D’ailleurs le périnée ou le périné 😉 ? C’est la première question qui me vient à l’esprit : réponse :

c’est un peu normal de se tromper dans son orthographe quand on sait que c’est un muscle (+ exactement un groupe de muscles) tabou : souvent décrit comme LE muscle de la sexualité (oui certainement, cependant ce n’est pas le seul : la sangle abdominale, les cuisses, les bras … bref tout le corps peut être utilisé 😉 ), il a en fait 5 fonctions, plus ou moins connues ou conscientisées :

  1. Soutenir nos organes et nos viscères : il évite que nos organes ne tombent sous l’action de la gravité et de la pression intra-abdominale
  2. Assurer la continence urinaire et fécale (voyez le tabou pipi / caca) : dans la vie quotidienne, lorsqu’il fonctionne bien, le périnée a un tonus de base permettant la retenu et la stabilité : il évacue ou « s’ouvre » pour l’évacuation des excréments vers l’extérieur (quand vous le décidez) mais il les retient aussi quand ce n’est pas le moment de tout lâcher
  3. Assurer une partie de la reproduction
  4. Jouer un rôle dans la posture par sa localisation au centre de gravité du corps humain (communément admis et situé au niveau de la ceinture pelvienne, un peu en avant de la deuxième vertèbre sacrée (2 à 3 travers de doigts en-dessous du nombril de face)). C’est le HARA des arts martiaux, le DANTIAN inférieur (champs de cinabre) en médecine traditionnelle chinoise : un centre énergétique (QiHai sur le ventre, la mer de l’énergie) de la vie instinctive et intuitive, le centre de l’énergie ancestrale, le YuanQi, le sixième point du méridien RenMai (ou vaisseau Conception)
  5. Est indispensable à la sexualité : fonctionnement, plaisir, excitation, éventuelle pénétration.

Inutile d’être psychologue pour comprendre que le périnée peut avoir un rôle central : c’est autour du périnée, tout au long de sa vie qu’une femme va se construire fonctionnellement et psychologiquement : de l’apprentissage de la propreté à la différenciation sexuée, du plaisir (sexuel) à la douleur (fausse-couche ou IVG, abus ou traumatisme), aux manifestations de la vie avec la naissance.

Le périnée aide à notre bien-être par bien des aspects en étant le lieu de l’assise, de l’échange et de l’élimination.

Si vous lisez cet article assise, comme moi en l’écrivant, vous êtes « dessus » ;-),

si en plus, vous fermez votre poing en le plaçant entre vos cuisses, vers le haut, vous sentirez la zone

si vous n’êtes pas trop habillée et que vous êtes curieuse, vous pourriez le sentir bouger quand vous respirez ou quand vous le contractez —- non, non pas les fesses

Et pourtant, certaines études montrent que seulement, 30 à 40 % des femmes sont capables de le contracter spontanément, ne parlons pas de le situer….

Selon le Petit Robert il s’agit de l’ « Ensemble des tissus qui forment le plancher du petit bassin, entre l'anus et les parties génitales ».

Selon le Larousse, « il provient du grec, perineos; région comprenant l’ensemble des parties molles entre l’anus et les les organes sexuels qui ferment en bas l’excavation pelvienne ». « Région du corps formant en bas le petit bassin traversé par la terminaison des voies urinaires, génitales et digestives».

L’académie Française parle de son étymologie, je cite : du grec perineos,proprement « par où le corps se vide », lui-même composé à l’aide de peri, « autour », et ineîn, « évacuer, purger ».

On parle aussi de pelvis pour la région, son étymologie, elle, est  Empruntée du latin pelvis, « chaudron, bassin », pour désigner le bassin (pour les puristes, en fait le petit bassin, qui est la partie inférieure du bassin, entre la cavité abdominale en haut et le périnée en bas, les articulations coxo-fémorales (= les hanches pour simplifier) sur les côtés. Le pelvis a la forme et la taille d’un petit bol.

Son anatomie

En introduction, je vous propose une petite vidéo simple mais bien faite de l’université de Lyon (Anatomie 3D Lyon), merci à eux pour le travail fourni

Le périnée (que l’on peut aussi appeler plancher pelvien) s’intègre dans le petit bassin situé en-dessous de l’enceinte abdominale (enceinte ? Oui le ventre est une enceinte de pression …. C’est de la physique appliquée maintenant… comme un ballon gonflé, déformable quand on pousse dessus pex).

Le petit bassin et l’abdomen sont séparés par le détroit supérieur (c’est la voie d’engagement du bébé) : c’est un espace rétréci délimité en avant par le bord supérieur de la symphyse pubienne, latéralement par les lignes arquées des os coxaux et en arrière par le promontoire du sacrum.

La structure osseuse du petit bassin, son cadre osseux, que l’on appelle aussi la ceinture pelvienne est la base sur laquelle le plancher pelvien vient s’insérer : elle est constituée de 4 os : les os iliaques (ils sont 2, qui se rejoignent en avant : c’est la symphyse pubienne) de chaque côté, la sacrum (sacrum et sacré ont la même étymologie 😉 ) et le coccyx en arrière

Tous ces os sont liés entre eux : en arrière on retrouve l’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os iliaque et en avant, la symphyse pubienne entre les 2 branches pubiennes des os iliaques. La symphyse pubienne est un fibro-cartilage.

l’articulation sacro-iliaque vue du dos

vue postérieure

l’articulation sacro-iliaque vue de 3/4

et enfin, la symphyse pubienne, qui est donc en avant

quand vous vous appuyez contre un meuble, c’est la zone que vous sentez

Il est intéressant de noter que ces articulations sont peu mobiles.

Sur ce cadre osseux, va s’insérer le périnée musculaire ainsi que des ligaments. Les muscles (car le périnée est un groupe de muscles en fait) ont une forme de hamac : ils relient le pubis en avant au coccyx à l’arrière et de part et d’autre sur les ischions, parties de l’os iliaque. (Les ischions, vous les sentez quand vous faites du vélo, c’est la zone (douloureuse parfois) de contact avec la selle).

La comparaison avec le hamac permet de comprendre ceci : si vous vous jetez sur le hamac (sur-pression), trop souvent, les élastiques qui le maintiennent aux palmiers, peuvent se détendre, et la prochaine fois que vous prenez de l’élan, vous risqueriez bien de toucher le sol. Avec l’exposition aux UV et le temps, certains élastiques et fibres peuvent s’altérer (en pratique humaine, c’est l’âge, les conditions posturales, les grossesses …. Les exercices d’haltérophilie pex ou en force).

Je ne vais pas aller dans les détails mais regardez les vidéo qui suivent, elles sont éducatives et vous permettront de voir en 3D le hamac pelvien.

On décrit aussi 2 périnées :

Les os du bassin, qui forment in fine un anneau complet, vont absorber les contraintes (fortes) venant du sol (via le fémur) et venant du tronc (via la colonne vertébrale, lombaire plus précisément). Dans ce cadre, les ligaments maintiennent la cohérence des diverses articulations.

On a donc une partie externe, faite de peau et orifices divers qui vont est accessibles, des muscles qu’actuellement on sépare en 2 groupes, pour faire simple, l’élévateur de l’anus (ou releveur) et le muscle coccygien, qui forment le hamac concave d’avant en arrière vers le bas.

Il y a 3 plans décrits

Tout ce petit monde est entouré de structures lui permettant de glisser : les plans ne sont pas fixés mais « bougent » les uns par rapport aux autres.

Et celle-ci, toujours proposée par l’université de Lyon ( anatomie 3D Lyon)

Vous remarquerez le terme de diaphragme pelvien. Je vais vous l’expliquer 😉

Bien vu ! Le diaphragme, l’organe qui porte ce nom, est plus haut : il est situé entre le thorax et le ventre.

Mais revenons au plancher pelvien musculaire, dans les conditions physiologiques, les forces générées par le diaphragme et la musculature abdominale s’exercent sur le promontoire (en arrière) et sur le pubis (en avant). Le périnée fait donc office de lien entre le haut et le bas du corps.

Dans des conditions moins physiologiques voire pathologiques, ces forces ont une résultante (de la physique maintenant !) qui s’applique sur le plancher et particulièrement au niveau de la « fente uro-génitale », ce qui peut la fragiliser avec le risque de « descente d’organes ».

La particularité du plancher pelvien musculaire est qu’il est à orientation transversale (les autres muscles de notre corps sont à orientation verticale !) , tout comme le diaphragme.

Une synergie entre diaphragmes existe.

Le périnée par son orientation concave, a une forme de diaphragme, de coupole, il permet au corps de fonctionner globalement. Par sa géométrie « horizontale », on parle de diaphragme pelvien, et de diaphragme abdominal pour le diaphragme respiratoire (tiens, tiens, lui aussi, on a du mal à se le représenter alors qu’il est in-dis-pen-sa-ble)

illustration de yogaparla

Le périnée et le diaphragme respiratoire bougent de haut/bas et bas/haut et sont horizontaux : respirer est possible grâce à la concordance de ces 2 coupoles qui fonctionnent simultanément. Nous inspirons et le ventre se gonfle, les 2 diaphragmes descendent, nous expirons, le nombril est « aspiré » et les 2 coupoles remontent (l’analogie est un ascenseur).

