D’ailleurs le périnée ou le périné 😉 ? C’est la première question qui me vient à l’esprit : réponse :

c’est un peu normal de se tromper dans son orthographe quand on sait que c’est un muscle (+ exactement un groupe de muscles) tabou : souvent décrit comme LE muscle de la sexualité (oui certainement, cependant ce n’est pas le seul : la sangle abdominale, les cuisses, les bras … bref tout le corps peut être utilisé 😉 ), il a en fait 5 fonctions, plus ou moins connues ou conscientisées :

  1. Soutenir nos organes et nos viscères : il évite que nos organes ne tombent sous l’action de la gravité et de la pression intra-abdominale
  2. Assurer la continence urinaire et fécale (voyez le tabou pipi / caca) : dans la vie quotidienne, lorsqu’il fonctionne bien, le périnée a un tonus de base permettant la retenu et la stabilité : il évacue ou « s’ouvre » pour l’évacuation des excréments vers l’extérieur (quand vous le décidez) mais il les retient aussi quand ce n’est pas le moment de tout lâcher
  3. Assurer une partie de la reproduction
  4. Jouer un rôle dans la posture par sa localisation au centre de gravité du corps humain (communément admis et situé au niveau de la ceinture pelvienne, un peu en avant de la deuxième vertèbre sacrée (2 à 3 travers de doigts en-dessous du nombril de face)). C’est le HARA des arts martiaux, le DANTIAN inférieur (champs de cinabre) en médecine traditionnelle chinoise : un centre énergétique (QiHai sur le ventre, la mer de l’énergie) de la vie instinctive et intuitive, le centre de l’énergie ancestrale, le YuanQi, le sixième point du méridien RenMai (ou vaisseau Conception)
  5. Est indispensable à la sexualité : fonctionnement, plaisir, excitation, éventuelle pénétration.

Inutile d’être psychologue pour comprendre que le périnée peut avoir un rôle central : c’est autour du périnée, tout au long de sa vie qu’une femme va se construire fonctionnellement et psychologiquement : de l’apprentissage de la propreté à la différenciation sexuée, du plaisir (sexuel) à la douleur (fausse-couche ou IVG, abus ou traumatisme), aux manifestations de la vie avec la naissance.

Le périnée aide à notre bien-être par bien des aspects en étant le lieu de l’assise, de l’échange et de l’élimination.

Si vous lisez cet article assise, comme moi en l’écrivant, vous êtes « dessus » ;-),

si en plus, vous fermez votre poing en le plaçant entre vos cuisses, vers le haut, vous sentirez la zone

si vous n’êtes pas trop habillée et que vous êtes curieuse, vous pourriez le sentir bouger quand vous respirez ou quand vous le contractez —- non, non pas les fesses

Et pourtant, certaines études montrent que seulement, 30 à 40 % des femmes sont capables de le contracter spontanément, ne parlons pas de le situer….

Selon le Petit Robert il s’agit de l’ « Ensemble des tissus qui forment le plancher du petit bassin, entre l'anus et les parties génitales ».

Selon le Larousse, « il provient du grec, perineos; région comprenant l’ensemble des parties molles entre l’anus et les les organes sexuels qui ferment en bas l’excavation pelvienne ». « Région du corps formant en bas le petit bassin traversé par la terminaison des voies urinaires, génitales et digestives».

L’académie Française parle de son étymologie, je cite : du grec perineos,proprement « par où le corps se vide », lui-même composé à l’aide de peri, « autour », et ineîn, « évacuer, purger ».

On parle aussi de pelvis pour la région, son étymologie, elle, est  Empruntée du latin pelvis, « chaudron, bassin », pour désigner le bassin (pour les puristes, en fait le petit bassin, qui est la partie inférieure du bassin, entre la cavité abdominale en haut et le périnée en bas, les articulations coxo-fémorales (= les hanches pour simplifier) sur les côtés. Le pelvis a la forme et la taille d’un petit bol.

Son anatomie

En introduction, je vous propose une petite vidéo simple mais bien faite de l’université de Lyon (Anatomie 3D Lyon), merci à eux pour le travail fourni

Le périnée (que l’on peut aussi appeler plancher pelvien) s’intègre dans le petit bassin situé en-dessous de l’enceinte abdominale (enceinte ? Oui le ventre est une enceinte de pression …. C’est de la physique appliquée maintenant… comme un ballon gonflé, déformable quand on pousse dessus pex).

Le petit bassin et l’abdomen sont séparés par le détroit supérieur (c’est la voie d’engagement du bébé) : c’est un espace rétréci délimité en avant par le bord supérieur de la symphyse pubienne, latéralement par les lignes arquées des os coxaux et en arrière par le promontoire du sacrum.

La structure osseuse du petit bassin, son cadre osseux, que l’on appelle aussi la ceinture pelvienne est la base sur laquelle le plancher pelvien vient s’insérer : elle est constituée de 4 os : les os iliaques (ils sont 2, qui se rejoignent en avant : c’est la symphyse pubienne) de chaque côté, la sacrum (sacrum et sacré ont la même étymologie 😉 ) et le coccyx en arrière

Tous ces os sont liés entre eux : en arrière on retrouve l’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os iliaque et en avant, la symphyse pubienne entre les 2 branches pubiennes des os iliaques. La symphyse pubienne est un fibro-cartilage.

l’articulation sacro-iliaque vue du dos

vue postérieure

l’articulation sacro-iliaque vue de 3/4

et enfin, la symphyse pubienne, qui est donc en avant

quand vous vous appuyez contre un meuble, c’est la zone que vous sentez

Il est intéressant de noter que ces articulations sont peu mobiles.

Sur ce cadre osseux, va s’insérer le périnée musculaire ainsi que des ligaments. Les muscles (car le périnée est un groupe de muscles en fait) ont une forme de hamac : ils relient le pubis en avant au coccyx à l’arrière et de part et d’autre sur les ischions, parties de l’os iliaque. (Les ischions, vous les sentez quand vous faites du vélo, c’est la zone (douloureuse parfois) de contact avec la selle).

La comparaison avec le hamac permet de comprendre ceci : si vous vous jetez sur le hamac (sur-pression), trop souvent, les élastiques qui le maintiennent aux palmiers, peuvent se détendre, et la prochaine fois que vous prenez de l’élan, vous risqueriez bien de toucher le sol. Avec l’exposition aux UV et le temps, certains élastiques et fibres peuvent s’altérer (en pratique humaine, c’est l’âge, les conditions posturales, les grossesses …. Les exercices d’haltérophilie pex ou en force).

Je ne vais pas aller dans les détails mais regardez les vidéo qui suivent, elles sont éducatives et vous permettront de voir en 3D le hamac pelvien.

On décrit aussi 2 périnées :

Les os du bassin, qui forment in fine un anneau complet, vont absorber les contraintes (fortes) venant du sol (via le fémur) et venant du tronc (via la colonne vertébrale, lombaire plus précisément). Dans ce cadre, les ligaments maintiennent la cohérence des diverses articulations.

On a donc une partie externe, faite de peau et orifices divers qui vont est accessibles, des muscles qu’actuellement on sépare en 2 groupes, pour faire simple, l’élévateur de l’anus (ou releveur) et le muscle coccygien, qui forment le hamac concave d’avant en arrière vers le bas.

Il y a 3 plans décrits

Tout ce petit monde est entouré de structures lui permettant de glisser : les plans ne sont pas fixés mais « bougent » les uns par rapport aux autres.

Et celle-ci, toujours proposée par l’université de Lyon ( anatomie 3D Lyon)

Vous remarquerez le terme de diaphragme pelvien. Je vais vous l’expliquer 😉

Bien vu ! Le diaphragme, l’organe qui porte ce nom, est plus haut : il est situé entre le thorax et le ventre.

Mais revenons au plancher pelvien musculaire, dans les conditions physiologiques, les forces générées par le diaphragme et la musculature abdominale s’exercent sur le promontoire (en arrière) et sur le pubis (en avant). Le périnée fait donc office de lien entre le haut et le bas du corps.

Dans des conditions moins physiologiques voire pathologiques, ces forces ont une résultante (de la physique maintenant !) qui s’applique sur le plancher et particulièrement au niveau de la « fente uro-génitale », ce qui peut la fragiliser avec le risque de « descente d’organes ».

La particularité du plancher pelvien musculaire est qu’il est à orientation transversale (les autres muscles de notre corps sont à orientation verticale !) , tout comme le diaphragme.

Une synergie entre diaphragmes existe.

Le périnée par son orientation concave, a une forme de diaphragme, de coupole, il permet au corps de fonctionner globalement. Par sa géométrie « horizontale », on parle de diaphragme pelvien, et de diaphragme abdominal pour le diaphragme respiratoire (tiens, tiens, lui aussi, on a du mal à se le représenter alors qu’il est in-dis-pen-sa-ble)

illustration de yogaparla

Le périnée et le diaphragme respiratoire bougent de haut/bas et bas/haut et sont horizontaux : respirer est possible grâce à la concordance de ces 2 coupoles qui fonctionnent simultanément. Nous inspirons et le ventre se gonfle, les 2 diaphragmes descendent, nous expirons, le nombril est « aspiré » et les 2 coupoles remontent (l’analogie est un ascenseur).

Il existe un 3 ème muscle en forme de diaphragme dans le corps et qui travaillerait possiblement en synergie avec les 2 premiers : le plancher buccal (oui c’est horizontal 😉 ), que l’on va nommer diaphragme palatin (du nom du plafond de la bouche). On retrouve ainsi des patientes atteintes de vaginisme qui ont des soucis de bruxisme (action de serrer les dents/de grincer les dents involontairement). Certaines sage-femmes parlent de « bouche molle, col (utérin) mou ».

En yoga, on parle de bandha ( ou verrou en sanskrit). ils sont aussi au nombre de 3 (tiens, tiens ..), ils permettent de guider le prâna (l’énergie en ayurveda, le Qi en médecine traditionnelle chinoise) dans le corps. Ces bandha sont donc intimement liés au pranayama (litt. contrôle de l’énergie).

Il y a le

Ce petit encart sur le fonctionnement des 3 diaphragmes du corps donnent du sens aux tensions corporelles : si on respire mal, si on serre les dents, le diaphragme respiratoire est verrouillé (il ne bouge plus des masses, la respiration devient superficielle haute => là prenez une bonne inspiration abdominale et sentez le bien-être ressenti) et ne parlons pas du périnée qui se fige.

Vous trouverez une vidéo faite par l’InseP, qui entre dans le cadre d’une formation à la prévention de l’incontinence chez les sportives de haut niveau. Elle est super bien faite. Merci à eux pour le travail.

Au cas où, l’innervation est un terme qui désigne comment les nerfs arrivent dans une zone et y transmettent l’information.

Le périnée est un des rares groupes musculaires du corps qui travaille aussi bien involontairement (vous ne contrôlez pas l’information et vous n’en avez pas conscience … un peu comme votre coeur qui, heureusement, bat sans que nous devions y penser) que volontairement (comme quand vous soulevez les bras, vous le faites volontairement même si l’information arrive très vite, sans trop de délai - le corps est quand même une belle machine, dont nous devons prendre soin 😉 ).

Cette double spécificité est importante, sinon primordiale

le périnée peut travailler seul sans que nous ayons à y penser mais il est aussi possible de le maîtriser volontairement. Cette spécificité explique peut-être pourquoi nous ne le conscientisons pas clairement : pas besoin d’y penser pour que cela fonctionne. La contraction volontaire pourtant, nous la connaissons : c’est elle qui nous permet de retenir nos urines, nos selles ou nos gaz à un moment gênant pex.

Pour conclure,

J’espère que vous voyez + clair sur ce qu’est le périnée, et que cela englobe en fait tout votre corps avec la fonction de respiration, par exemple, qui je vous le rappelle est essentielle à la vie.

Je termine cet article, j’aborderai bientôt globalement les dysfonctionnements de ce périnée. J’espère avoir pu vous convaincre de l’utilité de le protéger.

Il existe des spécialistes du périnée, regroupés en cliniques du périnée, multidisciplinaires avec des gynécologues (bien-sur enfin ! 😉 ), des urologues, des proctologues (des gastro-entérologues spécifiques du rectum et de l’anus), des radiologues et de kinésithérapeutes. À partir de vos symptômes, on vous y offre une prise en charge adaptée qui peut passer par la mesure des tas d’angles et de pressions lors des examen ano/uro-dynamiques. Et avec la récolte des informations et ensemble, ces spécialistes vous propose un traitement.

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Petit bonus :

vidéo pour le clitoris

Vous connaissez ?

J’écris mycoses (ou candidoses) mais je pense que l’on peut généraliser à toute irritation (vaginale / vulvaire) qui ne soit pas une infection sexuellement transmissible et qui, d’ailleurs, ne nécessite même pas d’être sexuellement active1. Je pense aussi que cela n’est pas propre et exclusif aux femmes et que cet article peut concerner aussi les hommes.

Je vais pour faciliter les choses parler de candidose plus spécifiquement, mais les conseils ou les informations données peuvent s’appliquer à d’autres irritations comme l’uréaplasma ou le mycoplasme ou toute vaginite.

La candidose (moniliase) est causée par la prolifération d’une levure, le candida albicans (albicans car les pertes sont classiquement blanches) dans les intestins et/ou l’appareil génito-urinaire. Nos intestins et notre appareil génito-urinaire sont loin d’être « stériles » et il y existe une flore variée, entre-autre des candida et d’autres bactéries (= le microbiote) qui coexistent en équilibre et avec qui nous vivons bien en bons voisins (quoique ce soient des voisins très intimes et internes) : nous avons besoin d’eux pour digérer certains aliments que nous mangeons et eux sont ainsi nourris : donnant-donnant 😉

Dans certaines circonstances, ils peuvent se multiplier et rompre cet équilibre fragile, d’abord en proliférant dans l’intestin, puis en débordant et en envahissant les tissus et les autres organes à proximité et de proche en proche.

