Je vous invite à lire l’article « Mon, ton, notre périnée » en préambule : https://www.vincianebiernaux.be/mon-ton-notre-perinee/

pour briller en société … savez-vous d’où vient le terme « vagin » ? Du latin, vagina qui signifie « fourreau », soit un étui à épée et avant qu’il soit retiré définitivement des livres d’anatomie le terme pudendum (honte en latin) était aussi utilisé pour parler de notre vulve.

Comment s’étonner que nous, les femmes nous connaissions si mal notre corps alors que les référentiels anatomiques et médicaux sont « genrés » : le pénis n’est décrit pas comme ce qui rentre mais notre vagin, comme ce qui est pénétré (par une Épée encore bien ! Mesdames s’il vous plait !!), et la honte était inscrite dans notre corps.

Concernant notre périnée, il y a donc un cumul de méconnaissance(s) (le genre dominant étant masculin, on peut parler d’invisibilisation de nous, les femmes, en médecine du moins, pour ce qui nous concerne ici, mais et c’est un autre sujet, également dans la société ) mais aussi de honte, de sale (j’ai une patiente en consultation qui m’a dit récemment « comment peux-tu travailler , cela me dégoûte » alors que je l’examinais… ); chaque femme restant un peu seule avec ses symptômes, croyant être une exception, faute d’échanges probablement entre femmes. Il est temps de changer cela et c’est le but de cet article.

Un peu d’histoire (simplifiée) de la périnéologie

Pendant longtemps ( depuis 1948 ), les exercices de « Kegel » étaient une référence pour la prise en charge des symptômes pelviens (dont on va voir qu’ils sont divers et variés) : on renforçait les muscles pelviens qui entourent nos organes pour qu’ils deviennent plus forts que la pression qu’ils subissent (vers le bas globalement mais pas que .. allez relire l’article de base cité plus haut).

Écoutons Julie à ce sujet

Parallèlement se développait la chirurgie pour les incontinences urinaires. Dans les années 1980, l’urologue Stanislav Plevnik inventa les « haltères » vaginales

(moi, je « prescris » des boules de Geisha ou le super livre d’Ovidie qui décrit très bien des exo pour le périnée)

au demeurant efficaces pour améliorer la force pelvienne et lutter contre les fuites urinaires. Cependant, avec leur utilisation extensive vint la découverte que renforcer le périnée pouvait devenir inconfortable et même être la source de douleurs.

Ensuite, une approche complémentaire a été de diminuer la pression sur le plancher pelvien en diminuant la pression provenant du ventre : il s’agit de stabiliser la sangle abdominale et « remonter » les organes (les aspirer) et ainsi, alléger la charge vers le bas.

Enfin, il y a la posture : l’alignement de nos structures : les muscles qui stabilisent les organes sont très profonds (ce sont eux que le Pilates et le Yoga travaillent et que la notion de CORE1 regroupe). Ils s’attachent au squelette. Si «l’architecture» de base (aka le squelette) est de travers, en torsion, basculée,… comment les muscles profonds stabilisateurs pourraient-ils agir optimalement ?

Concernant le « pipi-stop », en aucun cas il s’agit d’un exercice mais d’un test, il oriente sur la force de votre plancher pelvien … la situation, évidemment, est pire quand on n’arrive pas à stopper les urines

si vous voulez écouter Noémie en parler (accent du Québec) https://www.youtube.com/watch?v=0CtVB3qbYQY (physio pelvienne)

Ces pessaires, que le clinicien du périnée va vous prescrire, peuvent être utilisés en prévention lors du sport ou en alternative à la chirurgie.

source

mylittlepessaire

le principe est d’empêcher mécaniquement la descente d’organe lors la pression s’applique vers le bas

Les symptômes pelviens sont communs et fréquents mais cela ne justifie pas pour autant leur banalisation ! Ils ont un impact réel sur la qualité de vie :

soyez curieuse et regardez le questionnaire ci-dessous (Mélanie Claveau)

échelle de cotation

Quel est l’impact de vos symptômes urinaires sur :

Total ……/70

Quel est l’impact de vos symptômes anaux sur :

total ……/70

Quel est l’impact de vos symptômes pelviens sur

total ……../70

+ le score est élevé, + les symptômes ont une influence sur votre liberté et votre bien-être

ce score peut vous aider à suivre l’amélioration ou son contraire.

vous pouvez aller plus loin https://www.vincianebiernaux.be/outil-questionnaire-de-satisfaction-sexuelle/

éternuer en croisant les genoux ?

ne plus pouvoir sauter à la corde ou aller sur le trampoline ? La Zumba y a des fuites ? ….

l’incontinence urinaire à l’effort

c’est-à-dire une fuite urinaire qui se produit lors d’une augmentation de pression dans le ventre et que le plancher pelvien n’arrive à contenir : les quintes de toux, les fous-rires, les éternuements, quand on se mouche, lors d’efforts ou d’impacts (comme à la Zumba ou les sauts).

Les chiffres parlent de 25 à 45% des femmes au niveau mondial avec une augmentation avec l’âge : à 60 ans, +/- 70% des femmes.

Traditionnellement, on proposait les exercices de Kegel : améliorer la force pelvienne va augmenter la pression dans l’urètre (le tuyau qui part de la vessie et qui laisse couler l’urine vers l’extérieur) et le comprimer contre le pubis et maintenir la continence2. Cela peut déjà être suffisant pour certaines d’entre nous mais pas pour toutes : renforcer c’est bien, soulager la pression, alléger la pression sur le plancher pelvien c’est un fameux PLUS : en renforçant les muscles profonds de l’abdomen, notamment le muscle transverse de l’abdomen3

source journal des femmes santé

source Journal des femmes santé

La vessie hyperactive aka urgenturie

aie aie … plus je m’approche des toilettes, plus ça preeeeessssse…

je ne vais pas y arriver à temps, … noooon, ça coule déjà

Organisez-vous du coup votre vie en fonction ? Le premier regard est toujours pour situer les toilettes?

Ce sentiment est appelé sentiment d’urgence et est un des symptômes récurrents de la vessie hyperactive, mais pas le seul : pertes urinaires, plein de petits pipi en journée (pollakiurie > 7 pipi / jour) mais aussi la nuit (> 0 à 1 pipi/ nuit nycturie). Évidemment, tout cela va dépendre de ce que vous buvez en quantité, ou en qualité (le café !), de la température ambiante, de la fonction rénale aussi, de la présence ou pas d’une insuffisance veineuse au niveau des jambes …

on ne devrait pas se faire réveiller pour vider sa vessie (sauf si on a plus de 60 ans)

Mais bon, si un bruit vous réveille, ou un ronflement ;-), un rêve, un chat … ce n’est pas un soucis de se lever pour vider sa vessie tant qu’on y est !

Comment cela fonctionne, en fait, la vessie ?

la vessie a un muscle, appelé le détrusor. Celui-ci reçoit tout le temps le message de se contracter (sa contraction va vider la vessie), ce message provient d’un nerf qui part du bassin. Notre vie serait un enfer si un autre nerf, venant de + haut (milieu du dos), ne déterminait pas si la vessie est suffisamment remplie pour que cela vaille la peine de bouger et si le moment n’est pas opportun, calmait alors le détrusor. La vessie peut accumuler du coup un peu plus d’urine (c’est la plupart des cas inconscient, on ne s’en rend pas compte). Si au contraire, ce nerf laisse passer le message (« j’ai une vessie que je dois vider »), tout remonte au cerveau, je me souviens que j’ai une vessie (conscient) et tiens, c’est le moment pour la vider.

source clinique Saint Amé

En cas de vessie hyperactive, ce mécanisme foire, soit que

La prévention, les conseils et astuces pour protéger sa vessie et son périnée feront l’objet d’un autre article (non écrit encore à ce jour)

Les prolapsus

La moitié des femmes aurait une descente d’organes, appelée aussi prolapsus !

Et quelles en sont les causes, une liste non exhaustive ?

Les sensations relèvent de la lourdeur, le sentiment d’une présence dans le vagin (la cause de ce symptôme peut être autre), des douleurs dans le dos ou dans le ventre, une dysfonction pour aller à selles. Elles peuvent être majorées avant les règles ou au début de celles-ci (l’utérus est plus lourd à ce moment), en fin de journée ou encore après une activité (physique pex)…

Cela peut concerner les 3 compartiments pelviens antérieur (cystocèle), moyen (prolapsus utérin ou hystérocèle) et postérieur (rectocèle).

source :

laboratoire pelvien

Le renforcement et l’amélioration de la coordination pelvienne aident à retrouver une positon de repos des 3 organes, diminue les symptômes et la qualité de vie. Le compartiment antérieur a néanmoins un meilleur pronostic.

Le traitement passe, et je vous rappelle l’existence de cliniques du périnée (Drs Isabelle Delande, Hania Keller ou Maria Saviuc notamment au CHIREC Braine 02/434 94 39), par la kinésithérapie et la ré-éducation périnéale, la chirurgie, la mise d’un pessaire, la prise de mesures « hygiéniques » comme lutter contre la constipation, et bien-sûr, la combinaison de toutes ces techniques et l’entretien des acquis (et oui, ce n’est pas un one shot … il faut continuer ses exo).

 je « pète » en rigolant … ou en soulevant un truc lourd

ne pas savoir se retenir et salir ses sous-vêtements …

saigner après avoir été à selles ou en s’essuyant

L’incontinence anale

Concerne les pertes de gaz, de liquide ou de solide …

Physiologiquement, avoir une vingtaine de gaz par jour c’est normal mais ne pas pouvoir les retenir si c’est pas le moment ou les lâcher sans même les sentir passer … ça, ça l’est moins.

De 2 à 24% des femmes, avec une prévalence qui augmente avec l’âge. Et malheureusement une association pour 50 % des cas avec une incontinence urinaire. Ouai c’est bof

En cas de déchirures obstétricales sévères (D3 ou D4), une manométrie anale peut être nécessaire pour la mise au point et pour la prise en charge, la myostimulation (on stimule avec des électrodes les sphincters et les muscles). Ceci est affaire de spécialiste : à nouveau, je ne peux que vous encourager à consulter des spécialistes du périnée.

La constipation

Paf on y va direct !

vous pouvez trouver un calendrier des selles sur la page suivante

La constipation est non seulement un symptôme mais un facteur de risque pour d’autres soucis / problèmes du périnée… pourquoi ? (Ce sont aussi les signes de la constipation, by the Way):

À force, le plancher pelvien est soumis constamment à une (sur)pression avec un affaiblissement. La constipation n’est pas anodine : elle peut aussi être la conséquence d’un transit lent (et éventuellement un dolichocolon, litt. un long colon, ce qui est + fréquent chez les femmes), une obstruction sur la tuyauterie intestinale ou même un méga-rectum; une fois de plus je vous invite à consulter votre médecin traitant. Néanmoins, des mesures simples diététiques (bien s’hydrater, manger des fibres, bien mastiquer, bouger et lutter contre la sédentarité (https://www.vincianebiernaux.be/19-limportant-cest-de-bouger/ ), … adopter une position plus ergonomique en surélevant les pieds aux toilettes, …

Une dysfonction ou plutôt une dysynergie entre les muscles pelviens et les sphincters anaux peut aussi se développer surtout si de mauvaises habitudes ont été acquises comme retarder encore et encore le fait d’aller à selles car on n’est pas chez soi … ou des toilettes sales à l’école ou ailleurs, …

Les hémorroïdes et les fissures anales

démangeaisons anales ?

saignements (attention à ne pas les négliger, cela peut être un signe d’appel pour quelque chose de + grave : À NE JAMAIS NÉGLIGER, CONSULTEZ )

douleurs au passage des selles ?

bosse à l’anus quand vous vous essuyez ?

s’hydrater la zone avec des crèmes les plus naturelles possibles (en effet, la muqueuse anale est un mode de traitement efficace : cf les suppo)

masser et relâcher la zone pour décongestionner les vaisseaux sanguins

et si la peau est vraiment fragile, préférer le gant de toilette (lingettes en tissus tout doux) ou le bidet en place d’un papier WC irritant par sa texture ou par les produits qu’il contient pour le blanchir par ex.

Le proctologue (spécialiste gastro de la zone) ou votre médecin traitant peut vous prescrire des traitements médicaux locaux, mais la persistance des symptômes doit faire consulter (surtout les saignements, je le répète).

La sexualité est complexe, multifactorielle (dynamique relationnelle, désir, nos croyances, nos aversions, nos traumas, notre santé …https://www.vincianebiernaux.be/outil-questionnaire-de-satisfaction-sexuelle/

Les dysfonctions sexuelles sont TRÈS souvent associées chez la femme avec des douleurs.

Ce qui va en venir compliquer la prise en charge : la douleur chronique (https://www.vincianebiernaux.be/la-douleur-chronique/) et spécifiquement dans la zone pelvienne (https://www.vincianebiernaux.be/20-les-douleurs-pelviennes-chroniques/) peut engendrer de fameux cercles vicieux : une douleur physique si elle devient chronique, peut devenir un traumatisme, même si dans votre passé, il n’y a PAS obligatoirement un traumatisme.

L’aspect physique revêt tout un champ d’exploration : hypertonie musculaire (surtout le tonus de base, au repos), les tensions myofasciales, les points gâchettes et les réponses neurologiques (neuropathique, nociplastique et sensibilisation centrale). Bien souvent, on cherche à améliorer la qualité de vie et ce d’autant plus que la douleur est installée depuis longtemps (> 3 mois pour le terme chronique) :

À cela, il faut tenir compte de la personnalité de la patiente : le catastrophisme (la tendance à voir le danger), un syndrome de stress post-traumatique …. Ce qui amène souvent à proposer un soutien psychologique.

En cas de douleur chronique, je conseille aussi de consulter un médecin spécialiste de la douleur (un Algologue) ou de prendre rdv dans une clinique de la douleur (Pain clinic 02 434 70 15 au CHIREC de Braine l’alleud : les Drs Marie Renard et Marzia Gambassi)

La dyspareunie

Il s’agit d’une douleur lors de la pénétration vaginale, qui peut être qualifiée de superficielle (ou d’intromission concerne le 1/3 inférieur du vagin), de profonde (inutile de dire que c’est + loin) ou combinée (mixte des 2 premières). Elle peut être primaire (depuis toujours) ou secondaire (suite à un événement déclencheur, pas toujours conscient ).

Si la douleur vient de la friction des tissus, l’utilisation de lubrifiants n’aidera pas vraiment, la douleur provenant de la friction de nos propres tissus entre eux.

Le vaginisme

Je n’aime pas ce terme : pourquoi ? Un peu trop genré sur la pénétration comme but. Mais il est consacré.

Un peu trop simplement : il s’agit souvent d’une réaction de protection du corps à la suite d’une situation stressante psychologique et/ou physiquement. Cette situation peut être consciente (une violence sexuelle) ou non consciente (une mycose qui vient « toucher » quelque chose de plus profond, inconscient pour la patiente). Les muscles pelviens se crispent, c’est un réflexe, ce qui va limiter les possibilités de pénétration, parfois partiellement ou complètement.

Les stratégies de traitement est de remettre du mouvement, de la légèreté dans la zone : améliorer le tonus musculaire de base (relâchement musculaire), le tonus au repos, l’élasticité vaginale (de la souplesse) et la proprioception…. Un ostéopathe, un.e kiné en qui vous avez confiance, des auto-exercices et se réapproprier son corps (car cette zone VOUS appartient et les normes sociales véhiculées actuellement en matière de sexualité ne vous concernent pas si vous n’en souffrez pas)

Si vous désirez avoir une bébé, le sperme devra arriver dans votre vagin : une seringue (sans l’aiguille!) et du sperme injecté ou l’utilisation d’artifices si cette formule seringue ne vous branche pas comme

le ohnut qui limite la longueur du pénis qui « rentre »

La vestibulodynie

Cette douleur appartient aux douleurs vulvaires ou vulvodynie plus généralement.

anatomie de la vulve de haut en bas

trigone

méat urétral : l’urine sort par là

ligne de Hart qui délimite le vestibule

les restes de l’hymen

Là encore on va distinguer, schématiquement je l’avoue, la Vestibulodynie primaire (d’emblée) ou secondaire (qui arrive après un événement pas toujours identifié par la patiente ou identifiable même), spontanée ou provoquée. Provoquée ? Oui par le toucher léger de l’entrée vaginale qui peut susciter une douleur disproportionnée par rapport à l’intensité du toucher, qui peut s’estomper à mesure que la région se réchauffe mais pas toujours. On la met en évidence avec un coton-tige ou simplement le passage du doigt

Les causes sont multiples et souvent entre-mélées

le muscle pubo-vaginal est consituté de plusieurs fibres qui glissent librement les unes sur les autres.

dans les cas de douleurs, les fibres musculaires se collent entre elles et peuvent former une espèce de cordon, cela glisse alors moins bien, source de sensation de brûlure ou de déchirure.

À nouveau si une vision dynamique, peut vous aider voici la version anatomie 3D de LYON

Tous les exercices de relâchement des fesses, du ventre, des cuisses et de la région pelvienne peuvent aider (retrouver de la mobilité, le glissement des structures les unes sur les autres). Le renforcement peut lui apporter du sang à la région et lui donner une nouvelle trophicité (un tissu bien vascularisé est souple).

Dans les autres causes de douleurs de cette zone, on peut retrouver l’atrophie vaginale qui peut être liée aux changements hormonaux, des pathologies dermatologiques comme le lichen, qui est une maladie inflammatoire de la région pelvienne et qui touche les zones sans poils, ….

La diminution des sensations

Qui peut aller jusqu’à l’anorgasmie (ou absence d’orgasme).

Ici encore une distinction schématique parle de primaire (on n’a jamais ressenti l’orgasme peu importe comment on s’y prend) ou secondaire (on l’a déjà vécu mais cela ne vient plus malgré tout ce que l’on fait).

La diminution des sensations donne vâchement moins envie de se mettre à une activité sexuelle, non ?

Une des causes peut en être la béance vaginale

L’entrée ou le fond vaginal n’est pas clos de manière optimale.

Cela va de léger à sévère. Il s’agit d’un problème complexe.

Quels en sont les symptômes ? Un ou plusieurs

La stratégie va passer ici aussi par une kiné de ré-éducation périnéale avec une prise en charge éventuelle de la posture.

difficile d’avoir un ventre plat ?

y a une pointe qui sort quand on force ou que l’on se relève ?

le nombril a une drôle de forme ?

source

just for mom

Souvent évaluée en fonction de la distance entre les 2 grandes parties du muscle grand droit de l’abdomen (oui oui les tablettes de chocolat, ces fameuses) : s’il y a plus de 2 doigts de distance, on parle de diastasis : la membrane entre les 2 parties, la linéa alba, la ligne blanche (car elle apparaît vraiment blanche) est amincie, affaiblie et fragilisée, et donc ne contient plus efficacement les organes intra-abdominaux, et rend les muscles moins efficaces car ils ne sont plus axés.