Il existe un 3 ème muscle en forme de diaphragme dans le corps et qui travaillerait possiblement en synergie avec les 2 premiers : le plancher buccal (oui c’est horizontal 😉 ), que l’on va nommer diaphragme palatin (du nom du plafond de la bouche). On retrouve ainsi des patientes atteintes de vaginisme qui ont des soucis de bruxisme (action de serrer les dents/de grincer les dents involontairement). Certaines sage-femmes parlent de « bouche molle, col (utérin) mou ».

En yoga, on parle de bandha ( ou verrou en sanskrit). ils sont aussi au nombre de 3 (tiens, tiens ..), ils permettent de guider le prâna (l’énergie en ayurveda, le Qi en médecine traditionnelle chinoise) dans le corps. Ces bandha sont donc intimement liés au pranayama (litt. contrôle de l’énergie).

Il y a le

Ce petit encart sur le fonctionnement des 3 diaphragmes du corps donnent du sens aux tensions corporelles : si on respire mal, si on serre les dents, le diaphragme respiratoire est verrouillé (il ne bouge plus des masses, la respiration devient superficielle haute => là prenez une bonne inspiration abdominale et sentez le bien-être ressenti) et ne parlons pas du périnée qui se fige.

Vous trouverez une vidéo faite par l’InseP, qui entre dans le cadre d’une formation à la prévention de l’incontinence chez les sportives de haut niveau. Elle est super bien faite. Merci à eux pour le travail.

Au cas où, l’innervation est un terme qui désigne comment les nerfs arrivent dans une zone et y transmettent l’information.

Le périnée est un des rares groupes musculaires du corps qui travaille aussi bien involontairement (vous ne contrôlez pas l’information et vous n’en avez pas conscience … un peu comme votre coeur qui, heureusement, bat sans que nous devions y penser) que volontairement (comme quand vous soulevez les bras, vous le faites volontairement même si l’information arrive très vite, sans trop de délai - le corps est quand même une belle machine, dont nous devons prendre soin 😉 ).

Cette double spécificité est importante, sinon primordiale

le périnée peut travailler seul sans que nous ayons à y penser mais il est aussi possible de le maîtriser volontairement. Cette spécificité explique peut-être pourquoi nous ne le conscientisons pas clairement : pas besoin d’y penser pour que cela fonctionne. La contraction volontaire pourtant, nous la connaissons : c’est elle qui nous permet de retenir nos urines, nos selles ou nos gaz à un moment gênant pex.

Pour conclure,

J’espère que vous voyez + clair sur ce qu’est le périnée, et que cela englobe en fait tout votre corps avec la fonction de respiration, par exemple, qui je vous le rappelle est essentielle à la vie.

Je termine cet article, j’aborderai bientôt globalement les dysfonctionnements de ce périnée. J’espère avoir pu vous convaincre de l’utilité de le protéger.

Il existe des spécialistes du périnée, regroupés en cliniques du périnée, multidisciplinaires avec des gynécologues (bien-sur enfin ! 😉 ), des urologues, des proctologues (des gastro-entérologues spécifiques du rectum et de l’anus), des radiologues et de kinésithérapeutes. À partir de vos symptômes, on vous y offre une prise en charge adaptée qui peut passer par la mesure des tas d’angles et de pressions lors des examen ano/uro-dynamiques. Et avec la récolte des informations et ensemble, ces spécialistes vous propose un traitement.

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Petit bonus :

vidéo pour le clitoris

alimentation durable, étiquetage, additifs alimentaires, labels, local, … on mange quoi en fait ?

Avez-vous déjà lu une étiquette et vous êtes-vous retrouvé.e perplexe devant toutes (trop nombreuses) informations présentes pour un simple aliment ?

consommer durable et manger mieux : OK, on veut ! Mais cela relève parfois d’un décodage poussé dans tous les ingrédients et d’une méfiance face au marketing et au Green washing.

J’ai essayé de synthétiser et rassembler des informations pertinentes, vous pouvez aller plus loin en consultant ce site notamment https://www.ecoconso.be/fr

6 informations essentielles permettent déjà de se faire sa petite idée : prenez-vous votre loupe avec vous ( vous avez remarqué comme c’est écrit tout, tout petit ?) :

  1. L’origine pour acheter local
  2. Les labels pour éviter le marketing
  3. La liste des ingrédients pour éviter certains additifs
  4. Les informations nutritionnelles pour mieux manger
  5. Les mentions trompeuses voire franchement malhonnêtes
  6. La date de péremption … éviter le gaspillage alimentaire ( et que j’oublie souvent de regarder …)

Nous avons, dans nos magasins et dans nos pays, l’occasion (la chance ? Vraiment ? On ne peut souffrir du manque de quelque chose que l’on ne connaît pas..) de trouver des haricots du Kenya, des pommes d’Argentine, des oignons d’Afrique du Sud, de la viande d’Amérique du Sud, … des bananes hors Europe (alors que des bananes cultivées en Espagne sont beaucoup plus chères !) …

Si on ne fait pas attention, l’alimentation même bio peut ne plus être écologique : en hiver, trouver des avocats bio du Pérou dans le rayon fraîcheur ne peut pas être écologique : cet avocat a peut-être accumulé plus de kilomètres que vous lors de vos dernières vacances en Espagne.

Il y a un dilemme entre l’alimentation bio pour sa santé et l’alimentation écologique qui limite son empreinte carbone et qui protège les générations futures. Je sais, il faudra bientôt faire ses courses avec un philosophe ou un professeur d’éthique.

L’origine est souvent assez facile à repérer pour les aliments1 « simples », « bruts » mais cela va se compliquer pour les aliments (ultra)-transformés.

Il est obligatoire de mentionner l’origine pour

Il n’y a pas d’obligation de mentionner la provenance ni du produit en lui-même, ni de ses ingrédients.

Il y a juste quelques recommandations qui empêche le marketing de (trop) mentir :

ce marquage ovale indique uniquement d’où provient le produit final : c’est-à-dire où le produit a été préparé, découpé ou (simplement) entreposé en dernier … il a juste peut-être fait un passage par ce pays

cela ne dit rien de l’origine de la matière première, ce produit peut avoir une fameuse empreinte carbone

produit en Belgique … sérieux …ce saumon a-t’il été élevé en Belgique ? Vraiment … depuis quand élève-t’on des saumons en Belgique? Ou plutôt en Norvège ou ailleurs ? Comment le savoir ?

Pouvoir se fier aux labels… comme on aimerait .. en toute confiance .. ce serait si facile pour faire ses courses sans trop être obligé.e de réfléchir.

Un label c’est un cahier des charges établi et qui doit être respecté. Mais … TOUS NE SE VALENT PAS.

Un label est une marque de qualité, pour autant que

Il faut savoir que tout cela coûte à l’agriculteur et certains ne vont pas demander le label bio (surtout les petits agriculteurs) malgré le respect du cahier des charges : il faut oser demander (et faire confiance … ouille) ou aller visiter soi-même ? Mais l’agriculteur NE PEUT LES vendre sous l’étiquette bio

le label bio européen est obligatoire pour tous les produits issus de l’agriculture bio en Europe.

Pour qu’un produit transformé2 soit labellisé BIO, il doit contenir 95 % d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique

les critères sont STRICTS mais axés sur la production technique (pas de pesticides - boulie bordelaise, pas d’engrais de synthèse …).

il n’y a pas de critères régissant

  • la production sous serre chauffée
  • le transport
  • ou l’emballage (plastique par ex)
  • le salaire des travailleurs

le label bio européen est souvent accompagné d’un label national

Pour aller plus loin, il va falloir croiser le BIO avec d’autres critères : label équitable, achat en circuit court ou suivre un label + restrictif :

DEMETER (1932) est une marque de certification internationale, qui s’inspire des idées de Rudolf Steiner (occultiste autrichien) : responsabilité holistique de la Terre.

Son cahier des charges est exigeant : principes de l’agriculture biodynamique: aucun pesticide ni autre produit néfaste, les OGM sont interdits, ce label couvre aussi les textiles et les cosmétiques. La nature doit être préservée de la meilleure manière possible, l’accent est mis sur la préservation de la biodiversité. Les animaux sont traités de la meilleure manière possible (interdiction d’attacher l’animal, de le garder en cage, sa nourriture est bio, certaines pratiques comme l’écornage, et l’épointage des becs des volailles sont interdites).

Ce label propose de garantir des produits biologiques, locaux, respectant l’environnement, les animaux et notre santé.