La candidose est fréquente et touche plus les femmes que les hommes.

parmi les autres symptômes, on peut noter

  • Les infections fongiques chroniques comme le pied d’athlète
  • la fatigue ou l’épuisement
  • la déprime et les sautes d’humeur
  • les troubles gastro-intestinaux (ballonnements, crampes, diarrhée chronique ou constipation)
  • l’anxiété chronique ou les tensions (nerveuses)
  • les allergies / intolérances alimentaires
  • une mauvaise mémoire
  • un prurit (chatouille) anal
  • une hypersensibilité aux produits chimiques, au parfum ou à la fumée de cigarette
  • des symptômes + aigus de syndrome prémenstruel
  • des douleurs articulaires via l’inflammation
  • l’envie de manger des sucreries ou du pain, ou de boire de l’alcool

Cette liste est peu spécifique et tous les symptômes sont reliés entre eux : si on digère mal, le corps est moins bien nourri (tous les nutriments ne nous servent pas2), nous pouvons donc être fatigué.es et donc moins concentré.es (mémoire), de moins bonne humeur …. L’irritation intestinale chronique peut aussi provoquer un syndrome d’hyperperméabilité intestinale3 avec le passage des nutriments sous une forme moins digérée vers la circulation sanguine, ce qui entretient une inflammation subchronique et donc des symptômes d’intolérance alimentaire et une sensibilité accrue immunitaire (hypersensibilité) et un cercle vicieux s’installe => on repart sur la mauvaise digestion.

infographie laboratoires copmed

ces symptômes sont globalement liés à l’accumulation de toxines quelles qu’elles soient (additifs chimiques, pesticides, polluants dans l’eau et dans l’atmosphère…) dans le corps

Il y a aussi une aggravation de ces symptômes avec la consommation de sucre ou d’alcool (l’alcool est transformé par notre organisme en sucre / calories et en acétaldéhyde (très toxique : il est classé dans le groupe 1 des agents cancérogènes du Centre International de recherche sur le Cancer, le CIRC, créée en 1965 par l’OMS)). En plus, toutes les formes de sucres (SAUF le sucre de bouleau, le xylitol) et l’alcool nourrissent cette levure (les candida digèrent le sucre pour nous et nous permettent de l’utiliser - nous avons donc besoin des candida pour vivre, mais les levures en prennent au passage car le sucre les nourrit) et donc tout cela permet la prolifération des candida au sein de notre organisme. Le climat ou un environnement humide et propice aux moisissures aggrave aussi les symptômes.

Avoir 5 symptômes ou plus de la liste signe une candidose chronique généralisée probable.

quelles en sont les causes ?

il y a plusieurs facteurs de risque : notamment le recours fréquents aux antibiotiques à large spectre (si vous avez suivi, en plus, on est + sensible aux infections => cercle vicieux), la prise d’hormones stéroïdes de façon fréquente ou prolongée, un environnement humide avec des moisissures, une consommation importante de sucreries ou d’alcool, des pathologies qui diminuent notre immunité comme le diabète, les cancers ou le sida….

Il y a des tests diagnostiques relativement chers disponibles comme la recherche d’anticorps sanguins … mais avant de les faire n’est pas plus simple de choisir d’adopter des mesures préventives ?

le traitement et les mesures préventives

la candidose chronique ( ces conseils vont s’avérer valables pour toute irritation génitale chronique sans attendre le step suivant : les symptômes généraux)

va être prise en charge selon un programme en 3 volets

  1. Éliminer de son régime les aliments dont se nourrit le candida albicans pendant 3 mois : toutes les sortes de sucres (sucrose, fructose, dextrose, maltose, galactose, fruits secs et jus de fruits - et méfiez-vous des aliments ultra-transformés qui en contiennent énormément : 80% des sucres consommés sont cachés dans ces « aliments ») -à l’exception de la stévia et du sucre de bouleau-, l’alcool, la levure, les aliments fermentés, le fromage, le vinaigre et les produits à base de farine raffinée (dont le pain). Au terme de ces 3 mois, ces aliments peuvent être ré-introduits en petites quantités
  2. traitement antifongique (ceci est l’étape qui diffère si vous n’avez pas de candidose mais des vaginites). Ce traitement ne fait pas l’unanimité. En naturopathie, on cite l’acide caprylique, l’hydraste du Canada ou sceau d’or, ainsi que les extraits de pépins de pamplemousse (la berbérine avec son activité anti-fongique). Certaines personnes vont tester des tisanes de Pau d’arco ou lapacho, qui ont des propriétés antifongiques et antibactériennes. On peut aussi prendre des compléments en vitamine C et E, du Zinc et des acides gras essentiels. Tout ceci doit s’accompagner du régime qui évite de nourrir le candida !!! Des solutions existent aussi en homéopathie
  3. restaurer une flore bactérienne normale (équilibrée) dans l’intestin grâce à la prise de probiotiques (lactobacillus acidophilus ou lactobacillus bifidus notamment mais notre microbiote est unique et ce ne sont peut-être pas ces lactobacillus dont vous avez besoin) ou grâce à la prise de prébiotiques qui nourrissent les « bons germes ».

Le régime anticandidose

ces principes diététiques favorisent la guérison de la candidose : adoptez-les à vos goûts et mode de vie

ce régime semble très restrictif et est très général; rien ne remplace une consultation avec un.e nutritionniste.

si vous mangiez beaucoup de sucre, cela va être difficile au début mais l’envie de sucré s’atténue avec le temps, je l’ai éprouvé personnellement (de toute manière, mieux vaut limiter le sucre ingéré pour tout le monde !).

À la longue, vous aurez moins de symptômes gastro-intestinaux, éprouverez un regain d’énergie, et votre humeur s’améliore.

D’une manière générale, un régime alcalinisant et pauvres en toxines (cf adopter un mode de vie sain) est à conseiller évidemment et pas uniquement pour une cure de 3 mois. La cure de 3 mois est le temps nécessaire pour vos intestins de récupérer et cicatriser, ce délai va donc être variable d’une personne à l’autre, selon la sévérité de l’inflammation.

Concernant les traitements naturels cités : je ne suis pas naturopathe mais juste curieuse; encore ici, il faut rester curieux.se et voir ce qui pourrait vous convenir ou pas et ne pas hésiter à consulter des praticiens compétents.

Est aussi appelé acide octanoïque en raison de la présence de 8 atomes de carbones

il a la capacité à traverser les membranes cellulaires et faciliter ainsi l’absorption des anti-oxydants.

ses propriétés anti-fongiques et anti-bactériennes tiennent du fait de sa petite taille qui lui permet de s’intégrer à la paroi du candida albicans menant à la rupture de sa membrane cellulaire entraînant la mort du champignon ou de la bactérie.

il est naturellement présent dans le lait maternel mais aussi dans la noix de coco.

l’hydraste du Canada ou sceau d’or est connue des Amérindiens (les Cherokee et les Iroquois notamment) comme médicament pour traiter les affections internes inflammatoires (respiratoire, digestive et génito-urinaire) causées par une infection ou une allergie.

elle apaise les muqueuses irritées, et ses nombreuses utilisations sont attribuées à ses propriétés antibiotiques, anti-inflammatoires et astringentes

Pau d’arco

= complément alimentaire issu de l’écorce interne de plusieurs espèces de Tabebuia, qui poussent en Amérique Centrale et du Sud

il réduit l’inflammation et est utilisé par les tribus (écorce interne) pour traiter l’estomac, la peau et les maladies inflammatoires. Il aurait des propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques, on pense en inhibant les processus physiologiques dont les bactéries et les champignons ont besoin pour produire de l’oxygène et de l’énergie.

pour l’instant, ses effets ont été étudiés avec succès in vitro.

1 sexuellement active = avec un.e partenaire, quelque soit la pratique (avec ou sans pénétration vaginale -doigts, pénis, autres

2 tous les nutriments ne nous servent pas : déjà que la qualité de notre alimentation n’est plus excellente avec l’évolution de l’agro-alimentaire et les aliments ultra-transformés (cf un mode de vie sain)

3 le syndrome d’hyperperméabilité intestinale : globalement l’irritation chronique à la surface de nos entérocytes (= les cellules intestinales) sous forme de mucus, diminue le processus optimal de digestion (c’est-à-dire la transformation performante et pertinente de ce que l’on mange en molécules dont notre corps a besoin pour nous permettre de vivre et de bouger), il y a un ralentissement à cause du mucus et un passage anormal entre les entérocytes (normalement ces cellules sont serrées les unes contre les autres) de « grosses » molécules (les nutriments ne sont pas digérés totalement) ou même de molécules inconnues par le corps (d’où les intolérances / allergies alimentaires) vers le réseau sanguin, ce qui produit de l’inflammation : le corps réagit car il ne « connaît » pas ces molécules et attaque le différent (c’est ce processus qui nous défend contre les infections classiques) avec un état inflammatoire chronique de notre corps => fatigue, moins bonne défense contre les infections, état de stress chronique et éventuelle prise de poids car l’inflammation demande au corps des calories pour se battre et donc recherche de ces calories (appétit vers les sucreries ou alcool, ce qui nous donne rapidement plein d’énergie) et stockage (le corps est malin et fait des provisions)

physiologiquement :

les entérocytes forment une seule couche de cellules qui sont serrées les unes contres les autres (jonctions serrées)

4.https://www.vidal.fr/sante/nutrition/alimentation-problemes-sante/medicaments-alimentation/en-pratique.html

vous pourriez aussi être intéressé.e par l’article adopter un mode de vie sain et je vous invite aussi à lire les fascia (tout est lié)

de la puberté à la ménopause, la femme fonctionne selon un rythme cyclique, déterminé par ses hormones sexuelles, estrogènes et progestérone, qui sont sécrétées par les ovaires. Ce cycle est régulé, plus haut ;-), par des hormones cérébrales (appelées gonadotropes), produites par un système de glandes hypothalamo-hypophysaires : la FSH (l’hormone folliculo-stimulante) et la LH (l’hormone lutéinisante).

simple non ?

Les ovaires abritent la cellule reproductrice (aka l’ovocyte) : sous l’influence de la FSH, l’estrogène augmente, l’ovocyte mûrit et grandit dans le follicule (une espèce de « poche » présente dans l’ovaire, en échographie c’est une petite « boule » noire) qui s’ouvre pour libérer l’ovocyte arrivé à maturité : c’est l’ovulation, qui est déclenchée par le pic de la LH.

les petites boules noires à l’échographie ce sont des follicules.. notez qu’ici, la patiente en a beaucoup 😉

Elle doit être sous stimulation de FIV

les hormones « gonadotropes » (FSH et LH) sont produites et leur sécrétion est régulée, par un combo de 2 glandes (l’hypothalamus et l’hypophyse) situées dans le cerveau. Ces hormones gonadotropes (FSH et LH) contrôlent, elles, la sécrétion des hormones ovariennes (estrogène E2 et progestérone). Les médicaments utilisés en PMA (procréation médicalement assistée) imitent l’action de ces hormones.

En rose

l’hypothalamus au dessus

et

l’hypophyse est juste en dessous, juste à l’intersection d’une ligne passant perpendiculaire à la tempe (comme le geste il est fou celui-là) et d’une ligne passant juste entre les 2 yeux

Ce follicule, qui a ovulé, se transforme (donc après l’expulsion de l’ovocyte) en corps jaune (car il apparaît jaune lorsqu’on le voit en cœlioscopie pex), qui va sécréter ses hormones, lui-même, dès lors : de l’estradiol et de la progestérone pour maintenir le « climat optimal » en cas de fécondation et d’embryon.

Par contre, leurs taux vont ensuite diminuer si la fécondation n’a pas eu lieu (et donc pas de « bébé » ce mois-là), leur chute (que l’on peut mesurer dans le sang) à la fin du cycle et leur retour à « zéro » vont précipiter l’arrivée des règles, qui permettent ainsi de recommencer un cycle (on fait place neuve).

Les hormones féminines sont à leur max une semaine après l’ovulation = condition idéale et optimale pour une implantation (naturelle) de l’embryon qui arrive dans la cavité utérine. En effet, la fécondation, c’est-à-dire la formation du futur embryon, se fait proche de l’ovaire, dans la trompe et non dans la cavité utérine.

tout ceci ne se passe pas en même temps évidemment …

Le cycle féminin est donc et ovarien et utérin.

On parle de 2 phases du cycle :

ceci se passe au niveau des ovaires mais aussi au niveau de l’utérus. En effet, celui-ci change aussi : sa paroi interne (que nous, les gynéco, appelons souvent la cavité utérine) est tapissée d’une muqueuse, aka l’endomètre, qui va s’épaissir jusqu’au moment de l’ovulation et ensuite se transformer pour accueillir au mieux l’embryon qui pourrait arriver (= et permettre son implantation, sa nidation dans l’utérus de sa maman), il devient sécrétoire . Les règles ne sont que l’évacuation de l’endomètre devenu inutile faute de grossesse (c’est-à-dire, si vous me suivez, d’un embryon qui se serait fait un petit nid confortable au sein de cet endomètre).

petit rappel anatomique

sur les côtés : les trompes et les ovaires

au centre la cavité utérine

entre l’utérus et le vagin : le col

la porte vers l’extérieur : la vagin

Enfin, la glaire cervicale ( = le mucus qui est fabriqué par les cellules du col) va aussi évoluer en fonction du cycle : elle devient plus fluide et filante en période ovulatoire ( = qui est liée à l’ovulation.. c’est sous la dominance de quelle hormone encore ? 1) et facilite ainsi grandement la progression des spermatozoïdes dans le col (d’autant plus qu’il s’ouvre). D’où viennent-ils ceux-là ? ….. ah ahah oui, oui du vagin, bien-sûr, et ont été soit éjaculés (lors d’un rapport sexuel) soit inoculés (avec une seringue pex si vous ne souhaitez pas avoir de pénétration soit aussi via une pipelle lors d’une procréation médicalement assistée).

le glaire devient + fluide et filante … comme du blanc d’œuf

les modifications physiologiques de la glaire cervicale sont à la base d’une méthode contraceptive naturelle, la symptothermie : une méthode d’observation du cycle féminin basée sur la température et la glaire cervicale, qui permet de gérer sa fertilité (https://www.sympto.org/3/fr/)

vous la connaissez cette image ? C’est parti mon kiki …

À partir du col, je vous rappelle que les spermatozoïdes doivent ensuite traverser la cavité utérine, «choisir » une trompe et arriver au contact de l’ovaire : c’est le + rapide et le + vaillant (car il doit ensuite, et encore !, traverser la paroi cellulaire de l’ovocyte) qui gagne.