La ré-éducation est longue (minimum 1 an) pour essayer de tout rapprocher

source

just for mom

Certaines causes peuvent être retrouvées, leurs traitements peuvent être aisés mais malgré leurs simplicités, un passage à chronicité peut arriver malheureusement

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de ce petit livre

Évidemment, compte tenu de leurs origines communes, les problématiques pelviennes peuvent s’additionner. Et là, cela devient compliqué, imbriqué et absolument plus schématique …

Surtout si les soucis sont chroniques et datent.

Et je n’ai pas abordé les douleurs d’organes, le syndrome de douleur régionale complexe

Je n’ai pas non plus abordé la vessie douloureuse, ou cystite interstitielle qui est une des causes de pollakiurie (vous vous souvenez ? Aller faire des petits pipi tout le temps… et de nycturie pendant la nuit) qui concerne plus les urologues que les gynécologues

Rappelez-vous : ne restez pas dans votre coin, vous n’êtes pas seule.

Vous pouvez trouver de l’aide auprès de cliniques du périnée, de votre médecin généraliste, de centres de la douleur (et de sa prise en charge) et bien-sûr auprès de votre gynécologue ou même de votre kiné (vous avez vu que plusieurs situations seront améliorées par une ré-éducation périnéale et posturale).

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1le CORE est une notion plus large que les seuls abdominaux, vous l’avez compris : il y a les muscles profonds, les muscles du dos et du rachis (maintenir la posture) et certains englobent dans la définition les muscles proximaux autour du tronc : les cuisses qui stabilisent la ceinture pelvienne (bassin), et les muscles des épaules qui stabilisent la ceinture scapulaire (= épaule).

2la continence (et son contraire l’incontinence) en médecine : la capacité à retenir l’urine, les selles ou les gaz ( et son contraire l’incapacité). Le petit Robert parle d’un état d’une personne qui s’abstient de tout plaisir charnel (syn. chasteté, pureté (on est dans le domaine de la honte, un peu non ?)

3pour rappel, le renforcement seul de ce muscle (en pilates ou yoga pex : c’est le muscle que l’on va utiliser pour rentrer le ventre quand on essaie notre pantalon préféré mais que l’on a pris quelques kilos, on rentre son ventre à fond) va augmenter considérablement la force pelvienne et ce, sans que l’on touche directement les muscles du bassin. Pour en savoir plus, retrouvons les vidéos 3D de Lyon (sorry si il y a de la pub, je ne suis pas douée en informatique)

D’ailleurs le périnée ou le périné 😉 ? C’est la première question qui me vient à l’esprit : réponse :

c’est un peu normal de se tromper dans son orthographe quand on sait que c’est un muscle (+ exactement un groupe de muscles) tabou : souvent décrit comme LE muscle de la sexualité (oui certainement, cependant ce n’est pas le seul : la sangle abdominale, les cuisses, les bras … bref tout le corps peut être utilisé 😉 ), il a en fait 5 fonctions, plus ou moins connues ou conscientisées :

  1. Soutenir nos organes et nos viscères : il évite que nos organes ne tombent sous l’action de la gravité et de la pression intra-abdominale
  2. Assurer la continence urinaire et fécale (voyez le tabou pipi / caca) : dans la vie quotidienne, lorsqu’il fonctionne bien, le périnée a un tonus de base permettant la retenu et la stabilité : il évacue ou « s’ouvre » pour l’évacuation des excréments vers l’extérieur (quand vous le décidez) mais il les retient aussi quand ce n’est pas le moment de tout lâcher
  3. Assurer une partie de la reproduction
  4. Jouer un rôle dans la posture par sa localisation au centre de gravité du corps humain (communément admis et situé au niveau de la ceinture pelvienne, un peu en avant de la deuxième vertèbre sacrée (2 à 3 travers de doigts en-dessous du nombril de face)). C’est le HARA des arts martiaux, le DANTIAN inférieur (champs de cinabre) en médecine traditionnelle chinoise : un centre énergétique (QiHai sur le ventre, la mer de l’énergie) de la vie instinctive et intuitive, le centre de l’énergie ancestrale, le YuanQi, le sixième point du méridien RenMai (ou vaisseau Conception)
  5. Est indispensable à la sexualité : fonctionnement, plaisir, excitation, éventuelle pénétration.

Inutile d’être psychologue pour comprendre que le périnée peut avoir un rôle central : c’est autour du périnée, tout au long de sa vie qu’une femme va se construire fonctionnellement et psychologiquement : de l’apprentissage de la propreté à la différenciation sexuée, du plaisir (sexuel) à la douleur (fausse-couche ou IVG, abus ou traumatisme), aux manifestations de la vie avec la naissance.

Le périnée aide à notre bien-être par bien des aspects en étant le lieu de l’assise, de l’échange et de l’élimination.

Si vous lisez cet article assise, comme moi en l’écrivant, vous êtes « dessus » ;-),

si en plus, vous fermez votre poing en le plaçant entre vos cuisses, vers le haut, vous sentirez la zone

si vous n’êtes pas trop habillée et que vous êtes curieuse, vous pourriez le sentir bouger quand vous respirez ou quand vous le contractez —- non, non pas les fesses

Et pourtant, certaines études montrent que seulement, 30 à 40 % des femmes sont capables de le contracter spontanément, ne parlons pas de le situer….

Selon le Petit Robert il s’agit de l’ « Ensemble des tissus qui forment le plancher du petit bassin, entre l'anus et les parties génitales ».

Selon le Larousse, « il provient du grec, perineos; région comprenant l’ensemble des parties molles entre l’anus et les les organes sexuels qui ferment en bas l’excavation pelvienne ». « Région du corps formant en bas le petit bassin traversé par la terminaison des voies urinaires, génitales et digestives».

L’académie Française parle de son étymologie, je cite : du grec perineos,proprement « par où le corps se vide », lui-même composé à l’aide de peri, « autour », et ineîn, « évacuer, purger ».

On parle aussi de pelvis pour la région, son étymologie, elle, est  Empruntée du latin pelvis, « chaudron, bassin », pour désigner le bassin (pour les puristes, en fait le petit bassin, qui est la partie inférieure du bassin, entre la cavité abdominale en haut et le périnée en bas, les articulations coxo-fémorales (= les hanches pour simplifier) sur les côtés. Le pelvis a la forme et la taille d’un petit bol.

Son anatomie

En introduction, je vous propose une petite vidéo simple mais bien faite de l’université de Lyon (Anatomie 3D Lyon), merci à eux pour le travail fourni

Le périnée (que l’on peut aussi appeler plancher pelvien) s’intègre dans le petit bassin situé en-dessous de l’enceinte abdominale (enceinte ? Oui le ventre est une enceinte de pression …. C’est de la physique appliquée maintenant… comme un ballon gonflé, déformable quand on pousse dessus pex).

Le petit bassin et l’abdomen sont séparés par le détroit supérieur (c’est la voie d’engagement du bébé) : c’est un espace rétréci délimité en avant par le bord supérieur de la symphyse pubienne, latéralement par les lignes arquées des os coxaux et en arrière par le promontoire du sacrum.

La structure osseuse du petit bassin, son cadre osseux, que l’on appelle aussi la ceinture pelvienne est la base sur laquelle le plancher pelvien vient s’insérer : elle est constituée de 4 os : les os iliaques (ils sont 2, qui se rejoignent en avant : c’est la symphyse pubienne) de chaque côté, la sacrum (sacrum et sacré ont la même étymologie 😉 ) et le coccyx en arrière

Tous ces os sont liés entre eux : en arrière on retrouve l’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os iliaque et en avant, la symphyse pubienne entre les 2 branches pubiennes des os iliaques. La symphyse pubienne est un fibro-cartilage.

l’articulation sacro-iliaque vue du dos

vue postérieure

l’articulation sacro-iliaque vue de 3/4

et enfin, la symphyse pubienne, qui est donc en avant

quand vous vous appuyez contre un meuble, c’est la zone que vous sentez

Il est intéressant de noter que ces articulations sont peu mobiles.

Sur ce cadre osseux, va s’insérer le périnée musculaire ainsi que des ligaments. Les muscles (car le périnée est un groupe de muscles en fait) ont une forme de hamac : ils relient le pubis en avant au coccyx à l’arrière et de part et d’autre sur les ischions, parties de l’os iliaque. (Les ischions, vous les sentez quand vous faites du vélo, c’est la zone (douloureuse parfois) de contact avec la selle).

La comparaison avec le hamac permet de comprendre ceci : si vous vous jetez sur le hamac (sur-pression), trop souvent, les élastiques qui le maintiennent aux palmiers, peuvent se détendre, et la prochaine fois que vous prenez de l’élan, vous risqueriez bien de toucher le sol. Avec l’exposition aux UV et le temps, certains élastiques et fibres peuvent s’altérer (en pratique humaine, c’est l’âge, les conditions posturales, les grossesses …. Les exercices d’haltérophilie pex ou en force).

Je ne vais pas aller dans les détails mais regardez les vidéo qui suivent, elles sont éducatives et vous permettront de voir en 3D le hamac pelvien.

On décrit aussi 2 périnées :

Les os du bassin, qui forment in fine un anneau complet, vont absorber les contraintes (fortes) venant du sol (via le fémur) et venant du tronc (via la colonne vertébrale, lombaire plus précisément). Dans ce cadre, les ligaments maintiennent la cohérence des diverses articulations.

On a donc une partie externe, faite de peau et orifices divers qui vont est accessibles, des muscles qu’actuellement on sépare en 2 groupes, pour faire simple, l’élévateur de l’anus (ou releveur) et le muscle coccygien, qui forment le hamac concave d’avant en arrière vers le bas.

Il y a 3 plans décrits

Tout ce petit monde est entouré de structures lui permettant de glisser : les plans ne sont pas fixés mais « bougent » les uns par rapport aux autres.

Et celle-ci, toujours proposée par l’université de Lyon ( anatomie 3D Lyon)

Vous remarquerez le terme de diaphragme pelvien. Je vais vous l’expliquer 😉

Bien vu ! Le diaphragme, l’organe qui porte ce nom, est plus haut : il est situé entre le thorax et le ventre.

Mais revenons au plancher pelvien musculaire, dans les conditions physiologiques, les forces générées par le diaphragme et la musculature abdominale s’exercent sur le promontoire (en arrière) et sur le pubis (en avant). Le périnée fait donc office de lien entre le haut et le bas du corps.

Dans des conditions moins physiologiques voire pathologiques, ces forces ont une résultante (de la physique maintenant !) qui s’applique sur le plancher et particulièrement au niveau de la « fente uro-génitale », ce qui peut la fragiliser avec le risque de « descente d’organes ».

La particularité du plancher pelvien musculaire est qu’il est à orientation transversale (les autres muscles de notre corps sont à orientation verticale !) , tout comme le diaphragme.

Une synergie entre diaphragmes existe.

Le périnée par son orientation concave, a une forme de diaphragme, de coupole, il permet au corps de fonctionner globalement. Par sa géométrie « horizontale », on parle de diaphragme pelvien, et de diaphragme abdominal pour le diaphragme respiratoire (tiens, tiens, lui aussi, on a du mal à se le représenter alors qu’il est in-dis-pen-sa-ble)

illustration de yogaparla

Le périnée et le diaphragme respiratoire bougent de haut/bas et bas/haut et sont horizontaux : respirer est possible grâce à la concordance de ces 2 coupoles qui fonctionnent simultanément. Nous inspirons et le ventre se gonfle, les 2 diaphragmes descendent, nous expirons, le nombril est « aspiré » et les 2 coupoles remontent (l’analogie est un ascenseur).

Il existe un 3 ème muscle en forme de diaphragme dans le corps et qui travaillerait possiblement en synergie avec les 2 premiers : le plancher buccal (oui c’est horizontal 😉 ), que l’on va nommer diaphragme palatin (du nom du plafond de la bouche). On retrouve ainsi des patientes atteintes de vaginisme qui ont des soucis de bruxisme (action de serrer les dents/de grincer les dents involontairement). Certaines sage-femmes parlent de « bouche molle, col (utérin) mou ».

En yoga, on parle de bandha ( ou verrou en sanskrit). ils sont aussi au nombre de 3 (tiens, tiens ..), ils permettent de guider le prâna (l’énergie en ayurveda, le Qi en médecine traditionnelle chinoise) dans le corps. Ces bandha sont donc intimement liés au pranayama (litt. contrôle de l’énergie).

Il y a le

Ce petit encart sur le fonctionnement des 3 diaphragmes du corps donnent du sens aux tensions corporelles : si on respire mal, si on serre les dents, le diaphragme respiratoire est verrouillé (il ne bouge plus des masses, la respiration devient superficielle haute => là prenez une bonne inspiration abdominale et sentez le bien-être ressenti) et ne parlons pas du périnée qui se fige.

Vous trouverez une vidéo faite par l’InseP, qui entre dans le cadre d’une formation à la prévention de l’incontinence chez les sportives de haut niveau. Elle est super bien faite. Merci à eux pour le travail.

Au cas où, l’innervation est un terme qui désigne comment les nerfs arrivent dans une zone et y transmettent l’information.

Le périnée est un des rares groupes musculaires du corps qui travaille aussi bien involontairement (vous ne contrôlez pas l’information et vous n’en avez pas conscience … un peu comme votre coeur qui, heureusement, bat sans que nous devions y penser) que volontairement (comme quand vous soulevez les bras, vous le faites volontairement même si l’information arrive très vite, sans trop de délai - le corps est quand même une belle machine, dont nous devons prendre soin 😉 ).

Cette double spécificité est importante, sinon primordiale

le périnée peut travailler seul sans que nous ayons à y penser mais il est aussi possible de le maîtriser volontairement. Cette spécificité explique peut-être pourquoi nous ne le conscientisons pas clairement : pas besoin d’y penser pour que cela fonctionne. La contraction volontaire pourtant, nous la connaissons : c’est elle qui nous permet de retenir nos urines, nos selles ou nos gaz à un moment gênant pex.

Pour conclure,

J’espère que vous voyez + clair sur ce qu’est le périnée, et que cela englobe en fait tout votre corps avec la fonction de respiration, par exemple, qui je vous le rappelle est essentielle à la vie.

Je termine cet article, j’aborderai bientôt globalement les dysfonctionnements de ce périnée. J’espère avoir pu vous convaincre de l’utilité de le protéger.

Il existe des spécialistes du périnée, regroupés en cliniques du périnée, multidisciplinaires avec des gynécologues (bien-sur enfin ! 😉 ), des urologues, des proctologues (des gastro-entérologues spécifiques du rectum et de l’anus), des radiologues et de kinésithérapeutes. À partir de vos symptômes, on vous y offre une prise en charge adaptée qui peut passer par la mesure des tas d’angles et de pressions lors des examen ano/uro-dynamiques. Et avec la récolte des informations et ensemble, ces spécialistes vous propose un traitement.

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Petit bonus :

vidéo pour le clitoris

Vous connaissez ?

J’écris mycoses (ou candidoses) mais je pense que l’on peut généraliser à toute irritation (vaginale / vulvaire) qui ne soit pas une infection sexuellement transmissible et qui, d’ailleurs, ne nécessite même pas d’être sexuellement active1. Je pense aussi que cela n’est pas propre et exclusif aux femmes et que cet article peut concerner aussi les hommes.

Je vais pour faciliter les choses parler de candidose plus spécifiquement, mais les conseils ou les informations données peuvent s’appliquer à d’autres irritations comme l’uréaplasma ou le mycoplasme ou toute vaginite.

La candidose (moniliase) est causée par la prolifération d’une levure, le candida albicans (albicans car les pertes sont classiquement blanches) dans les intestins et/ou l’appareil génito-urinaire. Nos intestins et notre appareil génito-urinaire sont loin d’être « stériles » et il y existe une flore variée, entre-autre des candida et d’autres bactéries (= le microbiote) qui coexistent en équilibre et avec qui nous vivons bien en bons voisins (quoique ce soient des voisins très intimes et internes) : nous avons besoin d’eux pour digérer certains aliments que nous mangeons et eux sont ainsi nourris : donnant-donnant 😉

Dans certaines circonstances, ils peuvent se multiplier et rompre cet équilibre fragile, d’abord en proliférant dans l’intestin, puis en débordant et en envahissant les tissus et les autres organes à proximité et de proche en proche.

La candidose est fréquente et touche plus les femmes que les hommes.

parmi les autres symptômes, on peut noter

  • Les infections fongiques chroniques comme le pied d’athlète
  • la fatigue ou l’épuisement
  • la déprime et les sautes d’humeur
  • les troubles gastro-intestinaux (ballonnements, crampes, diarrhée chronique ou constipation)
  • l’anxiété chronique ou les tensions (nerveuses)
  • les allergies / intolérances alimentaires
  • une mauvaise mémoire
  • un prurit (chatouille) anal
  • une hypersensibilité aux produits chimiques, au parfum ou à la fumée de cigarette
  • des symptômes + aigus de syndrome prémenstruel
  • des douleurs articulaires via l’inflammation
  • l’envie de manger des sucreries ou du pain, ou de boire de l’alcool

Cette liste est peu spécifique et tous les symptômes sont reliés entre eux : si on digère mal, le corps est moins bien nourri (tous les nutriments ne nous servent pas2), nous pouvons donc être fatigué.es et donc moins concentré.es (mémoire), de moins bonne humeur …. L’irritation intestinale chronique peut aussi provoquer un syndrome d’hyperperméabilité intestinale3 avec le passage des nutriments sous une forme moins digérée vers la circulation sanguine, ce qui entretient une inflammation subchronique et donc des symptômes d’intolérance alimentaire et une sensibilité accrue immunitaire (hypersensibilité) et un cercle vicieux s’installe => on repart sur la mauvaise digestion.

infographie laboratoires copmed

ces symptômes sont globalement liés à l’accumulation de toxines quelles qu’elles soient (additifs chimiques, pesticides, polluants dans l’eau et dans l’atmosphère…) dans le corps

Il y a aussi une aggravation de ces symptômes avec la consommation de sucre ou d’alcool (l’alcool est transformé par notre organisme en sucre / calories et en acétaldéhyde (très toxique : il est classé dans le groupe 1 des agents cancérogènes du Centre International de recherche sur le Cancer, le CIRC, créée en 1965 par l’OMS)). En plus, toutes les formes de sucres (SAUF le sucre de bouleau, le xylitol) et l’alcool nourrissent cette levure (les candida digèrent le sucre pour nous et nous permettent de l’utiliser - nous avons donc besoin des candida pour vivre, mais les levures en prennent au passage car le sucre les nourrit) et donc tout cela permet la prolifération des candida au sein de notre organisme. Le climat ou un environnement humide et propice aux moisissures aggrave aussi les symptômes.

Avoir 5 symptômes ou plus de la liste signe une candidose chronique généralisée probable.

quelles en sont les causes ?

il y a plusieurs facteurs de risque : notamment le recours fréquents aux antibiotiques à large spectre (si vous avez suivi, en plus, on est + sensible aux infections => cercle vicieux), la prise d’hormones stéroïdes de façon fréquente ou prolongée, un environnement humide avec des moisissures, une consommation importante de sucreries ou d’alcool, des pathologies qui diminuent notre immunité comme le diabète, les cancers ou le sida….