Il soutient les efforts des agriculteurs et des entreprises pour un avenir meilleur :

  • Réduction des émissions carbones
  • protection des sols et des nappes phréatiques
  • retour de la biodiversité
  • mise en avant et partage des pratiques durables
  • responsabilité sociale
  • traçabilité

Label français

  • Bio, équitable
  • exigence et vigilance sur le respect des engagements agricoles, sociaux, commerciaux et écologiques
  • « Biopartenariat » France-France et France-Monde
  • des produits bio contenant au moins 50% d’ingrédients issus de ces biopartenariats

Nature et progrès

Label qui couvre des produits alimentaires, cosmétiques, sel et produits ménagers.

  • fermes 100% bio (« mixité » autorisée par l’Europe, même si séparée)
  • alimentation des animaux 100% bio, sans ensilage ni vitamines de synthèse
  • limitation de la taille des élevages et de la densité d’animaux présents (par ex. max. 2000 poules/bâtiment avicole au lieu des 3000 autorisés dans la légalisation européenne.

Outre le respect de critères techniques, la mention prévoit également la signature obligatoire d’une charte prenant en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Elle prévoit, par exemple :

  • l’utilisation de matières premières locales afin de réduire les transports. La vente des produits se fera également en priorité vers une clientèle locale.
  • les producteurs, revendeurs et consommateurs devront privilégier les fruits et légumes de saison et refuser les produits provenant de pays très éloignés dont le transport est écologiquement inacceptable. Le commerce équitable sera privilégié pour les productions impossibles sous nos climats.

Les cahiers des charges reprennent également des critères pour des productions non couvertes par la réglementation bio européenne. En matière d’agriculture et d’alimentation, citons le sel marin, les fertilisants et supports de culture.

Label qui supporte une pêche durable et évite la surpêche :

La pêche durable veille à ce que les stocks de poissons restent productifs et sains (pas de surpêche). La pêcherie doit également travailler afin de minimiser son impact sur les autres espèces marines et leurs habitats. Le label est régulièrement contesté par le WWF qui estime que certaines pêcheries labellisées ne devraient pas l’être. Cela reste cependant un label répandu et un meilleur choix que d’acheter du poisson non labellisé.

Ce label concerne uniquement l’aquaculture. Parmi ses critères :

  • la conservation de l’habitat naturel où l’aquaculture est implantée ;
  • le protection de l’intégrité génétique des espèces sauvages (en évitant qu’elle ne se croisent avec les poissons d’aquaculture par ex.) ;
  • le respect de certaines normes pour les eaux usées :
  • etc.

Un écobilan de 2016 montre qu’un poisson en aquaculture ASC avait bien moins d’impact sur l’environnement qu’un non-ASC. Cela dépend cependant très fort de ce que l’on compare : une autre étude relève qu’il y a peu de différence entre les normes norvégiennes « de base » de l’aquaculture et le référentiel ASC.

https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2017/03/et-ta-mer-t-y-penses.pdf

Le commerce équitable garantit que le producteur peut vivre dignement de sa production.

Il existe aussi les labels Rainforest Alliance et UTZ, qui sont cependant moins exigeants que les autres.

plusieurs marques choisissent l’auto-déclaration : elles utilisent des visuels qui ressemblent à des labels mais n’en sont pas. Juges et partis : les critères sont créés par les fabricants eux-mêmes, peu transparents et donc peu de garanties.

Du Green washing3

Cependant certaines appellations ne sont pas tout-à-fait malhonnêtes à mon avis :

  • NF environnement : marque déposée par l’AFNOR, garantit un produit dont l’impact sur l’environnement est réduit
  • FSC : Forest Stewardship Council, Ecolbal qui assure que les produits en bois ou à base de bois ont respecté les procédures censées garantir la gestion durable des forêts
  • 1% for the Planet : les entreprises membres choisissent les associations ou projets qu’elles financent à hauteur de 1% de leur CA
  • Point Vert : l’entreprise ainsi labellisée verse une contribution financière destinée à accompagner la mise en œuvre d’une filière nationale de valorisation des emballages.
  • PEFC : Program for Endorsement of Forest Certification schemes, attribué à des régions qui assurent la gestion durable des forêts.
  • Ruban de Moebius : le repère des produits recyclés et recyclables. Accompagné d’un pourcentage, il indique la quantité de matière recyclée lors de la fabrication du produit.
  • Ecocert : organisme intervenant dans 80 pays pour assurer le contrôle des produits ayant un impact positif sur l’environnement, si ceux-ci ont plus de 95% d’ingrédients d’origine naturelle et 95% de produits issus de l’agriculture biologique, avec une traçabilité vérifiable.

Une liste des ingrédients est obligatoire pour tous les aliments composés de plusieurs ingrédients et pré-emballés.

On y lit des informations importantes notamment la présence d’additifs.

Résumons

Il y a 334 additifs autorisés en Europe (2020) :

Pourquoi rajouter un additif ? Pour ses propriétés « techniques » : augmentation de la durée de conservation, donner une couleur + appétissante, modifier ou maintenir la texture ou le goût5.

Des restrictions existent sur les types d’aliments dans lesquels leur ajout et leur quelle quantité sont autorisés : comme le beurre, les pâtés alimentaires sèches, ainsi que la plupart des aliments destinés aux bébés et aux enfants en bas âge (MAIS PAS LES NANOMATERIAUX).

Les additifs sont obligatoirement indiqués mais pas sous forme de « E », mais leur catégorie doit toujours précéder leur énumération : il en existe 24 : ex exhausteur de goût.

Ils sont donc autorisés mais cela ne signifie pas qu’ils soient, TOUS, sans danger : certains sont naturels, d’autres inoffensifs :

La revue « Que choisir » renseigne 327 additifs dont 91 sont classés « peu recommandables » ou « à éviter » : SONT À ÉVITER

Éviter les nanomatériaux

un nanomatériau a une taille < 100 nanomètre. Un nanomètre = 1 million de fois plus petit qu’un millimètre.

cette petite taille confère au matériau de nouvelles caractéristiques par rapport à celles du matériau de départ

Ces nanomatériaux doivent être mentionnés sur l’étiquette (obligation légale) mais des infractions ont été rapportées par TEST-SANTE.

L’ANSES (2020) a retrouvé des additifs sous forme de nanomatériaux dans certaines catégories bien précises : du lait infantile, des confiseries, des céréales du petit-déjeuner, des barres céréalières, des viennoiseries et desserts surgelés

Les arômes

un arôme est une substance qui ne se mange pas telle quelle mais qui donne un goût, une odeur ou modifie celle d’un aliment.

Ils ne présentent pas d’intérêt nutritionnel mais ils ne présentent à priori pas de danger pour la santé SAUF LES ARÔMES DE FUMÉE, qui sont produits par la combustion du bois et qui contiennent des HAP cancérigènes. Ces HAP se retrouvent aussi lors du fumage traditionnel mais la norme autorisée y est + élevée. CEPANDANT, les contrôles y ont retrouvé 35% de fraude (DGCCRF) => les produits fumés sont donc à limiter autant que possibles.

on peut retrouver les mentions suivantes

Certains aliments n’ont pas de liste d’ingrédients

les aliments « bruts » comme les fruits et les légumes frais, les eaux en bouteilles, les vinaigres et les fromages à composition simple.

MAIS

il faut alors se méfier de l’emballage … souvenez-vous des micro-plastiques, des PFAS et faites attention à « choisir votre plastique »

ET

les boissons titrant plus de 1,2% d’alcool (soit quasi toutes les boissons alcoolisées en fait) échappent à l’obligation de citer leurs ingrédients… rappelez-vous que de nombreux whiskys contiennent les colorants caramel E150c et 150d …

Une déclaration nutritionnelle est obligatoire pour la plupart des aliments emballés et transformés (sauf les eaux, le sel, le café, le thé ..). Elle est souvent sous forme de tableau. Cela permet rapidement de comparer 2 boîtes de biscuits ou de chips.. ce que cela doit comprendre :

la valeur énergétique (les calories)

la quantité de graisses (dont la quantité d’acides gras saturés)

la quantité de glucides (dont la quantité de sucres)

la quantité de protéines

la quantité de sel (important car sa consommation quotidienne est souvent nettement au delà des seuils recommandés).

on peut aussi y trouver les fibres, l’amidon, les vitamines, les sels minéraux … les acides gras mono/poly-insaturés.

Tout cela exprimé en grammes par 100g ou 100 ml de produit, et en % des apports journaliers recommandés, ou par portion (mais faut-il connaître la taille de cette portion … ).