De fameux gaillards, qui vont profiter de cette glaire de mi-cycle pour reprendre des forces. En dehors de l’ovulation, cette glaire est, d’ailleurs, + épaisse et le col est virtuellement fermé.

c’est le + rapide et le + vaillant qui gagne

Au cours de ce cycle complet, un ovocyte est donc formé, s’il est fécondé au bon moment, dans de bonnes conditions (hormonales, anatomiques, non inflammatoires…etc), il peut y avoir une grossesse; il existe en plus, une « fenêtre de fécondabilité », qui est étroite pour l’ovocyte que de quelques heures suivant l’ovulation. Les spermatozoïdes, quant à eux, sont féconds + longtemps (3 à 5 jours en moyenne). Il ne faut donc pas « viser » à tout prix ces quelques heures … ouf !

L’homme, lui n’est pas rythmé par des cycles. Ses organes génitaux produisent leurs spermatozoïdes de la puberté jusqu’à la fin de sa vie (…euh faut pas croire pour autant qu’un homme n’a pas, lui aussi, d’horloge biologique… ses chances de concevoir sont de 78 % dans les 6 mois avant 25 ans, et de 58 % après 35 ans et le risque de fausse-couche augmente aussi avec l’âge du père - cf notions sur la (préservation de la) fertilité).

La spermatogénèse, c’est le petit nom de la production des spermatozoïdes, est sous l’influence et la gestion des hormones masculines : la testostérone et les fameuses gonadotrophine hypothalamo-hypophysaires. Ce système se met lui aussi en place à partir de la puberté.

Si chez la femme, un ovocyte (à la rigueur 2) est libéré à chaque cycle, chez l’homme, ce sont des millions de spermatozoïdes qui sont expulsés à chaque éjaculation, dont seuls quelques milliers vont arriver au niveau du col lors d’une pénétration et progresser vers les trompes pour y rencontrer l’ovocyte.

beaucoup plus profond, plus fondamental, est le besoin d’être unique pour être vraiment (Albert Jacquard)

Si Toutes les étapes de ce cycle peuvent être étudiées, mesurées (bilans de fertilité), bien des mystères notamment au niveau de l’implantation (c’est quoi encore ? 2 ) persistent et sont l’objet de nombreuses recherches … la fertilité n’est pas encore élucidée et reste encore magique…

je terminerai par une petite citation de Maya Angelou

la vie ne se mesure pas au nombre de respirations que nous prenons, mais aux moments qui nous coupent le souffle

Petite mise en garde :

pour utiliser la symptothermie, il faut un cycle relativement régulier et être bien formé.e … n’utilisez en aucun cas cette méthode si vous ne souhaitez pas de bébé et si vous n’êtes pas suffisamment informé.e.

Ce n’est pas une méthode contraceptive qui protège contre les maladies sexuellement transmissibles

pour finir c’est quoi la Check-list ? 3

réponses aux questions …

1l’hormone liée à l’ovulation : la LH et son pic

2l’implantation : c’est le moment où l’embryon prend place dans l’endomètre sécrétoire et se fait un petit nid douillet

3 il faut ovuler et donc avoir au moins 1 ovaire et un système hormonal qui gère le cocktail hormonal.

il faut un utérus (une belle cavité et un endomètre douillet) et un col (et une bonne glaire )

il faut au moins une trompe qui permet la rencontre entre l’ovocyte et les spermatozoïdes (cette trompe n’est pas toujours celle du côté de l’ovaire qui ovule).

du côté masculin : au moins 1 testicule qui produit au moins un spermatozoïde vaillant et allant dans le bon sens 😉 et les hormones qui gèrent tout cela

Pour les curieuses et les autres 😉

En résumé

Pour la médecine traditionnelle chinoise (aka MTC), le cycle menstruel se base aussi sur 28 jours, comme le cycle lunaire : en 4 phases, il est dominé par l’équilibre entre le Qi (l’énergie) et le Sang (Xué), et le Yin (principe féminin) et le Yang (principe masculin). 3 organes (Zang) sont concernés : le Rein (Shèn), le Foie (Gan) et la Rate (Pi), et le Cœur (Xin).

Le cycle menstruel s’inscrit en effet dans un rapport étroit à différents organes du corps, en particulier :

Ces organes sont indissociables de leurs méridiens (canaux par lesquels circule le Qi, l’énergie vitale du corps). Ces différents organes exercent successivement une influence prédominante au cours du cycle.

C’est alors un déséquilibre énergétique qui causera des troubles menstruels tels que douleurs menstruelles (dysménorrhée), retard et allongement du cycle, règles peu (hypoménorrhée) ou trop (hyperménorrhée) abondantes, ….

L’utérus en MTC

Opposée et complémentaire de l’homme, (+) Yang, la femme est (+) Yin, liée à la Terre et à la Matière (le Qi, Yang, l’énergie est en continuum avec la matière, Yin). La nature féminine est l’intériorisation et la réceptivité et sa physiologie est surtout Iiée au Sang (Xué), la physiologie masculine est, quant à elle, surtout liée au Qi, l’énergie, Yang.

On dit que la femme a le Yin à l’extérieur et le yang à l’intérieur. Son chiffre est le 7 et les cycles de la vie féminine s’étalent sur 7 ans, gèrent le Jing (la quintessence) et la fertilité tout au long de sa vie - la chute de la fertilité en MTC arrive à 7X 7 ans soit 49 ans (pour l’homme, le chiffre de cycle est le 8 et son déclin de fertilité arrivera à 8x 8 ans).

( à noter l’importance du 7 : cycle menstruel de la femme 7 x 4 = 28jours – identique au cycle lunaire 28jours )

Ainsi, on constate l’importance de l’état du Qi du Rein sur l’activité physiologique génitale de la femme. En effet, le Qi et l’essence (Jing) des Reins sont responsables de la croissance, du développement du corps, de la reproduction et des menstruations.

L’utérus est l’organe majeur de la féminité : il est appelé Bao Gong (« palais du bébé) ou Xué Zang (« l’organe du Sang). En MTC, l’utérus englobe les trompes et les ovaires (en médecine occidentale, ces 3 entités sont individualisées) et est responsable des règles, de la fertilité, de la conception, de la grossesse et de l’accouchement. Le Bao Gong avec sa double fonction Yang et Yin ( l’évacuation du Bébé et du sang = Yang, le stockage et l’alimentation du bébé = Yin) et a ce titre, est une entraille curieuse.

L’utérus est liée au vaisseau conception qui court en avant du corps (RenMAi, qui gouverne tous les méridiens principaux Yin et nourrit les énergies Yang) et au vaisseau gouverneur en arrière du corps (DuMai, qui gouverne tous les méridiens Yang, le pilier de tous les Yang). Au centre, il est lié aussi au ChongMAI (qui fournit le sang à l’utérus, et qui s’épuise au cours de la vie reproductive de la femme, « quand le Sang du ChongMAI s’épuise, le Yang monte et on a des poils au menton, selon la MTC ». Les RenMai et ChongMAI ont leur origine dans le Rein, c’est ainsi que l’état énergétique de l’utérus est lié à la Quintessence (Jing) du Rein et au Sang (Xué) du Coeur.

Les merveilleux vaisseaux

Ils existent 8 Merveilleux vaisseaux. Ils gèrent la régulation et la distribution des énergies.

Leurs rôles sont d’ouvrir des espaces au niveau du corps pour la distribution des énergies. Ils régularisent le Yin et le Yang et sont les réservoirs énergétiques des méridiens principaux.

Nous aborderons ici Ren Mai et Chong Mai. Ils ont leur origine dans les Reins et tous deux passent par l’utérus. Ils contrôlent et régularisent les menstruations, la conception, la grossesse.

Ren Mai fournit le Qi et le Yin à l’utérus. Appelé « mer des méridiens Yin », il a une action sur tous les méridiens Yin du corps. Il joue un rôle important pour l’appareil reproducteur, surtout chez la femme.

Chong Mai fournit le sang à l’utérus. Appelé « mer du sang », il est le distributeur des énergies à l’ensemble du corps via les 12 méridiens principaux.

Les menstruations dépendent de l’état du Chong Mai et du Ren Mai, qui dépendent eux-mêmes de l’état du Rein.

Ainsi les menstruations dépendent de l’état du Qi et du sang.

Le sang représente la partie matérielle des règles mais sa circulation dépend du Qi.

« le Qi est le commandant du sang » et « le sang est la mère du Qi » Ils sont inséparables et nécessaires l’un à l’autre.

Si l’essence (Jing) des Reins est abondante et le Qi des Reins est fort, alors le Ren Mai et le Chong Mai sont tous les deux forts et l’utérus est correctement approvisionné en Qi et en sang. Les menstruations sont normales.

En revanche si les Reins sont faibles et/ou il y a un déséquilibre de Chong Mai ou Ren Mai, cela entrainera un manque de sang et de Qi dans l’utérus. Il en résultera des règles irrégulières, des dysménorrhées, une aménorrhée ou une stérilité.

En MTC, les phases se déroulant pendant la première moitié du cycle menstruel sont liées à la croissance du Yin, qui atteint son paroxysme durant l’ovulation, et l’excès de Yin se transmutant en Yang, la deuxième moitié du cycle permet la croissance du Yang, qui atteint son acmé ensuite, et le Yang au maximum se transmute alors en Yin.

4 phases donc

À chacune de ces phases, le Qi et le Sang sont concernés mais aussi les organes (Zang) :

L’utérus en relation avec les organes


Le Foie : il stocke le sang et le libère à la demande de l’organisme. Il assure la libre circulation du Qi.
Le sang du Foie nourrit l’utérus.

Un vide de sang du Foie peut entrainer des règles en faible quantité ou une aménorrhée.

Lorsque le Qi du Foie circule librement, les menstruations sont normales.

Une chaleur ou Feu du Foie va accélérer la circulation du sang et donner des métrorragies.

Si le Qi du Foie stagne ou est bloqué, cela va entrainer des stases de sang et provoquer des règles douloureuses avec caillots.

Des menstruations irrégulières sont souvent dues à un déséquilibre du Qi du Foie.



La Rate : elle participe à la production du sang et maintient le sang dans les vaisseaux.
Si la Rate est en vide de Qi, elle ne produira pas assez de sang. Donc le Foie ne stockera pas assez de sang et l’utérus manquera de sang. Il y aura des règles en faible quantité ou une aménorrhée.

Mais si le Yang de Rate est faible, Il y aura moins de force pour maintenir le sang dans les vaisseaux, cela entrainera des règles abondantes, ou hémorragiques.



Le Cœur : il fabrique le sang et gouverne le sang
L’utérus est relié au Cœur par le Bao Mai. Le sang et le Qi du Cœur arrivent à l’utérus et participent à la production des règles. Un vide de sang du Cœur peut donc être aussi responsable d’un manque de sang dans l’utérus.



L’Estomac : L’utérus est relié à l’Estomac par l’intermédiaire du Chong Mai.
L’Estomac reçoit l’essence des aliments, qui après transformation entretient le Jing et le Qi des Reins. Les nausées ou vomissements dont souffrent certaines femmes pendant leur règles sont souvent causés par un déséquilibre au niveau de l’Estomac.

Un déséquilibre de l’un de ces Zang pourra modifier la relation entre le Qi et le Sang et causer des troubles menstruels lors d’une des 4 phases : pex, une diminution du Qi du Rein peut provoquer des douleurs pendant les règles voire l’absence de menstruations (aménorrhée). Les syndromes pré-menstruels importants peuvent être, eux, liés à un vide du Qi du Foie (le Foie est lié aux émotions, dont la colère plus particulièrement).

Pour aller + loin et vous allez retrouver des liens avec « notions sur (la préservation de) la fertilité

Principales causes des troubles du cycle ( sur base d’un article de Rémi Baudino-Coquart)


L’importance d’une bonne hygiène de vie


Tabac, alcool, surmenage, activité physique excessive, activité sexuelle excessive, activité intellectuelle intense. Tout ceci vient perturber le cycle féminin en épuisant les Reins, la Rate et le Qi.

Sans oublier les mauvaises habitudes alimentaires. Une alimentation trop grasse, les excès de crudités, de sucre et une alimentation transformée vont affaiblir notre système digestif via l’accumulation de Tan (Estomac / Rate)



Les changements de climat – Attention au froid


Un froid externe car on ne se couvre pas assez la région lombaire ou le bas du ventre (et lèsera les Reins). En MTC, ne pas se couvrir la région des reins est une calamités, surtout en hiver car cela épuise le Yang du Rein. Couvrez-vous bien.