Il y a des tests diagnostiques relativement chers disponibles comme la recherche d’anticorps sanguins … mais avant de les faire n’est pas plus simple de choisir d’adopter des mesures préventives ?

le traitement et les mesures préventives

la candidose chronique ( ces conseils vont s’avérer valables pour toute irritation génitale chronique sans attendre le step suivant : les symptômes généraux)

va être prise en charge selon un programme en 3 volets

  1. Éliminer de son régime les aliments dont se nourrit le candida albicans pendant 3 mois : toutes les sortes de sucres (sucrose, fructose, dextrose, maltose, galactose, fruits secs et jus de fruits - et méfiez-vous des aliments ultra-transformés qui en contiennent énormément : 80% des sucres consommés sont cachés dans ces « aliments ») -à l’exception de la stévia et du sucre de bouleau-, l’alcool, la levure, les aliments fermentés, le fromage, le vinaigre et les produits à base de farine raffinée (dont le pain). Au terme de ces 3 mois, ces aliments peuvent être ré-introduits en petites quantités
  2. traitement antifongique (ceci est l’étape qui diffère si vous n’avez pas de candidose mais des vaginites). Ce traitement ne fait pas l’unanimité. En naturopathie, on cite l’acide caprylique, l’hydraste du Canada ou sceau d’or, ainsi que les extraits de pépins de pamplemousse (la berbérine avec son activité anti-fongique). Certaines personnes vont tester des tisanes de Pau d’arco ou lapacho, qui ont des propriétés antifongiques et antibactériennes. On peut aussi prendre des compléments en vitamine C et E, du Zinc et des acides gras essentiels. Tout ceci doit s’accompagner du régime qui évite de nourrir le candida !!! Des solutions existent aussi en homéopathie
  3. restaurer une flore bactérienne normale (équilibrée) dans l’intestin grâce à la prise de probiotiques (lactobacillus acidophilus ou lactobacillus bifidus notamment mais notre microbiote est unique et ce ne sont peut-être pas ces lactobacillus dont vous avez besoin) ou grâce à la prise de prébiotiques qui nourrissent les « bons germes ».

Le régime anticandidose

ces principes diététiques favorisent la guérison de la candidose : adoptez-les à vos goûts et mode de vie

ce régime semble très restrictif et est très général; rien ne remplace une consultation avec un.e nutritionniste.

si vous mangiez beaucoup de sucre, cela va être difficile au début mais l’envie de sucré s’atténue avec le temps, je l’ai éprouvé personnellement (de toute manière, mieux vaut limiter le sucre ingéré pour tout le monde !).

À la longue, vous aurez moins de symptômes gastro-intestinaux, éprouverez un regain d’énergie, et votre humeur s’améliore.

D’une manière générale, un régime alcalinisant et pauvres en toxines (cf adopter un mode de vie sain) est à conseiller évidemment et pas uniquement pour une cure de 3 mois. La cure de 3 mois est le temps nécessaire pour vos intestins de récupérer et cicatriser, ce délai va donc être variable d’une personne à l’autre, selon la sévérité de l’inflammation.

Concernant les traitements naturels cités : je ne suis pas naturopathe mais juste curieuse; encore ici, il faut rester curieux.se et voir ce qui pourrait vous convenir ou pas et ne pas hésiter à consulter des praticiens compétents.

Est aussi appelé acide octanoïque en raison de la présence de 8 atomes de carbones

il a la capacité à traverser les membranes cellulaires et faciliter ainsi l’absorption des anti-oxydants.

ses propriétés anti-fongiques et anti-bactériennes tiennent du fait de sa petite taille qui lui permet de s’intégrer à la paroi du candida albicans menant à la rupture de sa membrane cellulaire entraînant la mort du champignon ou de la bactérie.

il est naturellement présent dans le lait maternel mais aussi dans la noix de coco.

l’hydraste du Canada ou sceau d’or est connue des Amérindiens (les Cherokee et les Iroquois notamment) comme médicament pour traiter les affections internes inflammatoires (respiratoire, digestive et génito-urinaire) causées par une infection ou une allergie.

elle apaise les muqueuses irritées, et ses nombreuses utilisations sont attribuées à ses propriétés antibiotiques, anti-inflammatoires et astringentes

Pau d’arco

= complément alimentaire issu de l’écorce interne de plusieurs espèces de Tabebuia, qui poussent en Amérique Centrale et du Sud

il réduit l’inflammation et est utilisé par les tribus (écorce interne) pour traiter l’estomac, la peau et les maladies inflammatoires. Il aurait des propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques, on pense en inhibant les processus physiologiques dont les bactéries et les champignons ont besoin pour produire de l’oxygène et de l’énergie.

pour l’instant, ses effets ont été étudiés avec succès in vitro.

1 sexuellement active = avec un.e partenaire, quelque soit la pratique (avec ou sans pénétration vaginale -doigts, pénis, autres

2 tous les nutriments ne nous servent pas : déjà que la qualité de notre alimentation n’est plus excellente avec l’évolution de l’agro-alimentaire et les aliments ultra-transformés (cf un mode de vie sain)

3 le syndrome d’hyperperméabilité intestinale : globalement l’irritation chronique à la surface de nos entérocytes (= les cellules intestinales) sous forme de mucus, diminue le processus optimal de digestion (c’est-à-dire la transformation performante et pertinente de ce que l’on mange en molécules dont notre corps a besoin pour nous permettre de vivre et de bouger), il y a un ralentissement à cause du mucus et un passage anormal entre les entérocytes (normalement ces cellules sont serrées les unes contre les autres) de « grosses » molécules (les nutriments ne sont pas digérés totalement) ou même de molécules inconnues par le corps (d’où les intolérances / allergies alimentaires) vers le réseau sanguin, ce qui produit de l’inflammation : le corps réagit car il ne « connaît » pas ces molécules et attaque le différent (c’est ce processus qui nous défend contre les infections classiques) avec un état inflammatoire chronique de notre corps => fatigue, moins bonne défense contre les infections, état de stress chronique et éventuelle prise de poids car l’inflammation demande au corps des calories pour se battre et donc recherche de ces calories (appétit vers les sucreries ou alcool, ce qui nous donne rapidement plein d’énergie) et stockage (le corps est malin et fait des provisions)

physiologiquement :

les entérocytes forment une seule couche de cellules qui sont serrées les unes contres les autres (jonctions serrées)

4.https://www.vidal.fr/sante/nutrition/alimentation-problemes-sante/medicaments-alimentation/en-pratique.html

vous pourriez aussi être intéressé.e par l’article adopter un mode de vie sain et je vous invite aussi à lire les fascia (tout est lié)


il s’agit de quelques remèdes cités par ci par là que j’ai regardés un peu plus avant.
je pense que cela peut être une alternative dans notre arsenal thérapeutique
cela n’a rien de scientifique même si j’ai essayé d’appliquer mon esprit critique
si remarques ou si vous avez testé d'autres remèdes, n’hésitez pas à me contacter et me les donner que je puisse compléter cette capsule au profit d'autres patientes.


j’espère que cela va nous aider, veuillez aussi noter que ces recherches initialement ont été pour mes collègues gynécologues.

Le Gattilier


(plante : arbre au poivre ) : certains citent la prise orale de poivre dans 1 cuillère à soupe d’aloé vera 2x/J
a une action qui augmente la progestérone et diminue la prolactine
il régule le syndrome prémenstruel et lutte contre les règles irrégulières, et aide dans les
troubles prémenstruels
dose retrouvée dans la littérature 20mg / j (extrait sec)

La Bromelaine

arthrose et rhumatisme : améliore la polyarthrite rhumatoïde chronique
une étude a montré que son association avec de la trypsine = même efficacité que
diclofénac dans l’arthrose


les produits laitiers diminuent son efficacité
posologie : 125 à 500 mg/j 3/J en voie orale (DYNVEO @)
diminue les Douleurs, inflammation et oedèmes
Douleurs rhumatismales et troubles digestifs
à prendre ENTRE les repas
sauf si donnés pour améliorer la digestion : alors 200 à 2000mg/j en 4X pendant les repas
Les effets secondaires apparaissent pour des doses importantes


troubles digestifs +++
et
ménorragies (effet anti aggrégant plaquettaire)
contrindication
femmes enceintes et allaitantes
< 6 ans
allergie à l’ananas, au pollen d’Olivier et au venin d’abeille (allergie croisée)
attention à la prise d’anticoagulants et Antiobiotiques
peut être donné en voie externe sous forme d’onguent et de crème pour accélérer la
guérison des plaies (brûlures de 2 et 3ème degré)

Le Shatavri



(appartient à la famille des asperges : asperge sauvage qui pousse en Inde)
remède ayurvédique
shat = 100
avar = en -dessous
vri = racine (ou pfs traduit par mari)
la plante aux 100 racines en dessous du sol / celle qui a100 maris (un programme)
elle contient notamment des flavonoïdes, des glycosides stéroïdiens et des saponides
stéroroïdiennes.


Elle contient des glycosides stéroïdiens (qui ont effet stimulant sur l’hypothalamus ,ce qui
permet de satisfaire l’appétit rapidement).
Des saponines stéroïdiennes elles sont réputées pour leurs bienfaits sur l’activité
sexuelle. Elles interviennent également dans la gestion du taux de cholestérol et la gestion
de la glycémie dans le cas du diabète. En effet les saponines stéroïdiennes stimulent
différents organes tels que le pancréas, l’estomac, les intestins, le foie, et même la
vésicule biliaire.
Elles permettent aussi de stimuler le système immunitaire en combattant les inflammations
et les infections.

De la sarsapogénine qui agit sur les hormones de l’homme et de la femme notamment en
stimulant la production de progestérone et en traitant les syndromes prémenstruels ainsi
que les troubles liés à la ménopause. Ce principe actif permet aussi d’améliorer et
d’augmenter la production et la qualité du lait maternel. A cet effet, le lait subit une sorte
de processus de nettoyage.
Des composés flavonoïdes tels que la rutine, la quercétine et le kaempférol, qui sont entre
autre anti-oxydant, soutiennent l’immunité et sont anti-inflammatoires.
Du B-sitostérol un composé végétal naturel qui possède des propriétés anti-inflammatoire,
antipyrétique, antinéoplasique et immunomodulatrice.
Les applications médicinales du Shatavari
Il faut savoir que le shatavari peut être utilisé à tout âge, aussi bien pour la femme que
pour l’homme.


♦ Soutien et équilibre l’activité hormonale
Le Shatavari est une aide précieuse pour la femme à bien des égards et tout au long de
sa vie de femme : cycle féminin, accouchement, ménopause…
Il maintient le système reproducteur féminin en bonne santé, car c’est un tonifiant de
l’utérus (bon pour fertilité et la libido). Il revigore l’utérus et augmente le volume ainsi que
la qualité du sang menstruel.
Il est très utile en cas de dysménorrhées, de ménorragies, de métrorragies et permet de
prévenir les syndromes prémenstruels et d’apaiser Vata qui est souvent responsable de
symptômes pré-menstruels tels que les crampes, les douleurs abdominales, la fatigue…
Il augmente la production d’œstrogène et protège la femme lorsqu’elle allaite.
Il favorise la production du sperme chez les hommes et leur vigueur.
Il est très bon pendant la ménopause pour apaiser les bouffées de chaleur (grâce à ses
qualités rafraîchissantes, notion ayurvédique), et il permet de réguler certains de ses effets
( shatavari + ghee qui couplée avec du sirop de rose est très bon pour les bouffées de
chaleur).


♦ Décuple la sécrétion du lait (effet galactagogue)
Au cours de l’allaitement prendre du Shatavari permet d’augmenter la qualité et la quantité
de lait produit pour son bébé. Cet effet est dû à une augmentation de la prolactine
(hormone déclenchant la sécrétion lactée).


♦ Réduit l’acidité du système digestif
Shatavari soigne la digestion et plusieurs troubles tels que les ulcères gastriques, ou les
dyspepsies (signes d’inconfort dans l’estomac : ballonnement, douleurs, nausées,
éructations…).
La plante favoriserait également les changements de la muqueuse gastrique en diminuant
son acidité et en augmentant ses sécrétions, ce qui renforcerait la barrière mucosale et
diminueraient fortement les aigreurs et les fragilités dans cette région du corps.


♦ Tonifiant des tissus du corps

Shatavari nourrit et apaise les membranes des poumons, de l’estomac, des reins et des
organes reproducteurs en leur apportant aussi de l’énergie et du soutien dans leur
fonctionnement.
La plante augmente aussi les sécrétions du corps, la glaire, la cyprine et le lait.


♦ Booste le système immunitaire
Elle soutient la fabrication des globules blanches et permet d’apaiser le mental par sa
nature sattvique (harmonieuse, notion d’ayurvéda) ce qui permet au corps de mieux se
défendre contre l’envahisseur.
en conclusion
elle a donc une action globale sur l’ensemble de l’appareil génital de la femme (stabilité,
régulation et le renforce )
renforce l’équilibre de la femme de la conception à la grossesse, et ensuite en post-partum
action sur la fertilité (soutien)
diminue le risque de Fausses-couches
et augmente la prolactine
action sur le PMS (syndrome pré-menstruel) : action décongestionnante, diminue les D+ menstruelles, diminue le
PMS : humeur, rétention hydrique, prise de poids, Douleurs des seins, céphalée, nausées et crampes

Ménopause : diminue les BC, régule les « humeurs » (diminue les Douleurs dans le bas et sécheresse)

Le Maca

MACA : « le viagra péruvien »
Le nom scientifique de la Maca est Lepidium meyenii. Lepidium est la transcription du grec
lepidion, diminutif de lepis, coquille, et signifie petite coquille, sans doute par allusion à la
forme des fruits. Cette plante appartient à la famille des choux, cresson, radis


La Maca est une plante originaire de la puna (région des hautes altitudes de la cordillère
des Andes, entre 3800 et 4000 d'altitude). Elle était largement cultivée pendant la période
pré-colombienne. La Maca fait partie de la famille des crucifères : il s'agit d'un tubercule.
Ses parties aériennes ressemblent à des feuilles de pissenlit, disposées en rosette. On la
nomme aussi Ginseng péruvien en raison de ses supposés effets positifs sur les capacités
sexuelles et reproductives.
La partie utilisée est le tubercule de la plante (disponible sous forme de poudre)


Les propriétés santé de la Maca sont dues à sa richesse en protéines, acides aminés -
essentiels notamment - (lysine et arginine), oligo-éléments dont le fer, alcaloïdes et encore
des substances qui agiraient directement sur les systèmes hormonaux masculin et
féminin. Elle contient aussi de la vitamine B et C
60 % glucides, 10% protéines, 8,5% fibres, minéraux, vitamines et antioxydants
La Maca est une plante énergisante qui redonne de l'énergie physique et mentale, elle
donne une excellente vitalité pour toute personne en vide d’énergie : anémie, fatigue,
convalescence…
Elle lutte contre la fatigue physique (chez les sportifs augmente les performance et
l’endurance).
Aurait un effet protecteur contre le cancer de l’estomac.
Elle a également un effet sur la santé sexuelle des hommes et des femmes. Elle
augmente la libido et le bien être psychologique.
Elle améliorerait aussi la fertilité masculine et la fertilité féminine (augmente la
spermatogenèse et la mobilité spermatique pex). Cependant, ses effets sur la sexualité et
la fertilité ne sont pas prouvées par des études scientifiques fiables. Mais est d’un usage
habituel au Péru (en association avec le TRIBULUS)
Enfin, la Maca semble avoir un effet équilibrant de l'humeur chez les femmes
ménopausées. elle diminue les bouffées de chaleur et les symptômes de la MNP (en
association avec gelée royale et Tribulus). Lutte contre l’ostéoporose. Anti-vieillissement
Douleurs articulaires … sans augmenter les hormones.
Règles douloureuses et troubles du cycle en association avec la spiruline


Maca et sexualité
La Maca est une plante qui a la réputation d'être une plante qui améliore la santé sexuelle.
Ses propriétés aphrodisiaques ne sont pas scientifiquement prouvées mais il est possible
que ses effets sur la santé sexuelle soient dus à ses propriétés énergisantes.

Sous quelles formes : poudre, gélules ?
La Maca existe sous différentes formes : gélules, capsules, extraits liquides ou poudre.
Mieux vaut privilégier la Maca en poudre car elle peut être intégrée à l'alimentation (elle a
un petit goût de noix caramélisée non sucrée) : mélangée dans une boisson chaude ou un

jus de fruit, saupoudrée sur une salade… La poudre de Maca doit être conservée dans un
endroit sec et à l'abri de la lumière.
Si le dosage est plus important, les comprimés sont la forme à choisir.
Partie utilisée de la plante
Ce sont les racines de la plante qui sont utilisées pour un usage thérapeutique.

A consommer entre 1 g et 1.5 g par jour !

Posologie
En poudre : Il est recommandé de consommer de 500 mg à 1 g de Maca 2 à 3 fois/
jour soit entre 1g et 1,5g. Pour un effet énergisant, il est conseillé de prendre une
cuillère à café bien remplie ou une cuillère à soupe rase de poudre de Maca diluée
par exemple dans une boisson chaude.
"En comprimés, cela dépend du dosage. Il faut suivre la prescription du laboratoire
qui a fabriqué le comprimé. En général, la posologie est de 1 à 2 comprimés 3 fois/
jour selon le niveau recherché
Déconseillée pendant la grossesse, l'allaitement, l'enfance et en cas de syndrome métabolique.


Il est recommandé de faire des cures de 2 à 3 mois de Maca et de ne pas prendre cette
plante au long cours même s'il n'existe pas de problèmes connus. L'Agence Nationale de
sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail déconseille la Maca
chez les personnes ayant  un syndrome métabolique (mais je n’ai pas retrouvé pourquoi).
Aucune étude n'ayant été effectuée chez la femme enceinte, l'usage de Maca est
déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes, tout comme chez l'enfant.
Effets secondaires indésirables
Il n'existe pas d'effets secondaires connus pour la Maca.
Interaction médicamenteuse
Aucune interaction avec d'autres plantes ou des médicaments n'est connue.