Le nutriscore

permet de se faire une idée générale sur le produit MAIS il existe des aliments qui donnent de bons points (fruits, légumes, légumineuses, fibres, noix et protéines) et des éléments qui donnent de mauvais points (les sucres, sel, graisses saturées et calories)

On se retrouve alors avec des sardines qui sont moins « bonnes » que du coca cola ! Il faut donc se méfier :

le SCORE NOVA

se base sur le degré de transformation des aliments

+ un aliment est transformé, + il faut se méfier

Ne figure pas tel quel sur les aliments mais bien sur l’application Open FOOD FACTS

https://fr.openfoodfacts.org

Késako ? Riche en vitamine C, bon pour le transit intestinal, allégé …

Ce sont des phrases ajoutées par les marques et mises en avant .. mais là encore, des législations existent et certaines sont encadrées par la loi que ce soient les allégations nutritionnelles ou de santé (respect de critères).

comme … de tradition, artisanal, recette d’antan, recette de grand-mère … à l’ancienne ou même agriculture durable …

La législation prévoit qu’on ne peut pas induire le consommateur en erreur. Seul le terme artisanal en Belgique a quelques lignes directrices pour son utilisation.

Je pense qu’il faut rester critique, sans pour autant dire que le produit est mauvais, mais il s’agit d’une technique de marketing destinée à attirer le client vers un produit qui n’est peut-être pas très différent d’un autre mais plus cher ?

15 à 40 kg de nourriture par personne et par an sont jetés.

Il y a 2 types de dates

On peut toujours congeler un produit proche de la date de péremption si on ne peut pas le consommer dans les temps : la congélation stoppe le développement des bactéries mais pas la dégradation des composants qui est simplement ralentie (oxydation) => la congélation Ok mais pour quelques mois (indiquer la date de congélation)

Se méfier aussi de l’emballage d’origine qui n’est pas prévu pour être congelé : le plastique de la barquette peut se fragiliser => ne pas congeler dans l’emballage d’origine

L’Ecoscore

cherche à simplifier l’information de l’impact écologique des produits alimentaires.

Se souvenir que écologique et Bio ne sont pas synonymes !

La mention des allergènes présents dans un aliment est une obligation, qu’il soit transformé ou non, emballé ou non, même s’il n’y a pas de liste d’ingrédients.

Ils sont souvent mis en avant sur la liste : en gras, en couleur ou soulignés.

Il existe une liste officielle des substances allergènes au niveau européen : elle reprend 14 catégories (et produits à base de ces substances)

céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine …

crustacés

Oeufs

poissons

arachides

soja (sauf l’huile raffinée)

lait

fruits à coque (amandes, noisettes, noix, pistaches, etc..)

céleri

moutarde

graines de sésame

sulfites (si > 10mg/kg)

lupin

mollusques

Déjà que ce n’est pas simple, mais en plus, cela se complique encore

Certains éléments ne sont pas repris :

ET pourquoi est-ce si important de considérer mon intestin et ce que je mange maintenant?

On considère l’intestin (le « grêle » et le « gros ») comme le deuxième cerveau, qui serait un des responsables de maladies de plus en plus fréquentes et graves, de l’obésité à l’hypertension artérielle en passant par le diabète et différents cancers.

De nombreuses autres travaux portent sur le rôle de la perturbation de la flore intestinale (aka le microbiote) et du système digestif dans certains troubles psychiques comme notamment, la dépression et les addictions (2 pathologies souvent associées en cas de douleur chronique..).

L’intestin est un organe (très) fortement connecté au système nerveux (aka le cerveau, les nerfs et la moelle épinière) : ses parois constituent une interface essentielle entre le dedans et le dehors, avec un rôle de filtre décisif contre les différentes agressions pouvant perturber toute la personne autour de ces fameux intestins (= nous et à mon avis, notre entourage aussi …), il est aidé par une flore intestinale (microbiote) imposante (on considère que cette flore contient plus de bactéries que toutes les cellules de notre corps).

Ces diverses familles de bactéries sont souvent gravement perturbées par notre mode de vie (occidental) : la mal-bouffe, une alimentation déséquilibrée, des toxines de l’environnement, notre stress … le système digestif et son contenu jouent ensuite via des processus inflammatoires, un rôle dans les pathologies liées à l’inflammation chronique notamment.

Enfin, si le système digestif en réponse à l’environnement (il s’agit en fait d’une énorme (> que la peau) zone d’échange avec le dehors), sécrète des neurotransmetteurs (c’est-à-dire des substances agissant sur les neurones, comme la fameuse sérotonine) en tant que « deuxième cerveau », on imagine aisément comment ce que nous mangeons peut atteindre notre moral et notre énergie, et, inversément, comment ce que nous ressentons ( stress, anxiété, ..) peut influencer son « travail » optimal : on parle ainsi de syndrome du colon irritable, le dégoût peut provoquer des vomissements, la tristesse et la mélancolie de la constipation, ou couper l’appétit, voire des douleurs fortes et réfractaires de la bouche et notamment de la langue (glossodynie) dans certaines dépressions sévères.

Mais ce n’est pas facile et le sera de moins en moins je pense.

Moins on consomme tout fait et ultra-transformé, plus on cuisine soi-même en utilisant des aliments frais et « bruts », moins on prend de risques dans l’état actuel de nos connaissances.

https://docteurcoquelicot.com/wp-content/uploads/2023/10/06_fiche-labels.pdf

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1 on entend par aliments « bruts » ou « non-transformés » toute denrée alimentaire 1) n’ayant pas subi de transformation 2) mais qui peut avoir été divisé, séparé, tranché, découpé, désossé, haché, dépouillé, broyé, coupé, nettoyé, taillé, décortiqué, moulu, réfrigéré, congelés, surgelé ou décongelé

2on entend par « transformation » « toute action entraînant une modification importante du produit initial, y compris par chauffage, fumaison, salaison, maturation, dessiccation, marinage, extraction, extrusion, ou une combinaison de ces procédés… On peut classer aussi le niveau de « transformation » du produit, plus elle sera importante, moins le produit sera de bonne qualité !

3Le greenwashing en bref !

4Les ingrédients présents à moins de 2% ne doivent pas être mis dans l’ordre. Un ingrédient présent à 1,9% peut être classé derrière un autre présent à raison de 0,36%.

5Plus précisément, le règlement européen 1333/2008 (version consolidée en 2020) définit l’additif comme « toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique, au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant de ces denrées alimentaires. ». C’est plus long, mais plus précis.

Une grossesse peut être et doit rester une folie, une douce et puissante folie; un enfant peut aussi
être une surprise et apparaître dans la vie de ses parents sans prévenir…


Néanmoins, dans certains cas, il s’agit d’un projet réfléchi ou « programmé » que ce soit parce que sans l’aide d’un service de PMA (procréation médicalement assistée), l’enfant ne vient pas, que ce soit parce que, en raison d’une maladie maternelle ou paternelle, un traitement doit être stoppé pour la sécurité de l’enfant à venir, que ce soit parce que c’est le « moment », que ce soit parce que après un mariage et un voyage de noce, on va arrêter toute contraception….bref, parfois on a envie de tout faire au mieux (n’oubliez pas que on ne peut donner que le meilleur de soi-même au moment même, pas question de se « mettre la pression »).


Quelques points peuvent être à envisager aussi bien chez la (future) maman et le (futur) papa (ou simplement chez les futurs parents).


L’arrêt du tabac est une évidence ainsi que de toutes drogues (dures et « moins dures » y compris le haschich), ce n’est pas toujours facile et des tabacologues existent, toute diminution notable de la consommation est un atout. Le but serait de ne pas recommencer après la naissance et l’éventuel allaitement.

L’alcool est à prohiber aussi, un peu comme une « tournée minérale » qui dure plus qu’un mois.
https://youtu.be/EGhi8RQpOcM


Limiter le sucre et revenir à une alimentation plus proche de la « nature » : consommer bio, éviter les plats tout préparés qui contiennent énormément de sucres et de E…. (+ toutes les séries de chiffres) : en effet, ce que l’on mange pendant la grossesse va être « reconnu » par le bébé et apprécié par lui.. autant commencer les bonnes habitudes le plus tôt possible (et limiter le goût du sucre), et tous les E quelque choses ne sont pas naturels (principe de précaution).

Certains vont proposer un programme de « détoxification » à base de chélateurs de métaux lourds type algues : chlorella (algue verte) 10j par mois suivi de 20j de lithothamme (algue rouge) ou encore simplement l’algue bleue Afa Klamath, ceci est un exemple.


On peut aussi renforcer son microbiote (les bactéries qui nous aident dans nos intestins), en effet « ces bactéries qui sont nos amies » et notre mode de vie actuel (horaire, stress, travail, pesticide, …) n’est pas optimal pour « nos amies »; or le bébé lors de la naissance sera colonisé par les bactéries maternelles et son microbiote sera fortement influencé par celui de sa maman; d’autre part, un bon microbiote maternel limite aussi le risque de naissance prématurée : l’inuline (comme celle contenue dans le topinambour), le curcuma longa, .. peuvent aider ainsi que des ferments lactiques.