Un froid interne du à une alimentation froide

Le froid va envahir l’utérus et cela va entrainer une stagnation de Qi et de Sang dans celui-ci et la production de douleurs



Les tensions émotionnelles


Comment nos émotions peuvent elles nous affaiblir ?

Au niveau énergétique, le Foie assure la libre circulation de l’énergie (Qi) dans tout le corps, dans tous les viscères et dans toutes les directions.

Vous faites face à une situation inconfortable ou difficile. Imaginez les émotions fluctuer en vous ! Dans ce cas, au lieu de faire circuler harmonieusement l’énergie dans le corps, le Foie va s’agiter puis se bloquer pour engendrer un état de stagnation du Qi (plus ou moins importante selon l’intensité et la durée de l’émotion). Les pressions émotionnelles intenses et durables vont donc faire stagner l’énergie au niveau du Foie. L’image qui correspond au mieux au Foie est la cocotte minute ! C’est pourquoi le Foie est considéré comme l’organe des émotions.

Un Qi du Foie qui ne circule pas est la principale cause des syndromes prémenstruel (SPM)

Et lorsque celui-ci est en stagnation, il n’hésitera pas à affecter d’autres organes toujours selon la logique des 5 mouvements. Et tout ceci aboutira à des désordres physiques, dont des troubles du cycle menstruel.

Une grossesse peut être et doit rester une folie, une douce et puissante folie; un enfant peut aussi
être une surprise et apparaître dans la vie de ses parents sans prévenir…


Néanmoins, dans certains cas, il s’agit d’un projet réfléchi ou « programmé » que ce soit parce que sans l’aide d’un service de PMA (procréation médicalement assistée), l’enfant ne vient pas, que ce soit parce que, en raison d’une maladie maternelle ou paternelle, un traitement doit être stoppé pour la sécurité de l’enfant à venir, que ce soit parce que c’est le « moment », que ce soit parce que après un mariage et un voyage de noce, on va arrêter toute contraception….bref, parfois on a envie de tout faire au mieux (n’oubliez pas que on ne peut donner que le meilleur de soi-même au moment même, pas question de se « mettre la pression »).


Quelques points peuvent être à envisager aussi bien chez la (future) maman et le (futur) papa (ou simplement chez les futurs parents).


L’arrêt du tabac est une évidence ainsi que de toutes drogues (dures et « moins dures » y compris le haschich), ce n’est pas toujours facile et des tabacologues existent, toute diminution notable de la consommation est un atout. Le but serait de ne pas recommencer après la naissance et l’éventuel allaitement.

L’alcool est à prohiber aussi, un peu comme une « tournée minérale » qui dure plus qu’un mois.
https://youtu.be/EGhi8RQpOcM


Limiter le sucre et revenir à une alimentation plus proche de la « nature » : consommer bio, éviter les plats tout préparés qui contiennent énormément de sucres et de E…. (+ toutes les séries de chiffres) : en effet, ce que l’on mange pendant la grossesse va être « reconnu » par le bébé et apprécié par lui.. autant commencer les bonnes habitudes le plus tôt possible (et limiter le goût du sucre), et tous les E quelque choses ne sont pas naturels (principe de précaution).

Certains vont proposer un programme de « détoxification » à base de chélateurs de métaux lourds type algues : chlorella (algue verte) 10j par mois suivi de 20j de lithothamme (algue rouge) ou encore simplement l’algue bleue Afa Klamath, ceci est un exemple.


On peut aussi renforcer son microbiote (les bactéries qui nous aident dans nos intestins), en effet « ces bactéries qui sont nos amies » et notre mode de vie actuel (horaire, stress, travail, pesticide, …) n’est pas optimal pour « nos amies »; or le bébé lors de la naissance sera colonisé par les bactéries maternelles et son microbiote sera fortement influencé par celui de sa maman; d’autre part, un bon microbiote maternel limite aussi le risque de naissance prématurée : l’inuline (comme celle contenue dans le topinambour), le curcuma longa, .. peuvent aider ainsi que des ferments lactiques.

A noter que le Papa bénéficiera, lui aussi, d’un meilleur microbiote. Dans cette même idée, certaines visites médicales sont à anticiper (visites pré-conceptionnelles ou avant la grossesse) ou le plus rapidement possible après l’annonce de la grossesse :

Enfin, une grossesse peut se compliquer et nécessiter un arrêt de travail de la maman pour protéger son bébé, avec une perte éventuelle de revenus : vérifier votre mutuelle, vérifier vos assurances (revenu garanti pour les indépendantes), et si vous souhaitez une chambre seule (et éventuellement pouvoir rester à la maternité avec le papa), de bien contrôler votre contrat d’assurance hospitalisation (la plupart ont un stage d’attente qui peut dépasser la durée d’une grossesse)… Il est à noter que l’on accouche encore en chambre commune en Belgique 😉

Ce ne sont que quelques conseils généraux bienveillants qui seront, bien-sûr, à individualiser car il ne s’agit pas d’une maman, d’un couple, d’un papa mais de VOUS.

Malheureusement, je me sens obligée de compléter cet article : l’environnement

Si vous le souhaitez, vous pouvez répondre aux questions, vous y trouverez déjà des informations personnalisées (et merci à la SSMG de le partager avec moi 🙂 )

https://snq3x7rznwq.typeform.com/to/LIYvUasY?typeform-source=com.Google.androïde.gm#source=xxxxx

De plus en plus, et c’est un nouveau domaine de la médecine qui l’étudie : la médecine environnementale; en effet, des liens entre l’environnement et la santé humaine sont de plus en plus prouvés.

On conseille de limiter au maximum les polluants tels que les phtalates, bisphénols (comme le bisphénol A mais malheureusement il n’est pas le seul), les PFAS, les radiations électromagnétiques, les perturbateurs endocriniens… non seulement il faut manger bio, mais limiter au maximum votre exposition, soit celle de la maman et du papa et donc celle de votre futur enfant (voire même des futurs enfants de votre enfant - transmission transgénérationnelle) à ces toxiques non visibles :

Je vous en livre ici quelqu’uns (piochés sur leur site @docteurcoquelicot) avec mes commentaires

mais je vous invite à consulter le site de https://docteurcoquelicot.com, qui est géré par la SSMG (société scientifique de médecine générale) de toute urgence, (même sans projet parental d’ailleurs) :

Vous trouverez aussi des conseils dans la capsule sur la préservation de la fertilité

Voici des conseils pour les femmes enceintes et pour les futur.e.s parents (maman et papa)

ou pour les femmes qui nourrissent leur bébé au sein : 

 1. C’est mieux de manger des fruits et légumes :

• de saison.

Par exemple, on ne mange pas de fraises en hiver en Belgique : d’où croyez-vous qu’elles viennent et comment sont-elles conservées le temps du voyage vers nos super-marchés ?

• locaux.

Ça veut dire des fruits et légumes de Belgique, c’est-à-dire qui ne sont pas transportés de l’autre coin de la planète, d’Asie par exemple, dans du plastique (de nombreux scandales de sécurité alimentaire depuis quelques années viennent d’Asie)

  •et biologiques.  

Nb on ne peut pas toujours manger bio mais alors, laissez tremper vos fruits et légumes dans du bicarbonate de soude : actuellement certains préconisent de laisser tremper aussi les légumes et fruits BIO et éplucher ce qui peut l’être.

Ça veut dire aussi qu’on n’utilise pas de produits chimiques pour faire pousser les fruits et légumes si on a un potager personnel dans son jardin.

2. Quand on chauffe de la nourriture,

c’est mieux de chauffer dans du verre ou dans de la céramique. 

Dans le plastique, il y a des produits qui sont mauvais pour la santé. Ces produits peuvent aller dans la nourriture ou dans les boissons par simple contact au niveau de la paroi. Vous en avez sûrement déjà entendu parler PFAS, bisphénol A …et tous ceux qui n’ont pas encore été étudiés….pff 

Surtout quand on chauffe le plastique.

C’est pour ça aussi qu’il Il ne faut pas boire de boissons chaudes dans des verres en plastique, méfiez-vous aussi des « contenants » en papier (plus écologiques paraît-il … pff pour que votre tasse en papier tienne le liquide, il faut du plastique souvent du côté interne d’ailleurs ..vous avez déjà vu du papier imbibé d’eau ? Cela ramollit ).

je ne dirais pas « plastiques SANS danger » mais avec moins de danger.

méfiez-vous parfois le contenant appartient à ces plastiques mais pas le couvercle !

 

3. C’est mieux d’utiliser des poêles en acier inoxydable.

C’est un type de poêle.

Il faut regarder sur l’étiquette pour savoir.

Éviter le Téflon et le matériel de cuisine en plastique !

4. Il ne faut pas boire de boissons dans les canettes. Il y a des produits dangereux pour la santé dans les canettes (la paroi de la cannette), sans compter que ces produits ne sont pas sains, et leurs compositions parfois non accessibles (la formule du Coca@ est un secret).

Si vous avez une gourde, choisissez-la en inox ( l’intérieur est gris et ressemble à de l’aluminium)

5. C’est mieux de ne pas trop utiliser de produits de beauté.

Surtout ceux avec des phtalates, triclosan ( que l’on retrouve notamment dans des dentifrices et des solutions de rinçage buccal pour la « bonne haleine ») et des parabènes. Ce sont  des produits dangereux pour la santé.

Il faut regarder les étiquettes sur les produits (et apprendre à les lire) ET utiliser l’application INCI beauty 

6. Il faut laver les nouveaux vêtements avant de les mettre. 

Dans les vêtements, il y a parfois des produits qui sont mauvais pour la santé (comme des PFAS utilisés pour le transport et limiter le risque d’incendie lors de ces transports)

Ce conseil est valable aussi pour les vêtements pour le bébé et je dirais même SURTOUT pour lui, votre bébé est plus fragile que vous à ces substances.

7. Il faut laver les nouveaux jouets quand c’est possible.

Parce qu’il y a souvent des produits dangereux pour la santé. 

C’est mieux de prendre des jouets d’occasion (si en plastique, vérifiez le degré d’usure - les griffes, s’ils sont fort abimés et si ils sont en bois, vérifier qu’ils n’ont pas été « ré-vernis » récemment)

Si les jouets sont nouveaux, il faut enlever l’emballage et laisser le jouet à l’air quelques jours avant de l’utiliser.

8. C’est mieux de manger des petits poissons.

Dans les gros poissons, il y a des produits dangereux pour la santé. Il faut manger des gros poissons 1 fois par semaine ou moins. Certains parlent de 2 X par semaine dont une fois du poisson « gras », mais ici, c’est l’effet toxique sur le fœtus des métaux et polluants retrouvés dans les poissons qui sont en cause.

Rappelez-vous le fœtus n’est pas un adulte en miniature : il est beaucoup plus fragile que vous

Par exemple, le thon : non seulement il contient des métaux lourds, mais sa chair est au coeur d’un scandale européen de sécurité sanitaire : on y injecte des nitrites pour la rendre plus rouge et plus appétissante du coup (cette méthode est aussi au coeur d’un scandale pour le « recyclage » de la viande et des charcuteries, comme le jambon reconstitué)

9. Il ne faut pas trop cuire (ou brûler) les céréales ou les pommes de terre.

Parce que quand on cuit trop, il y a alors une substance qui est produite dans la nourriture.

Par exemple quand on a grillé sa tartine trop longtemps et qu’elle est un peu noire, idem pour les BBQ !

Ce produit peut créer des cancers.

Cependant, les céréales et les graines doivent aussi être bien cuites et il faut respecter les conseils d’utilisation (souvent il y a un temps de trempage long à respecter pour en faciliter la digestion). Il faut mieux manger des protéines végétales que trop de protéines animales (voir la capsule un mode de vie sain)

10. Il faut prendre assez de vitamines par jour.

Certains médecins fonctionnels et nutritionnistes estiment que les légumes et les fruits actuels sont moins « nourrissants » qu’avant. Je n’ai pas d’avis sur la question mais avant une grossesse, il est intéressant de combler ses déficiences.

Surtout de l’iode qui manque en Belgique et l’acide folique en pré-conceptionnel.

Attention à certaines vitamines qui, en excès, ne sont pas bonnes pour une femme enceinte (comme la vitamine A).

C’est important pour que le cerveau du bébé se développe bien.

On peut demander conseil à son médecin pour choisir les vitamines.

11. C’est mieux de prendre des meubles d’occasion.

Dans les nouveaux meubles, il y a souvent des COV (composés organiques volatiles).

Les COV sont des produits mauvais pour la santé.

Il y a aussi souvent des COV dans la peinture.

Il faut aussi éviter de faire des travaux ou de la peinture (et sinon, préférer les peintures bio ou à l’eau).  

Et il faut bien ouvrir les fenêtres pour aérer la pièce.

12. C’est mieux de ne pas utiliser du parfum à l’intérieur : encens ou parfums d’ambiance.

Il y a souvent du parfum dans les bougies ou dans les toilettes. C’est mauvais pour la santé.

Et bien faire circuler l’air 15 min le matin et 15 min le soir hors périodes d’heures de pointe si vous habitez en ville ou hors période d’épandage si vous habitez à la campagne.

Si vous souhaitez avoir un enfant, un questionnaire existe sur leur site, qui vous donnera des conseils personnalisés : Lien vers le questionnaire

Vous pouvez aussi télécharger la brochure suivante sur les 1000 premiers jours 

https://www.ssmg.be/wp-content/uploads/Cellules-spec/Environnement/231123-Webinaire-pFAS/Br-FR-Se-proteger-perturbateurs-endocriniens.pdf

Vous faites de votre mieux jour après jour, c’est un super projet de vouloir porter et donner la vie, ne l’oubliez pas 😉


il s’agit de quelques remèdes cités par ci par là que j’ai regardés un peu plus avant.
je pense que cela peut être une alternative dans notre arsenal thérapeutique
cela n’a rien de scientifique même si j’ai essayé d’appliquer mon esprit critique
si remarques ou si vous avez testé d'autres remèdes, n’hésitez pas à me contacter et me les donner que je puisse compléter cette capsule au profit d'autres patientes.


j’espère que cela va nous aider, veuillez aussi noter que ces recherches initialement ont été pour mes collègues gynécologues.