Bien-être et Santé
◦ Énergisant
◦ Diminue le stress et l’anxiété
◦ Diminue les risques de dépression [6] [7]
◦ Favorise l’équilibre nerveux et l’équilibre émotionnel
◦ Aide à diminuer l’acné et l’hypersensibilité de la peau
◦ Antioxydant puissant
◦ Renforce le système immunitaire
◦ Favorise la guérison des plaies en altitude [8]
Santé sexuelle
◦ Aphrodisiaque (augmente la libido et la rigueur sexuelle)
◦ Favorise la fertilité
◦ Augmente la production de sperme chez l’homme
◦ Faciliterait les érections (viagra naturel), combat l’impuissance (dysfonction érectile)
◦ Solutionnerait les problèmes d’adénome de la prostate (hyperplasie bénigne de la
prostate) en diminuant le volume de la prostate

Santé des sportifs
◦ Augmente l’endurance lors d’efforts sportifs
◦ Combat la fatigue physique
◦ Diminue les effets négatifs de l’altitude (lors de randonnées en montagne, par
exemple)
Santé de la femme
◦ Diminue les symptômes liés à la ménopause
Santé des os
◦ Diminue le risque de fracture des os (source significative de calcium)
◦ Réduit la perte de masse osseuse liée à l’ostéoporose [10]
Circulation sanguine et pression artérielle
◦ Réduit les risques d’hypertension (source significative de potassium)

L’Huile essentielle de Basilic


L’huile essentielle de Basilic agit rapidement en raison de ses propriétés
antispasmodiques.
Le basilic est particulièrement indiqué contre les spasmes, car il est très concentré en
estragole (méthyl-chavicol).
Par voie orale : une goutte d’HE de basilic sur un cachet neutre en cas de spasmes
violents. Ne pas dépasser trois prises par jour.
Par voie cutanée : une goutte d’HE de basilic à mélanger à 6 gouttes d’huile végétale
(amande, coco, argan). Masser la région douloureuse (bas-ventre) en mouvements
circulaires et légers. Les résultats sont quasi instantanés.
L’HE ne doit pas être utilisée chez la femme allaitante (en général pas réglées !)

La tisane de Framboisier



aurait un effet sur toutes les étapes de la vie d’un femme (je n’ai pas trouvé bcp d’articles
« sérieux » sur le mécanisme)
à la puberté : harmonisation des hormones avec un effet sur l’acné
pendant les règles : diminue les douleurs (via un effet antispamodique et via une meilleure
balance estro-progestative) et diminue les hémorragies (paradoxalement : aurait un effet
utérotonique aussi)
améliorerait la fertilité masculine et féminine (via la stimulation des sécrétions d’E2 et de
progestérone)
pendant la grossesse : déconseillée pendant le premier trimestre mais diminue le risque
de Fausses-couches (relâche l’utérus si Contractions Utérines prématurées et diminue la tension sur le col dans ce cas de
figure)
à l’accouchement : diminue les hémorragiques (via son effet utérotonique), améliore la
cinétique et ramollit le col
pendant l’allaitement favoriserait la montée laiteuse (retrouvée que sur un seul site)

aurait une action sur les fibromes, endométriose … un cas retrouvé de bénéfice sur une
névralgie pudendale (via quelle action ?)
via son effet antispasmodique : diminution des crampes digestives (entérocolite pex)
dosage : 1 à 3 tasses / J de tisane (200ml à ébullition sur feuilles de framboisier, laisser
infusion 10 min)
si besoin d’une action plus ciblée : il existe des macérats (de bourgeons de framboisier et
pas de feuilles dans ce cas-là) ou des compléments alimentaires


par précaution les 3 premiers de grossesse
effet sur les hormones néo sein ou hormonodépendant

et enfin, je vous soumets ce site


https://mylivia.fr ou via https://www.paingone.com/be-fr/regles-douloureuses/
ce dispositif se vend chez médiamarkt ou même krefel, je pense même que vandenborre propose de l’essayer.

En tant que gynéco, nous avons droit à un code (que je ne connais pas par coeur …sorry) pour que vous puissiez bénéficier d’une réduction… évidemment faites votre marché (peut-être est tout de même moins cher via les magasins que directement sur le site ?)

Ce sujet est vaste et cette capsule va répéter des informations que vous avez déjà lues dans d’autres capsules, ou si vous ne les avez pas encore lues, les informations peuvent différer légèrement (sur la grossesse, les cancers, la ménopause, la fertilité …), vous l’avez compris : NOUS SOMMES CONCERNÉES et CONCERNÉS tout au long de notre vie.

Je suis une petite formation en médecine environnementale et en préparant pour les étudiants en médecine de MONS (BeMSA) un exposé sur le cancer du sein, je pense que non seulement le changement climatique mais aussi notre activité humaine posent et vont poser de plus en plus de graves problèmes de santé personnelle et publique.

Sujet d’actualité : les perturbateurs endocriniens 

À votre échelle, vous ne pouvez pas éviter les perturbateurs endocriniens ou les polluants ou les ondes électromagnétiques mais vous POUVEZ limiter votre exposition personnelle.

Vous pouvez choisir de consommer autrement.

Il existe de nombreux gestes simples et économiques permettant de réduire l’exposition et l’imprégnation de l’organisme notamment aux perturbateurs endocriniens.

De très belles fiches de conseil téléchargeables existent sur https://docteurcoquelicot.com/guides-et-fiches/

Je ne prétends pas être exhaustive, malheureusement loin de là !

Selon les différentes voies d’exposition 

Voie alimentaire

Enfin, sans danger …. Disons les moins dangereux jusqu’à nouvel ordre (sous réserve de nouvelles découvertes scientifiques)

le nombre de perturbateurs endocriniens est actuellement sous-estimé et la majorité ne sont pas encore étudiés…ce qui signifie qu’on ne sait rien à leur sujet …principe de précaution .. ah oui ?

Voie aérienne 

et ne croyez pas que c’est meilleur dans un magasin bio …non non non .. j’ai scanné leurs produits : et même au sein d’une marque, quand enfin, j’ai trouvé un bon score … un autre peut être très mauvais…

il faut être vigilant

Bien évidemment cette liste n’est pas finie malheureusement, il y a par exemple, les expositions cutanées qui se superposent aux deux voies précédentes : un rouge à lèvre s’applique sur la peau des lèvres, mais il peut être en contact avec la muqueuse buccale (utilisée en médecine pour administrer certains médicaments), se respirer (le nez n’est pas loin) et s’avaler (si vous vous léchez les babines 😉  )

Je vous invite à vous documenter sur le sujet et à vous faire votre plan d’actions, nous ne pouvons pas faire tout, tous et tout le temps.

J’ai oublié plein de choses, je ne connais pas tout et la science ne parvient pas à suivre le nombre de produits issus de l’industrie.

À nouveau, je ne peux que conseiller mon site préféré en ce moment docteurcoquelicot : vous y trouverez plein de fiches / brochures/ conseils téléchargeables.

Nb : l’activité physique sera traitée dans une autre capsule.

Ici aussi je l’ai déjà abordé dans diverses capsules (les mêmes que je cite plus haut), je tente de synthétiser les choses; je ne suis pas diététicienne ni nutritionniste, donc je vais rester générale et je vous invite à approfondir le sujet avec un.e professionnel.le de l’alimentation.

Sans surprise, le régime dit méditerranéen est reconnu pour ses bienfaits sur la santé et la prévention des maladies (et du vieillissement), adopté comme un mode de vie sain.

La base = la consommation d’aliments disponibles (manger local) et frais : fruits et légumes frais (on parle de 5 portions/ jour) + des légumineuses + des céréales complètes + poisson (! Limité à 2X/semaine en raison de la pollution), d’huile d’olive ( en tout cas, pas d’huile de friture ni de beurre respect des EPA/DHEA), des produits laitiers voire avec un verre de vin rouge de temps en temps (MODÉRATION).

Une consommation consciente et lente des aliments (qui alimentera la sensation de satiété).

Limiter le repas du soir.

Bien s’hydrater (je ne vais pas aborder la question de quelle eau (robinet, bouteille .. en tout cas, certainement pas de l’eau en bouteille plastique ! Cf supra les codes du plastique) , je ne suis pas compétente en cette matière) minimum 1L500 à 2L /jour.

illustrations eufic

Ce régime est basé sur des ingrédients d’origine végétale, limitant ainsi les matières grasses et les protéines animales mais faisant la part belle aux acides gras insaturés, en glucides complexes, en fibres alimentaires, en minéraux et en vitamines.

Schématiquement 

Légumes et fruits de saison, bio idéalement ET rincés au bicarbonate de soude

Céréales et légumineuses

Noix et graines 

Huile d’olive ou du beurre clarifié pour cuire à la poêle -aka ghee

Lait et fromages « de vaches », préférer le lait de brebis, chèvre

Poisson et volailles

Œufs (mais certains nutritionnistes disent que l’on peut consommer « à volonté » des œufs enrichis en W3, qui existent maintenant en bio)

Vin rouge 

Viande rouge ( < paume de main)

Sucreries

Collations : évidemment je pense aux barres , etc pas aux fruits et aux oléagineux

Aliments ultra-transformés (NOVA-4) : apprenez à regarder la liste des ingrédients !!!

que de couleurs !!!!!

Les légumes

Aux couleurs variées

Laitues, concombre, poivron, courgette, tomate (je sais c’est un fruit ;-), carottes, les choux (le brocoli !) et les autres légumes

Varier

Idéalement avec leur peau (! Aux femmes enceintes et la toxoplasmose => éplucher) si bio 

Les laver dans tous les cas

Et si pas bio, certainement les laver au bicarbonate de soude… cela dit certains conseillent de laver TOUS les légumes bio ou non au bicarbonate de soude

Les fruits frais

Orange (source de vitamine C), poire, prune, melon et pastèque (bonne source d’hydratation), les raisins (! C’est un fruit sucré), et les autres fruits 

Idéalement de saison

Lavés 

les céréales complètes

Les pains ou petits pains à base de farine complète

Seigle, épeautre, maïs, blé complet - à moindre teneur en gluten

Le boulgour entier

La pomme de terre

Le riz complet (bien le laver)

Le sarrasin

L’avoine

Le Quinoa

L’amarante 

…..

Complètes et bio et à rincer !!! (Pensez aux lectines)

Les sources de protéines

Les poissons de mer et d’étang/ rivière : à limiter à 2 max 3 fois /semaine à cause de la pollution (polluants éternels) et des métaux lourds, préférer les petits poissons à gauche (= en bas) de la chaine alimentaire et moins susceptibles d’être fortement contaminés (ils le seront tout de même, j’en ai peur).   

Variez-les

Poulet, dinde : les parties maigres (les polluants sont principalement liposolubles => ils se stockent dans la graisse …. Donc + c’est gras, + il y en a …. )

quantité 1 paume de main par portion

Réduire la consommation de viande rouge comme le bœuf (geste écologique en plus)

Lait et produits laitiers ou substituts du lait (soja, tofu, seitan, avoine, amande, riz …)  les choisir à faible teneur en sucre - ce qui est nettement moins « agréable à boire » je l’avoue

Les légumineuses

  (Illustration bianca au naturel)

haricots 

les pois

les pois chiches

les lentilles

les graines de soja

les fèves

   (Souvent à laisser tremper 8 à 12h au préalable et rincer) 

Les œufs : les experts ne sont pas tous d’accord, mais les choisir bio ou mieux avec omega3 (mais leur processus de production ?)… NB : je suis tombée sur des œufs Columbus Bio récemment..

Les huiles végétales

respecter les températures de cuisson … et oui … et tant qu’on y est, faites attention aux procédés de cuisson : vapeur, basse température … à l’autre extrême, nous avons le BBQ (et les morceaux caramélisés / brulés ) et la friture.

Huile d’olive, huile de coco

Huile de canola (cf la section lubrifiant dans la capsule fertilité)

Huiles d’avocat, noix, amande, … riches en W3

Le tahina provenant du sésame entier

Ce régime est pauvre en toxines (les légumes verts foncés à feuilles notamment = donneurs de groupements méthyle qui intervient dans les processus de détoxification https://nutrition.com/conseils/methylation-c-est-quoi) , contribue au renforcement du système immunitaire et du coeur (oméga3, vitamine C pex), réduit le risque de diabète de type 2 (= celui lié à l’âge mais c’est de moins en moins vrai, on en diagnostique de + en + jeunes), réduit le mauvais cholestérol et aide à maintenir un poids correct (je vous invite à lire sur l’effet obésigène des perturbateurs endocriniens).

La richesse de ce régime en W3 prévient les risques d’accidents vasculaires, lutte contre le vieillissement cérébral, aide à conserver une bonne vision, notamment.

Lire aussi https://docteurcoquelicot.com/wp-content/uploads/2023/10/01_fiche-alimentation-1.pdf

Enfin, en ce qui concerne l’alcool

Limiter l’alcool :

la consommation d’alcool est impliquée à des degrés divers dans plus de 200 problèmes de santé différents.  L’alcool est toxique pour de nombreux organes dont le cerveau.   

Cette toxicité s’aggrave avec la quantité consommée aussi bien en aigu qu’en chronique (assuétude ou alcoolisme - il existe de solutions d’aide si vous consommez de l’alcool de manière journalière les alcooliques anonymes Belgique 078/ 15 25 56 (tarif zone) 24H/24 et 7J/7 )

https://aide-alcool.be

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Pour aller plus loin,

Je vous conseille aussi la lecture de ce livre

je l’ai trouvé bien écrit et clair

Je vous invite aussi à lire les capsules

en résumé, je vous invite à lire ces fiches de la SSMG

Première notion :

Toutes les douleurs chroniques, quelles que soient leurs caractéristiques et leur intensité, ont des répercussions physiques, psychologiques d’une intensité parfois très importante, et affectent le quotidien de la personne (femme ou homme .. et oui, y a pas que nous) qui en souffre.

Si leur prise en charge initiale est médicamenteuse et éventuellement chirurgicale, de plus en plus, la qualité de vie fortement impactée requiert d’autres thérapies alternatives qui arrivent bien souvent tardivement dans le processus de soins.  Elle sera pluridisciplinaire et centrée sur le patient.  

Plus la prise en charge est précoce, plus les patients sont soulagés 

En effet, ces patient.e.s peuvent développer une hypersensibilisation progressive avec un seuil à la douleur abaissée et des boucles de la douleur exacerbées 

En France, la douleur constitue le premier motif de consultation

De plus en plus, la douleur n’est, d’ailleurs, plus considérée comme un symptôme mais comme une maladie.

La douleur pelvi-périnéale chronique concerne 20 à 40 % de la population : bien que son mécanisme et son intensité puissent être très variables, ses conséquences psychologiques, sociologiques, sérologiques et comportementales peuvent être majeures.

Il s’agit d’une maladie chronique, inflammatoire et systémique (= peut toucher tous les organes)

Cette triade est la plus fréquente :

-dysménorrhée (douleur.s lors des règles) touche presque la moitié des femmes

-dyspareunie (douleur.s lors des rapports sexuels*) 

-douleurs pelviennes chroniques (car présentes pendant 3 mois minimum)

Si l’endométriose touche 1 femme sur 10 en France (voire 1 femme sur 7), les lésions retrouvées n’expliquent pas à elles seules les douleurs ressenties par les patientes, leur localisation et leur degré d’infiltration ne sont pas forcément proportionnelles avec la sévérité des plaintes, ce qui rend les profils des patientes hétérogènes et leur prise en charge si complexe, avec un parcours « médical » erratique (en moyenne 7 ans de consultation pour un diagnostic) que ces femmes finissent par renoncer à leur vie (qualité de vie) mentale et sociale.

Les douleurs pelvi-périnéales chroniques sont 

- localisées au niveau du pelvis, du périnée et des zones environnantes 

- présentes depuis au moins 6 mois (3 mois)

- non cycliques (non rythmées)

- non calmées par les antalgiques usuels (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens)

Le saviez-vous ?

Bien que plus fréquentes chez les femmes, les douleurs pelvi-périnéales touchent aussi les hommes.  Les hommes ont aussi un périnée et un pelvis!

Comment sont-elles ressenties ?

Leurs localisations 

rectum

périnée

urètre 

organes génitaux

vulve (femmes)

Leurs caractéristiques 

sensation de brûlure

sensation de tiraillements 

sensation de pincement

sensation de corps étranger

Des douleurs musculaires (syndromes myofasciaux) peuvent être associées au niveau

du dos

des fesses

des cuisses

des jambes

Si cela ne suffit pas, des troubles urinaires (sensations de cystite chronique, pollakiurie - sensation de devoir faire pipi, une pression pour uriner quelques gouttes, prostatite …, pesanteur..) et / ou des troubles de l’exonération (difficultés /douleurs pour aller à selles). 

Repères-clés : les Douleurs pelviennes chroniques

  • les douleurs pelviennes chroniques sont reconnues par l’OMS comme une affection débilitante chez les femmes impactant la qualité de vie (2006 P.Latthe)
  • Les douleurs pelviennes chroniques touchent environ 26% de la population féminine dans le monde
  • Il y a entre 10 000 et 50 000 nouveaux cas de douleurs pelvi-périnéales chroniques pris en charge par an en urologie en France
  • Les douleurs pelviennes chroniques représenteraient entre 10 et 30% des consultations en gynécologie (2013, P.Marès)

Leur impact est si important sur la vie des personnes qui en souffrent qu’elles sont sources d’anxiété, de dépression, de troubles émotionnels (avec des syndromes de choc post-traumatiques) et vont influencer négativement la vie des personnes : sexuelle (rapports sexuels douloureux, diminution du désir sexuel et complication de la vie de couple), familiale, professionnelle (efficacité diminuée au travail) et sociale.

Un mal bien difficile à diagnostiquer décidément 

Les douleurs pelvi-périnéales chroniques peuvent être d’origine indéterminée ou avoir plusieurs causes, ce qui rend leur diagnostic et leurs causes difficiles à établir (avoir une cause unique à un symptôme permet une prise en charge/traitement ciblé et parfois simple - ne pas retrouver de causes -soit qu’elles aient disparues* soit qu’elles soient si nombreuses que pas toutes nommées rend le traitement compliqué : quelle chirurgie? Un ou plusieurs médicaments avec leurs effets secondaires …)

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petit encart que vous avez peut-être déjà lu (cf capsule de l’endométriose ou douleur chronique)

Ah oui : Un arc réflexe douloureux ? Kesako  maintenant ?

Liée à des phénomènes inflammatoires mais également à des anomalies touchant les fibres nerveuses localement mais aussi au niveau des récepteurs centraux de la douleur dans le cerveau, les seuils douloureux sont abaissés 

Et un cercle vicieux s’installe

La stimulation répétitive des fibres nerveuses atteintes ou concernées sera responsable d’un  renforcement de la sensation douloureuse

  • stimulations persistantes et répétées 
  • Conduction accélérée le long des fibres nerveuses
  • Plus grande mémoire de la douleur dans le cortex cérébral (le cerveau)
  • Hyperalgésie : sensation douloureuse renforcée des prochains événements douloureux 

Le stress influence les symptômes douloureux et vice versa : le niveau de stress et les troubles psychologiques augmentent l’intensité de la douleur, ces patientes entrent dans un état de détresse chronique.

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Comment repérer ce phénomène de sensibilisation ?

Un outil d’évaluation de la sensibilisation pelvienne a été conçu par un panel d’experts (Levesque A, 2018 convergence PP) 

Remarque :

À la place de comorbidités, on peut lire aussi syndromes associés : liste non exhaustive

migraines et/ou 

céphalées de tension et/ou 

fibromyalgie et/ou 

syndrome de fatigue chronique et/ou 

syndrome de stress post-traumatique et/ou 

syndrome des jambes sans repos et/ou 

SADAM (syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil mandicateur /mâchoire) et/ou intolérances multiples aux produits chimiques 

Leurs causes ou leurs origines peuvent de plus devenir des symptômes qui s’associent à la douleur initiale ainsi, ce syndrome englobe

Veuillez noter que ces « douleurs/origines » peuvent être des symptômes ou des maladies, à ce stade, la distinction n’est plus pertinente

Pour aller plus loin….