A noter que le Papa bénéficiera, lui aussi, d’un meilleur microbiote. Dans cette même idée, certaines visites médicales sont à anticiper (visites pré-conceptionnelles ou avant la grossesse) ou le plus rapidement possible après l’annonce de la grossesse :

Enfin, une grossesse peut se compliquer et nécessiter un arrêt de travail de la maman pour protéger son bébé, avec une perte éventuelle de revenus : vérifier votre mutuelle, vérifier vos assurances (revenu garanti pour les indépendantes), et si vous souhaitez une chambre seule (et éventuellement pouvoir rester à la maternité avec le papa), de bien contrôler votre contrat d’assurance hospitalisation (la plupart ont un stage d’attente qui peut dépasser la durée d’une grossesse)… Il est à noter que l’on accouche encore en chambre commune en Belgique 😉

Ce ne sont que quelques conseils généraux bienveillants qui seront, bien-sûr, à individualiser car il ne s’agit pas d’une maman, d’un couple, d’un papa mais de VOUS.

Malheureusement, je me sens obligée de compléter cet article : l’environnement

Si vous le souhaitez, vous pouvez répondre aux questions, vous y trouverez déjà des informations personnalisées (et merci à la SSMG de le partager avec moi 🙂 )

https://snq3x7rznwq.typeform.com/to/LIYvUasY?typeform-source=com.Google.androïde.gm#source=xxxxx

De plus en plus, et c’est un nouveau domaine de la médecine qui l’étudie : la médecine environnementale; en effet, des liens entre l’environnement et la santé humaine sont de plus en plus prouvés.

On conseille de limiter au maximum les polluants tels que les phtalates, bisphénols (comme le bisphénol A mais malheureusement il n’est pas le seul), les PFAS, les radiations électromagnétiques, les perturbateurs endocriniens… non seulement il faut manger bio, mais limiter au maximum votre exposition, soit celle de la maman et du papa et donc celle de votre futur enfant (voire même des futurs enfants de votre enfant - transmission transgénérationnelle) à ces toxiques non visibles :

Je vous en livre ici quelqu’uns (piochés sur leur site @docteurcoquelicot) avec mes commentaires

mais je vous invite à consulter le site de https://docteurcoquelicot.com, qui est géré par la SSMG (société scientifique de médecine générale) de toute urgence, (même sans projet parental d’ailleurs) :

Vous trouverez aussi des conseils dans la capsule sur la préservation de la fertilité

Voici des conseils pour les femmes enceintes et pour les futur.e.s parents (maman et papa)

ou pour les femmes qui nourrissent leur bébé au sein : 

 1. C’est mieux de manger des fruits et légumes :

• de saison.

Par exemple, on ne mange pas de fraises en hiver en Belgique : d’où croyez-vous qu’elles viennent et comment sont-elles conservées le temps du voyage vers nos super-marchés ?

• locaux.

Ça veut dire des fruits et légumes de Belgique, c’est-à-dire qui ne sont pas transportés de l’autre coin de la planète, d’Asie par exemple, dans du plastique (de nombreux scandales de sécurité alimentaire depuis quelques années viennent d’Asie)

  •et biologiques.  

Nb on ne peut pas toujours manger bio mais alors, laissez tremper vos fruits et légumes dans du bicarbonate de soude : actuellement certains préconisent de laisser tremper aussi les légumes et fruits BIO et éplucher ce qui peut l’être.

Ça veut dire aussi qu’on n’utilise pas de produits chimiques pour faire pousser les fruits et légumes si on a un potager personnel dans son jardin.

2. Quand on chauffe de la nourriture,

c’est mieux de chauffer dans du verre ou dans de la céramique. 

Dans le plastique, il y a des produits qui sont mauvais pour la santé. Ces produits peuvent aller dans la nourriture ou dans les boissons par simple contact au niveau de la paroi. Vous en avez sûrement déjà entendu parler PFAS, bisphénol A …et tous ceux qui n’ont pas encore été étudiés….pff 

Surtout quand on chauffe le plastique.

C’est pour ça aussi qu’il Il ne faut pas boire de boissons chaudes dans des verres en plastique, méfiez-vous aussi des « contenants » en papier (plus écologiques paraît-il … pff pour que votre tasse en papier tienne le liquide, il faut du plastique souvent du côté interne d’ailleurs ..vous avez déjà vu du papier imbibé d’eau ? Cela ramollit ).

je ne dirais pas « plastiques SANS danger » mais avec moins de danger.

méfiez-vous parfois le contenant appartient à ces plastiques mais pas le couvercle !

 

3. C’est mieux d’utiliser des poêles en acier inoxydable.

C’est un type de poêle.

Il faut regarder sur l’étiquette pour savoir.

Éviter le Téflon et le matériel de cuisine en plastique !

4. Il ne faut pas boire de boissons dans les canettes. Il y a des produits dangereux pour la santé dans les canettes (la paroi de la cannette), sans compter que ces produits ne sont pas sains, et leurs compositions parfois non accessibles (la formule du Coca@ est un secret).

Si vous avez une gourde, choisissez-la en inox ( l’intérieur est gris et ressemble à de l’aluminium)

5. C’est mieux de ne pas trop utiliser de produits de beauté.

Surtout ceux avec des phtalates, triclosan ( que l’on retrouve notamment dans des dentifrices et des solutions de rinçage buccal pour la « bonne haleine ») et des parabènes. Ce sont  des produits dangereux pour la santé.

Il faut regarder les étiquettes sur les produits (et apprendre à les lire) ET utiliser l’application INCI beauty 

6. Il faut laver les nouveaux vêtements avant de les mettre. 

Dans les vêtements, il y a parfois des produits qui sont mauvais pour la santé (comme des PFAS utilisés pour le transport et limiter le risque d’incendie lors de ces transports)

Ce conseil est valable aussi pour les vêtements pour le bébé et je dirais même SURTOUT pour lui, votre bébé est plus fragile que vous à ces substances.

7. Il faut laver les nouveaux jouets quand c’est possible.

Parce qu’il y a souvent des produits dangereux pour la santé. 

C’est mieux de prendre des jouets d’occasion (si en plastique, vérifiez le degré d’usure - les griffes, s’ils sont fort abimés et si ils sont en bois, vérifier qu’ils n’ont pas été « ré-vernis » récemment)

Si les jouets sont nouveaux, il faut enlever l’emballage et laisser le jouet à l’air quelques jours avant de l’utiliser.

8. C’est mieux de manger des petits poissons.

Dans les gros poissons, il y a des produits dangereux pour la santé. Il faut manger des gros poissons 1 fois par semaine ou moins. Certains parlent de 2 X par semaine dont une fois du poisson « gras », mais ici, c’est l’effet toxique sur le fœtus des métaux et polluants retrouvés dans les poissons qui sont en cause.

Rappelez-vous le fœtus n’est pas un adulte en miniature : il est beaucoup plus fragile que vous

Par exemple, le thon : non seulement il contient des métaux lourds, mais sa chair est au coeur d’un scandale européen de sécurité sanitaire : on y injecte des nitrites pour la rendre plus rouge et plus appétissante du coup (cette méthode est aussi au coeur d’un scandale pour le « recyclage » de la viande et des charcuteries, comme le jambon reconstitué)

9. Il ne faut pas trop cuire (ou brûler) les céréales ou les pommes de terre.

Parce que quand on cuit trop, il y a alors une substance qui est produite dans la nourriture.

Par exemple quand on a grillé sa tartine trop longtemps et qu’elle est un peu noire, idem pour les BBQ !

Ce produit peut créer des cancers.

Cependant, les céréales et les graines doivent aussi être bien cuites et il faut respecter les conseils d’utilisation (souvent il y a un temps de trempage long à respecter pour en faciliter la digestion). Il faut mieux manger des protéines végétales que trop de protéines animales (voir la capsule un mode de vie sain)

10. Il faut prendre assez de vitamines par jour.

Certains médecins fonctionnels et nutritionnistes estiment que les légumes et les fruits actuels sont moins « nourrissants » qu’avant. Je n’ai pas d’avis sur la question mais avant une grossesse, il est intéressant de combler ses déficiences.

Surtout de l’iode qui manque en Belgique et l’acide folique en pré-conceptionnel.

Attention à certaines vitamines qui, en excès, ne sont pas bonnes pour une femme enceinte (comme la vitamine A).

C’est important pour que le cerveau du bébé se développe bien.

On peut demander conseil à son médecin pour choisir les vitamines.

11. C’est mieux de prendre des meubles d’occasion.

Dans les nouveaux meubles, il y a souvent des COV (composés organiques volatiles).

Les COV sont des produits mauvais pour la santé.

Il y a aussi souvent des COV dans la peinture.

Il faut aussi éviter de faire des travaux ou de la peinture (et sinon, préférer les peintures bio ou à l’eau).  

Et il faut bien ouvrir les fenêtres pour aérer la pièce.

12. C’est mieux de ne pas utiliser du parfum à l’intérieur : encens ou parfums d’ambiance.

Il y a souvent du parfum dans les bougies ou dans les toilettes. C’est mauvais pour la santé.

Et bien faire circuler l’air 15 min le matin et 15 min le soir hors périodes d’heures de pointe si vous habitez en ville ou hors période d’épandage si vous habitez à la campagne.