Le Gattilier


(plante : arbre au poivre ) : certains citent la prise orale de poivre dans 1 cuillère à soupe d’aloé vera 2x/J
a une action qui augmente la progestérone et diminue la prolactine
il régule le syndrome prémenstruel et lutte contre les règles irrégulières, et aide dans les
troubles prémenstruels
dose retrouvée dans la littérature 20mg / j (extrait sec)

La Bromelaine

arthrose et rhumatisme : améliore la polyarthrite rhumatoïde chronique
une étude a montré que son association avec de la trypsine = même efficacité que
diclofénac dans l’arthrose


les produits laitiers diminuent son efficacité
posologie : 125 à 500 mg/j 3/J en voie orale (DYNVEO @)
diminue les Douleurs, inflammation et oedèmes
Douleurs rhumatismales et troubles digestifs
à prendre ENTRE les repas
sauf si donnés pour améliorer la digestion : alors 200 à 2000mg/j en 4X pendant les repas
Les effets secondaires apparaissent pour des doses importantes


troubles digestifs +++
et
ménorragies (effet anti aggrégant plaquettaire)
contrindication
femmes enceintes et allaitantes
< 6 ans
allergie à l’ananas, au pollen d’Olivier et au venin d’abeille (allergie croisée)
attention à la prise d’anticoagulants et Antiobiotiques
peut être donné en voie externe sous forme d’onguent et de crème pour accélérer la
guérison des plaies (brûlures de 2 et 3ème degré)

Le Shatavri



(appartient à la famille des asperges : asperge sauvage qui pousse en Inde)
remède ayurvédique
shat = 100
avar = en -dessous
vri = racine (ou pfs traduit par mari)
la plante aux 100 racines en dessous du sol / celle qui a100 maris (un programme)
elle contient notamment des flavonoïdes, des glycosides stéroïdiens et des saponides
stéroroïdiennes.


Elle contient des glycosides stéroïdiens (qui ont effet stimulant sur l’hypothalamus ,ce qui
permet de satisfaire l’appétit rapidement).
Des saponines stéroïdiennes elles sont réputées pour leurs bienfaits sur l’activité
sexuelle. Elles interviennent également dans la gestion du taux de cholestérol et la gestion
de la glycémie dans le cas du diabète. En effet les saponines stéroïdiennes stimulent
différents organes tels que le pancréas, l’estomac, les intestins, le foie, et même la
vésicule biliaire.
Elles permettent aussi de stimuler le système immunitaire en combattant les inflammations
et les infections.

De la sarsapogénine qui agit sur les hormones de l’homme et de la femme notamment en
stimulant la production de progestérone et en traitant les syndromes prémenstruels ainsi
que les troubles liés à la ménopause. Ce principe actif permet aussi d’améliorer et
d’augmenter la production et la qualité du lait maternel. A cet effet, le lait subit une sorte
de processus de nettoyage.
Des composés flavonoïdes tels que la rutine, la quercétine et le kaempférol, qui sont entre
autre anti-oxydant, soutiennent l’immunité et sont anti-inflammatoires.
Du B-sitostérol un composé végétal naturel qui possède des propriétés anti-inflammatoire,
antipyrétique, antinéoplasique et immunomodulatrice.
Les applications médicinales du Shatavari
Il faut savoir que le shatavari peut être utilisé à tout âge, aussi bien pour la femme que
pour l’homme.


♦ Soutien et équilibre l’activité hormonale
Le Shatavari est une aide précieuse pour la femme à bien des égards et tout au long de
sa vie de femme : cycle féminin, accouchement, ménopause…
Il maintient le système reproducteur féminin en bonne santé, car c’est un tonifiant de
l’utérus (bon pour fertilité et la libido). Il revigore l’utérus et augmente le volume ainsi que
la qualité du sang menstruel.
Il est très utile en cas de dysménorrhées, de ménorragies, de métrorragies et permet de
prévenir les syndromes prémenstruels et d’apaiser Vata qui est souvent responsable de
symptômes pré-menstruels tels que les crampes, les douleurs abdominales, la fatigue…
Il augmente la production d’œstrogène et protège la femme lorsqu’elle allaite.
Il favorise la production du sperme chez les hommes et leur vigueur.
Il est très bon pendant la ménopause pour apaiser les bouffées de chaleur (grâce à ses
qualités rafraîchissantes, notion ayurvédique), et il permet de réguler certains de ses effets
( shatavari + ghee qui couplée avec du sirop de rose est très bon pour les bouffées de
chaleur).


♦ Décuple la sécrétion du lait (effet galactagogue)
Au cours de l’allaitement prendre du Shatavari permet d’augmenter la qualité et la quantité
de lait produit pour son bébé. Cet effet est dû à une augmentation de la prolactine
(hormone déclenchant la sécrétion lactée).


♦ Réduit l’acidité du système digestif
Shatavari soigne la digestion et plusieurs troubles tels que les ulcères gastriques, ou les
dyspepsies (signes d’inconfort dans l’estomac : ballonnement, douleurs, nausées,
éructations…).
La plante favoriserait également les changements de la muqueuse gastrique en diminuant
son acidité et en augmentant ses sécrétions, ce qui renforcerait la barrière mucosale et
diminueraient fortement les aigreurs et les fragilités dans cette région du corps.


♦ Tonifiant des tissus du corps

Shatavari nourrit et apaise les membranes des poumons, de l’estomac, des reins et des
organes reproducteurs en leur apportant aussi de l’énergie et du soutien dans leur
fonctionnement.
La plante augmente aussi les sécrétions du corps, la glaire, la cyprine et le lait.


♦ Booste le système immunitaire
Elle soutient la fabrication des globules blanches et permet d’apaiser le mental par sa
nature sattvique (harmonieuse, notion d’ayurvéda) ce qui permet au corps de mieux se
défendre contre l’envahisseur.
en conclusion
elle a donc une action globale sur l’ensemble de l’appareil génital de la femme (stabilité,
régulation et le renforce )
renforce l’équilibre de la femme de la conception à la grossesse, et ensuite en post-partum
action sur la fertilité (soutien)
diminue le risque de Fausses-couches
et augmente la prolactine
action sur le PMS (syndrome pré-menstruel) : action décongestionnante, diminue les D+ menstruelles, diminue le
PMS : humeur, rétention hydrique, prise de poids, Douleurs des seins, céphalée, nausées et crampes

Ménopause : diminue les BC, régule les « humeurs » (diminue les Douleurs dans le bas et sécheresse)

Le Maca

MACA : « le viagra péruvien »
Le nom scientifique de la Maca est Lepidium meyenii. Lepidium est la transcription du grec
lepidion, diminutif de lepis, coquille, et signifie petite coquille, sans doute par allusion à la
forme des fruits. Cette plante appartient à la famille des choux, cresson, radis


La Maca est une plante originaire de la puna (région des hautes altitudes de la cordillère
des Andes, entre 3800 et 4000 d'altitude). Elle était largement cultivée pendant la période
pré-colombienne. La Maca fait partie de la famille des crucifères : il s'agit d'un tubercule.
Ses parties aériennes ressemblent à des feuilles de pissenlit, disposées en rosette. On la
nomme aussi Ginseng péruvien en raison de ses supposés effets positifs sur les capacités
sexuelles et reproductives.
La partie utilisée est le tubercule de la plante (disponible sous forme de poudre)


Les propriétés santé de la Maca sont dues à sa richesse en protéines, acides aminés -
essentiels notamment - (lysine et arginine), oligo-éléments dont le fer, alcaloïdes et encore
des substances qui agiraient directement sur les systèmes hormonaux masculin et
féminin. Elle contient aussi de la vitamine B et C
60 % glucides, 10% protéines, 8,5% fibres, minéraux, vitamines et antioxydants
La Maca est une plante énergisante qui redonne de l'énergie physique et mentale, elle
donne une excellente vitalité pour toute personne en vide d’énergie : anémie, fatigue,
convalescence…
Elle lutte contre la fatigue physique (chez les sportifs augmente les performance et
l’endurance).
Aurait un effet protecteur contre le cancer de l’estomac.
Elle a également un effet sur la santé sexuelle des hommes et des femmes. Elle
augmente la libido et le bien être psychologique.
Elle améliorerait aussi la fertilité masculine et la fertilité féminine (augmente la
spermatogenèse et la mobilité spermatique pex). Cependant, ses effets sur la sexualité et
la fertilité ne sont pas prouvées par des études scientifiques fiables. Mais est d’un usage
habituel au Péru (en association avec le TRIBULUS)
Enfin, la Maca semble avoir un effet équilibrant de l'humeur chez les femmes
ménopausées. elle diminue les bouffées de chaleur et les symptômes de la MNP (en
association avec gelée royale et Tribulus). Lutte contre l’ostéoporose. Anti-vieillissement
Douleurs articulaires … sans augmenter les hormones.
Règles douloureuses et troubles du cycle en association avec la spiruline


Maca et sexualité
La Maca est une plante qui a la réputation d'être une plante qui améliore la santé sexuelle.
Ses propriétés aphrodisiaques ne sont pas scientifiquement prouvées mais il est possible
que ses effets sur la santé sexuelle soient dus à ses propriétés énergisantes.

Sous quelles formes : poudre, gélules ?
La Maca existe sous différentes formes : gélules, capsules, extraits liquides ou poudre.
Mieux vaut privilégier la Maca en poudre car elle peut être intégrée à l'alimentation (elle a
un petit goût de noix caramélisée non sucrée) : mélangée dans une boisson chaude ou un

jus de fruit, saupoudrée sur une salade… La poudre de Maca doit être conservée dans un
endroit sec et à l'abri de la lumière.
Si le dosage est plus important, les comprimés sont la forme à choisir.
Partie utilisée de la plante
Ce sont les racines de la plante qui sont utilisées pour un usage thérapeutique.

A consommer entre 1 g et 1.5 g par jour !

Posologie
En poudre : Il est recommandé de consommer de 500 mg à 1 g de Maca 2 à 3 fois/
jour soit entre 1g et 1,5g. Pour un effet énergisant, il est conseillé de prendre une
cuillère à café bien remplie ou une cuillère à soupe rase de poudre de Maca diluée
par exemple dans une boisson chaude.
"En comprimés, cela dépend du dosage. Il faut suivre la prescription du laboratoire
qui a fabriqué le comprimé. En général, la posologie est de 1 à 2 comprimés 3 fois/
jour selon le niveau recherché
Déconseillée pendant la grossesse, l'allaitement, l'enfance et en cas de syndrome métabolique.


Il est recommandé de faire des cures de 2 à 3 mois de Maca et de ne pas prendre cette
plante au long cours même s'il n'existe pas de problèmes connus. L'Agence Nationale de
sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail déconseille la Maca
chez les personnes ayant  un syndrome métabolique (mais je n’ai pas retrouvé pourquoi).
Aucune étude n'ayant été effectuée chez la femme enceinte, l'usage de Maca est
déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes, tout comme chez l'enfant.
Effets secondaires indésirables
Il n'existe pas d'effets secondaires connus pour la Maca.
Interaction médicamenteuse
Aucune interaction avec d'autres plantes ou des médicaments n'est connue.


Bien-être et Santé
◦ Énergisant
◦ Diminue le stress et l’anxiété
◦ Diminue les risques de dépression [6] [7]
◦ Favorise l’équilibre nerveux et l’équilibre émotionnel
◦ Aide à diminuer l’acné et l’hypersensibilité de la peau
◦ Antioxydant puissant
◦ Renforce le système immunitaire
◦ Favorise la guérison des plaies en altitude [8]
Santé sexuelle
◦ Aphrodisiaque (augmente la libido et la rigueur sexuelle)
◦ Favorise la fertilité
◦ Augmente la production de sperme chez l’homme
◦ Faciliterait les érections (viagra naturel), combat l’impuissance (dysfonction érectile)
◦ Solutionnerait les problèmes d’adénome de la prostate (hyperplasie bénigne de la
prostate) en diminuant le volume de la prostate

Santé des sportifs
◦ Augmente l’endurance lors d’efforts sportifs
◦ Combat la fatigue physique
◦ Diminue les effets négatifs de l’altitude (lors de randonnées en montagne, par
exemple)
Santé de la femme
◦ Diminue les symptômes liés à la ménopause
Santé des os
◦ Diminue le risque de fracture des os (source significative de calcium)
◦ Réduit la perte de masse osseuse liée à l’ostéoporose [10]
Circulation sanguine et pression artérielle
◦ Réduit les risques d’hypertension (source significative de potassium)

L’Huile essentielle de Basilic


L’huile essentielle de Basilic agit rapidement en raison de ses propriétés
antispasmodiques.
Le basilic est particulièrement indiqué contre les spasmes, car il est très concentré en
estragole (méthyl-chavicol).
Par voie orale : une goutte d’HE de basilic sur un cachet neutre en cas de spasmes
violents. Ne pas dépasser trois prises par jour.
Par voie cutanée : une goutte d’HE de basilic à mélanger à 6 gouttes d’huile végétale
(amande, coco, argan). Masser la région douloureuse (bas-ventre) en mouvements
circulaires et légers. Les résultats sont quasi instantanés.
L’HE ne doit pas être utilisée chez la femme allaitante (en général pas réglées !)