Focus sur la névralgie pudendale (syndrome du canal d’Alcock)

1 à 2 % de la population française en souffrirait 

Son nom vient du latin pudendus = honteux

C’est une atteinte du nerf pudendal soit constitutionnelle (compression du nerf dans une pince ligamentaire pex, soit secondaire à des lésions sur le nerf post-opératoires, post-traumatiques ou post-obstétricales

La position assise est difficile avec un impact marqué sur la vie des patients et une répercussion sur la vie des patients (hommes et femmes à l’âge adulte)

L’évolution évolue vers une aggravation si pas de prise en charge en algologie et  pluridisciplinaire (voire chirurgicale) avec une amélioration d’au moins 50%des douleurs à 1 an chez 70% des patients

Le diagnostic repose sur les critères de Nantes

Focus sur l’endométriose (cf 18-l’endométriose)

C’est une affection chronique gynécologique caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérines (endomètre) en dehors de leur localisation normale

Les signes d’appel = les 6D

Dysménorrhées intenses (résistantes aux traitements antalgiques classiques, entraînant un absentéisme, malaises, vomissements)

Dyspareunies profondes (ce qui pénètre butte au « fond »)

Dysurie ou sensations urinaires à recrudescence lors des règles

Dyschésie ou douleur à la défécation à recrudescence lors des règles avec parfois des saignements rectaux

Douleurs pelviennes chroniques liées à une hypersensibilisation pelvienne et périnéale (qualité de vie)

Dysfertilité (ce n’est pas le symptôme le + fréquent : 40% des cas d’infertilité sont dus à l’endométriose)

N’OUBLIEZ PAS NON PLUS

Il existe d’autres symptômes comme la fatigue chronique, les troubles fonctionnels intestinaux (> 90% des patientes), les lombalgies …

10% des femmes sont atteintes d’endométriose 

70% des femmes atteintes d’endométriose souffrent de douleurs chroniques invalidantes

62% des femmes pensent qu’il est normal d’avoir mal pendant les règles (IPSOS 2019)

Les douleurs pelviennes chroniques sont donc fréquentes, invalidantes et restent méconnues.

Leurs impacts sur la qualité de vie des patientes n’est pas négligeables et de plus en plus, des questionnaires les abordent (je vous invite à remplir ces questionnaires disponibles sur mon site)

Un exemple :

Il existe deux outils d’évaluation de la qualité de vie spécifiquement conçus pour les femmes qui souffrent d’endométriose, appelés EHP (Endometriosis Health Profiles). Le plus simple, dit « EHP-5 », contient 11 questions auxquelles les patientes doivent répondre par Toujours, Souvent, Parfois, Rarement ou Jamais : « Au cours des 4 dernières semaines, combien de fois, du fait de votre endométriose :

Il existe une version plus longue de ce questionnaire, le « EHP-30 », qui complète les 11 questions du EHP-5 avec 19 questions supplémentaires portant sur, par exemple, l’appétit, la douleur, le sommeil, la colère, la dépression, le sentiment de solitude, la confiance en soi, la capacité à changer de position, etc.

Leur prise en charge est globale et multidisciplinaire et le soulagement de la douleur est essentiel en parallèle : solutions médicamenteuses e/o thérapies alternatives non médicamenteuses :

électrothérapie TENS 

sophrologie - hypnose - yoga - acupuncture 

psychologie (EMDR et suivi des trauma) - sexologie

ostéopathie - kinésithérapie - thérapie manuelle

algologie

spécialités d’organes : urologie, gynécologie, rhumatologie, gastro-entérologie …

conseils en nutrithérapie ou diététique pour les troubles fonctionnels digestifs (gluten, syndrome du colon irritable … allergies alimentaires..)

Tout le monde s’accorde sur le fait de bouger et remettre du mouvement !

Un site : www.douleursperinealeschroniques.fr 

Des associations

AFVD www.association-avfd.com (association francophone pour vaincre les douleurs)

SCP www.info-congestionpelvienne.fr (association du syndrome de congestion pelvienne)

AINP www.association-Ain.com (association d’information sur la névralgie pudendale et les douleurs pelvi-périnéales)

AFCI www.asso-afci.org (association française de la cystite interstitielle)

Périnée bien-aimé www.perinee-bien-aime.fr (association pour la promotion du diagnostic et de la prise en charge des douleurs périnéales et vulvaires) 

pour aller plus loin si vous le désirez,

je vous invite à lire les capsules suivantes, notamment

C’est une affection chronique gynécologique caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérine (endomètre) en dehors de leur localisation normale (la cavité utérine)

Les signes d’appel = les 6D

Dysménorrhées intenses (résistantes aux traitements antalgiques classiques, entraînant un absentéisme, malaises, …, vomissements) 78% des femmes

Dyspareunies profondes (ce qui pénètre butte au « fond ») douleurs lors des rapports sexuels : 50% des femmes

Dysurie ou sensations urinaires à recrudescence lors des règles : difficulté à uriner, à vider sa vessie : 25% des femmes

Dyschésie ou douleur à la défécation à recrudescence lors des règles avec parfois des saignements rectaux : 52% des femmes

Douleurs pelviennes chroniques liées à une hypersensibilisation pelvienne et périnéale (qualité de vie) : 66% des femmes

Dysfertilité (ce n’est pas le symptôme le + fréquent : 40% des cas d’infertilité sont dus à l’endométriose)

 Il existe d’autres symptômes comme la fatigue chronique, les troubles fonctionnels intestinaux (> 90% des patientes), les lombalgies …

10% des femmes en âge de procréer sont atteintes d’endométriose

70% des femmes atteintes d’endométriose souffrent de douleurs chroniques invalidantes

 

62% des femmes pensent qu’il est normal d’avoir mal pendant les règles (IPSOS 2019)

L’endométriose est une des causes de DPC (douleurs pelviennes chroniques), j’en fais une petite capsule spécifique mais nommer, identifier la maladie me semble artificiel : cela fait mal. POINT. (Est-ce bien nécessaire de faire le diagnostic formel ? * cf les examens  complémentaires)

La définition en est simple : c’est la présence d’un tissu, l’endomètre, normalement présent dans la cavité de l’utérus, en dehors de cette cavité.  Cet endomètre peu importe où il est situé, est stimulé (par les hormones) pendant le cycle féminin et saigne, si il n’y a pas de grossesse, au bout de ce cycle = ce sont les règles. 

Son mécanisme ne peut être expliqué par une seule théorie car aucune ne rend compte de tous les symptômes : il y a, donc, des endométrioses.  Succinctement voici 2 théories :

source EndoFrance : théorie du reflux menstruel

théorie TIAR : contractilité utérine

Voici ce qu’écrit EndoFrance (https://www.endofrance.org)

L’endométriose, touche 1 personne menstruée sur 10. Maladie longtemps ignorée, parfois très difficile à vivre au quotidien, l’endométriose se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine* qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales.

(et certains parlent actuellement de 1 personne sur 7 en âge de procréer)  !

Mais toutes ne vont pas avoir les mêmes plaintes (localisation ou intensité, fréquence …) et toutes ne vont pas avoir de soucis : il s’agit selon nos critères médicaux, d’une maladie bénigne mais en terme de qualité de vie (voir les échelles de qualité de vie sur mon site), c’est une maladie « grave » et chronique (c’est mon opinion).

On parle, là aussi je cite EndoFrance (https://www.endofrance.org ), de 3 types d’endométriose :

– l’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants
d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,

– l’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat,

– l’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. L’endométriose profonde peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le
cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), représenté majoritairement par la face
antérieure du rectum et la jonction recto-sigmoïdienne, la vessie (10 %), les uretères (3 %) et audelà de la cavité pelvienne, le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon terminal pour les localisations les plus fréquentes.
Il existe également des formes d’endométriose extra pelvienne (endométriose diaphragmatique et thoracique notamment).

Pour faire simple et schématique : les localisations

Au lieu de regarder classiquement le ventre de face, je vous propose de le voir de côté 

Les localisations peuvent toucher le compartiment antérieur entre la peau du ventre et l’utérus 

Une éventuelle cicatrice de césarienne ou le nombril

La vessie et expliquer les sensations urinaires, la présence de « cystites hémorragiques », l’impériosité urinaire …

L’espace entre la vessie et l’utérus, avec une limitation de leurs mouvements respectifs, des adhérences qui  « font bouger » la vessie et l’utérus ensemble

Ou toucher le compartiment médian

Et expliquer les douleurs lors des règles,

les pertes de sang importantes pendant les règles, 

les douleurs pendant les rapports (ou pendant l’examen gynéco !)

cocc =coccyx

Ou encore toucher le compartiment postérieur (entre l’utérus et le coccyx) 

Et expliquer les symptômes lors de la défécation : douleur, saignements majorés pendant les règles 

Les douleurs abdominales augmentées pendant les règles

Les adhérences entre l’utérus et le tube digestif avec comme conséquences, un manque de mobilisation entre les structures et les douleurs lors des rapports plutôt localisées à gauche

Les illustrations https://mon-osteopathe-paris.fr/les-differentes-localisations-de-l-endometriose/

Le diagnostic se base sur la clinique (vos symptômes), les examens complémentaires comme les échographies et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) font partie du bilan et aider à la stratégie de prise en charge en « cartographiant » les lésions.

L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire (immunitaire) et hormonale.

chronique : de l’adolescence (certains pensent même bien plus tôt) à la ménopause et même au-délà par les séquelles soit chirurgicales soit inflammatoires ou si vous avez des hormones de substitution

inflammatoire : les lésions d’endométriose vont générer un climat pro-inflammatoire localement (avec libération de molécules inflammatoires) mais aussi globalement (par les mêmes molécules, mais aussi par le syndrome du colon irritable e/o la fibromyalgie qui peut survenir)

immunitaire : on pense actuellement que l’endométriose est une pathologie systémique associée à des pathologies chroniques immunitaires comme l’asthme, le lupus systémique, la polyarthrite rhumatoïde et les maladies inflammatoires de l’intestin. Il existe des troubles immunitaires en commun

hormonale car les lésions vont être « arrosées » par les hormones de votre cycle (et probablement aussi par les perturbateurs endocriniens auxquels nous ne pouvons plus échapper -je vous invite à lire la capsule sur un mode de vie sain, ou celle sur la fertilité ou celle « avant la grossesse » ou aller voir sur www.docteurcoquelicot.com).

La clinique

Les signes cliniques (cf les 6D) ne sont pas tous présents systématiquement en même temps et chez toutes les patientes atteintes d’endométriose : il existe des facteurs personnels et environnementaux

L’importance de la douleur, variable d’une femme à l’autre, n’est pas corrélée à la sévérité de la maladie

De nombreux autres syndromes notamment la fatigue chronique, la fibromyalgie, des maladies auto-immunes, des soucis de thyroïde et le syndrome du colon irritable (2 à 3,5 x plus fréquent), …  sont également associés à l’endométriose (donc, en l’absence de lésions d’endométriose touchant ces « organes »)

Je vous invite à lire ma capsule sur les Douleurs pelviennes chroniques ou à remplir les questionnaires EHP disponibles sur mon site ou si vous souhaitez aller plus vite, suite à la lecture de cette note, d’aller sur https://arnaudfauconnier.shinyapps.io/shinyDEVA/  et de remplir le test.

Les examens complémentaires

Vont permettre de faire le diagnostic formel ( est-ce bien nécessaire ?*) et une cartographie des lésions pour une éventuelle prise en charge chirurgicale.

L’échographie pelvienne (endovaginale) est un examen simple et de première intention sauf si la patiente n’a jamais eu de rapport avec pénétration évidemment.  Elle permet de voir les compartiments antérieur, médian et postérieur (+ difficile tout de même car est situé + loin de la sonde).  Elle ne permettra pas de « voir » les adhérences, séquelles cicatricielles de lésions, mais peut les faire suspecter par manque de « mobilité » des différentes zones (le gynéco qui tient la sonde va faire bouger vos structures internes pour apprécier le glissement des différents compartiments de votre bassin).  Cet examen est réalisé soit par votre gynécologue soit par un.e spécialiste de l’échographie.

L’IRM peut être prescrite si l’échographie n’est pas réalisable ou « négative » malgré une forte suspicion clinique.  Elle va être aussi proposée en pré-opératoire pour localiser au mieux les lésions.

Elle se fera classiquement à jeun (ne pas manger 4 heures avant l’examen) et bien souvent avec l’ampoule rectale vide (c’est le terme, c’est-à-dire après avoir vidé ce qui pourrait être accumulé « derrière » le vagin par un « fleet », un lavement rectal 1 à 2 heures avant le rdv, et réalisé à domicile).  Cet examen est réalisé par l’équipe de radiologie.

Une échographie endo-rectale peut aussi être ajoutée à la liste si une lésion du rectum est suspectée soit à l’IRM (examen précédent) soit à la clinique (douleur e/o saignements lors de la défécation majorés lors des règles).  Cet examen sans être douloureux en principe, peut être désagréable : il s’agit de glisser une sonde échographique dans votre rectum.  Ce sont habituellement les gastro-entérologues qui manient cet examen.

Si des lésions + hautes (que le rectum qui est la zone la + basse accessible de votre tube digestif ) sur les intestins sont suspectées, d’autres examens pour mieux voir ces zones peuvent être proposés et vont varier selon ce que l’on suspecte sur base de vos symptômes ou suite aux précédents examens.

un test salivaire (nommé ENDOTEST) est en attente de mise sur le marché en France : Ce test se présenterait sous la forme d'un kit d'autoprélèvement, réalisé à domicile par la femme concernée qui l'enverrait ensuite à un laboratoire via une enveloppe jointe dans la boîte. Il n’est cependant, pas encore remboursé ni en France ni en Belgique (et coûte actuellement entre 500 et 1000€), mais le serait dès 2025 (pour la France). Il permettrait un diagnostic plus précoce et plus « précis » que l’IRM, les échographies ou les autres examens complémentaires. On attend la suite évidemment. https://www.elsan.care/fr/nos-actualites/endometriose-comment-obtenir-le-test-salivaire

Principes de la prise en charge thérapeutique

La qualité de vie est le meilleur marqueur de l’efficacité du traitement => l’objectif à atteindre est que vous puissiez vivre de façon satisfaisante avec votre maladie.  En effet l’endométriose est une maladie hormonale inflammatoire chronique, qui accompagne les femmes de la puberté à la ménopause ( et au-delà) et dont on ne peut pas guérir : soit les lésions sont toujours présentes et évoluent, soit on subit les cicatrices des lésions « éteintes », soit on présente des symptômes divers comme une fatigue chronique soit on …..  bref, il n’y a pas UN médicament ou UNE intervention chirurgicale qui « fera tout ».

Votre prise en charge ou la stratégie thérapeutique va s’axer sur

par un traitement hormonal + des thérapies ciblées multimodales (comme pour les DPC)

par la chirurgie en cas d’insuffisance d’amélioration de la qualité de vie malgré un traitement médical bien conduit ou pour certaines indications spécifiques 

Le traitement hormonal pour obtenir l’absence de déclenchement des règles.

Les thérapies ciblées multimodales : c’est à dire que prendre quand cela fait mal ? Ou que faire quand cela fait mal ?

Le traitement des diverses douleurs retrouvées (les douleurs nociceptives soit les douleurs liées à l’inflammation ou à la lésion mais aussi les douleurs neuropathiques liées à une sensibilisation centrale -voir la capsule sur les douleurs pelvienne chroniques ou celle sur la Douleur chronique) ou un mauvais fonctionnement de votre système nerveux à la douleur chronique, répétée, lassante, systématique … avec tous les effets sur votre qualité de vie -voir les questionnaires de qualité de vie) : ceci est le domaine de médecins spécialisés en gestion de la douleur ou des douleurs, les algologues.

Mais si vous avez lu la capsule sur les douleurs pelviennes chroniques, vous savez que l’amélioration de votre qualité de vie va aussi passer par la neuroplasticité de votre système nerveux : si il a appris à avoir mal, et à avoir de plus en plus mal (voir la capsule sur les douleurs pelviennes chroniques et la sensibilisation centrale), il peut lentement et parfois suffisamment, « désapprendre » à avoir moins mal : 

En effet, la douleur est un ressenti : si je vous pince la peau, je génère une sensation dans la zone, mais ce n’est pas à l’endroit de mes doigts que la douleur est « créée » mais au niveau du système nerveux :

qui va vous faire vous reculer (ou m’envoyer un coup) c’est le réflexe, 

qui va vous faire sentir comme désagréable ou douloureux ou extrêmement douloureux ou insupportable ce que je fais, 

qui va vous rappeler que la dernière fois aussi, je vous avais pincé, que franchement, celle-là elle est gonflée de me pincer à chaque fois (colère), que vous ne voudrez plus me voir (éviction) ou que la prochaine fois que nous nous verrons, vous allez anticiper « elle va encore me pincer » … et ainsi de suite, vous voyez que vous pincer n’est pas que vous pincer…

Pour rappel, si vous ne souhaitez pas lire la capsule sur les douleurs pelviennes chroniques : la  sensibilisation centrale, qui est un phénomène de neuroplasticité 

Ah oui ? Un QUOI ? Un arc réflexe douloureux? Kesako  maintenant ?

Liée à des phénomènes inflammatoires mais également à des anomalies touchant les fibres nerveuses localement mais aussi au niveau des récepteurs centraux de la douleur dans le cerveau, les seuils douloureux sont abaissés 

Et un cercle vicieux s’installe

La stimulation répétitive des fibres nerveuses atteintes ou concernées sera responsable d’un  renforcement de la sensation douloureuse

  • stimulations persistantes et répétées 
  • Conduction accélérée le long des fibres nerveuses
  • Plus grande mémoire de la douleur dans le cortex cérébral (le cerveau)
  • Hyperalgésie : sensation douloureuse renforcée des prochains événements douloureux 

Le stress influence les symptômes douloureux et vice versa : le niveau de stress et les troubles psychologiques augmentent l’intensité de la douleur, ces patientes sont ainsi fragilisées et peuvent entrer dans un état de détresse chronique.

