

https://www.think-pink.be/fr/Actualité/Article/Id/868/Faites-régulièrement-un-auto-examen-des-seins

N’oubliez pas qu’une bonne partie de ces symptômes sont dûs à l’âge qui avance et donc, non spécifiques des femmes …notamment la prise de poids !!

Les bonnes résolutions

ATTENTION l’excès de compléments alimentaires peut nuire à la santé c’est le moment de perdre du poids si vous êtes en excès/ surpoids.

ATTENTION à ne pas aller dans l’excès quand vous avez été sédentaire jusque là : importance des coaches sportifs.

Quand dois-je consulter ?

En partant du principe qu’il s’agit d’un processus physiologique naturel, qui nous protège (imaginez que vous puissiez porter une grossesse tout au long de votre vie, quelle charge !), je vous invite à consulter :

Il existe des solutions que nous pouvons trouver ensemble mais il s’agit de votre vie !

Pour une info (très très …voire trop 😉 complète : voir fiche d’info du GEMVI.

Fiche info du GEMVITélécharger

Les IST ? Késako ?

Et pourtant cela nous concerne tous : les Infections Sexuellement Transmissibles.

EN 2008, L’Organisation Mondiale de la Santé (World Health Organisation, WHS) estime que dans le monde, plus d’un million de nouvelles IST sont acquises chaque jour.

En Belgique, ce sont le chlamydia, le gonocoque et la syphilis qui sont les IST les plus fréquentes (surveillance des IST 2002-2015).

La plupart du temps, ce sont des infections silencieuses, sans symptômes spécifiques. C’est l’examen de dépistage qui permet de les diagnostiquer et de les soigner afin de guérir ou de stopper leurs évolutions, et de limiter leurs transmissions.

Le dépistage n’est pas douloureux.

Les résultats des tests sont confidentiels : le médecin informe son patient, d’une manière convenue entre eux (par lettre, par mail, par téléphone ou en consultation).

Source : https://depistage.be

La prévention reste le premier moyen d’enrayer la transmission, ou empêcher d’être infecté.e : éviter les risques et utiliser un préservatif (féminin ou masculin voir ceci peut aussi vous intéresser 04 - la contraception ) dès le début de l’excitation sexuelle (donc avec ou sans pénétration).
Les rapports sexuels et les choix personnels ne sont pas en cause (du moment qu’ils soient librement consentis) mais la protection doit faire partie de votre vie.

Source : https://depistage.be

Le dépistage reste ensuite le moyen le plus efficace pour éviter les conséquences d’une IST, qui peuvent être importantes (causes de stérilité - gonocoque et chlamydia, cancers du col, de la gorge et de la marge anale -HPV, maladie chronique pour le reste de sa vie - syphilis, HIV, herpès ou hépatites).

Toutes les IST ne se dépistent pas de la même manière : une prise de sang ou un frottis génital ou un examen d’urines ou encore un examen des parties génitales en consultation.

Enfin, et malheureusement, il faut être conscient.e qu’il peut y avoir un délai entre le contact (ou la prise de risque) et le dépistage possible.

Pendant ce délai dans certains cas, on peut être déjà responsable de transmission à d’autres partenaires sans être malade ou « dépistable », il importe donc, si vous pourriez être à risque, de vous protéger lors de cette période lors des contacts intimes sans attendre la demande de votre partenaire ou de vos partenaires. Il s’agit de votre responsabilité.

Source : https://depistage.be

Pour plus d’informations :

https://depistage.be

https://gotogyneco.be (un autre site parle de la prévention et du dépistage, mais est dédié aux communautés lesbiennes, bies & Co 🙂

Cancers … ce mot tant redouté et qui concerne tout le monde soit de près, chez un de vos proches, soit qui vous concerne dans votre corps.

Il fait peur, très peur … et certaines personnes vont reculer, par peur, une visite chez le médecin et retarder sa prise en charge.

Certains cancers sont encore diagnostiqués tardivement au stade maladie car il n’existe pas de dépistage, mais ceci n’est pas le cas de la plupart des cancers qui concernent la gynécologie.

Mais … quelques principes :
Il ne faut pas confondre dépistage (prévention secondaire) et prévention (ou prévention primaire) des cancers.

La prévention consiste à éviter que le cancer survienne.
Elle peut être basée sur une vaccination (comme celle de l’HPV human papilloma virus), sur une hygiène de vie (ceci est un réel moyen de diminuer le risque d’occurrence comme le fait d’éviter le tabac pour le cancer du poumon, mais aussi pour le cancer de la vessie, ou comme le fait de pratiquer un sport régulièrement, de manger des légumes et des fruits, éviter le sucre et les produits transformés..) ou comme pour le cancer du col, par la recherche de lésions pré-cancéreuses qui précèdent de plusieurs années le cancer du col (frottis anatomo-pathologique).

Le dépistage consiste à diagnostiquer le cancer à un stade précoce avant l’apparition des symptômes ou avant son extension (avant que sa taille ne soit trop grande ou qu’il soit déjà disséminé) et donc avec un traitement le plus souvent conservateur et curatif.

Le dépistage n’évite pas le cancer mais ses complications.
Ceci est une grande partie intéressante du travail de gynécologue : la médecine préventive.

Le dépistage doit répondre à certains critères pour qu’il soit efficace :

Il faut enfin savoir que des consultations d’oncogénétiques sont développées pour la prise en charge de patient.e.s avec une prédisposition héréditaire à développer un cancer.

L’exemple le plus connu est le BRCA1, une mutation génétique associée à un risque accru de développer un cancer du sein). Sachez qu’une bonne hygiène de vie, c’est à dire quelque chose que vous pouvez décider de changer, qui est à votre portée peut modifier ce risque en votre faveur.

Les femmes sont concernées par tous les cancers sauf celui de la prostate (en tout cas pas directement mais via leur compagnon).