La tisane de Framboisier



aurait un effet sur toutes les étapes de la vie d’un femme (je n’ai pas trouvé bcp d’articles
« sérieux » sur le mécanisme)
à la puberté : harmonisation des hormones avec un effet sur l’acné
pendant les règles : diminue les douleurs (via un effet antispamodique et via une meilleure
balance estro-progestative) et diminue les hémorragies (paradoxalement : aurait un effet
utérotonique aussi)
améliorerait la fertilité masculine et féminine (via la stimulation des sécrétions d’E2 et de
progestérone)
pendant la grossesse : déconseillée pendant le premier trimestre mais diminue le risque
de Fausses-couches (relâche l’utérus si Contractions Utérines prématurées et diminue la tension sur le col dans ce cas de
figure)
à l’accouchement : diminue les hémorragiques (via son effet utérotonique), améliore la
cinétique et ramollit le col
pendant l’allaitement favoriserait la montée laiteuse (retrouvée que sur un seul site)

aurait une action sur les fibromes, endométriose … un cas retrouvé de bénéfice sur une
névralgie pudendale (via quelle action ?)
via son effet antispasmodique : diminution des crampes digestives (entérocolite pex)
dosage : 1 à 3 tasses / J de tisane (200ml à ébullition sur feuilles de framboisier, laisser
infusion 10 min)
si besoin d’une action plus ciblée : il existe des macérats (de bourgeons de framboisier et
pas de feuilles dans ce cas-là) ou des compléments alimentaires


par précaution les 3 premiers de grossesse
effet sur les hormones néo sein ou hormonodépendant

et enfin, je vous soumets ce site


https://mylivia.fr ou via https://www.paingone.com/be-fr/regles-douloureuses/
ce dispositif se vend chez médiamarkt ou même krefel, je pense même que vandenborre propose de l’essayer.

En tant que gynéco, nous avons droit à un code (que je ne connais pas par coeur …sorry) pour que vous puissiez bénéficier d’une réduction… évidemment faites votre marché (peut-être est tout de même moins cher via les magasins que directement sur le site ?)

Je reviens d’un congrès du CRGOLFB (Collège Royal des Gynécologues Obstétriciens de Langue Française de Belgique) qui a eu lieu ce 02 décembre 2023 :

Le sujet :

Les Violences gynécologiques et obstétricales :

(in) former pour prévenir

Si vous ne l’av(i)ez pas deviné, je suis féministe ( un jour il faudra que je définisse ce que j’entends par là) et toute violence faite aux femmes me révolte.

Néanmoins, je pense que ce terme de VOG (Violences Obstétricales gynécologiques) n’est pas bien défini; 

Ce problème de priorité politique non éthique (c’est mon avis) n’est pas propre au seul milieu du soin à la personne; je pense à la transmission des connaissances (l’enseignement en d’autre terme), notamment, ou à d’autres métiers de soins / services / aide à la personne …. Bref je m’éloigne de mon sujet.

Ce sujet me touche donc de très près car en tant que médecin, et de gynécologue j’ai aussi l’impression d’un « bashing » : la ou le mauvais (et il/elle le sera toujours) gynécologue face aux défenseurs et défenseuses du Naturel, les « garants et garantes » du retour à « avant », qui me semblent comme tout extrémisme, manquer de nuances et qui prennent tout autant en otage le corps des femmes qu’un milieu médical qualifié de « patriarcal ».   ET le terme de violence prend pour moi (et je ne suis certainement pas la seule !), une connotation d’intention, de volonté, de préméditation qui n’est pas le reflet de ma pratique.

La médecine s’apprend et cela prend des années : étudier, passer et réussir des examens, faire des stages, lire la littérature, faire des gardes, vivre l’expérience des femmes, voir les complications, voir leurs traitements et étudier leurs préventions, … bref doit-on tout dire aux patientes ? Comment les informer ? Savez-vous que l’on peut mourrir d’une grossesse (et d’ailleurs dans les années 1980 -1990 on disait qu’une femme mourrait dans le monde chaque minute d’une complication d’une grossesse) ? 

On ne peut pas assimiler toutes ces connaissances quand on vient enceinte à ses rendez-vous, non seulement les assimiler mais les « digérer » et les relativiser

Et Entre 

Et 

Tout se passe mal (médicalisation maximale)

Et Bien chacun.e fait de son mieux : la maman qui accouche, et son entourage ainsi que l’équipe soignante en fonction du jour et des circonstances (indépendantes parfois de notre/ votre volontés).

Le contexte médical

(que je vous propose de passer si vous ne voulez pas lire les chiffres bruts donnés et aller directement au résumé)

La mortalité maternelle est et reste un fléau dans le monde 

En 2021, les États-Unis détenaient le plus haut taux de mortalité maternelle des «pays développés»: 23,8 femmes décédées pour 100 000 naissances, les Afro-Américaines risquant le plus leur vie pour une moyenne de 55,3 femmes mortes pour 100 000 naissances; je ne suis pas épidémiologiste, je ne peux pas en expliquer toutes les raisons : la pauvreté, l’accès aux soins mais pas que : en mai 2023 une sprinteuse noire américaine, Tori Bowie est morte à 8 mois de grossesse et Serena Williams, célèbre tenniswoman, a failli elle-aussi mourir lors de la naissance de sa fille, Alexis Olympia. (Sources Actuelles France 24).

contrairement aux autres primates, nous n’accouchons pas seule en nous retirant dans un coin et revenant ensuite avec un bébé capable de se déplacer avec nous.  Il y a une complexité propre à l’accouchement humain : la femme prend plus de risques en portant la vie à cause de :

en fin de grossesse, ce cerveau foetal va représenter

10% du poids du bébé

50% du métabolisme de base du bébé

(NB dystocie = la dystocie désigne la difficulté, essentiellement mécanique, qui peut survenir lors d’un accouchement.  Ce terme est utilisé tant chez les animaux que chez l’être humain.  On lui oppose l’eutocie, un accouchement qui se déroule « normalement »)

Ce dilemme obstétrical humain serait responsable à lui seul de 10% de la mortalité maternelle « dans la nature*».

Tous ces faits ainsi que d’autres données comme l’âge de la maman, ses antécédents médicaux (qui vont augmenter avec son âge…) pour ne parler que du corps de la maman (car on pourrait aussi penser à la « qualité intrinsèque du bébé » liée à l’âge aussi du papa, des polluants environnementaux, de la nutrition maternelle (et certains impliquent aussi celle du futur père), du stress dans lequel la maman mène vaille que vaille sa grossesse en faisant de son mieux -cf la capsule sur la fertilité et adopter un mode de vie sain, notamment), expliquent que certaines études témoignent de

En moins de 200 ans, la mortalité maternelle « naturelle » a été diminuée par 100 grâce à une meilleure surveillance , une prévention et un traitement précoce des complications « naturelles* » de l’accouchement.

(* naturelles ou dans la nature = sans intervention humaine, le cours naturel, habituel des choses). 

En résumé

Le but n’est pas de faire peur mais n’avoir, dans nos pays, que MAXIMUM 60% de chances de vivre une naissance physiologique pour la maman signifie que la « nature » ne fait et ne ferait pas bien les choses dans MINIMUM 40% des naissances sans une intervention médicale.

Cela ne justifie pas pour autant une (hyper) médicalisation de toutes les naissances, il y a une pratique des soignants qui change et évolue.  Mais il faut reconnaître que la médicalisation de l’accouchement constitue une avancée pour la santé des femmes et des enfants puisqu’elle a permis de réduire les taux de mortalité maternelle et infantile ainsi que les complications liées à la grossesse et l’accouchement.

Dans la majorité des pays occidentaux, l’institutionnalisation et la « technicisation » des accouchements apparaissent dans les années 1950 - 1960 lors du mouvement de modernisation des hôpitaux, le développement d’appareils de surveillance de la mère et du fœtus (le monitoring perpartal pex) et la diffusion de l’analgésie péridurale et de la césarienne.   Cette « modernisation de l’obstétrique » vise à réduire fortement les complications et la douleur des femmes.

je vous rappelle que c’est encore ce qui nous motive : suivre, prévenir ce qui est possible et/ou ce qui pourrait arriver, limiter, et, le cas échéant, dépister et traiter les complications sans nuire à la patiente et à son bébé

L’appropriation du corps des femmes par l’institution médicale, justifiée (et salvatrice) en cas d’urgence ou de circonstances médicales peut vite être perçue comme excessive quand tout se passe « physiologiquement » / « naturellement » et fait l’objet de critiques et de revendications de la part des patientes mais aussi du corps soignant qui se remet en perspective : Cette médicalisation peut toutefois également conduire à des actes et comportements qui ne respectent (ou ne semblent pas respecter) pas l’intégrité physique, mentale et sociales des femmes.  

Le contexte social

- je ne sais pas comment le nommer, mais celui-là je vous conseille de le lire, il est moins « factuel »

Lors de cette matinée, il a été dit que pas moins de

est victime de violences de nature sexuelle dans sa vie.

ont subi des violences éducatives.

L’OMS parle de

qui indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.

Ces violences entraînent des problèmes de santé physique, mentale, sexuelle et reproductives parmi ces victimes : les trauma s’additionnent malheureusement en général.

Le vécu traumatique d’une naissance est, ainsi, d’origine plurifactorielle :

Une naissance physiologique/naturelle peut en soi engendrer un choc post-traumatique 

Une césarienne non programmée (toutes raisons confondues) est associée à 30% de syndrome de choc post-traumatique même quand tout se « termine bien »

Ainsi

Une même situation 

sera vécue différemment par deux femmes

sera vécue différemment selon le parcours de vie de la maman

sera vécue différemment selon son état de santé

sera vécue différemment par l’équipe de soin autour d’elle

va réveiller via le système des émotions, une série de représentations psychiques

chez la maman

chez la ou le partenaire

chez les grands parents

chez les ami.e.s

parmi les intervenants « professionnels », ce que nous oublions souvent nous-mêmes

——————

A aussi été abordé la possible psychopathologie des soignants : 

Non seulement, nous pouvons être parmi les femmes victimes de violences sexuelles (1 femme sur 5) mais (attention, j’ai hésité à le partager mais je pense qu’il le faut), on retrouve aussi dans le corps soignant les mêmes pathologies psychiatriques que dans la population générale :

Soit des pathologies psychiatriques en lien avec des pulsions sexuelles 

responsables de « pratiques inappropriées » voire pire, d’abus sexuels : dans notre métier, on retrouve 3X plus de soignants (femmes et hommes) condamnés pour abus sexuels par rapport à la population générale des agresseurs (soit des chiffres comparables à ceux retrouvés dans des milieux sportifs ou ecclésiastiques) ainsi ont été cités hier ….

Quelques études par exemple :

Stagiaire J Gen Med juil 2019; 34(7)

victimes principalement féminines

victimes jeunes

agresseurs > 39 ans, masculins dans un contexte hors universitaire

on a considéré la pulsion sexuelle de l’agresseur

attouchements 33%, sodomie 31%, viol 16%, pédophilie 14%

Institut nationale de la santé publique étude de 2000 à 2009 au Québec

le nombre de mesures disciplinaires prises par les autorités médicales pour abus sexuel

25/10 000 : IL Y A donc UNE SURREPRÉSENTATION dans notre milieu

prévalence des infractions sexuelles en population générale 

6/ 10 000 en 2000 et 10/10 000 en 2019

La définition

La FIGO (International Federation of Obstetrics and Gynecology ) va classer les « abus et manque de respect pendant la naissance » en

Traduction libre de ma part

selon Wikipédia

Les violences gynécologiques et obstétricales sont les comportements, actes, paroles, ou omissions commis par le personnel de santé, qui ne sont pas justifiés médicalement ou sont accomplis sans le consentement libre et éclairé d’une femme enceinte, d’une parturiente (note en train d’accoucher / en travail), ou d’une jeune mère.

Des comportements inappropriés ou sexistes sont aussi recensés.

Plus généralement, les violences gynécologiques sont, quant à elles, celles vécues par toute femme ou personne porteuse d’un utérus (et d’un vagin ?) à l’occasion de soins ou d’examens en lien avec la santé sexuelle et reproductive.

Miller et al. : Les éléments mobilisés pour définir ce concept de VOG varient selon le contexte politique, économique et social du pays ou de la région.  Ils oscillent entre le « too little, too late » (essentiellement les pays du Sud) avec une sous-utilisation des services de santé, des ressources humaines et des plateaux techniques insuffisants, de multiples formes de négligence et des taux de mortalité maternelle et infantile élevés, et le « too much , too soon », qui se rapporte aux routines de surmédicalisation, sans justification rationnelle, des pratiques abusives et mutilantes et qui caractérise plutôt les pays du Nord dits riches (je vous rappelle tout de même les taux américains de 55,3 femmes afro-américaines décédées pour 100 000 naissances en 2021 !!).

Bien que la notion de VOG (2013 Marie-Hélène Lahaye) soit relativement récente en France (2017 rapport institutionnel de la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa) et en Europe (2019), elle s’était déjà imposée depuis plusieurs années en Amérique Latine.  Dès le début des années 2000, des féministes ont publié des articles décrivant les violences verbales, physiques et sexuelles vécues par certaines femmes à l’hôpital, ainsi que des données sur l’usage parfois inapproprié et abusif de certaines pratiques médicales : le Vénézuéla a été le premier pays au monde à inscrire les « violences obstétricales » dans sa loi nationale, suivi par l’Argentine, le Mexique, le Brésil et l’Uruguay (il est inquiétant de constater que le droit à l’IVG dans ses pays et le droits des Femmes y régressent actuellement).

Mon opinion

Les mouvements #metoo et #balancetogynéco et #paietonutérus permettent de libérer la parole des femmes depuis longtemps(dans une société patriarcale) bâillonnées et dans une société qui refuse d’écouter, les voix s’élèvent : on crie son injustice ou son ressenti.