C’est ici que les thérapies comme 

l’acupuncture, 

L’homéopathie, phytothérapie, gemmothérapie …

la kinésithérapie (en bougeant vos organes qui se figent cf supra les localisations) e/o l’ostéopathie (pour « remettre du mouvement), 

l’activité physique (qui génère la sécrétion notamment d’endorphines, vos opioïdes personnels et qui maintient le mouvement dans la zone), les massages, 

la pleine conscience (qui va vous permettre de ne sentir et ne voir que le fait que je vous pince sans toutes les autres pensées pex), 

la relaxation ou 

la sophrologie, 

l’hypnothérapie, 

ou encore le yoga, 

les thérapies cognitivocomportementales ( non, la prochaine que vous me voyez, je ne vais pas systématiquement vous pincer ou non, je ne pince pas si fort que cela) 

ou même l’EMDR (qui aide au management des trauma pour éviter que cela ne devienne un traumatisme : que chaque fois que vous me voyez ou que vous pensez à moi, vous sentez la douleur pour simplifier à l’extrême)

Mais aussi 

Une consultation en diététique ou en nutrithérapie pour diminuer l’inflammation alimentaire et limiter les troubles digestifs (syndrome du colon irritable, intolérance alimentaire, gluten, glucides …)

ai-je des troubles digestifs affectant ma qualité de vie ? La réponse peut aller de « pas de trouble » à « troubles extrêmement impactants »

ai-je modifié mon alimentation à cause de mon endométriose (quantité, type d’aliments, régime sans gluten, sans lactose …) ?

quelle proportion de mon alimentation est préparée « maison » à partir d’aliments « bruts » ? De « je ne cuisine pas du tout » à « je prépare tout »

combien de portions (taille d’un poing » de fruits et légumes) je consomme dans une journée ? De « jamais » à « 5 portions ou plus »

en moyenne, combien de jours par semaine je consomme des produits céréaliers complet (pain complet, pâtes complètes, riz complet, quinoa ..) et/ou des légumineuses (lentilles, pois chiches …) ? De « jamais » à « tous les jours »

en moyenne, combien de jours par semaine je consomme des aliments sources d’oméga 3 (huile de colza ou de noix, thon, saumon, maquereau, hareng, sardine ) ? De « jamais » à « tous les jours »

Vont vous aider 

ET pourquoi est-ce si important de considérer mon intestin et ce que je mange maintenant? On considère l’intestin (le « grêle » et le « gros ») comme le deuxième cerveau, qui serait un des responsables de maladies de plus en plus fréquentes et graves, de l’obésité à l’hypertension artérielle en passant par le diabète et différents cancers. De nombreuses autres travaux portent sur le rôle de la perturbation de la flore intestinale (aka le microbiote) et du système digestif dans certains troubles psychiques comme notamment, la dépression et les addictions (2 pathologies souvent associées en cas de douleur chronique..). L’intestin est un organe (très) fortement connecté au système nerveux (aka le cerveau, les nerfs et la moelle épinière) : ses parois constituent une interface essentielle entre le dedans et le dehors, avec un rôle de filtre décisif contre les différentes agressions pouvant perturber toute la personne autour de ces fameux intestins (= nous et à mon avis, notre entourage aussi …), il est aidé par une flore intestinale (microbiote) imposante (on considère que cette flore contient plus de bactéries que toutes les cellules de notre corps). Ces diverses familles de bactéries sont souvent gravement perturbées par notre mode de vie (occidental) : la mal-bouffe, une alimentation déséquilibrée, des toxines de l’environnement, notre stress … le système digestif et son contenu jouent ensuite via des processus inflammatoires, un rôle dans les pathologies liées à l’inflammation chronique notamment. Enfin, si le système digestif en réponse à l’environnement (il s’agit en fait d’une énorme (> que la peau) zone d’échange avec le dehors), sécrète des neurotransmetteurs (c’est-à-dire des substances agissant sur les neurones, comme la fameuse sérotonine) en tant que « deuxième cerveau », on imagine aisément comment ce que nous mangeons peut atteindre notre moral et notre énergie, et, inversément, comment ce que nous ressentons ( stress, anxiété, ..) peut influencer son « travail » optimal : on parle ainsi de syndrome du colon irritable, le dégoût peut provoquer des vomissements, la tristesse et la mélancolie de la constipation, ou couper l’appétit, voire des douleurs fortes et réfractaires de la bouche et notamment de la langue (glossodynie) dans certaines dépressions sévères.

beaucoup de gens se mobilisent et cherchent des solutions, notamment en France et en Belgique   

Vous n’êtes pas la seule même si vous vous sentez seule et incomprise

Tout cela est encore fort peu connu et surtout très complexe

Oui, je le répète : Tout cela est encore fort peu connu et surtout très complexe

Votre médecin/ vos thérapeutes peuvent ne pas, tous, tout connaître ni tout savoir ! Aidez-nous à mieux vous aider

Vous êtes au centre de la prise en charge et vous devez en être partie prenante  

Un dernier mot 🙂

Avant d’en vouloir à votre cerveau ;-), la neuroplasticité est aussi ce qui nous donne la faculté d’apprendre, de nous perfectionner, de connaître une chanson par coeur, de pouvoir dessiner de mieux en mieux, de jouer ce morceau au piano sans se tromper, de nous souvenir du prénom de nos collègues …. Bref, c’est une faculté intéressante, très intéressante

Je vous invite aussi à lire les capsules suivantes

ce livre est destiné aux patientes

il est très dense mais bien fait; je m’en suis inspirée, ainsi que du livre des mêmes auteurs destinés aux médecins.

Néanmoins, je vous le conseille avec la « relecture » avec votre gynécologue ou vos professionnels de santé.

En attendant ….voici quelques liens

des associations françaises de patientes

endomind.org : https://www.endomind.org/

endoFrance.org : https://endofrance.org

Un site d’information français : info-endométriose.fr : https://www.info-endometriose.fr/lendometriose-cest-quoi/quest-ce-que-lendometriose/

Une application peut aussi vous aider https://www.lyv.app

Pourquoi avons-nous mal ? En fait ….

la douleur peut être bénéfique : elle est alors aiguë et agit comme un signal d’alarme : DANGER ! Il existe un risque de blessure, de brûlure, une infection, un os cassé … la douleur va alors nous signaler que nous sommes en DANGER et qu’il faut se PROTÉGER, et se SOIGNER : une action est requise. Ceci est un des nombreux systèmes dont nous disposons pour vivre : un système digestif, un système nerveux …. Et un système de la douleur : des fibres nerveuses spécialisées (et un cerveau).

Tous ces systèmes (digestif, nerveux, endocrinien, musculaire …) peuvent ne pas fonctionner correctement donc, pourquoi le système de la douleur ferait-il exception ? Et quels en seraient les mécanismes ?

soit en ne transmettant pas suffisamment la douleur / le danger (et même, il existe certaines conditions physiques qui empêchent de ressentir toute douleur)… super me direz-vous … mais la peur (et donc la prudence) et l’apprentissage seraient, ainsi, impossibles avec de graves blessures à la clé qui pourraient en prime s’infecter…

soit en provoquant une sensation trop importante : la moindre chose est alors excessivement douloureuse, voire même de simples gestes (comme être touché.e ou encore pire, un geste banal, quotidien, de tous les jours) deviennent de plus en plus douloureux voire intenables, ou même des douleurs apparaissent sans raison, d’une manière aléatoire et imprévisible : ceci est plus ce qui se passe dans la douleur chronique.

Les causes de la douleur

Le système de la douleur est un système vivant composé de cellules, des cellules nerveuses (aka neurones), qui s’adaptent, se modifient, changent (comme toutes les cellules de notre corps, d’ailleurs). Certaines de ces cellules peuvent devenir + sensibles, l’hypersensibilité est un phénomène physique, observable et mesurable. Les douleurs excessives ne sont dans pas dans la tête, elles existent : ces cellules sont devenues trop sensibles et /ou réagissent trop facilement ou excessivement.

Ce phénomène est adaptatif : après une blessure, de SURprotéger la zone blessée lui permet de guérir plus vite et de rétablir ainsi rapidement l’intégrité du corps : ceci était (et l’est toujours) indispensable à la survie, à une époque pas si lointaine où non seulement les analgésiques n’existaient pas, mais aussi les chirurgiens ou les anesthésistes, ni les antibiotiques (l’infection survient plus fréquemment si la plaie reste ouverte plus longtemps …) : le corps va sécréter des substances pour rappeler de prendre soin de cette zone blessée ou qui doit guérir ou se cicatriser au plus vite et au mieux. Ce phénomène physiologique (et normal) ne dure que quelques semaines, le temps de guérir et ensuite, les choses rentrent dans l’ordre.

Parfois, ce phénomène physiologique (pour rappel et normal) ne régresse pas aussi vite, ou ne se concentre pas qu’à la zone blessée mais s’étend à d’autres régions du corps.

C’est l’hypersensibilité centrale

Les algologues (les spécialistes de la douleur qui travaillent dans les cliniques de la douleur) comparent cette hypersensibilité centrale à un système d’alarme incendie, qui se déclencherait au départ pour un feu dans votre maison : bruyante et irritante (le but est quand même de faire réagir et de sauver les occupants) mais qui deviendrait trop sensible et sonnerait même pour une bougie d’anniversaire pex, voire pour aucune flamme (ou fumée) et donc, finirait par PERTURBER la vie quotidienne en sonnant tout le temps. De même qu’une alarme incendie se règle, se calibre au risque d’avoir des fausses alertes trop fréquentes…le but de la prise en charge est de rendre les cellules nerveuses moins sensibles. Pour info, ce n’est malheureusement pas aussi simple dans le vivant.

La place du cerveau

Comme je vous le disais, la médecine avait une perception simpliste de la douleur : elle ne pouvait être que physique ou psychologique : il est difficile de soigner quelque chose qui ne se voit pas, tu cherches la lésion ou la maladie mais s’il n’y en a pas ou plus (la blessure a été guérie).. alors tu soignes quoi ?

Si tous les examens médicaux sont négatifs, on ne trouve rien … aucune blessure, tout est normal…. Alors c’est dans la tête ?

pour faire simple (et un peu trop schématique 😉 )

Beaucoup de progrès ont été accomplis ces 20 dernières années (approche bio-psychosociale) : la dichotomie physique / psychologique est maintenant abandonnée.

La douleur a 2 composantes : des signaux nerveux de « danger » issus du corps (< de la périphérie et je vous rappelle que les fascias qui sont « partout » dans le corps possèdent un grand nombre de récepteurs et seraient même plus impliqués dans nos perceptions physiques que les muscles pourtant fortement innervés déjà - cf les fascias) et une analyse et une interprétation complexes du cerveau, influencées par plein de facteurs (théorie bio-psychosociale) :

les fibres nerveuses du corps détectent un danger => l’information est envoyée au cerveau : ceci n’est pas suffisant pour déclencher un phénomène de douleur : le cerveau, et ceci est un processus inconscient (nous n’en avons pas conscience) et rapide, va analyser en premier lieu, les signaux reçus de la périphérie : à ce stade, la « douleur » n’est encore qu’un signal nerveux : selon plusieurs facteurs (mémoire, traumatisme ancien, croyance personnelle …), le cerveau va « colorer », « connoter » le signal : cela deviendra une douleur légère, modérée ou intense, ou sera complètement occulté et donc, indolore (comme lors d’une compétition sportive où on veut gagner à tout prix ou lors d’un accident où il faut agir pour sauver d’autres personnes …) : le cerveau intervient donc dans la « création » de la sensation douloureuse.

Le cerveau joue un rôle important dans TOUTE douleur, qu’elle soit physique (blessure, pex), ou liée à une maladie. Le traitement de toute douleur doit prendre en compte le rôle du cerveau dans la PERCEPTION de la douleur

Le cerveau va libérer des substances chimiques qui vont influencer la douleur : il peut ainsi bloquer les messages nerveux venant de certaines parties du corps (marcher sur une punaise fait mal mais sera négligé si vous marchez sur cette même punaise en fuyant un incendie) quand la survie de l’organisme est en jeu : un contrôle interne va diminuer la douleur

l’inhibition descendante

Les substances chimiques que le cerveau va produire vous en connaissez déjà quelques unes, c’est certain

L’inhibition descendante est donc activée par le cerveau mais ces substances chimiques libérées vont voyager dans tout le corps, notamment par la moelle épinière, dont une partie va transporter les messages tant chimiques que nerveux de cette voie inhibitrice vers le reste du corps : les substances chimiques vont agir en empêchant la communication entre 2 cellules nerveuses et bloquer les messages de danger liés à une blessure ou une inflammation.

la communication entre 2 cellules nerveuses (aka neurones)

Bien évidemment, les animaux possèdent ce système d’inhibition descendante : il a été découvert chez la souris dans les années 1970 (!!) et chez les poissons en 2013.

Ce système d’inhibition peut être activé par diverses techniques qui ne nécessitent pas toutes un incendie ou un lion menaçant pour fonctionner 😉 : ce faisant, on pourrait réduire une douleur résiduelle liée à une blessure ou à l’hypersensibilité centrale.

Super me direz-vous … oui … mais (il y en a souvent un…), le corps est bien fait et cherche l’équilibre, cela s’appelle l’homéostasie, il y a donc un système contraire, qui est capable d’amplifier les messages nerveux de danger via la libération de transmetteurs chimiques (comme la cholécystokinine, qui intervient dans de nombreux processus physiologiques comme la digestion, la satiété => injectée, elle va induire nausées, anxiété et diminuer l’envie de manger, on pense qu’elle intervient dans la tolérance à la morphine avec comme conséquence la nécessité d’augmenter ses doses, et serait un médiateur de l’hyperalgésie), qui vont aussi suivre la moelle épinière et atteindre la périphérie du corps : elles agissent de la même manière : en s’interposant entre 2 cellules nerveuses mais elles, elles amplifient la transmission des signaux nerveux dûs à une blessure ou à l’inflammation. Malheureusement quand ce processus est activé trop souvent, le corps s’adapte et devient hypersensible pour une longue durée :

il s’agit de la facilitation descendante

avec pour conséquences possibles, une « discordance » entre une petite blessure et une douleur importante, une douleur persistante sur une ancienne blessure, guérie depuis longtemps et on sait que la facilitation descendante peut rendre les fibres nerveuses sensibles en l’absence de blessure ou de lésion. Elle agit en amplifiant la douleur.

Certaines personnes ont génétiquement ce système hyperactif (naturellement de naissance) et seront donc plus susceptibles de développer une douleur persistante (et chronique) suite à une blessure, à une maladie, à des modifications habituelles comme l’arthrose ou des discopathies. D’autres facteurs existent

Le ressenti de la douleur

Un petit scénario :

une soirée devant un film assis sur le divan. D’un côté, vous êtes avec un.e ami.e, le film est romantique ou comique, la lumière de la pièce est douce, vous êtes bien installé.e.s. Votre ami.e vous touche l’épaule. De l’autre côté, vous êtes seul.e, la pièce est dans le noir ou quasi et le film est un film d’horreur… quelqu’un vous touche l’épaule : moi, je crie de surprise si pas de peur… pourtant, objectivement c’est quasi le même geste : d’un côté c’est de la tendresse, amitié, amour .. de l’autre une menace : la différence ? Elle est au sein du cerveau qui «décide », « teinte » le ressenti du geste : agréable ou (franchement) désagréable.

Besoin d’un autre exemple ? Pensez à votre cou

le lien avec la douleur ? L’interprétation des signaux nerveux : si le cerveau interprète les signaux nerveux d’alarme comme n’étant pas une menace, il va libérer les médiateurs chimiques de l’inhibition et réduire la sensation : je reste relaxe, cool les gars… Au contraire, si le cerveau estime devoir avoir plus d’informations sur la zone ou sur ce qui se passe, il va en amplifier la perception via la facilitation descendante.

Une information périphérique arrive donc au cerveau => question : c’est quoi ? Je dois stresser ou je reste coooool ? Comment faire la part des choses pour le cerveau ? En se renseignant, en recherchant des informations complémentaires => compréhension de la situation.

Ici va intervenir la mémoire, votre mémoire

dans la recherche de l’information pour catégoriser la perception, le cerveau va chercher dans sa base de données (certaines études disent que l’on n’oublie rien mais que les émotions, le goût, l’odeur.. pensez à la madeleine de Proust- aident à « ramener » les évènements passés) : vous avez lu que ( !! Aïe Google)…, vous avez entendu que… on vous a dit que (je connais quelqu’un qui, tu sais, ..) … ou vous croyez que … (je suis toute cassée, je suis fragile, je me blesse toujours…) … la façon dont vous comprenez le problème à la base de la perception va influencer votre vie quotidienne :

mais non seulement cela, également l’intensité de la douleur liée à la perception : si vous liez, avec raison ou non (merci Google, qui n’est pas toujours notre ami..), votre perception avec un diagnostic, une menace sérieuse pour vous… votre corps va, logiquement, amplifier la perception pour protéger votre corps, votre intégrité (facilitation descendante) => la douleur fait plus mal… au contraire si l’information que vous recevez la relative : c’est normal pour l’âge, avec un peu de patience et d’exercices, cela va aller mieux …et si elle est plutôt rassurante, votre cerveau va amplifier les « bonnes » substances et diminuer la douleur (inhibition descendante).

Comment expliquez- vous, vous, votre douleur ?

bref, comment pourriez-vous, de quelles informations auriez-vous besoin, pour penser à votre douleur en terme de facilitation descendante (-) ou inhibition descendante (+) ?

Où trouver ces informations ? Auprès de quel.le.s spécialiste.s ? Médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, algologues, psychologues, coaches de vie …..Là cela va se compliquer d’autant plus que la douleur est présente depuis longtemps.. sorry hein … 🙁

De plus amples informations ?

Notre cerveau reçoit énormément d’informations en même temps : position de nos articulations, la vue, les sons, le toucher, la chaleur .. si nous étions conscients de tout cela, de tous ces messages sensitifs, nous serions submergé.e.s : il n’y a qu’à penser à notre désarroi quand le téléphone sonne, que l’on vient vous parler en même temps et que vous réfléchissiez sérieusement à quelque chose (Ok, c’est un de mes exemples perso) … le cerveau va trier, heureusement pour nous !, tout cela et ne garder que les inputs pertinents (reste à savoir comment nous avons entrainé notre cerveau à considérer ce qui est pertinent ou ce qui ne l’est pas…) => votre conscience ne « voit » que ce qui est important (pour le plaisir, pour le danger, pour CET instant ..) à ce moment-ci, on ne captera pas ce qui se passe à l’intérieur de nous (notre digestion, notre coeur, …) ni à l’extérieur de nous (sentez-vous le toucher de vos chaussettes tout le temps ? Ou le bruit de fond … du moins avant que je ne l’écrive ) => tout cela reste latent, sous la surface de votre attention.

L’attention ou système d’attention sensorielle

le lien avec la douleur ? Ce mécanisme d’attention, de tri s’active dès la perception, c’est-à-dire avant que vous en soyez conscient.e, détermine si la perception est pertinente (alors la perception risque de devenir une douleur s’il s’agit d’une sensation désagréable) ou non (la perception restera sans signification douloureuse). Ce mécanisme de tri peut évidemment être dysfonctionnel en rendant le cerveau moins performant, moins efficace en sélectionnant une partie de votre corps, et en HYPER-sentir chaque perception comme si c’était HYPER important pour notre survie.

Une des bases d’aide dans la prise en charge de la douleur chronique est de ré-entraîner ce système d’attention sensorielle (revalidation).

La sélection (de l’attention)

Ou comment le cerveau sélectionne-t’il les signaux auxquels il reste attentif ?

Ou au contraire, comment le cerveau choisit-il d’ « oublier » certains signaux ?