Deux cancers ont progressé celui du sein et du poumon, qui est en France en passe de devenir le « premier » cancer féminin avant celui du sein.

Le cancer du col est en régression uniquement au début grâce au dépistage (examen annuel de votre col et éventuel frottis) et à la vaccination ces dernières décennies.
Les cancers de l’endomètre et de l’ovaire (grâce à la prise de pilule ?) sont aussi en heureuse évolution (tant en incidence qu’en mortalité).
Le mélanome lui tant chez les femmes que chez les hommes est en augmentation et fait l’objet d’un dépistage annuel (ou plus fréquemment) par un dermatologue.

Le cancer du col de l’utérus

Il est précédé pendant 10 à 15 ans de lésions pré-cancéreuses (nommées dysplasies ou CIN);
ces lésions sont dues à la persistance d’une infection virale, qui est aussi une IST (voir ceci peut aussi vous intéresser 06 - les IST) due à une famille de virus les human papilloma virus, parmi lesquels certains sont à plus haut risque que d’autres et font l’objet d’une vaccination prophylactique).

Voir cette petite vidéo du Centre Léon Bérard :

https://youtu.be/PU6tqrRSGwM

Il est donc possible non seulement de dépister mais aussi de prévenir (empêcher) le cancer invasif du col.

Le frottis classique est à répéter en fonction de l’aspect du col et des antécédents de la patiente 1x par an ou 1x tous les 3 ans. C’est la répétition régulière du dépistage qui en assure l’efficacité.

NB: Le tabac a un effet néfaste aussi sur le développement du cancer du col et du sein.

Le cancer du sein

Il est aujourd’hui le cancer féminin le plus fréquent (mais risque de se faire dépasser bientôt par le cancer du poumon !).

NB: L’illustration n’est pas de moi … souvent les chirurgiens évitent le décolleté pour leurs incisions, en protégeant au maximum l’esthétique de leurs patientes


Sa prévention passe par une hygiène de vie : sport, limiter la consommation d’alcool, limiter la consommation de sucre et de produits transformés, limiter la « junk food » et privilégier les repas faits à partir de produits frais, avoir une bonne hygiène de sommeil…
Et dans de rares cas, une prise en charge en clinique du sein pour les porteuses de mutations génétiques.

Mais,actuellement, c’est la prévention secondaire, c’est-à-dire, son dépistage précoce qui est assurée : un cancer du sein le plus petit possible a de meilleurs chances de traitement, avec une prise en charge thérapeutique adaptée.

Il y a un dépistage de santé publique (organisé) : le mammotest, organisé par les Provinces pour les femmes de 50 ans à 69 ans et qui est gratuit (réalisé tous les 2 ans)

Et il y a un dépistage individuel (spontané) sur prescription de votre médecin traitant ou de votre gynécologue et décidé en fonction de vos facteurs de risque personnels en consultation.

Le cancer du corps de l’utérus ou cancer de l’endomètre

Il est considéré comme un cancer d’assez bon pronostic car son diagnostic est souvent fait à des stades précoces (70 à 80% des cas sont des stades 1 en France). Il n’existe pas actuellement de test de dépistage mais c’est la clinique qui est importante :

Le cancer de l’ovaire

Il est difficile à diagnostiquer à un stade précoce car il entraîne en réalité peu de symptômes pour la patiente : pas de douleur, pas de masse palpable, ….
Il est cependant rare heureusement à part parmi la population à haut risque de cancer de l’ovaire : porteuses des gènes BRCA1 et 2, syndrome de Lynch… parmi laquelle on propose soit une surveillance rapprochée soit éventuellement une annexectomie prophylactique (ablation des ovaires et des trompes) après discussion avec chaque patiente.

Témoignage

Voici enfin le témoignage d’une patiente atteinte de cancer :

Quand une petite madame comme tout le monde a un cancer…

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. (Marc Aurèle)

Parfois une toute petite chose peut changer votre vie. En un clin d’œil, quelque chose arrive par hasard quand vous vous y attendez le moins.

Et vous prenez un cap que vous n’aviez jamais planifié, vers un futur que vous n’auriez jamais imaginé.

Nous recherchons tous la lumière mais parfois pour trouver la lumière, il faut se confronter à l’obscurité.

En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé.

Vous menez paisiblement votre vie, vous pesez vos projets d’avenir solidement établis lorsqu’au détour d’un examen médical (une mammographie en l’occurrence qui conduit à une biopsie puis une chirurgie) vous découvrez qu’il s’agit d’une tumeur dans le canal lactaire. Il est nécessaire de réaliser une mastectomie sans savoir s’il y aura de la chimio ou de la radiothérapie.

L’incertitude, c’est le « ciel qui vous tombe sur la tête ». Tout semble s’écrouler, vous ne savez plus si vous aurez un avenir ni comment va se dérouler votre quotidien à dater de ce moment.

Certes des sportifs ou personnalité en ont parfois témoigné mais que se passe-t-il lorsque cela arrive à Madame tout le monde ?

Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, et aie confiance en ce qui sera

Bouddha

Sujet tabou !

De quoi s’agit-il ?

Les violences subies par les femmes constituent l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde.

La déclaration de l’ONU en 1993 définit la violence à l’égard des femmes comme « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée » (article 1er).

Les formes de violences sont très diverses et pour la femme, il est parfois difficile de reconnaître cette violence :

Ces violences sont aussi la forme la plus aiguë de l’inégalité homme-femme, l’ONU les lie à la domination des hommes et à la subordination des femmes.

Cela atteint dans nos pays les femmes de tous les milieux, dans la vie privée, dans les espaces publiques comme au travail.

Au sein du couple, les violences sont répétées, multiples et peuvent être physiques mais aussi verbales, psychologiques et sexuelles (économiques !)

Dans les États membres de l’Union européenne une étude en 2014 a montré auprès de 42000 femmes que :

À noter que le recensement est difficile car le signalement aux autorités reste faible !