Je pense que plutôt de s’opposer au monde médical, d’éprouver une défiance grandissante vis-à-vis du monde médical (le risque est bien là, quitter la sécurité acquise de la médecine, et quitter la sécurité d’une prise en charge rapide et appropriée en cas de dérapage ( la nature ne fait pas toujours bien les choses dans l’espèce humaine cf supra ), nous pouvons ensemble repenser à l’accompagnement de la grossesse physiologique, tout en gardant en tête que la modernisation des soins est un progrès qui sauve des vies.

Le soignant n’a pas l’intentionnalité d’être violent dans la prise en charge des complications (cependant, il existe des soignants maltraitants et délinquants comme dans toutes les couches de la société) mais cette prise en charge peut être violente selon les circonstances et se doit d’être efficace et rapide.  L’équipe soignante doit prodiguer des soins conformes à l’état actuel des connaissances et donc suivre des programmes de mise à niveau de ses pratiques et connaissances. 

En France, les études montrent que 10 % des mamans sont insuffisamment satisfaites de la considération de leur douleur : l’insatisfaction et l’isolement ressenti suite à un syndrome de stress post-traumatique (qui vous vous en souvenez peut survenir lors d’une naissance « naturelle ») est un

La dépression qui peut en résulter, le sentiment de manque de contenance (ne pas hésiter à nous poser des questions sur ce qui s’est passé - nous n’avons pas toujours le temps dans l’urgence de parler, parfois il faut faire naître le bébé rapidement), n’est pas à négliger :

Actuellement

en France, le suicide maternel est responsable de la moitié des morts maternelles entre le Jour 42 et la première année post-partum.

En Belgique la dépression est de 28% , ce qui est supérieur à la population européenne.

La dépression post-accouchement est responsable du suicide maternel, et est un risque en fonction des antécédents de la maman (1 femme sur 5 avec des violences sexuelles dans notre monde), du vécu personnel de son accouchement et du sentiment d’impuissance qu’elle a pu ressentir ou de sa perte d’autonomie lors de la naissance ou après (l’allaitement n’est pas si facile et « naturel » que cela).

Ceci peut être minimisé en discutant avec votre équipe soignante (que ce soit en hospitalisation « classique » ou en plateau technique) de vos projets de grossesse et de naissance : les aborder avec l’équipe pour une cohérence de soins?

On parle de plus en plus de  bientraitance qui est une nouvelle discipline universitaire.

Nous devons écarter les professionnels de santé dotés de personnalités pathologiques.

Lutter contre la maltraitance institutionnelle, qui est due à de mauvaises conditions de travail qui touchent les patientes et les soignants : surcharge de travail, effectifs insuffisants, contraintes économiques et démographiques (tout ceci s’est accéléré après la crise COVID et l’exode des soignants hors du soin).  La qualité de soins est impactée et la disponibilité auprès des patientes (mais c’est général hors du domaine de la périnatalité) en est réduite avec un sentiment d’isolement, d’abandon, d’impuissance qui seront le terreau du sentiment d’insatisfaction obstétrico-gynécologique ( pouvant être ressenti comme d’insupportables VOG)

Et au lieu de parler de violence, (et surtout de l’intention derrière)

si ensemble, la maman, son accompagnant, (le bébé même !), l’équipe soignante, nous faisons de notre mieux; je parlerais plutôt de traumatisme (qui peut toucher la patiente et / ou l’équipe soignante - il existe des débriefings réalisés à la demande du médecin ou de l’équipe ou d’un membre de l’équipe soignante pour revoir les situations traumatisantes entre nous) : ce qui se passe peut ne pas être ce que l’on a espéré, et il y a un temps / un espace où il peut y avoir une perte de sens, une perte d’autonomie (la situation échappe au projet de naissance), un sentiment d’impuissance, une incompréhension qui, non accompagnés ou non perçus par l’équipe (et cela peut arriver avec une naissance « naturelle » aussi, cf supra) ou insuffisamment supportés, peuvent mener à un traumatisme obstétrical. 

À ce sujet, je vous invite à lire la feuille de consentement éclairé du CRGOLFB (disponible sur mon site cf capsule 14 - Consentement éclairé obstétrical )

Il faut un village pour éduquer un enfant et soutenir une maman.

Tout personne a des droits fondamentaux. Il arrive que personne ne nous ait appris à y croire vraiment : nous reconnaissons que nous avons, au même titre que quiconque, tous les droits énumérés dans la liste des droits personnels ci-après. Nous avons la responsabilité d’exercer ces droits lorsqu’ils sont menacés ou bafoués. Néanmoins, quand je dis nous c’est vous (la patiente), eux (le personnel soignant), votre bébé et moi (le médecin) et le respect de nos droits ne peut restreindre ceux des autres dans l’intelligence de la situation donnée. D’où l’importance pour « vous » d’en parler pendant les consultations (et peut-être pas dans l’urgence 😉 où parfois la situation impose de différer le respect de vos droits en pleine confiance dans l’équipe et d’y revenir ensuite dans un temps plus serein

En lisant cette liste, réfléchissez à ses implications pour vous-même mais aussi envers les autres qui ont le droit à la même liste : ce n’est pas facile à concilier au jour le jour et dans le cas de l’obstétrique, il y a l’enfant à naître : a-t’il les mêmes droits que nous ? Nous les soignants, nous avons tendance en salle de naissance à privilégier le bébé, alors que nos référentiels sont la femme enceinte pendant sa grossesse, ce changement de référentiel peut être déroutant surtout dans l’urgence.

Les Human Papilloma Virus sont très répandus et sont souvent sous-estimés.

Près de 80% des femmes, comme toute la population mondiale, sont ou seront un jour confrontées à une infection à HPV.

Cet HPV va être évoqué lors de plusieurs « occasions » :

Enfin, plus de 8000 femmes par AN dans notre pays, subiront une conisation, une intervention pour prévenir l’évolution vers le cancer du col de l’utérus. Cette intervention n’est pas dénuée de complications et de conséquences comme de nombreux actes chirurgicaux.

Le but de l’examen de dépistage est justement de suivre les lésions et de pouvoir les traiter à temps.

Plus de 99% des cancers du col de l’utérus sont causés par des HPV.
il n’existe aucun traitement si une femme est infectée par le papillomavirus, on ne soigne que les conséquences.
Les infections peuvent être en grande partie évitées par la vaccination prophylactive.

Les HPV sont une famille de virus qui infectent la peau et les muqueuses. Il existe plus de 200 types d’HPV.

Ils peuvent toucher les organes génitaux externes et internes, la région anale, la bouche ou la gorge, chez les femmes et les hommes.

Dans quasi la majorité des cas, l’infection par un HPV passe inaperçue mais elle peut se traduire par les conséquences expliquées ci-dessus. On va distinguer le groupe des HPV à haut risque des autres HPV; ce groupe est impliqué dans l’émergence de précurseurs de cancers ou même de cancers, dont le plus fréquent et qui nous concerne toutes, est le cancer du col de l’utérus.

Les femmes peuvent donc être infectées jeunes, mais aussi, tout au long de leur vie : les infections par les HPV sont fréquentes chez les adultes, il existe d’ailleurs un pic d’infection de 45 à 49 ans.

  • Une vie sexuelle débutée à un âge précoce (sans se protéger contre les IST), ce qui augmente les « occasions » de rencontrer un ou des HPV.
  • Des partenaires multiples sans se protéger
  • Un ou des partenaires à haut risque (qui a/ont eu, lui ou eux-mêmes, des partenaires multiples sans se protéger efficacement contre les IST)
  • D’autres infections sexuellement transmissibles (IST)
  • Fumer, ce qui aggrave le risque de développer des lésions en cas d’infection à HPV
  • Toute situation d’immunité déficiente
  • L’âge (pic de prévalence avant 25 ans)
  • Les facteurs viraux eux-mêmes (charge virale, le génotype, les variants …)

Comment je m’infecte par le/ les HPV ?

L’utilisation des préservatifs n’entraîne qu’une prévention partielle car la pénétration n’est pas indispensable pour transmettre le virus, l’HPV étant présent sur la peau non recouverte par le préservatif. Les caresses sexuelles suffisent pour qu’il y ait contamination.

La transmission peut se faire d’homme à femme et/ou de la femme à l’homme, mais aussi d’homme à homme et de femme à femme.

Contact.. infection et ensuite ?

Bonne question ! Merci de me l’avoir posée

Les risques liés à une infection par l’HPV varient selon son type :

=> certains types se développent lentement, passent inaperçus et peuvent persister sous forme dormante (un peu comme ce qui se passe avec les boutons de fièvre… attention, les boutons de fièvre ne sont pas une forme d’HPV, ils sont causés par l’herpès HSV) et éventuellement disparaître spontanément ou avec l’aide de votre système immunitaire.

=> certains types vont donner des verrues (génitales ou autres d’ailleurs) et sont considérés comme bénins. Cela dit, les condylomes, je trouve, ne sont pas si anodins pour les patientes : « elles se sentent  salies/ sales ». On peut les traiter, je vous rassure, médicalement ou « chirurgicalement ».

=> enfin, les plus « méchants » peuvent entraîner des lésions (pré-) cancéreuses, voire des cancers

Mais rassurez-vous, l’évolution vers une complication cancéreuse se fait sur une échelle de temps qui compte une bonne dizaine d’années en général (sauf si il existe un facteur de risque ajouté) :

Plus vite, on détecte les cellules qui deviennent atypiques et ensuite anormales, mieux on peut prévenir l’évolution défavorable et l’éviter (je vous rappelle que l’on ne soigne pas l’infection à l’HPV mais ses conséquences) :

Chez les femmes, le frottis est LA méthode de dépistage précoce (selon les données actuelles).

Le frottis est réalisé et ensuite examiné en laboratoire d’anatomie pathologique pour vérifier s’il contient des cellules anormales.

Remarque : AUCUN dépistage standardisé n’est organisé pour les HOMMES.

ET POURTANT, LES HOMMES SONT AUSSI VICTIMES DU PAPILLOMAVIRUS

Il existe néanmoins, des tests de détection des virus HPV, qui recherchent l’ADN des virus. Ils peuvent être faits chez les HOMMES et chez les FEMMES :

Ces tests détectent la présence de l’HPV mais pas ses conséquences comme une lésion pré-cancéreuse ou même un cancer. La présence d’un HPV signifie que vous pouvez le transmettre, non que vous êtes, forcément, déjà avec une lésion.

Ce n’est pas parce qu’un HPV a été détecté chez vous que vous allez faire un cancer, même si l’HPV est retrouvé dans quasi la majorité des cancers du col !

Le frottis standard est remboursé tous les 3 ans mais si l’aspect de votre col est atypique ou simplement « bizarre » (désolée pour l’expression), le médecin peut décider de faire un contrôle de laboratoire supplémentaire (qui sera alors remboursé). Près de 99 % des cancers du col de l’utérus sont causés par un HPV, c’est le RISQUE DE DÉVELOPPER un cancer qui peut être diminué par un suivi régulier.

Certains laboratoires d’anatomo-pathologie proposent aussi aux patientes de payer elles-mêmes leur frottis, vous pouvez donc le demander aussi à votre gynécologue (avant que le spéculum soit enlevé 😉

Comment se protéger contre l’HPV ?

Cette protection peut être primaire ou secondaire :

L’abstinence sexuelle ?

C’est une solution 😉 mais…..

Le « safe sex » est important et permet de prévenir de nombreuses infections sexuellement transmissibles (et une grossesse !)

La vaccination est un moyen efficace de prévention : la protection (via les anticorps que votre organisme va produire) détruira l’infection avec un ou des types d’HPV (qui sont dans le vaccin utilisé !) et empêchera l’infection de se propager et les lésions éventuelles d’arriver. Il est important d’être vaccinée jeune (avant 14 ans dans le schéma actuel qui ne compte que 2 injections -c’est gratuit !, les garçons et les filles sont maintenant concernés par cette vaccination depuis quelques années).

Si vous n’avez jamais été exposée à l’HPV, la vaccination reste une excellente idée : on parlera encore de prévention primaire !

Si ce n’est plus le cas, on parlera de prévention secondaire : plus vite vous faites cette vaccination (avant d’avoir « trop de partenaires différents » en fait), mieux ce sera : on peut espérer que votre exposition aux divers types d’HPV soit moindre (1 ou 2 types) parmi tous les types d’HPV couverts par le vaccin. La vaccination ne sera plus gratuite et elle sera faite en 3 doses injectées dans le bras.

Certaines mutuelles permettent un remboursement partiel du vaccin. Je vous invite à vous renseigner auprès d’elles.

On propose en général la vaccination surtout si la lésion a nécessité un traitement et pas un simple suivi, en partant du principe que tous les types ne sont, espérons-le, pas tous présents chez la même patiente. Le but est donc ici d’éviter une nouvelle infection par un type d’HPV inclus dans le vaccin.

Je souhaitais que cette information soit factuelle : il est actuellement quasi impossible d’éviter l’infection, je dirais. Même si vous n’avez qu’un partenaire dans votre vie, il peut être porteur de l’HPV en cas de contacts antérieurs avec le virus (1 ou plusieurs types). Le risque d’être porteur augmente avec le nombre de partenaires avant vous (voire avant lui si il n’a eu qu’une seule partenaire avant vous) …. Ne faites pas l’impasse de l’examen gynécologique, nous avons la « chance » d’avoir un dépistage standard, au contraire des hommes.

Et oui, pourquoi devriez-vous consulter un gynécologue ?

Il y a plusieurs raisons tout au fil de votre vie et parcours.

Parce que votre maman vous y emmène : c’est parfois le cas; et ce n’est pas toujours facile de se retrouver là devant le médecin … sachez que cela part d’une bonne intention de votre maman, qui vous veut du bien.