Certains signaux sont par nature, spéciaux et nous en prenons quasi toujours conscience, ou bien simplement trop intenses (trop bruyants, trop lumineux … trop quelque chose..) ou trop étranges (inclassables du coup) : du coup, ils vont capter toute notre attention en cet instant.

Ou bien, nous avons appris à les sélectionner par choix, désirs ou objectifs, notre cerveau va les privilégier au détriment d’autres signaux (et OUI, on ne peut pas faire plusieurs choses en même temps - ou, du moins, pas trop de choses … 😉 ).

Mais OK et la douleur ?

La sélection va changer nos lunettes mais aussi nos perceptions corporelles : si la douleur est au centre de votre présent, le cerveau va se concentrer sur les informations centrées sur celle-ci, si au contraire, vos objectifs actuels sont autres, il va diminuer son attention sur celle-ci : changer mes objectifs peut changer ce que je ressens.

La modulation

Lors d’un concert, un ingénieur du son va « doser » le son qui vient de tous les musiciens sur scène surtout si il y a un solo par ex, le public va alors « mieux » entendre CE musicien, alors que tous les autres continuent peut-être à jouer. Notre cerveau fait pareil : il module et modifie les sensations.

Il existe des millions de cellules nerveuses (aka neurones), la modulation va concerner les choses importantes (alarme, curiosité, objectif, désir, nouveauté) et diminuer le reste.

Une croyance : plutôt que de DÉTOURNER mon attention de la douleur (ce qui est une stratégie), je préfèrerais RÉSOUDRE le problème. Ok, je comprends mais DÉTOURNER son attention n’est pas seulement une stratégie mais aussi une solution car cela va RÉDUIRE réellement le volume de l’activité nerveuse (les signaux nerveux de la douleur) dans le cerveau et la moelle épinière et ce, durablement et à long terme (neuroplasticité).

Résumons

La menace capte notre attention : le cerveau donne la priorité aux menaces : + elles sont élevées, + notre attention sera forte voire absolue : il s’agit de la focalisation.

3 pensées à propos de la douleur la rendent encore plus menaçante (et en augmenter l’intensité) :

Quelque chose de dangereux se passe à l’intérieur de mon corps

Cette douleur va m’empêcher de faire les choses que j’aime

Je vais souffrir pendant longtemps

Le cerveau va aussi avoir plus de mal à se focaliser sur autre chose que la douleur (risque de dépression) : ces « idées » négatives entraînent un cercle vicieux. Une des étapes de soin de la douleur chronique va être de sortir de ce cercle vicieux et essayer (ce n’est pas facile pour autant) d’entrer dans un cercle vertueux : avoir un contact avec un professionnel (de la douleur ou de la zone concernée..), recueillir un diagnostic ou pronostic honnête et être rassuré.e est un premier pas.

Des objectifs et priorités

Nos objectifs en matière de soulagement de la douleur vont influencer ce que nous ressentons. Il faut savoir que certains anti-douleurs peuvent en fait augmenter le processus : je ne veux pas avoir mal je prends un médicament, je ne veux pas avoir mal je prends un médicament… vous voyez ?

En simplifié, on se focalise plus encore et du coup, on augmente ce phénomène d’hypersensibilité centrale (importance de la communication thérapeutique).

Un plan de TRAITEMENT qui se baserait sur autre chose que cette douleur pourrait vous aider : DEFOCALISER. C’est l’approche bio-psychosociale : passer de « je ne veux plus avoir mal » à « j’améliore ma qualité de vie », aider notre cerveau à utiliser un autre filtre concernant les signaux prioritaires : avec le temps (et pour être honnête, cela va prendre beaucoup plus de temps dans le sens de la désensibilisation centrale que dans le sens de la sensibilisation centrale : nous avons été sélectionné.e.s depuis des millénaires à privilégier les signaux d’alarme - et c’est là où l’optimisme naturel (oui, oui il y a des gens qui naissent résolument optimistes !!!) devient une qualité pour toute sa vie (cela a été étudié en psychologie positive)…

mais alors j’ignore le problème et éventuellement son traitement si il existe ?

NON NON, mais cela va nous aider à SURMONTER la douleur dont nous souffrons : des études scientifiques ont montré que tenter de contrôler la douleur augmente justement l’attention portée sur les sensations corporelles (Journal of Pain, 2015 Durnez & Van Damme) : si je cherche à trouver la solution pour mon dos, mon cerveau va sélectionner, trier TOUT LE TEMPS les informations provenant de cette zone, plus j’ai le DÉSIR de contrôler cette douleur, plus je vais sentir mon bas du dos (attention sélective).

Modifier mon point de vue sur ma douleur, préférer la qualité de vie au soulagement de la douleur, permet à mon cerveau de se désensibiliser avec des modifications structurelles visibles en imagerie.

Comment me décentrer et ré-ouvrir mon monde à autre chose que la douleur ?

3 astuces

1.

Ne pas chercher un traitement magique qui supprimerait FACILEMENT la douleur : facilement car si elle est chronique (= qui dure depuis minimum 3 à 6 mois), elle ne va pas partir avec un bouton ‘stop’

Ne pas mettre sa vie entre parenthèses en attendant que cela s’arrange : en vous privant de vos loisirs, joies .. en restant dans son fauteuil, cela ne fera qu’augmenter la tristesse et la dépression (qui est fréquemment associée à la douleur chronique) et maintiendra l’attention sur la douleur (focalisation renforcée) : il n’y pas grand chose à faire d’autre qu’à y penser dans son fauteuil en regardant dehors les gens qui eux ont l’air de ne pas souffrir …

Trouver des activités que l’on peut faire ( = du moment que la douleur n’augmente pas) ou des choses qui ont du sens : voir des gens, ses amis, bouger (marcher, nager … danser), entrer dans une équipe de bénévoles, se plonger dans ses hobbies, s’amuser. Il est important de reprendre ce que l’on faisait « avant » en ajustant, ou imparfaitement, ou différemment

2.

Ne pas analyser constamment sa douleur : où j’en suis ? Est-ce pire ou mieux que hier ? (Renforcement de l’attention et focalisation) mais voir ses progrès : je me sens plus en forme que hier quand je fais ma marche quotidienne, …. J’ai souri lors de ma session de danse à ma voisine… j’ai pu jouer avec mon chien / chat / petit-enfant /…

3.

Changer mes motivations : je fais ceci non pas pour diminuer ma douleur mais je le fais pour rester en forme et en bonne santé (malgré tout 😉 ), je médite non pas parce que je sais que cela diminue la douleur (et surtout j’attends bien entendu que cela diminue ma douleur !) mais parce que je suis calme et concentré.e et cela me permet d’accomplir mes objectifs ou de faire autre chose…

C’est ici que les techniques de pleine conscience, qu’il faut entraîner, peuvent aider :

si LA douleur apparaît, si elle est présente depuis longtemps (douleur chronique) ou si elle survient par crises, si vous avez déjà consulté et que vous avez été rassuré.e à propos de sa cause, vous pouvez « examiner » et prendre un temps : vous focalisez votre attention sur ce qui se passe : pas sur « je dois avoir moins mal » mais « comment j’ai mal » : la zone, les sensations corporelles (piqûre, chaleur, lancements, pression ..), l’intensité de cet instant, les réactions émotionnelles associées (colère, peur, tristesse, frustration, impatience, solitude ..) : accueillir et accepter ( de toute manière, à vrai dire, a-t’on un autre choix ? Cela fait des mois qu’elle est là) - prendre entre 3 et 10 respirations profondes, calmes et conscientes (cela fait tellement de bien de respirer). Ensuite portez votre attention sur autre chose : une autre zone de votre corps, une musique, le thé que vous buvez : soyez curieux.se, explorez tout ce que vous pouvez, tous les détails de votre nouveau centre d’intérêt.

Ensuite revenez sur la douleur et recommencez l’analyse complète de tout ce que vous pouvez recueillir à son sujet et reportez ensuite votre attention sur l’autre sujet (3 cycles au total), la motivation derrière cet exercice est importante : « je pratique ma flexibilité mentale », « j’analyse ma douleur d’une manière analytique, froidement et pas émotionnellement », « je renforce ma capacité à pouvoir faire autre chose quand j’ai mal », « j’entraîne mon aptitude à rester calme même dans les crises » (vous avez compris que cela va diminuer la facilitation descendante et renforcer l’inhibition descendante)…. À vous de trouver la phrase qui vous parle (changer de point de vue), n’hésitez pas à demander de l’aide, surtout si vous êtes « la douleur » depuis (trop) longtemps, pour construire cette motivation nouvelle.

Le sommeil et la douleur

La relation est dans les 2 sens :

si j’ai mal, je dors mal

mais 50% des insomniaques vont développer une douleur chronique :

Un mauvais sommeil est un facteur de risque majeur pour le développement d’une douleur persistante

Mauvais sommeil ? Insomnie (difficultés à s’endormir, nuits blanches) mais aussi, sa qualité : certaines nuits sont plus reposantes que d’autres, le sommeil est-il profond ou léger ? (et cela va expliquer les fluctuations des pics douloureux) (Sleep 2015 Vanini G.).

Ne sous-estimez pas l’effet du sommeil et n’hésitez pas à consulter un médecin du sommeil (somnologue) : prenez soin de mentionner tous les médicaments que vous prenez.

En attendant votre rendez-vous, limiter déjà certains comportements peut déjà aider : la lumière vive en soirée, les écrans d’ordinateur ou de smartphone (porter des lunettes oranges si vraiment vous êtes obligés de les utiliser). Écrire vos pensées récurrentes dans un carnet au lieu de les ressasser, ne pas regarder l’heure si vous vous réveillez. Si vous ne dormez pas, sortez de votre lit et faites autre chose mais choisissez un truc ennuyant ….

Enfin, méfiez-vous des opioïdes (morphine et codéine)

Ne faites pas d’auto-médication ! Si ils marchent PONCTUELLEMENT sur la douleur, leur prise régulière va entraîner non seulement un phénomène d’accoutumance (avec pour conséquence, des doses de + en + élevées avec de - en - d’effets) qui peut s’avérer dangereux pour votre vie, mais aussi une hyperalgésie induite par les opioïdes avec une activation de la « mémoire » de la douleur (système NMDA) surtout si vous fumez ou que vous fumiez avant.

Mais privilégiez les liens sociaux

les sentiments de solitude ou d’isolement social vont potentialiser la douleur

Lutter contre sa douleur et le repli sur soi et sortir, s’ouvrir aux autres, selon vos capacités du jour, est une des manières naturelles et accessibles (via l’ocytocine pex) de diminuer la douleur : l’ocytocine va du cerveau via la moelle épinière désactiver les cellules nerveuses impliquées dans la douleur physique (J. Endocrinol. 2015 Paloyelis Y)

D’autres approches complémentaires vont insister sur bien manger (éviter l’alimentation pro-inflammatoire : l’inflammation via les systèmes des fascias va augmenter la douleur), bouger (et mobiliser ses fascias, reprendre confiance en soi et en ses capacités), limiter les perturbateurs endocriniens (pour rappel, ils agissent dans notre corps par mimétisme avec nos propres hormones)

Si vous avez lu ce que j’ai écrit mais cela ne vous semble pas très clair, je vous invite à aller lire cette brochure, peut-être qu’elle vous parlera plus 😉

https://paininmotion.be/storage/app/media/patients/brochure/Brochure%20Pourquoi%20ma%20douleur%20persiste-t-elle%20Final.pdf

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l’important, c’est de bouger (onglets gynécologie et yoga)

Négligés pendant mes études de médecine, ils sont sur le devant de la scène actuellement. On en parle en YOGA, en Médecine Traditionnelle Chinoise mais aussi en ostéo-thai massage, et même en médecine plus traditionnelle.

Mon but, ici, est de concentrer ce que moi, j’en retiens et qui me parait pertinent et intéressant pour toute pratique corporelle mais aussi pour une approche plus fonctionnelle du corps humain (et notamment dans le contexte des Douleurs Chroniques).

Regardez à ce propos cette petite vidéo de ARTE, elle résume bien la suite de mon texte 😉

super intéressante et elle donne envie d’en savoir plus, hein ?

Succinctement mais je vous invite à ne pas vous arrêter là 🙂

les fascias sont un « organe » qui entoure et relie tous les organes du corps.

Cet « organe » est un tissu tridimensionnel, continu de la tête aux pieds, et de la peau à chaque cellule à l’intérieur de notre corps.

Fascia signifie « faisceau, bande » en latin.

Vous en avez déjà vus : c’est la fine membrane qui entoure un filet de poulet et qui se termine par un tendon blanc.

Test pratique (tiré du livre Prendre soin de ses fascias de Nora Reim) : les pieds sur le rebord d’une marche, laissez descendre les talons sous la marche. Vous sentez le tendon d’Achille qui se tend du talon, parfois on le sent même de dessous l’arche du pied, vers le mollet, voire même qui remonte le long de l’arrière de vos cuisses ? C’est un fascia !

La discipline médicale la plus en contact avec les fascias est la chirurgie mais ce sont bien les fascias sur lesquels les massages ou les étirements agissent.

les fascias ressemblent à une vaste toile d’araignée blanche, parfois translucide, tissée soigneusement à travers tout le corps. Pour certaines, ils pèseraient pas moins d’un TIERS du poids d’un adulte! (Image ARTE)

Composés de tissu conjonctif (« qui conjoint, qui unit »), ils sont formés de fibres, de cellules et de molécules baignant dans un gel aqueux appelé matrice extracellulaire :

Cette matrice est aussi un carrefour de vaisseaux sanguins et lymphatiques mais aussi de tissu nerveux, ce qui permet de les mettre en étroite relation avec tous les autres systèmes de notre corps : les fascias constituent un « organe » doté ( si ce n’est le plus doté 😉 ) en récepteurs sensoriels, tournées tant vers l’extérieur que vers l’intérieur du corps.

Cette matrice est aussi un carrefour de vaisseaux sanguins et lymphatiques mais aussi de tissu nerveux

Enfin, cette matrice est énergivore et donc riche en mitochondries (nos petites usines intracellulaires pour produire de l’ATP, énergie pour nos cellules).

Le système fascial est décrit comme un squelette intérieur souple et adaptable (C. Courraud, Fascias, le nouvel organe clé de votre santé, 2019).

Leurs propriétés

Elles sont liées à leur structure

Quelles fonctions ont les fascias ?

Ils protègent, soutiennent et séparent les organes.

Ils protègent, soutiennent et séparent les organes

Ils assurent la globalité du corps

Ils participent à la mobilité, la stabilité, l’adaptabilité, la coordination et la résistance à la gravité.

Le fascia serait notre plus grand organe sensoriel : ses récepteurs captent ce qui se passe autour de nous et à l’intérieur de nous (intéroception), la proprioception (perception de la position du corps dans l’espace : bien plus que les muscles, pourtant impliqués dans la position) et la nociception (perception de la douleur).

Siegfried Mense (Sensory Innervation of the thoracolumbar Fascia in Rats and Humans, neuroscience 2011) et son équipe ont ainsi démontré le lien étroit entre fascias, niveau de stress et mal de dos chronique. Il a démontré la présence de récepteurs de la douleur dans les fascias, qui sont, pour rappel, en nombre nettement supérieur que dans les muscles.

Fixant et libérant l’eau, passant de l’état de gel à celui de liquide selon les besoins d’hydratation, de lubrification et de minéralisation (les os pex) des tissus, ils sont le réservoir de tous les liquides. Ils participent à l’activité électrique cellulaire (et donc au fonctionnement au coeur de la cellule). Et ils sont indispensables à toute cicatrisation.

C’est au sein de la matrice, que s’opèrent les échanges entre le sang, la lymphe et les cellules permettant ainsi les fonctions physiologiques. Citons : le sommeil, l’élimination, la nutrition, l’immunité…. Et la mobilité des fascias contribue à la bonne circulation des fluides du corps : le sang et la lymphe.

Les mitochondries, très denses au sein des fascias pour produire l’énergie dont ils ont besoin, sont nécessaires aux processus intracellulaires et sont impliquées dans la maladie en général.

Le microbiote intestinal notamment, en fabriquant des substances servant à l’activité des mitochondries interagit avec les fascias aussi.

Les fascias sont également un pont entre le corps et le psychisme : leurs multiples récepteurs, via les informations transmises, vont être à la base des émotions, du coup des pensées liées aux émotions, ces pensées menant à la conscience de soi, cette conscience de soi pouvant s’ouvrir vers les autres (la sociabilité, l’affectivité) et finalement, au bien-être de l’individu au sein duquel les fascinas sont organisés. Cette matrice nous aide à l’équilibre corporel mais également mental : dans notre relation au monde.

Et quand les fascias ne fonctionnent pas bien alors ?

Les fascias peuvent subir une baisse de flexibilité et d’élasticité, et, à terme, des tensions voire des blocages, des adhérences peuvent arriver. Leurs causes sont à l’étude : sédentarité, déshydratation, acidose, inflammation, intoxication, carences nutritionnelles, substances nocives produites par la dégradation de certains aliments, perturbation de phénomènes électriques.

Les fascias sont très sensibles au stress sous toutes ses formes et à son corollaire, l’inflammation. (Pr P. Alessio. L’inflammation, 2019).

Des troubles physiques, cognitifs, psychiques et émotionnels peuvent alors survenir, difficiles à appréhender à cause de leurs variétés.

Les plus évidents sont

Les effractions tissulaires (blessures, entorses, fractures, opérations…) sont autant d’occasion de cicatrices, d’adhérences….de points gâchettes.

mais en cas d’activité physique intense, de musculation inadaptée ou quand on porte des charges trop lourdes, les tissus mous seront sollicités excessivement avec parfois des conséquences sur tout le tissu myofascial, qui est élastique, déforma le mais pas indéfiniment: douleurs, tendinites, entorses ou points gâchettes peuvent apparaître.

Ainsi qu’est-ce qui perturbe les fascias ?

ont tendance à rendre les fascias plus rigides et plus denses.

créent aussi des tensions et des crispations qui peuvent perturber durablement tout le système fascial.

Résultats ?

Les adhérences des fascias impactent la sphère sensitive et émotionnelle, la perception de son propre corps, des autres et du monde, le fonctionnement cognitif…avec à la clé un état de mal-être.