Si vous souhaitez avoir un enfant, un questionnaire existe sur leur site, qui vous donnera des conseils personnalisés : Lien vers le questionnaire

Vous pouvez aussi télécharger la brochure suivante sur les 1000 premiers jours 

https://www.ssmg.be/wp-content/uploads/Cellules-spec/Environnement/231123-Webinaire-pFAS/Br-FR-Se-proteger-perturbateurs-endocriniens.pdf

Vous faites de votre mieux jour après jour, c’est un super projet de vouloir porter et donner la vie, ne l’oubliez pas 😉

Je reviens d’un congrès du CRGOLFB (Collège Royal des Gynécologues Obstétriciens de Langue Française de Belgique) qui a eu lieu ce 02 décembre 2023 :

Le sujet :

Les Violences gynécologiques et obstétricales :

(in) former pour prévenir

Si vous ne l’av(i)ez pas deviné, je suis féministe ( un jour il faudra que je définisse ce que j’entends par là) et toute violence faite aux femmes me révolte.

Néanmoins, je pense que ce terme de VOG (Violences Obstétricales gynécologiques) n’est pas bien défini; 

Ce problème de priorité politique non éthique (c’est mon avis) n’est pas propre au seul milieu du soin à la personne; je pense à la transmission des connaissances (l’enseignement en d’autre terme), notamment, ou à d’autres métiers de soins / services / aide à la personne …. Bref je m’éloigne de mon sujet.

Ce sujet me touche donc de très près car en tant que médecin, et de gynécologue j’ai aussi l’impression d’un « bashing » : la ou le mauvais (et il/elle le sera toujours) gynécologue face aux défenseurs et défenseuses du Naturel, les « garants et garantes » du retour à « avant », qui me semblent comme tout extrémisme, manquer de nuances et qui prennent tout autant en otage le corps des femmes qu’un milieu médical qualifié de « patriarcal ».   ET le terme de violence prend pour moi (et je ne suis certainement pas la seule !), une connotation d’intention, de volonté, de préméditation qui n’est pas le reflet de ma pratique.

La médecine s’apprend et cela prend des années : étudier, passer et réussir des examens, faire des stages, lire la littérature, faire des gardes, vivre l’expérience des femmes, voir les complications, voir leurs traitements et étudier leurs préventions, … bref doit-on tout dire aux patientes ? Comment les informer ? Savez-vous que l’on peut mourrir d’une grossesse (et d’ailleurs dans les années 1980 -1990 on disait qu’une femme mourrait dans le monde chaque minute d’une complication d’une grossesse) ? 

On ne peut pas assimiler toutes ces connaissances quand on vient enceinte à ses rendez-vous, non seulement les assimiler mais les « digérer » et les relativiser

Et Entre 

Et 

Tout se passe mal (médicalisation maximale)

Et Bien chacun.e fait de son mieux : la maman qui accouche, et son entourage ainsi que l’équipe soignante en fonction du jour et des circonstances (indépendantes parfois de notre/ votre volontés).

Le contexte médical

(que je vous propose de passer si vous ne voulez pas lire les chiffres bruts donnés et aller directement au résumé)

La mortalité maternelle est et reste un fléau dans le monde 

En 2021, les États-Unis détenaient le plus haut taux de mortalité maternelle des «pays développés»: 23,8 femmes décédées pour 100 000 naissances, les Afro-Américaines risquant le plus leur vie pour une moyenne de 55,3 femmes mortes pour 100 000 naissances; je ne suis pas épidémiologiste, je ne peux pas en expliquer toutes les raisons : la pauvreté, l’accès aux soins mais pas que : en mai 2023 une sprinteuse noire américaine, Tori Bowie est morte à 8 mois de grossesse et Serena Williams, célèbre tenniswoman, a failli elle-aussi mourir lors de la naissance de sa fille, Alexis Olympia. (Sources Actuelles France 24).

contrairement aux autres primates, nous n’accouchons pas seule en nous retirant dans un coin et revenant ensuite avec un bébé capable de se déplacer avec nous.  Il y a une complexité propre à l’accouchement humain : la femme prend plus de risques en portant la vie à cause de :

en fin de grossesse, ce cerveau foetal va représenter

10% du poids du bébé

50% du métabolisme de base du bébé

(NB dystocie = la dystocie désigne la difficulté, essentiellement mécanique, qui peut survenir lors d’un accouchement.  Ce terme est utilisé tant chez les animaux que chez l’être humain.  On lui oppose l’eutocie, un accouchement qui se déroule « normalement »)

Ce dilemme obstétrical humain serait responsable à lui seul de 10% de la mortalité maternelle « dans la nature*».

Tous ces faits ainsi que d’autres données comme l’âge de la maman, ses antécédents médicaux (qui vont augmenter avec son âge…) pour ne parler que du corps de la maman (car on pourrait aussi penser à la « qualité intrinsèque du bébé » liée à l’âge aussi du papa, des polluants environnementaux, de la nutrition maternelle (et certains impliquent aussi celle du futur père), du stress dans lequel la maman mène vaille que vaille sa grossesse en faisant de son mieux -cf la capsule sur la fertilité et adopter un mode de vie sain, notamment), expliquent que certaines études témoignent de

En moins de 200 ans, la mortalité maternelle « naturelle » a été diminuée par 100 grâce à une meilleure surveillance , une prévention et un traitement précoce des complications « naturelles* » de l’accouchement.

(* naturelles ou dans la nature = sans intervention humaine, le cours naturel, habituel des choses). 

En résumé

Le but n’est pas de faire peur mais n’avoir, dans nos pays, que MAXIMUM 60% de chances de vivre une naissance physiologique pour la maman signifie que la « nature » ne fait et ne ferait pas bien les choses dans MINIMUM 40% des naissances sans une intervention médicale.

Cela ne justifie pas pour autant une (hyper) médicalisation de toutes les naissances, il y a une pratique des soignants qui change et évolue.  Mais il faut reconnaître que la médicalisation de l’accouchement constitue une avancée pour la santé des femmes et des enfants puisqu’elle a permis de réduire les taux de mortalité maternelle et infantile ainsi que les complications liées à la grossesse et l’accouchement.

Dans la majorité des pays occidentaux, l’institutionnalisation et la « technicisation » des accouchements apparaissent dans les années 1950 - 1960 lors du mouvement de modernisation des hôpitaux, le développement d’appareils de surveillance de la mère et du fœtus (le monitoring perpartal pex) et la diffusion de l’analgésie péridurale et de la césarienne.   Cette « modernisation de l’obstétrique » vise à réduire fortement les complications et la douleur des femmes.

je vous rappelle que c’est encore ce qui nous motive : suivre, prévenir ce qui est possible et/ou ce qui pourrait arriver, limiter, et, le cas échéant, dépister et traiter les complications sans nuire à la patiente et à son bébé

L’appropriation du corps des femmes par l’institution médicale, justifiée (et salvatrice) en cas d’urgence ou de circonstances médicales peut vite être perçue comme excessive quand tout se passe « physiologiquement » / « naturellement » et fait l’objet de critiques et de revendications de la part des patientes mais aussi du corps soignant qui se remet en perspective : Cette médicalisation peut toutefois également conduire à des actes et comportements qui ne respectent (ou ne semblent pas respecter) pas l’intégrité physique, mentale et sociales des femmes.  

Le contexte social

- je ne sais pas comment le nommer, mais celui-là je vous conseille de le lire, il est moins « factuel »

Lors de cette matinée, il a été dit que pas moins de

est victime de violences de nature sexuelle dans sa vie.

ont subi des violences éducatives.

L’OMS parle de

qui indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.

Ces violences entraînent des problèmes de santé physique, mentale, sexuelle et reproductives parmi ces victimes : les trauma s’additionnent malheureusement en général.

Le vécu traumatique d’une naissance est, ainsi, d’origine plurifactorielle :

Une naissance physiologique/naturelle peut en soi engendrer un choc post-traumatique 

Une césarienne non programmée (toutes raisons confondues) est associée à 30% de syndrome de choc post-traumatique même quand tout se « termine bien »

Ainsi

Une même situation 

sera vécue différemment par deux femmes

sera vécue différemment selon le parcours de vie de la maman

sera vécue différemment selon son état de santé

sera vécue différemment par l’équipe de soin autour d’elle

va réveiller via le système des émotions, une série de représentations psychiques

chez la maman

chez la ou le partenaire

chez les grands parents

chez les ami.e.s

parmi les intervenants « professionnels », ce que nous oublions souvent nous-mêmes

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A aussi été abordé la possible psychopathologie des soignants : 

Non seulement, nous pouvons être parmi les femmes victimes de violences sexuelles (1 femme sur 5) mais (attention, j’ai hésité à le partager mais je pense qu’il le faut), on retrouve aussi dans le corps soignant les mêmes pathologies psychiatriques que dans la population générale :

Soit des pathologies psychiatriques en lien avec des pulsions sexuelles 

responsables de « pratiques inappropriées » voire pire, d’abus sexuels : dans notre métier, on retrouve 3X plus de soignants (femmes et hommes) condamnés pour abus sexuels par rapport à la population générale des agresseurs (soit des chiffres comparables à ceux retrouvés dans des milieux sportifs ou ecclésiastiques) ainsi ont été cités hier ….