Parce que vous souhaitez parler de contraception que ce soit pour la toute première prescription de votre vie « sexuelle » ou que vous souhaitiez en changer.

Et pourquoi vous changeriez de contraception ?
Parce que la vie change, que votre vie évolue : ce qui vous convenait avant ne vous convient plus (point barre), ou pour des raisons de santé (pour éviter des complications), ou vous ne voulez plus de règles, ou plus d’hormones …. ou simplement des informations qui confirment que la contraception que vous avez est celle qui vous convient le mieux malgré tout ce que tout le monde vous dit 😉

Parce que vous êtes enceinte et que ce n’est pas une bonne nouvelle.

Parce que vous êtes enceinte et c’est une excellente nouvelle.

Parce que vous souhaitez un bébé mais vous êtes seule (sans homme) ou à deux (mais sans homme aussi).

Parce que vous essayez d’être enceinte et vous désespérez du coup, vous commencez à être inquiète (ou inquiets si c’est le couple).

Parce que vos règles sont irrégulières, douloureuses, hémorragiques ….

Parce que vous souhaitez un dépistage d’infections sexuellement transmissibles.

Parce que vous n’avez toujours pas eu vos règles alors que toute votre classe les a ….

Parce que vous avez mal lors des rapports sexuels.

Parce que vous souhaitez faire un dépistage avant une grossesse.

Parce que vous avez déjà eu des rapports (avec un homme) et un dépistage du cancer du col - même si vous êtes en transition ou un mec trans - doit être fait.

Parce que vous avez l’âge de faire un bilan sénologique ou vous avez palpé « quelque chose » dans vos seins.

Parce que vous commencez à subir vos cycles, qui deviennent ingérables et vous vous demandez si ce n’est pas la ménopause …

Parce que vous avez des bouffées de chaleur ….

Parce que vous vous demandez si vous êtes «normale »….

La liste n’est pas exhaustive …
Parfois, le motif de la consultation est de faire connaissance avant tout 😉

Phénomène naturel, elle nous concernera toutes…
ou redoutée,
ou attendue avec impatience,
ou simplement vécue…
Nous ferons de notre mieux.

Il s’agit d’un événement de vie, mais comme la puberté, cette transition peut être difficile, il s’agit d’un changement de schéma corporel : la disparition définitive de nos règles (en fait, en biologie il s’agit de l’arrêt de la fonction ovarienne et donc de l’ovulation) et de facto, de notre possibilité à être enceinte (pour être honnête, et si cela peut vous consoler, cette possibilité était déjà fort diminuée depuis quelques années déjà bien avant ce jour … ).

L’arrêt des règles et donc la nécessité de prendre une contraception n’est plus une obligation (Ok) mais le risque d’infections sexuelles transmissibles (cf les IST) demeure bien et impose une protection mécanique (préservatifs masculins ou féminins) en cas de nouvelle.s relation.s !!!

La définition actuelle est l’absence de règles pendant au moins un an à un âge compatible. POINT.

Il y a quelques années, on parlait de 2 ans, détail important car chez certaines femmes, on observe effectivement encore des règles qui peuvent survenir après un an d’absence …
L’âge compatible est en moyenne de 48 à 52 ans (mais certaines femmes sont réglées plus longtemps - certaines de mes patientes ont encore leurs menstruations à 56 ans !).
On parle de ménopause précoce si l’arrêt survient plus jeune (comme par exemple, vers 42 ans), de ménopause chimique (en cas de traitement contre le cancer du sein par exemple, ou de chimiothérapie), de ménopause chirurgicale (si il y a eu intervention sur les ovaires).

Les règles peuvent être absentes sans pour autant que vous soyez ménopausée si vous avez subi une hystérectomie (l’ablation de l’utérus) ou si vous souffrez de troubles hormonaux…

Si la ménopause signe l’arrêt de la fonction hormonale de vos ovaires, elle est précédée d’une période mal définie (car l’aboutissement se fera à postériori) appelée (et c’est logique 😉 ) pré-ménopause qui démarre 5 à 10 ans avant vos ultimes règles, et qui correspond à une fonction hormonale moins régulière (ou curieusement plus régulière si vous étiez irrégulière « quand vous étiez jeune »), et à une chute progressive de la fertilité.

Les femmes ne sont pas les seules à subir une chute de leur fertilité, les hommes aussi à partir de 40 ans (ou plus jeunes si il existe des toxiques associés par exemple tabac, alcool,) ou des maladies sous-jacentes (pex la sarcoïdose).

Si la ménopause est définitive (et selon notre espérance de vie, va occuper un 1/3 de notre vie - c’est donc loin d’être, pour nous, une étape accessoire, elle mérite d’être reconnue et bien préparée), la pré-ménopause est un processus, une transition, un changement, symptomatique ou asymptomatique pour certaines.

Toutes les transitions sont inconfortables à divers degrés.

Changer n’est pas devenir quelqu’une d’autre, c’est devenir qui on est et l’accepter

Jacques Salomé

Moi perso, je trouve que « l’accepter » est le plus ardu dans l’absolu.

Les symptômes de la pré/post-ménopause vont évoluer au fil du temps et découlent de la modification des taux hormonaux (jusqu’à leur négativation et l’adaptation de votre corps à ce phénomène).
Leur intensité va varier entre toutes les femmes et pour chaque femme, selon le moment, de légère à intense, impactant +/- fortement votre qualité de vie : de aucune plainte ou menant presque à une vie chaotique; l’espoir réside dans leur atténuation avec le temps (mais pas toujours).

Il n’y a donc aucune généralisation à faire, aucun jugement non plus : certaines femmes ne comprendront pas celles qui souhaitent des hormones, d’autres sous thérapie de substitution hormonale (THS) ne voient pas leur vie autrement, d’aucunes vont chercher des solutions alternatives : phyto-, homéo-, gemmo-, autre-thérapies, enfin, ne négligez pas les femmes qui ne peuvent pas prendre de traitement pour des raisons médicales (comme les patientes avec cancer du sein ou un antécédent de thrombose sévère) … partagez vos solutions mais rappelez-vous : nous sommes uniques.

Je vous encourage donc à anticiper cette période (d’autant que cela peut correspondre à une évolution professionnelle - la cinquantaine… et familiale - les enfants, le couple .. en transition).
Il est à noter que la ménopause est vécue différemment d’une femme à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre…

Quels sont les symptômes de la périménopause ?

http://www.cngof.fr/menopause

Ils sont nombreux (liste non exhaustive) mais vous ne les aurez pas tous (on peut l’espérer) :

  1. Cycles menstruels irréguliers ou qui se régularisent, si vous étiez irrégulière les cycles se raccourcissent puis peuvent s’allonger le flux de vos règles varie aussi plus léger ou particulièrement abondant (plus fréquemment).
  2. Bouffées de chaleur et troubles du sommeil sensation de chaleur intense dans la région haute du corps (accompagnée de rougeurs) sueurs avec frissons ensuite soudaines et courtes (mais parfois durent plusieurs dizaines de minutes) de jour comme de nuit (en deuxième partie de nuit avec un retentissement sur la qualité du sommeil) en principe, il n’y a pas de difficulté d’endormissement.
  3. Seins tendus et douloureux (avant les règles) surtout si le climat hormonal est plutôt hyper-oestrogénique (+/- migraine).
  4. Troubles de l’humeur liés au manque de sommeil mais aussi aux variations importantes dans vos taux hormonaux, sautes d’humeur, irritabilité (attention au pic d’œstrogène !! Il ne faudra pas vous chercher à ce moment-là), dépression (juste avant les règles …merci la progestérone)… tous vos collègues savent que vous allez avoir vos règles (caricaturalement)
  5. Troubles vésicaux et vaginaux liés à la diminution des oestrogènes soucis de lubrification, moindre élasticité, inconfort rapports sexuels sensibles (douloureux voire impossibles d’autant plus que votre (vos) partenaire peuvent aussi avoir des soucis d’érection et donc tension lors des moments d’intimité) sensibilité accrue aux infections vaginales (origine digestive !) et urinaires (survenant plus tardivement, les troubles de statique pelvienne - importance de la ré-éducation périnéale).
  6. Diminution de la fertilité.
  7. Changements de la fonction sexuelle : cette période est associée en général à une baisse de la libido (chez votre partenaire aussi parfois) qui est multifactorielle. Les sexologues disent qu’ils sont mineurs si tout allait bien « avant ».
  8. Perte osseuse. Elle va s’accélérer avec la chute des oestrogènes, ostéopénie, ostéoporose (plus tardivement et qui concerne aussi les hommes), importance de la prévention : vitamine D, activité physique régulière, suivi par ostéodensitométrie
  9. Variation du taux de cholestérol. Le cholestérol est le précurseur des hormones et va augmenter dans le sang en raison de son utilisation diminuée. Il y a d’ailleurs à la ménopause une augmentation du risque cardiovasculaire (lié à la prise de poids au niveau abdominal et à l’accumulation de « mauvaise graisse » et de son oxydation. Il est temps de prévoir un bilan chez un cardiologue.

  10. - Prise de poids (aussi amaigrissement) par diminution du métabolisme de base
    - Sécheresse cutanée
    - Perte de cheveux
    - Modification de la forme des seins
    - Douleurs articulaires avec une perte de souplesse en général (cela affecte aussi les hommes)….
    - L’âge est aussi un facteur de risque pour l’apparition de cancers

https://www.think-pink.be/fr/Actualité/Article/Id/868/Faites-régulièrement-un-auto-examen-des-seins

N’oubliez pas qu’une bonne partie de ces symptômes sont dûs à l’âge qui avance et donc, non spécifiques des femmes …notamment la prise de poids !!

Les bonnes résolutions

ATTENTION l’excès de compléments alimentaires peut nuire à la santé !

C’est le moment de perdre du poids si vous êtes en excès/ surpoids. Voir adopter un mode de vie sain

Chacune d’entre nous a des besoins alimentaires différents qui dépendent de plusieurs facteurs : âge, le niveau d’activité physique. Vous pouvez calculer vos besoins énergétiques journaliers (BEJ) (formule Mifflin-St Jeor) :

ATTENTION à ne pas aller dans l’excès quand vous avez été sédentaire jusque là : importance des coaches sportifs (sérieux).

Quand dois-je consulter ?

En partant du principe qu’il s’agit d’un processus physiologique naturel, qui nous protège (imaginez que vous puissiez porter une grossesse tout au long de votre vie, quelle charge !), je vous invite à consulter :

Il existe des solutions que nous pouvons trouver ensemble mais il s’agit de votre vie !

Pour une info (très très …voire trop 😉 complète : voir fiche d’info du GEMVI.

Fiche info du GEMVITélécharger

Vous pouvez aussi consulter ce site belge : https://womaninmenopause.be/fr/ qui informe sur cette période de votre vie.

La ménopause est inévitable mais pas ses effets !

Quelques conseils simples que vous pouvez d’emblée adopter en résumé

Les IST ? Késako ?

Et pourtant cela nous concerne tous : les Infections Sexuellement Transmissibles.

EN 2008, L’Organisation Mondiale de la Santé (World Health Organisation, WHS) estime que dans le monde, plus d’un million de nouvelles IST sont acquises chaque jour.

En Belgique, ce sont le chlamydia, le gonocoque et la syphilis qui sont les IST les plus fréquentes (surveillance des IST 2002-2015).

La plupart du temps, ce sont des infections silencieuses, sans symptômes spécifiques. C’est l’examen de dépistage qui permet de les diagnostiquer et de les soigner afin de guérir ou de stopper leurs évolutions, et de limiter leurs transmissions.

Le dépistage n’est pas douloureux.

Les résultats des tests sont confidentiels : le médecin informe son patient, d’une manière convenue entre eux (par lettre, par mail, par téléphone ou en consultation).

Source : https://depistage.be

La prévention reste le premier moyen d’enrayer la transmission, ou empêcher d’être infecté.e : éviter les risques et utiliser un préservatif (féminin ou masculin voir ceci peut aussi vous intéresser 04 - la contraception ) dès le début de l’excitation sexuelle (donc avec ou sans pénétration).
Les rapports sexuels et les choix personnels ne sont pas en cause (du moment qu’ils soient librement consentis) mais la protection doit faire partie de votre vie.

Source : https://depistage.be

Le dépistage reste ensuite le moyen le plus efficace pour éviter les conséquences d’une IST, qui peuvent être importantes (causes de stérilité - gonocoque et chlamydia, cancers du col, de la gorge et de la marge anale -HPV, maladie chronique pour le reste de sa vie - syphilis, HIV, herpès ou hépatites).

Toutes les IST ne se dépistent pas de la même manière : une prise de sang ou un frottis génital ou un examen d’urines ou encore un examen des parties génitales en consultation.

Enfin, et malheureusement, il faut être conscient.e qu’il peut y avoir un délai entre le contact (ou la prise de risque) et le dépistage possible.

Pendant ce délai dans certains cas, on peut être déjà responsable de transmission à d’autres partenaires sans être malade ou « dépistable », il importe donc, si vous pourriez être à risque, de vous protéger lors de cette période lors des contacts intimes sans attendre la demande de votre partenaire ou de vos partenaires. Il s’agit de votre responsabilité.

Source : https://depistage.be

Remarque

Idéalement, si vous avez une injection sexuellement transmissible, vous devriez prévenir votre ou vos partenaire.s. Ce n'est pas toujours facile.

On peut le faire anonymement 

Évidemment cela nécessite aussi d'avoir les numéros de GSM de vos partenaires .

Pour plus d’informations :

https://depistage.be

https://gotogyneco.be (un autre site parle de la prévention et du dépistage, mais est dédié aux communautés lesbiennes, bies & Co 🙂