En 2019, en France, 99 % des femmes disent avoir été victimes d’un acte ou comportement sexiste.

Pour rappel la définition du sexisme :

Il s’agit d’une idéologie qui repose sur l’infériorité d’un sexe par rapport à l’autre, mais aussi un ensemble de manifestations des plus anodines en l’apparence (remarques, plaisanterie, etc) aux plus graves (viols, meurtres) qui ont pour objet de délégitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes et entraînent pour elles des effets en termes d’estime de soi, de santé psychique et physique et de modification des comportements …. comme éviter de mettre une jupe, ou de rentrer tard le soir …

En 2020 en France, plus de 80% des victimes au sein du couple recensées sont des femmes.

Pour l’OMS, le risque pour une femme de subir des violences conjugales est plus élevé que celui d’avoir un accident de la route.

En Belgique, près de 98% des femmes déclarent avoir déjà été victime de harcèlement dans l’espace publique.

Selon Amnesty International avant la crise du COVID : 1femme /5 a déjà été victime de viol au cours de sa vie en Belgique. Et le violeur est rarement un inconnu et la victime le connaît (famille, ami…).

Concrètement, il faut agir et des associations le font pour changer les choses En Suède, le viol est considéré comme « tout acte sexuel sans accord explicite, même en l’absence de menace ou de violence »

Le numéro d’urgence, si vous êtes en danger, 101 la Police.

Ou vous rendre dans le commissariat le plus proche ou aux urgences de l’hôpital le plus proche. Il faut porter plainte !! Un Service d’Aide aux Victimes peut vous aider à effectuer cette démarche.

En cas de violence sexuelle, vous pouvez faire appel aux Centres de Prise en charge des Violences sexuelles (CPVS) : https://www.cpvcf.org 02/535 45 42 (24/7 : suivi médical, médico-légal, psychologique, mais aussi judiciaire et policier sur place) à Bruxelles, mais aussi à Liège et à Gand.

Écoute violences conjugales 0800/30 030 : le premier pas pour sortir de l’isolement est de parler (24/7, gratuit et anonyme, https://www.ecouteviolencesconjugales.be).

Violences sexuelles 0800/98 100 SOS viol.

Accueil et hébergement 02/539 27 44 du lundi ou vendredi.

Samu social 800/ 99 340.

Une page intéressante concernant la violence et ne concernant pas seulement les femmes : https://www.bruxelles.be/lieux-daccueil-pour-les-victimes-de-violences.

Et sinon, NE RESTEZ PAS SEULE, parlez-en moi en consultation : je vous aiderai de mon mieux.

http://www.garance.be organise des stages de défense pour les femmes, ado, plus de 65 ans, mieux vaut toujours prévenir et pouvoir agir plutôt que de subir.

Une grossesse n’est pas toujours décidée, n’arrive pas toujours au bon moment dans notre vie, dans votre couple … bref ce n’est pas toujours une bonne nouvelle.

Cela arrive, la preuve cela vous arrive, et vous pouvez être aidée et à mon avis, c’est un de vos droits fondamentaux.

Sachez qu’en Belgique, c’est possible. Sachez que je les pratique (tous les gynécologues ne le font pas mais sont obligés de vous le signaler immédiatement et de vous ré-orienter) et je ne juge pas.

Nommons directement : avortement ou interruption volontaire de grossesse (IVG), on pourrait discuter du terme volontaire, c’est parfois la seule solution et vous n’avez pas le choix de faire autrement et dans ce cas-là, il s’agirait plus d’une interruption contrainte de grossesse mais ce n’est pas le propos de ces quelques mots (néanmoins, nous pouvons en discuter ensemble de vive voix).

Légalement cet acte peut se faire jusqu’à 12 semaines et le législateur demande une semaine de réflexion : ce qui signifie qu’entre votre demande et l’acte, il faut 7 jours pour que vous ayez le choix de revenir sur votre demande - notez que c’est l’objet de discussions avec le législateur mais actuellement c’est ainsi.

Il y a aussi la notion de détresse de la femme (qui est présente consciemment ou inconsciemment à mon avis), ce qui entraine souvent une consultation avec un.e psychologue; à nouveau, sujet à révision, mais actuellement c’est ainsi.

Le thérapeute peut vous aider -, non pas à changer d’avis ! - à y voir plus clair sur vos raisons, affirmer votre choix, laisser la parole se construire et aussi démarrer le deuil de ce que vous vivez, quoiqu’en disent les détracteurs de l’avortement, la femme en sort rarement indemne et il est important que vous soyez soutenue, ce n’est pas rien (en tout cas aucune comparaison avec prendre la pilule !) de décider d’un avortement et de le faire/subir.

En pratique, il faut d’abord confirmer la grossesse et s’assurer qu’elle ne nuira pas à votre santé (exclure une grossesse extra-utérine pex), la dater car s’ouvre devant nous un délai plus ou moins long ou court pour l’acte en lui-même et le temps de la décision. Il y aura donc 2 consultations médicales au minimum : la première pour informer et la deuxième pour confirmer votre choix (avec un délai de 6 jours minimum entre les 2)

Un avortement peut se faire soit par voie médicale soit par voie chirurgicale; la voie médicale ne fonctionnant pas aussi bien après 7 semaines d’aménorrhée, son délai est plus court.

Par voie médicale, vous prendrez un premier médicament (R/mifégyne) et 48heures plus tard, vous prendrez des comprimés de prostaglandine soit par voie orale ou vaginale pour « l’expulsion » de la poche par les voies naturelles, comme une « fausse-couche »; la douleur variant chez chacune, des antidouleurs individualisés sont prescrits. (On ne voit pas grand chose en réalité, que du sang et des caillots - cet avortement prend souvent la forme de saignements plus importants que des règles). Elle est efficace dans environ 95% des cas.