Quelques études par exemple :

Stagiaire J Gen Med juil 2019; 34(7)

victimes principalement féminines

victimes jeunes

agresseurs > 39 ans, masculins dans un contexte hors universitaire

on a considéré la pulsion sexuelle de l’agresseur

attouchements 33%, sodomie 31%, viol 16%, pédophilie 14%

Institut nationale de la santé publique étude de 2000 à 2009 au Québec

le nombre de mesures disciplinaires prises par les autorités médicales pour abus sexuel

25/10 000 : IL Y A donc UNE SURREPRÉSENTATION dans notre milieu

prévalence des infractions sexuelles en population générale 

6/ 10 000 en 2000 et 10/10 000 en 2019

La définition

La FIGO (International Federation of Obstetrics and Gynecology ) va classer les « abus et manque de respect pendant la naissance » en

Traduction libre de ma part

selon Wikipédia

Les violences gynécologiques et obstétricales sont les comportements, actes, paroles, ou omissions commis par le personnel de santé, qui ne sont pas justifiés médicalement ou sont accomplis sans le consentement libre et éclairé d’une femme enceinte, d’une parturiente (note en train d’accoucher / en travail), ou d’une jeune mère.

Des comportements inappropriés ou sexistes sont aussi recensés.

Plus généralement, les violences gynécologiques sont, quant à elles, celles vécues par toute femme ou personne porteuse d’un utérus (et d’un vagin ?) à l’occasion de soins ou d’examens en lien avec la santé sexuelle et reproductive.

Miller et al. : Les éléments mobilisés pour définir ce concept de VOG varient selon le contexte politique, économique et social du pays ou de la région.  Ils oscillent entre le « too little, too late » (essentiellement les pays du Sud) avec une sous-utilisation des services de santé, des ressources humaines et des plateaux techniques insuffisants, de multiples formes de négligence et des taux de mortalité maternelle et infantile élevés, et le « too much , too soon », qui se rapporte aux routines de surmédicalisation, sans justification rationnelle, des pratiques abusives et mutilantes et qui caractérise plutôt les pays du Nord dits riches (je vous rappelle tout de même les taux américains de 55,3 femmes afro-américaines décédées pour 100 000 naissances en 2021 !!).

Bien que la notion de VOG (2013 Marie-Hélène Lahaye) soit relativement récente en France (2017 rapport institutionnel de la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa) et en Europe (2019), elle s’était déjà imposée depuis plusieurs années en Amérique Latine.  Dès le début des années 2000, des féministes ont publié des articles décrivant les violences verbales, physiques et sexuelles vécues par certaines femmes à l’hôpital, ainsi que des données sur l’usage parfois inapproprié et abusif de certaines pratiques médicales : le Vénézuéla a été le premier pays au monde à inscrire les « violences obstétricales » dans sa loi nationale, suivi par l’Argentine, le Mexique, le Brésil et l’Uruguay (il est inquiétant de constater que le droit à l’IVG dans ses pays et le droits des Femmes y régressent actuellement).

Mon opinion

Les mouvements #metoo et #balancetogynéco et #paietonutérus permettent de libérer la parole des femmes depuis longtemps(dans une société patriarcale) bâillonnées et dans une société qui refuse d’écouter, les voix s’élèvent : on crie son injustice ou son ressenti.

Je pense que plutôt de s’opposer au monde médical, d’éprouver une défiance grandissante vis-à-vis du monde médical (le risque est bien là, quitter la sécurité acquise de la médecine, et quitter la sécurité d’une prise en charge rapide et appropriée en cas de dérapage ( la nature ne fait pas toujours bien les choses dans l’espèce humaine cf supra ), nous pouvons ensemble repenser à l’accompagnement de la grossesse physiologique, tout en gardant en tête que la modernisation des soins est un progrès qui sauve des vies.

Le soignant n’a pas l’intentionnalité d’être violent dans la prise en charge des complications (cependant, il existe des soignants maltraitants et délinquants comme dans toutes les couches de la société) mais cette prise en charge peut être violente selon les circonstances et se doit d’être efficace et rapide.  L’équipe soignante doit prodiguer des soins conformes à l’état actuel des connaissances et donc suivre des programmes de mise à niveau de ses pratiques et connaissances. 

En France, les études montrent que 10 % des mamans sont insuffisamment satisfaites de la considération de leur douleur : l’insatisfaction et l’isolement ressenti suite à un syndrome de stress post-traumatique (qui vous vous en souvenez peut survenir lors d’une naissance « naturelle ») est un

La dépression qui peut en résulter, le sentiment de manque de contenance (ne pas hésiter à nous poser des questions sur ce qui s’est passé - nous n’avons pas toujours le temps dans l’urgence de parler, parfois il faut faire naître le bébé rapidement), n’est pas à négliger :

Actuellement

en France, le suicide maternel est responsable de la moitié des morts maternelles entre le Jour 42 et la première année post-partum.

En Belgique la dépression est de 28% , ce qui est supérieur à la population européenne.

La dépression post-accouchement est responsable du suicide maternel, et est un risque en fonction des antécédents de la maman (1 femme sur 5 avec des violences sexuelles dans notre monde), du vécu personnel de son accouchement et du sentiment d’impuissance qu’elle a pu ressentir ou de sa perte d’autonomie lors de la naissance ou après (l’allaitement n’est pas si facile et « naturel » que cela).

Ceci peut être minimisé en discutant avec votre équipe soignante (que ce soit en hospitalisation « classique » ou en plateau technique) de vos projets de grossesse et de naissance : les aborder avec l’équipe pour une cohérence de soins?

On parle de plus en plus de  bientraitance qui est une nouvelle discipline universitaire.

Nous devons écarter les professionnels de santé dotés de personnalités pathologiques.

Lutter contre la maltraitance institutionnelle, qui est due à de mauvaises conditions de travail qui touchent les patientes et les soignants : surcharge de travail, effectifs insuffisants, contraintes économiques et démographiques (tout ceci s’est accéléré après la crise COVID et l’exode des soignants hors du soin).  La qualité de soins est impactée et la disponibilité auprès des patientes (mais c’est général hors du domaine de la périnatalité) en est réduite avec un sentiment d’isolement, d’abandon, d’impuissance qui seront le terreau du sentiment d’insatisfaction obstétrico-gynécologique ( pouvant être ressenti comme d’insupportables VOG)

Et au lieu de parler de violence, (et surtout de l’intention derrière)

si ensemble, la maman, son accompagnant, (le bébé même !), l’équipe soignante, nous faisons de notre mieux; je parlerais plutôt de traumatisme (qui peut toucher la patiente et / ou l’équipe soignante - il existe des débriefings réalisés à la demande du médecin ou de l’équipe ou d’un membre de l’équipe soignante pour revoir les situations traumatisantes entre nous) : ce qui se passe peut ne pas être ce que l’on a espéré, et il y a un temps / un espace où il peut y avoir une perte de sens, une perte d’autonomie (la situation échappe au projet de naissance), un sentiment d’impuissance, une incompréhension qui, non accompagnés ou non perçus par l’équipe (et cela peut arriver avec une naissance « naturelle » aussi, cf supra) ou insuffisamment supportés, peuvent mener à un traumatisme obstétrical. 

À ce sujet, je vous invite à lire la feuille de consentement éclairé du CRGOLFB (disponible sur mon site cf capsule 14 - Consentement éclairé obstétrical )

Il faut un village pour éduquer un enfant et soutenir une maman.

Tout personne a des droits fondamentaux. Il arrive que personne ne nous ait appris à y croire vraiment : nous reconnaissons que nous avons, au même titre que quiconque, tous les droits énumérés dans la liste des droits personnels ci-après. Nous avons la responsabilité d’exercer ces droits lorsqu’ils sont menacés ou bafoués. Néanmoins, quand je dis nous c’est vous (la patiente), eux (le personnel soignant), votre bébé et moi (le médecin) et le respect de nos droits ne peut restreindre ceux des autres dans l’intelligence de la situation donnée. D’où l’importance pour « vous » d’en parler pendant les consultations (et peut-être pas dans l’urgence 😉 où parfois la situation impose de différer le respect de vos droits en pleine confiance dans l’équipe et d’y revenir ensuite dans un temps plus serein

En lisant cette liste, réfléchissez à ses implications pour vous-même mais aussi envers les autres qui ont le droit à la même liste : ce n’est pas facile à concilier au jour le jour et dans le cas de l’obstétrique, il y a l’enfant à naître : a-t’il les mêmes droits que nous ? Nous les soignants, nous avons tendance en salle de naissance à privilégier le bébé, alors que nos référentiels sont la femme enceinte pendant sa grossesse, ce changement de référentiel peut être déroutant surtout dans l’urgence.