Le découverte de liens étroits entre le système fascial et l’intéroception (la capacité à évaluer les états internes de sa propre activité physiologique) ouvre aujourd’hui de nouvelles voies d’approches de la maladie : les thérapies de la conscience du corps et de soi (body and self-awareness therapies) ouvrent des pistes nouvelles pour traiter de nombreux troubles comme l’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique, les douleurs … Peter Levine https://www.apf-somatic-experiencing.com/

Enfin, les fascias sont aussi un espoir pour mieux comprendre et traiter de nombreuses maladies, comme par exemple dans le domaine de la cancérologie : les étirements des fascias réduisant les fibroses et les inflammations, la recherche se tourne sur la possibilité d’une source potentielle de traitement complémentaire des cancers par le ciblage des fascias. (Dr Helene Langevin, Université du Vermont, USA) :

Connecting (T)issues: How Research in Fascia Biology Can Impact Integrative Oncology

Helene M Langevin 1Patricia Keely 2Jun Mao 3Lisa M Hodge 4Robert Schleip 5Gary Deng 6Boris Hinz 7Melody A Swartz 8Beverley A de Valois 9Suzanna Zick 10Thomas Findley 11

Affiliations expand

Abstract

Complementary and integrative treatments, such as massage, acupuncture, and yoga, are used by increasing numbers of cancer patients to manage symptoms and improve their quality of life. In addition, such treatments may have other important and currently overlooked benefits by reducing tissue stiffness and improving mobility. Recent advances in cancer biology are underscoring the importance of connective tissue in the local tumor environment. Inflammation and fibrosis are well-recognized contributors to cancer, and connective tissue stiffness is emerging as a driving factor in tumor growth. Physical-based therapies have been shown to reduce connective tissue inflammation and fibrosis and thus may have direct beneficial effects on cancer spreading and metastasis. Meanwhile, there is currently little knowledge on potential risks of applying mechanical forces in the vicinity of tumors. Thus, both basic and clinical research are needed to understand the full impact of integrative oncology on cancer biology as well as whole person health. Cancer Res; 76(21); 6159-62. ©2016 AACR.

si vous avez une heure devant vous et que vous comprenez l’anglais

Pour Robert Schleip, biologiste et directeur du Fascia Research group à ULM (Allemagne), les fascias gagneraient à se reposer 48h entre 2 efforts importants le temps de produire du collagène frais.

* Concernant l’apprentissage : une majorité des enfants de 10 ans en échec scolaire présenteraient un problème d’intégration de certains réflexes archaïques, dés dysfonctionnements posturaux et moteurs entraînant des troubles « des », de l’attention ou de l’hyperactivité. Ces réflexes archaïques sont au nombre d’une quarantaine et ils sont responsables de toute la motricité réflexe de l’enfant, qui lui permet de survivre jusqu’à l’apparition de la motricité volontaire (réflexe d’agrippement, celui de peur paralysante etc) : ils doivent pour la plupart être inhibés, intégrés, avant l’âge d’un an (Paul Landon https://www.reflexes.org)

Comment prendre soin de nos fascias ?

Vous l’avez compris, l’univers des fascias fascine.

Une des découvertes importantes est leur faculté de régénération par le mouvement et le massage. Constitués d’eau, de protéines (collagène, élastique..), de protéoglycans (un assemblage complexe de protéines et de glucides qui retiennent l’eau), une des approches est évidemment l’alimentation de qualité et l’hydratation (cf la capsule sur un mode de vie sain), éviter les aliments ultra-transformés, réduire les perturbateurs endocriniens (n’oubliez pas que les fascias sont sensibles aux hormones).

Ensuite, il faut bouger, les faire glisser les uns sur les autres, les étirer, les masser : le mouvement et de toutes les manières : marcher, faire le ménage, yoga, natation, sport intense (mais respecter le repos cf supra), mais aussi activité physique (cf la capsule l’important c’est de bouger !) et de toutes les façons lentement et en conscience (ce qui semble « soigner » plus les fascia) et intensivement (ce qui « stimule » les fascias et qui peut être aussi amusant).

voir aussi les capsules entre-autres (gynécologie)

L’apparition des règles !

Vous étiez enfant, et tout-à-coup, des choses se passent : des poils poussent, les tétons peuvent gonfler et même faire mal, vous grandissez en une fois … peut-être trouvez-vous que les jeux d’avant ne sont plus de « votre âge » … clairement, il y a des hormones là-dessous…

Votre système hormonal commence à fonctionner : certaines vont avoir de l’acné, voire vraiment beaucoup, d’autres n’en n’auront pas ou si peu …

Bref, cela se déroule tellement différemment pour chacune; de plus, cette période est déroutante : il y a des trucs qui se passent que vous ne maîtrisez pas/plus … vos réactions vous surprennent, votre corps ne vous appartient plus, et vous pouvez même avoir du mal à vous reconnaître dans le miroir ….

Des douleurs dans le ventre peuvent survenir de plus en plus souvent …. puis, un jour : vous saignez dans la culotte… panique ? Fierté ? Une palette d’émotions sont possibles, ce n’est pas mon propos, mais au niveau médical : Ça y est voilà vos règles : cela signifie que vos ovaires fonctionnent (pour les premières fois, pas toujours bien1 et c’est normal) : vous pouvez avoir un bébé même si à 12 ans c’est pas votre idée…

J’ai voulu écrire cet article car des recherches ont démontré les conséquences que l’absence d’informations pouvait avoir sur l’expérience des premières règles et la persistance de cet impact tout au long de la vie de la jeune fille non informée, que ce soit dans sa vie menstruelle et sexuelle ou dans sa perception de sa féminité : les premières règles sont un événement marquant, voire traumatisant et je me demande si toutes, nous nous souvenons de ce jour-là .

Quelques informations médicales

Nous parlons de cycle : entre 2 saignements vaginaux, c’est un cycle.

Parfois ce cycle n’a rien de régulier ou est plus long mais parlons de comment cela se passe en général :

Plus ou moins 28 jours, les règles durent de 5 à 7 jours (+/-), plus fortes en début et de sang rouge, puis de couleur brune et moins abondantes.

Pendant les règles, on se « protège » car sinon, on peut se retrouver avec des taches sur nos vêtements (la gêne..) : bande hygiénique que l’on « colle » dans le fond de la culotte (soit dans le commerce, soit ré-utilisable en tissus que l’on lave pour le mois suivant), les tampons sont aussi une option mais il faut être à l’aise avec son corps et son vagin car ils ne sont pas toujours faciles à placer, si ils sont trop bas, ils font mal (il existe des applicateurs qui aident), il y a aussi des culottes menstruelles qui sont des culottes que l’on porte à cette période et on lave alors les culottes et pas uniquement les protections en tissus, et enfin la cup menstruelle (qui nécessite vraiment d’explorer son vagin, sentir son col et oser mettre les doigts !). Enfin, rien n’interdit de combiner plusieurs techniques. Dans tous les cas, il est important de bien se laver les mains et surtout, pour les protections « internes ou intra-vaginales (tampons, cups), les changer régulièrement.

Vous allez encore grandir (je parle de votre hauteur) un peu, mais beaucoup moins que juste avant vos premières règles; si votre appétit avait fortement augmenté (ce qui est normal car vous « poussez vers le haut »), une fois les règles arrivées, il est normal de s’arrondir et de devenir « féminine » avec des hanches, des seins (cela se stabilise vers 18 ans), mais si vous aviez une bonne fourchette, pensez quand même à ne pas reprendre 3 x du dessert, car stabilisant peu à peu votre taille définitive, vous risquez d’élargir « horizontalement », les besoins en calories diminuant avec la fin du pic de croissance.

Une fois les règles arrivées même la première fois! Et au premier rapport ! vous pouvez tomber enceinte et même attraper une infection sexuellement transmissible : cf les capsules contraception et IST.

Cette « semaine du mois » (le plus souvent c’est 5 à 7 jours) va avoir des retentissements différents pour chacune et essayons de la vivre sereinement à notre rythme :

Au niveau des émotions, pendant les règles, on peut être « down », c’est pas toujours la super forme (savez-vous que pour un gynéco le cycle démarre le 1er de vos règles, aka J1 ? ) : tristesse, fatigue, juste pas envie, esprit grognon, irritabilité …

Ensuite nous allons parler de phase « folliculaire » qui s’étend du dernier jour de vos règles à approximativement le 10ème (au 14ème jour depuis le J1) : cette période est plutôt hop hop hop : sous le signe de l’optimisme (le verre sera plutôt à moitié plein), les œstrogènes sont sécrétés alors majoritairement.

L’ovulation arrive ensuite (c’est cette ovulation qui permet les grossesses et que les pilules contraceptives vont empêcher) : période relativement courte (style 1 jour), vous pouvez sentir une tension dans le bas ventre soit du côté de l’ovaire qui va ovuler soit de l’autre aussi d’ailleurs (on a parfois un « côté » habituel, toujours identique, qui est sensible). Cette période va ensuite être suivie le lendemain (plus ou moins) de pertes vaginales plus collantes, un peu comme du « Slyme », mais pas toujours !

Dernière phase, la phase lutéale : c’est la progestérone qui domine maintenant : constipation, ballonnement, transit lent (ou parfois diarrhée juste avant les règles) avec ventre sous tension, seins plus lourds, moral moins bon (ici le verre sera toujours à moitié vide), vous pouvez aussi prendre 1 ou 2 kg, que vous perdrez après les règles, qui vont arriver…

Le volume des règles (« combien » vous saignez) varie d’une femme à l’autre et vous n’avez que vos repères mais si vous sentez un manque d’énergie, presque à devoir prendre du fer chaque mois, cela saigne en flot, vous devez mettre tampons ET serviettes, … il y a peut-être « trop de règles » …

Ainsi, les règles ne se limitent pas à une simple et unique vérité « le cycle menstruel dure 28 jours ». La durée du cycle, la fréquence des règles, l’intensité du flux de sang (ce qui coule de votre corps), la présence et le type de douleurs varient d’une fille (femme) à l’autre, mais également au cours d’une même vie.

Les douleurs de règles :

Nous ne sommes pas égales devant la douleur mais il y a douleur et douleur; si vous souffrez, demandez à votre maman comment étaient ses règles dans sa jeunesse : peut-être va t’elle vous dire que oui, elle avait mal et que c’est passé avec l’âge, comme sa maman avant elle…


Le paracétamol (anti-douleur), un anti-inflammatoire (à prendre pendant les repas), un anti-spamodique peuvent vous aider, comme la chaleur ou la pression (alors souvent on a tendance à se replier), des remèdes homéopathiques peuvent vous soulager, ainsi que des remèdes phytothérapeutiques : la bromelaine (attention à l’allergie aux ananas), le gattilier (dérivé de poivre ! Si prédisposition au cancer du sein), le shatavari (attention si allergie aux asperges), qui est un remède ayurvédique, et qui régule le cycle féminin, le basilic qui a des vertus spasmodique (contre les crampes), la tisane de framboisier contre les crampes utérines, chez Krealikos (O’Flor N°16), l’eau florale et citons aussi ELLUNE (ancien Livia), qui est un dispositif médical (TENS) sous forme de patches/ pads que vous placez là où cela fait le plus mal et dont vous pouvez régler l’intensité…(https://fr.paingone.com/collections/paingone-ellune)

Et il y a l’endométriose qui est une maladie (voir https://toimonendo.org) gynécologique fréquente, qui touche les femmes en période d’activité génitale à divers degrés.
Cela peut aller d’une absence totale de symptômes (endométriose silencieuse) à des douleurs invalidantes (voire à une stérilité).
Les douleurs sont d’intensité variable selon l’importance et la localisation des lésions, récurrentes (elles se reproduisent tous les mois avec les cycles), pendant les règles ou pendant les rapports sexuels ou en dehors des règles, quand on va à selles ou quand on urine (sang parfois rouge)..
Les 5 D : Douleurs surtout pelviennes, Dysménorrhée (règles douloureuses), Dyspareunie (douleurs des rapports sexuels), Dysurie (douleurs eu urinant), Douleurs à la défécation, aggravés au moment des règles.


L’endométriose se diagnostique à partir de la clinique et d’examens complémentaires (échographie, IRM, prise de sang) et son traitement multidisciplinaire allie les médicaments, kiné, nutrition, … et parfois la chirurgie (clinique de l’endométriose du Chirec Braine l’alleud 02/4349439, il existe aussi des cliniques de l’endométriose à Erasme, à Saint-Luc …).

Voir la capsule Focus sur l’endométriose

Le syndrome pré-menstruel

La médecine définit le syndrome pré-menstruel (SPM) comme un trouble récurrent (qui revient souvent) de la phase lutéale (vous vous souvenez celle qui vient après l’ovulation et avant les règles) au cours duquel se manifestent de multiples syndromes (physiques, émotionnels et comportementaux) jugés négatifs (en général, le SPM impacte et restreint votre vie à cette période). Certaines études parlent de près de 80% de femmes (et filles) qui ressentent au moins un symptôme physique ou émotionnel et quasi 30% parmi ces femmes déclarent que cela interfère avec leur vie de tous les jours à chaque cycle.

Le tabou des règles

Les règles impactent d’autres dimensions que le fait de saigner (ce qui est déjà majeur) : le sang coule de votre corps (sphère intime), mais les règles se vivent dans la sphère privée (au sein de la famille ou du couple), et dans la sphère publique ( « se changer » à l’école ou au travail, la peur de la tâche de sang, …)

L’idée persiste que le sang menstruel est toxique : le sang qui coule des femmes n’est pas considéré de la même manière que le sang qui coule des hommes (historiquement les hommes et les garçons saignent pendant la chasse ou à la guerre); là où les hommes sont valorisés, le sang féminin les exclut, les rend impur. Ce sang n’est absolument PAS toxique, NI impur : c’est un évènement physiologique2 ni plus ni moins. Les règles ne sont PAS une malédiction, mais sont « chargées de honte » :

  1. Les menstruations doivent être dissimulées : il faut éviter les tâches et cacher les tampons, cups, serviettes hygiéniques périodiques ( ou le papier WC en cas d’urgence ou de précarité)
  2. Les menstruations sont aussi à l’origine de restrictions d’activité : pensez aux légendes urbaines comme faire tourner les mayonnaises quand on a ses règles, ou aux restrictions religieuses ( la punition des femmes … pff)
  3. Les menstruations ne doivent pas être évoquées ouvertement : on va les évoquer discrètement : je suis « indisposée »

Suite à l’apparition du sang, en interrogeant les femmes, 2 grands types de soucis reviennent (et DONC VOUS N’ÊTES PAS SEULE À DEVOIR LES VIVRE) :

le sport : comment le faire sans que cela se voit : l’utilisation des tampons s’impose rapidement ou plus tard, la cup. La piscine est l’activité sportive scolaire qui est la plus redoutée : IL N’Y A AUCUNE RAISON DE NE PAS ALLER NAGER mais parfois, les règles sont un alibi : en fait, on se sent mal dans sa peau et se mettre en maillot à l’école est une épreuve. D’ailleurs si vos seins poussent et que votre puberté démarre tôt (en primaire), les vestiaires mixtes et la mixité sont sources de gêne : comment cacher tout cela ?

les fuites : et les angoisses allant avec les taches : utiliser du papier WC comme protection par manque de matériel dans son sac … l’inconfort de sentir le flux et de devoir changer de culotte ou rester avec la même en attendant de rentrer de l’école, … ou au travail (car le milieu du travail n’est pas non plus règles-friendly ….)

Enfin, sans vouloir être polémique, les règles touchent la moitié de la population, c’est un phénomène naturel récurrent : cela a un prix et il existe une précarité sanitaire touchant les femmes de plus en plus pex celles vivant dans la rue (comment se changer en toute sécurité et pourquoi trouve-t’on des gens dans la rue au XXIème siècle ..? ) mais aussi pour les étudiantes ou familles à petits revenus : on pourrait comme dans beaucoup d’autres sujets qui touchent les femmes (…) se poser la question de l’égalité et du « remboursement » ou une autre manière de démocratiser leur emploi

QUELLES PROTECTIONS ?

Les serviettes hygiéniques

Plastique partout : source Wcef France, ci infra

Les tampons : bien se laver les mains avant de les introduire et les retirer. Respectez ce qui est prévu pour les changer, ils peuvent assécher le vagin pour info. Les tampons ne doivent pas être utilisés en dehors des règles pour absorber les pertes blanches !!!

pour ces 2 protections, je vous invite à les choisir bio, on parle beaucoup pour l’instant de perturbateurs endocriniens, de produits pour les « blanchir », les anti-odeurs… évidemment tout ce que vous évitez ainsi, rend ces produits + faciles d’emploi et ce n’est pas sans raison que la publicité insiste sur ces avantages mais pensez à votre santé. Les serviettes peuvent être ré-utilisables et donc lavables (disponibles en magasin bio)

pour aller plus loin : https://wecf-france.org/autour-des-regles-pour-des-protections-periodiques-sans-toxiques-effets-sur-la-sante-et-lenvironnement/

les culottes menstruelles sont une bonne option : écologiques sûrement, je vous conseille de vous renseigner tout-de-même de la « qualité » et de la provenance de ces culottes .. la façon de les produire n’est peut-être pas adéquate et sans danger pour la santé

la cup est une option aussi mais il faut l’introduire (et donc être à l’aise avec son vagin) et pour l’enlever, bien suivre les instructions (faire entrer l’air). Bien se laver les mains avant de les manipuler, les stériliser comme indiqué dans le mode d’emploi et être Ok pour les rincer si vous la rincez aux toilettes pendant la journée (cela dépend de votre flux et aussi de l’aisance à la sortir et la nettoyer devant d’autres personnes)

On parle aussi d’éponges absorbantes (qui seraient plus écologiques et bio encore) mais je n’ai pas d’avis ni assez de recul pour les conseiller : les précautions d’emploi comme pour les tampons et la Cup s’imposent.

———————————————-POUR ALLER PLUS LOIN————————————

Au niveau sociologique

Ou

Comment améliorer la mixité dans la société ….

Vivre ses règles dans les contextes professionnel, scolaire (voire intime), à tout âge passe encore actuellement par la dissimulation du sang (par une sélection des vêtements et sous-vêtements et par la sélection des protections périodiques) et par la gestion des éventuelles douleurs.

Avoir ses règles signifie que la jeune fille puis la femme sera amenée à apprivoiser son corps, savoir cacher son sang et accepter les éventuelles douleurs dans un contexte de vie, privée et sociale, propre à chacune.

Étendre la notion au-delà des règles au cycle menstruel dans sa globalité avec ses diverses phases hormonales et émotionnelles, et limiter la stigmatisation féminine en diffusant et démocratisant les valeurs féministes : se réapproprier et revaloriser son cycle : Il existe une inadéquation entre la nature changeante du cycle menstruel et l’organisation de la société dans laquelle vit la personne, avec une limitation variable de ses activités et de sa place dans le monde.

résumons, il y a plusieurs axes à améliorer

Ainsi nous pouvons soutenir

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1 : les cycles peuvent ne pas être tout-de-suite (on parle de 2 ans en moyenne avant que cela se stabilise) ceux que vous allez connaître ensuite : un peu plus saignants, pas toujours fécondants, plus douloureux, pas d’emblée réguliers mais chez certaines, les premiers cycles seront très vite ceux que vous allez avoir ensuite.

2 : physiologique signifie que c’est une fonction corporelle comme manger, digérer, uriner … respirer. Cela ne signifie pas que cette fonction naturelle est « normale » : si le sang est trop abondant ou que les douleurs sont importantes à tel point que vous vomissez, … il y a lieu de consulter. Je vous invite à tenir alors un journal de menstruations.

exemple de journal de menstruations qui existe dans le commerce, je ne pense pas que je doive en tant que médecin connaître autant de détails sur vous, mais cela peut vous aider à comprendre ce qui revient tous les mois

3je précise que j’utilise féminin par facilité et pour alléger le texte : on peut y lire personnes menstruées cis ou trans