Par voie chirurgicale, il y a une intervention sous anesthésie locale (comme en centre de planning familial) ou générale (il s’agit d’une déconnexion le plus souvent) et aspiration du matériel endoutérin (c’est-à-dire dans votre utérus) avec un petit tube (nommé canule), tout le processus prend en moyenne 20 Minutes, le délai d’intervention ici peut s’étendre jusqu’à 12 semaines (quoique en pratique, nous n’aimons pas devoir faire cette aspiration si tardivement).

Une contraception sera commencée dès le jour de l’avortement et aura été discutée en consultation avant.

Une visite de contrôle a lieu selon les cas à 15 jours ou 1 mois.

Pratiquée ainsi, dans ces conditions et dans la majorité des cas, un avortement ne laisse pas de séquelles physiques et est un acte techniquement facile pour le médecin et ne vous rendra pas stérile (comme on l’entend souvent).

Si vous êtes mineure, vous pouvez avorter sans demander l’autorisation, le secret médical est garanti, de vos parents, plus facilement en centre de planning familial (sauf si vous souhaitez une anesthésie générale !).

Soyez accompagnée de toute manière le jour de l’intervention.

Plus d’info sur http://www.gacehpa.be

Vous commencez à compter et même peut-être à décompter … n’allez pas trop vite, ce trimestre prend littéralement de la place dans votre vie, se mobiliser (se relever d’une assise ou faire ses lacets - si ce n’est déjà mettre ses chaussures) peut devenir une entreprise…

Et petit rappel, vous avez une date d’accouchement précise (ou plus ou moins), qui nous sert à vous parler de votre bébé, mais le bail de la grossesse est variable, il peut être +/- écourté mais certains locataires vont même le prolonger.

Il est temps doucement de vous préparer à la naissance et à l’arrivée du bébé. Le « vous » reprend aussi votre entourage : vous aurez besoin d’aide, de réconfort, de bienveillance mais aussi parfois, d’une boussole : l’angoisse peut monter ou l’insouciance est tellement présente que rien ne se prépare (je me souviens d’une patiente cycliste qui à 39 semaines pensait encore aller à vélo à la maternité - et ramener comment son bébé ?)

Confirmer la crèche, vérifier son admission à l’hôpital, préparer son retour (prévoir des plats déjà cuisinés soi-même dans le congélateur), qui va venir garder le premier en pleine nuit ? Que mettre dans sa valise ? Quelle musique pour la naissance ? Penser aussi doucement à un « projet de naissance », après son « projet pour la grossesse », qu’est ce qui serait important pour vous, en sachant que des imprévus peuvent survenir, et vous donner les moyens d’y arriver (même si je le répète, tout n’est pas écrit) : on n’arrive pas le jour de la naissance, la bouche en cœur, en proclamant « je fais sans péridurale » sans s’être préparée un peu. Ce que vous avez cerné comme important pour vous sera à discuter avec votre médecin, c’est important !

Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, aie confiance en ce qui sera.

Bouddha

Parlons de la préparation justement …

Actuellement, le séjour en maternité est raccourci au maximum, sauf en cas de soucis médicaux, et le retour à domicile est vraiment (trop) précoce pour certaines. Il est important d’être soutenu.e.s : votre famille, votre conjoint.e, vos ami.e.s mais aussi par des « professionnel.le.s », en effet dans les premières semaines post-partum mais aussi vraisemblablement dans les dernières semaines ante-partum, la femme enceinte doit être soutenue par une « constellation, décrite, historiquement, comme féminine » (Stein) qui lui permet de se (ré)conforter : je fais ce que je peux mais je fais (juste) bien.

Une sage-femme peut vous y aider, parfois même elle travaille à la maternité où vous avez choisi d’accoucher, et un lien important peut ainsi se créer : aspects pratiques, allaitement, cicatrisation, découragement, questions que l’on n’ose pas poser au médecin, … rééducation post-partum pour certaines, …un continuum.

Il y a aussi les doulas, qui vous assistent, restent à vos côtés pendant toute la durée de votre accouchement et après, certaines études (Dr M. Klaus et Dr J. Kennell) ont montré qu’une simple présence même silencieuse donne davantage de confiance aux parturientes et facilite l’accouchement et augmente les petits signes d’attachement entre la maman et le bébé.

Enfin il y a les kinésithérapeutes, qui vous préparent physiquement durant cette période : les positions, la poussée (certain.e.s dispensent aussi de précieux conseils), la dynamique de l’accouchement, … et qui, si vous en convenez ensemble, peuvent être présent.e.s ce jour-là. Les kiné vont aussi assurer la ré-éducation périnéale post-partum, qui n’est pas à négliger pour l’après (oui, il y a une vie après 😉

Le choix de l’accompagnement est vôtre, et peut être, d’une manière déroutante, vaste (il y a aussi des hypnothérapeutes, des kinésiologues, des haptonomes, …), à vous de ressentir ce qui vous convient ou pas, ce qui ne vous convient plus ou ce qui vous conviendrait peut-être.

Du côté du bébé

Ce trimestre va le rendre plus fort, l’ossification se poursuit, les mouvements s’affinent en précision tout en se renforçant : aie parfois, cela peut être surprenant (sur la vessie !!) ou même douloureux (surtout quand ce bébé n’est pas le premier), voire créer des contractions utérines.

C’est la période de la dernière échographie (ou avant-dernière) : croissance, position foetale, bien-être foetal (la quantité de liquide amniotique pex) et selon ce qui est montré par le bébé, un petit rappel morphologique : c’est le trimestre où se terminent les poumons qui se préparent à l’oxygène (vers 34 semaines), où les intestins sont de plus en plus visibles (l’intestin grêle peut même être vu fonctionner), le cerveau se développe de plus en plus (avec l’aspect des sillons qui permettent d’augmenter la taille du cerveau tout en le gardant dans la boîte crânienne), les phases d’éveil et de sommeil du bébé se précisent de plus en plus, le bébé s’arrondit : ses joues se remplissent, les muscles commencent à se dessiner (d’ailleurs, les « coups » sont de plus en fort) …

Doucement, toutefois, votre bébé va être confronté à vos limites physiques : votre amour est vaste et illimité mais votre corps a des bords : avec le compte des semaines, des mois qui s’engrangent, le bébé aura moins de place (vos côtes le savent déjà, ainsi que votre vessie), et ses mouvements vont se modifier vers la fin de la grossesse : essayez de vous tourner sur votre axe dans un bocal étroit !!!, néanmoins, vous devez le sentir tous les jours : ceux-ci vous renseignent sur son bien-être (parfois, les mouvements vont être plus centrés sur la phase nocturne) et doivent être perçus tous les jours (parfois plus forts, parfois moins présents - il y a aussi des jours avec et des jours sans pour les bébés, aussi!). C’est à cette période que vos « jeux maman-bébé » sont intéressants : vous savez que à ce mouvement-là, votre bébé va répondre !

C’est aussi à cette période que le bébé se positionne vers la sortie : on parle de sommet (tête en bas, qui est la plus classique), de siège (si ce sont les fesses en bas), de transverse (si le bébé reste en « hamac »), no stress par rapport à la position à l’échographie, il y a bien des techniques pour aider votre bébé à se « mettre » tête en bas, vous en parlerez avec le gynécologue.

De votre côté

Vous manquez de place pour vous, indéniablement : votre centre de gravité change en fonction de la position foetale, avec des chutes plus fréquentes, des brûlures parfois (ouvrir le four et oublier son ventre, pex), des oublis (où ai-je mis mon téléphone ?), un sommeil qui devient plus léger peut-être : d’une part, vous ne savez plus comment vous coucher, le bébé n’est pas toujours d’accord avec le côté choisi (de l’interêt d’un coussin d’allaitement pour mieux se caler), votre vessie vous joue des tours mais aussi cela peut parfois être le moment soit de rêves loufoques soit de cauchemars, vous pouvez aussi ronfler (les muqueuses sont oedematiées et raccourcir le diamètre des narines - et peuvent aussi justifier les saignements de gencives au brossage des dents).

Parfois, du lait peut s’écouler (et nécessiter des compresses pour absorber).

Les jambes, même en dehors de tout problème (en parler tout-de-même à votre médecin), peuvent gonfler et devenir douloureuses ou lourdes en fin de journée (interêt des bas de contention pour vos jambes), de petites veines peuvent « éclater » sous l’effet de la pression (rappelez-vous l’état de vos jambes en post-partum sera toujours moins « pire » que pendant ce trimestre) …

La constipation peuvent revenir plutôt liée au bébé qui se met sur le chemin de vos intestins, au lieu de « pousser », privilégiez les fibres (pas seules, il faut boire aussi), l’hydratation seule, les remèdes de grand-mère, le mouvement avant les médicaments.

L’estomac et le brûlant se rappellent à vous, des mesures diététiques sont à envisager avant les médicaments (mais parfois ne suffisent pas !) fractionner les repas, éviter les aliments difficiles à digérer, ne pas manger trop tard le soir et vous coucher trop vite après… sachez que ces reflux peuvent néanmoins devenir invalidants et nécessiter une prise en charge médicale.

Les rendez-vous se rapprochent aussi, toutes les 2 semaines à peu près, l’anxiété monte, les questions reviennent : quand, comment, avec ou sans péridurale … vais-je y arriver ? Où dois-je me présenter ?

Les contractions utérines sont aussi plus fréquentes : soit avec les mouvements du bébé, soit en fin de journée, soit quand vous videz votre vessie … si vous ne saignez pas et si votre bébé continue à bouger et qu’elles se calment quand « vous levez le pied », probablement qu’il ne faut pas s’en inquiéter (n’oubliez pas vous pouvez toujours appeler la maternité et parler avec une sage-femme présente ou même y passer : elle est ouverte 24/7, d’ailleurs son numéro est à encoder sur vos téléphones par précaution - ce n’est pas en urgence que l’on va le trouver ;-).

Quelques situations (non exhaustives) qui devraient vous inquiéter et vous faire soit appeler ou venir :

Au niveau administratif …

Votre mutuelle, votre employeur ou votre caisse de lois sociales, votre assurance doivent être prévenus, parfois certaines crèches demandent un Xème certificat de grossesse, un devis pour l’accouchement doit aussi être rentré signé au près de l’institution hospitalière.

En pratique, pensez à vos sièges d’auto (si vous rompez votre poche pendant le trajet), pensez à votre literie aussi pour le même type de raisons, pensez à votre valise d’urgence à prendre avec vous, votre carnet de grossesse, si vous en avez un, doit être dans votre sac (n’oubliez pas d’enlever vos photos d’échographie qui risquent de se perdre en salle d’accouchement..), tous ces petits détails peuvent être discutés et précisés utilisèrent avec votre sage-femme, kiné ou doula ou amie.s

Un changement de vitesse

Doucement mais sûrement (parfois trop rapidement) les dernières semaines arrivent, et en consultation c’est le moment de parler de la naissance, si vous ne l’avez pas encore fait: des monitorings fœtaux peuvent vous être proposés (pex en cas de dépassement de terme), une visite chez l’anesthésiste si vous avez des contrindications à la péridurale (en parler avec votre gynécologue), frottis vaginaux, mais aussi des termes nouveaux comme la « dilatation », la « présentation », apparaissent, on peut aussi vous examiner intiment plus souvent (voir où vous en êtes : le bébé descend-il ?, le col s’efface-t’il ? Se ramollit-il ? …)… le rythme change : tout à coup, cela peut aller très vite… on aimerait savoir quand, on vous appelle plus souvent (tu es toujours enceinte ?), vous aimeriez voir sa tête maintenant… et on peut même parler de déclencher la naissance médicalement (induction ou déclenchement), la date de la césarienne peut être abordée … les dernières semaines/ jours peuvent être intenses : on aimerait mais en même temps, on aimerait pas ;-), les émotions peuvent vous submerger, l’ambivalence n’est jamais facile à vivre, vos hormones sont à leur acmé : la pression augmente de partout…

Ah ah … le test est positif … vous êtes enceinte (je dirais même vous êtes enceint.e.s si vous êtes accompagnée, l’enfant vient mais c’est toute la famille, proche ou de coeur, qui va devenir protectrice, votre pilier de soutien - on parlera de constellation 😉

Félicitations ! Mais quelle aventure … vous avez plein de questions ? Style vraiment plein de questions : tout ce que vous faisiez naturellement avant est actuellement source de réflexion… tout devient nouveau ? J’espère que ce petit texte va vous aider en attendant de rencontrer un.e professionnel -en dehors de tous les forums possibles (se méfier de l’expérience des autres …)

Et maintenant ?

Si ce n’est déjà fait avant (aller voir « avant la grossesse » pour les informations), un bilan de votre santé est à envisager : votre médecin traitant, votre gynécologue peuvent vous aider ou même peut-être avez-vous déjà la prescription au-cas-où… bien, ça, c’est à prévoir dans la semaine qui suit (pas le lendemain sauf cas particuliers cf infra, vous ne devez pas courir au laboratoire …) Cas particuliers où la grossesse doit être déterminée rapidement par exemple..

Le premier trimestre s’étend classiquement jusqu’à la 13ème semaine d’aménorrhée (c’est à dire pour parler « médecin » 13 semaines après le 1er jour de vos dernières règles, par convention; pour avoir la durée en semaines de grossesse, il faut retirer 2 semaines au nombre de semaines « médicales »).

Un test de grossesse urinaire peut être positif déjà avec quelques jours de retard.

Du côté du bébé,

Le cœur va commencer à battre dès la deuxième moitié de la 5ème semaine (à 1 ou 2 jours près), et donc, à 6 semaines, il va mesurer 4 à 6 mm et son coeur bat ! C’est le premier organe que l’on va reconnaître.

C’est au premier trimestre que l’on va confirmer la « date » de votre accouchement, en fonction de la taille tête -fesses du bébé. Ne prenez pas cette date au pied de la lettre, voyez-y un repère un peu flou de la naissance. Cette date nous sert, plutôt, à surveiller que tout se passe bien.

Ses premiers mouvements (involontaires) vont apparaître vers la fin de la 8ème semaine (et non vous ne pouvez pas les sentir si c’est votre premier !) A partir de 10 semaines, on peut voir 4 ébauches de membres, les mains vont bientôt se former suivies des pieds, 1semaine plus tard… (on peut en conclure qu’il est plus important d’avoir des mains que des pieds dans l’espèce humaine). A partir de 10 semaines également, voici le deuxième organe qui peut être reconnaissable en échographie : L’ESTOMAC !! (Nb si il n’est pas vide 😉 A partir de 12 semaines (légalement après l’échographie du 1er trimestre), peut se faire en Belgique, le NIPT (non invasive prenatal test) qui, sur base de l’ADN foetal circulant dans le sang maternel permet d’estimer le risque de trisomie 21, 13 et 18 (et dans certains cas d’autres chromosomes), le sexe foetal, dans certaines situations précises, son groupe sanguin (important dans de rares cas), …

C’est à cette période que la première échographie morphologique va donc avoir lieu ( à partir de 12 semaines et avant 14 semaines).

A 13-14 semaines, si on a de la chance, on peut le voir avaler, porter les mains à la bouche, remplir et vider son estomac.

Du côté maternel,

Le tout premier symptôme, peu remarqué, est le remplissage très rapide votre vessie, comme si le verre d’eau bu arrive directement dans la vessie.

La fatigue parfois intense peut aussi être un des symptômes importants du premier trimestre, celle-ci est due à la sécrétion de progestérone, qui par ailleurs va diminuer les spasmes utérins (et donc protéger le bébé) et intestinaux (et expliquer cette constipation qui vous embête peut-être).

La tension des seins apparaît aussi rapidement et est souvent reconnue par la (future) maman comme le 1er signe de sa grossesse.

Les nausées, accompagnées ou non par des vomissements, vont survenir habituellement vers la 6ème et augmenter ensuite. Elles ne sont pas contantes cependant, et dépendent d’une grossesse à l’autre, même chez vous, et peuvent se résumer aussi à un inconfort gastrique, une impression que votre estomac est trop rempli trop longtemps.

Chose intéressante, votre odorat va se développer et vous créer des dégoûts alimentaires (et donc d’une certaine mesure, vous protéger contre des aliments avariés) mais aussi des haut-lecoeur… littéralement, vous pourriez ne plus « sentir » certains parfums de vos ami.e.s, pex, ; votre odeur corporelle peut elle-aussi, se modifier… ah les hormones ! Certaines choses ne vous conviennent plus et d’autres, bizarrement, vous attirent … les fameuses envies mythiques de la femme enceinte !

Tous ces symptômes, ne désespérez pas, vont s’améliorer vers 10 semaines en pratique - mais en théorie, peuvent durer toute la grossesse- et pour la plupart des mamans, disparaître vers 14 semaines. NB tous ces symptômes sont plus importants si vous attendez des jumeaux ou plus…

Concernant l’activité physique, DEUX SPORTS SONT FORMELLEMENT INTERDITS pendant toute la grossesse : la plongée sous-marine avec bouteille (pas le snorkeling) et la très haute montagne (style Everest).

Il n’y a pas de contrindication à la pratique du sport même en compétition au 1er trimestre : néanmoins, vous devez respecter votre corps : en cas de fatigue extrême, en cas de saignements, en cas de douleur « bizarre » du bas ventre, la première chose à faire est de se coucher (se reposer) et contacter la/le gynécologue (éventuellement de garde 02/4349211).

Votre ventre peut « gonfler » en fin de journée et vous devrez peut-être « ouvrir » votre pantalon en fin de journée, ce « volume », qui vous fait paraître plus enceinte le soir que le matin, dépend de plusieurs choses : le tonus de votre sangle abdominale, le ballonnement intestinal, si ce n’est pas un premier bébé (oui, à partir du numéro deux, on « cache » moins longtemps notre grossesse), … soyez néanmoins consciente que l’utérus en soi ne va pas arriver à votre nombril à ce stade !

En attendant de rencontrer votre médecin, vous pouvez commencer

En cas de nausées, le gingembre (et la cardamome !) peut vous aider ainsi que limiter le volume des repas (les fractionner en somme) ou prévoir un petit quelque chose (pas trop calorique) à manger le matin avant de vous lever (si les nausées sont matinales).

En cas de douleurs, limitez la prise de paracétamol (maximum 3 grammes/j) et surtout évitez l’aspirine et les anti-inflammatoires sauf autorisation contraire de vos médecins. Pensez aux remèdes non médicamenteux : la bouillotte, la chaleur ou l’alternance du chaud et du froid, l’ostéopathie (prévenez votre thérapeute), l’acupuncture (le 1er trimestre correspond aux méridiens ChongMAI, YIN WEIMai la branche Rate-Pancréas)… (les massages aussi 😉

Si vous souffrez de jambes lourdes, il peut être intéressant de mettre des bas de contention : non seulement, vous aurez moins de fatigue musculaire, vous protégerez vos veines et lutterez contre les varices.

Bien vous hydrater : vous avez besoin de boire plus qu’avant la grossesse et ce toute la grossesse durant : une partie de votre eau est destinée à votre bébé, une partie sera plus vite éliminée que d’habitude (n’oubliez pas le tuyau qui relie directement votre bouche à la vessie 😉 et enfin, bien hydrater lutte contre la constipation (qui peut être vraiment invalidante).

Notre éducation alimentaire débute très tôt, in utero, au travers de ce que consomme notre mère qui, ainsi, nous impose ses goûts et ses choix, bons ou mauvais.

Marion Kaplan

Il est peut-être temps, si ce n’est déjà fait, de repenser votre alimentation du mieux que vous le pouvez : une nourriture saine, indemne de pesticides ou de substances ajoutées (!!! Le sucre!!!), préférer le miel (bio), des produits cosmétiques respectueux … Diversifiée, basée sur des légumes naturels (riches en sels minéraux, oligo-éléments et en vitamines), une assiette colorée pex, pensez aux légumineuses que vous aurez préalablement laissé tremper min. 12h (et leurs protéines végétales), les oeufs de qualité (bio ! Et de pleine air ) à la coque (riches en oméga3, le blanc cuit étant si riche en protéines), des fruits (de saison), des céréales (pas les industrielles, full sucre inutile), fromage de brebis ou de chèvre (éliminez les croutes), préférez l’huile de noix (oméga 3), l’huile de Carthame (oméga 6) et l’huile d’olive (oméga 9) …

En en-cas, pensez aux fruits (épluchés ou bien lavés) et non aux biscuits.

Mangez du poisson (attention max 2X par semaine en raison des métaux lourds si gros poissons) : sardine, hareng, maquereau, un petit cabillaud pex sont des alternatives au pavé de saumon…oui oui les sushi c’est permis 😉

Au premier trimestre, un apport en protéines (en fait en acides aminés essentiels) avec des sucres lents (riz - pâtes complètes, sarrasin, quinoa..) et des légumes bio (lavés et/ou épluchés - toxoplasmose impose) Si votre odorat vous joue des tours : limitez les odeurs fortes : oignons, échalotes … par confort.

Vous devez prévenir votre employeur dans les 3 mois (soit après la 1ère échographie) sauf règlement du travail, que vous avez signé, différent et penser à trouver doucement une crèche ou une solution de garde de votre bébé après votre retour au travail.

Si vous prévoyez des vacances pendant cette période ( style les dernières avant que le bébé n’arrive) pensez à l’assurance annulation, et à des destinations sans risque infectieux (votre panoplie thérapeutique sera diminuée en raison de votre état).

L’apparition des règles !

Vous étiez enfant, et tout-à-coup, des choses se passent : des poils poussent, les tétons peuvent gonfler et même faire mal, vous grandissez en une fois … peut-être trouvez-vous que les jeux d’avant ne sont plus de « votre âge » … clairement, il y a des hormones là-dessous…

Votre système hormonal commence à fonctionner : certaines vont avoir de l’acné, voire vraiment beaucoup, d’autres n’en n’auront pas ou si peu …

Bref, cela se déroule tellement différemment pour chacune, et cette période est déroutante : il y a des trucs qui se passent que vous ne maîtrisez pas/plus … vos réactions vous surprennent, votre corps ne vous appartient plus, et vous pouvez même avoir du mal à vous reconnaître dans le miroir ….

Des douleurs dans le ventre peuvent survenir de plus en plus souvent …. puis, un jour : vous saignez dans la culotte… panique ? Fierté ? Une palette d’émotions sont possibles, ce n’est pas mon propos, mais au niveau médical : Ça y est voilà vos règles : cela signifie que vos ovaires fonctionnent (les premières fois pas toujours bien et c’est normal) : vous pouvez avoir un bébé même si à 12 ans c’est pas votre idée…

Quelques informations

Nous parlons de cycle : entre 2 saignements vaginaux, c’est un cycle.

Parfois ce cycle n’a rien de régulier ou est plus long mais parlons de comment cela se passe en général :

Plus ou moins 28 jours, les règles durent de 5 à 7 jours (+/-), plus fortes en début et de sang rouge, puis de couleur brune et moins abondantes.

Pendant les règles, on se « protège » car sinon, on peut se retrouver avec des taches sur nos vêtements (la gêne..) : bande hygiénique que l’on « colle » dans le fond de la culotte (soit dans le commerce, soit ré-utilisable en tissus que l’on lave pour le mois suivant), les tampons sont aussi une option mais il faut être à l’aise avec son corps et son vagin car ils ne sont pas toujours faciles à placer, si ils sont trop bas, ils font mal (il existe des applicateurs qui aident), il y a aussi des culottes menstruelles qui sont des culottes que l’on porte à cette période et on lave alors les culottes et pas uniquement les protections en tissus, et enfin la cup menstruelle (qui nécessite vraiment d’explorer son vagin, sentir son col et oser mettre les doigts ! Enfin, rien n’interdit de combiner plusieurs techniques.

Vous allez encore grandir un peu mais beaucoup moins que juste avant vos premières règles; si votre appétit avait fortement augmenté (ce qui est normal car vous « poussez vers le haut »), une fois les règles arrivées, il est normal de s’arrondir et de devenir « féminine » avec des hanches, des seins (cela se stabilise vers 18 ans), mais si vous aviez une bonne fourchette, pensez quand même à ne pas reprendre 3 x du dessert…

Une fois les règles arrivées même la première fois! Et au premier rapport ! vous pouvez tomber enceinte et même attraper une infection sexuellement transmissible : cf la capsule contraception.

Cette « semaine du mois » (le plus souvent c’est 5 à 7 jours) va avoir des retentissements différents pour chacune et essayons de la vivre sereinement à notre rythme :

Au niveau des émotions, pendant les règles, on peut être « down », c’est pas toujours la super forme (savez-vous que pour un gynéco le cycle démarre le 1er de vos règles ?) : tristesse, fatigue, juste pas envie, esprit grognon, irritabilité …

Ensuite nous allons parler de phase « folliculaire » qui s’étend du dernier jour de vos règles à approximativement le 10ème (au 14ème jour) : cette période est plutôt hop hop hop : sous le signe de l’optimisme (le verre sera plutôt à moitié plein), les œstrogènes sont sécrétés alors majoritairement.

L’ovulation arrive ensuite (c’est cette ovulation qui permet les grossesses et que les pilules contraceptives vont empêcher) : période relativement courte (style 1 jour), vous pouvez sentir une tension dans le bas ventre soit du côté de l’ovaire qui va ovuler soit de l’autre aussi d’ailleurs (on a parfois un « côté » habituel, toujours identique, qui est sensible). Cette période va ensuite être suivie le lendemain (plus ou moins) de pertes vaginales plus collantes, un peu comme du « Slyme », mais pas toujours !

Dernière phase, la phase lutéale : c’est la progestérone qui domine maintenant : constipation, ballonnement, transit lent (ou parfois diarrhée juste avant les règles) avec ventre sous tension, seins plus lourds, moral moins bon (ici le verre sera toujours à moitié vide), vous pouvez aussi prendre 1 ou 2 kg, que vous perdrez après les règles qui vont arriver…

Le volume des règles (« combien » vous saignez) varie d’une femme à l’autre et vous n’avez que vos repères mais si vous sentez un manque d’énergie, presque à devoir prendre du fer chaque mois, cela saigne en flot, vous devez mettre tampons et serviettes, … il y a peut-être « trop de règles » …

Les douleurs de règles :

Nous ne sommes pas égales devant la douleur mais il y a douleur et douleur; si vous souffrez, demandez à votre maman comment étaient ses règles dans sa jeunesse : peut-être va t’elle vous dire que oui, elle avait mal et que c’est passé avec l’âge, comme sa maman avant elle…
Le paracétamol, un anti-inflammatoire (à prendre pendant les repas), un anti-spamodique peuvent vous aider, comme la chaleur ou la pression (alors souvent on a tendance à se replier), des remèdes homéopathiques peuvent vous soulager, ainsi que des remèdes phytothérapeutiques : la bromelaine (attention à l’allergie aux ananas), le gattilier (dérivé de poivre ! Si prédisposition au cancer du sein), le shatavari (attention si allergie aux asperges), qui est un remède ayurvédique, et qui régule le cycle féminin, le basilic qui a des vertus spasmodique (contre les crampes), la tisane de framboisier contre les crampes utérines, chez Krealikos (O’Flor N°16), l’eau florale et citons aussi Livia, qui est un dispositif médical sous forme de patches/ pads que vous placez là où cela fait le plus mal et dont vous pouvez régler l’intensité…

Et il y a l’endométriose qui est une maladie (voir https://toimonendo.org) gynécologique fréquente, qui touche les femmes en période d’activité génitale à divers degrés.
Cela peut aller d’une absence totale de symptômes (endométriose silencieuse) à des douleurs invalidantes (voire à une stérilité).
Les douleurs sont d’intensité variable selon l’importance et la localisation des lésions, récurrentes (elles se reproduisent tous les mois avec les cycles), pendant les règles ou pendant les rapports sexuels ou en dehors des règles, quand on va à selles ou quand on urine (sang parfois rouge)..
Les 5 D : Douleurs surtout pelviennes, Dysménorrhée (règles douloureuses), Dyspareunie (douleurs des rapports sexuels), Dysurie (douleurs eu urinant), Douleurs à la défécation, aggravés au moment des règles.


L’endométriose se diagnostique à partir de la clinique et d’examens complémentaires (échographie, IRM, prise de sang) et son traitement allie les médicaments et parfois la chirurgie (clinique de l’endométriose du Chirec Braine l’alleud Drs Isabelle Delande, Sophie Tsépelidis, Maria Saviuc, Luc Mathieu et Christian Norgaard, en chirurgie les Drs Jérôme Herve et Benjamin Nebbot 02/4349111 secrétariat gynéco ou secrétariat de chirurgie)