Ce sujet est vaste et cette capsule va répéter des informations que vous avez déjà lues dans d’autres capsules, ou si vous ne les avez pas encore lues, les informations peuvent différer légèrement (sur la grossesse, les cancers, la ménopause, la fertilité …), vous l’avez compris : NOUS SOMMES CONCERNÉES et CONCERNÉS tout au long de notre vie.

Je suis une petite formation en médecine environnementale et en préparant pour les étudiants en médecine de MONS (BeMSA) un exposé sur le cancer du sein, je pense que non seulement le changement climatique mais aussi notre activité humaine posent et vont poser de plus en plus de graves problèmes de santé personnelle et publique.

Sujet d’actualité : les perturbateurs endocriniens 

À votre échelle, vous ne pouvez pas éviter les perturbateurs endocriniens ou les polluants ou les ondes électromagnétiques mais vous POUVEZ limiter votre exposition personnelle.

Vous pouvez choisir de consommer autrement.

Il existe de nombreux gestes simples et économiques permettant de réduire l’exposition et l’imprégnation de l’organisme notamment aux perturbateurs endocriniens.

De très belles fiches de conseil téléchargeables existent sur https://docteurcoquelicot.com/guides-et-fiches/

Je ne prétends pas être exhaustive, malheureusement loin de là !

Selon les différentes voies d’exposition 

Voie alimentaire

Enfin, sans danger …. Disons les moins dangereux jusqu’à nouvel ordre (sous réserve de nouvelles découvertes scientifiques)

le nombre de perturbateurs endocriniens est actuellement sous-estimé et la majorité ne sont pas encore étudiés…ce qui signifie qu’on ne sait rien à leur sujet …principe de précaution .. ah oui ?

Voie aérienne 

et ne croyez pas que c’est meilleur dans un magasin bio …non non non .. j’ai scanné leurs produits : et même au sein d’une marque, quand enfin, j’ai trouvé un bon score … un autre peut être très mauvais…

il faut être vigilant

Bien évidemment cette liste n’est pas finie malheureusement, il y a par exemple, les expositions cutanées qui se superposent aux deux voies précédentes : un rouge à lèvre s’applique sur la peau des lèvres, mais il peut être en contact avec la muqueuse buccale (utilisée en médecine pour administrer certains médicaments), se respirer (le nez n’est pas loin) et s’avaler (si vous vous léchez les babines 😉  )

Je vous invite à vous documenter sur le sujet et à vous faire votre plan d’actions, nous ne pouvons pas faire tout, tous et tout le temps.

J’ai oublié plein de choses, je ne connais pas tout et la science ne parvient pas à suivre le nombre de produits issus de l’industrie.

À nouveau, je ne peux que conseiller mon site préféré en ce moment docteurcoquelicot : vous y trouverez plein de fiches / brochures/ conseils téléchargeables.

Nb : l’activité physique sera traitée dans une autre capsule.

Ici aussi je l’ai déjà abordé dans diverses capsules (les mêmes que je cite plus haut), je tente de synthétiser les choses; je ne suis pas diététicienne ni nutritionniste, donc je vais rester générale et je vous invite à approfondir le sujet avec un.e professionnel.le de l’alimentation.

Sans surprise, le régime dit méditerranéen est reconnu pour ses bienfaits sur la santé et la prévention des maladies (et du vieillissement), adopté comme un mode de vie sain.

La base = la consommation d’aliments disponibles (manger local) et frais : fruits et légumes frais (on parle de 5 portions/ jour) + des légumineuses + des céréales complètes + poisson (! Limité à 2X/semaine en raison de la pollution), d’huile d’olive ( en tout cas, pas d’huile de friture ni de beurre respect des EPA/DHEA), des produits laitiers voire avec un verre de vin rouge de temps en temps (MODÉRATION).

Une consommation consciente et lente des aliments (qui alimentera la sensation de satiété).

Limiter le repas du soir.

Bien s’hydrater (je ne vais pas aborder la question de quelle eau (robinet, bouteille .. en tout cas, certainement pas de l’eau en bouteille plastique ! Cf supra les codes du plastique) , je ne suis pas compétente en cette matière) minimum 1L500 à 2L /jour.

illustrations eufic

Ce régime est basé sur des ingrédients d’origine végétale, limitant ainsi les matières grasses et les protéines animales mais faisant la part belle aux acides gras insaturés, en glucides complexes, en fibres alimentaires, en minéraux et en vitamines.

Schématiquement 

Légumes et fruits de saison, bio idéalement ET rincés au bicarbonate de soude

Céréales et légumineuses

Noix et graines 

Huile d’olive ou du beurre clarifié pour cuire à la poêle -aka ghee

Lait et fromages « de vaches », préférer le lait de brebis, chèvre

Poisson et volailles

Œufs (mais certains nutritionnistes disent que l’on peut consommer « à volonté » des œufs enrichis en W3, qui existent maintenant en bio)

Vin rouge 

Viande rouge ( < paume de main)

Sucreries

Collations : évidemment je pense aux barres , etc pas aux fruits et aux oléagineux

Aliments ultra-transformés (NOVA-4) : apprenez à regarder la liste des ingrédients !!!

que de couleurs !!!!!

Les légumes

Aux couleurs variées

Laitues, concombre, poivron, courgette, tomate (je sais c’est un fruit ;-), carottes, les choux (le brocoli !) et les autres légumes

Varier

Idéalement avec leur peau (! Aux femmes enceintes et la toxoplasmose => éplucher) si bio 

Les laver dans tous les cas

Et si pas bio, certainement les laver au bicarbonate de soude… cela dit certains conseillent de laver TOUS les légumes bio ou non au bicarbonate de soude

Les fruits frais

Orange (source de vitamine C), poire, prune, melon et pastèque (bonne source d’hydratation), les raisins (! C’est un fruit sucré), et les autres fruits 

Idéalement de saison

Lavés 

les céréales complètes

Les pains ou petits pains à base de farine complète

Seigle, épeautre, maïs, blé complet - à moindre teneur en gluten

Le boulgour entier

La pomme de terre

Le riz complet (bien le laver)

Le sarrasin

L’avoine

Le Quinoa

L’amarante 

…..

Complètes et bio et à rincer !!! (Pensez aux lectines)

Les sources de protéines

Les poissons de mer et d’étang/ rivière : à limiter à 2 max 3 fois /semaine à cause de la pollution (polluants éternels) et des métaux lourds, préférer les petits poissons à gauche (= en bas) de la chaine alimentaire et moins susceptibles d’être fortement contaminés (ils le seront tout de même, j’en ai peur).   

Variez-les

Poulet, dinde : les parties maigres (les polluants sont principalement liposolubles => ils se stockent dans la graisse …. Donc + c’est gras, + il y en a …. )

quantité 1 paume de main par portion

Réduire la consommation de viande rouge comme le bœuf (geste écologique en plus)

Lait et produits laitiers ou substituts du lait (soja, tofu, seitan, avoine, amande, riz …)  les choisir à faible teneur en sucre - ce qui est nettement moins « agréable à boire » je l’avoue

Les légumineuses

  (Illustration bianca au naturel)

haricots 

les pois

les pois chiches

les lentilles

les graines de soja

les fèves

   (Souvent à laisser tremper 8 à 12h au préalable et rincer) 

Les œufs : les experts ne sont pas tous d’accord, mais les choisir bio ou mieux avec omega3 (mais leur processus de production ?)… NB : je suis tombée sur des œufs Columbus Bio récemment..

Les huiles végétales

respecter les températures de cuisson … et oui … et tant qu’on y est, faites attention aux procédés de cuisson : vapeur, basse température … à l’autre extrême, nous avons le BBQ (et les morceaux caramélisés / brulés ) et la friture.

Huile d’olive, huile de coco

Huile de canola (cf la section lubrifiant dans la capsule fertilité)

Huiles d’avocat, noix, amande, … riches en W3

Le tahina provenant du sésame entier

Ce régime est pauvre en toxines (les légumes verts foncés à feuilles notamment = donneurs de groupements méthyle qui intervient dans les processus de détoxification https://nutrition.com/conseils/methylation-c-est-quoi) , contribue au renforcement du système immunitaire et du coeur (oméga3, vitamine C pex), réduit le risque de diabète de type 2 (= celui lié à l’âge mais c’est de moins en moins vrai, on en diagnostique de + en + jeunes), réduit le mauvais cholestérol et aide à maintenir un poids correct (je vous invite à lire sur l’effet obésigène des perturbateurs endocriniens).

La richesse de ce régime en W3 prévient les risques d’accidents vasculaires, lutte contre le vieillissement cérébral, aide à conserver une bonne vision, notamment.

Lire aussi https://docteurcoquelicot.com/wp-content/uploads/2023/10/01_fiche-alimentation-1.pdf

Enfin, en ce qui concerne l’alcool

Limiter l’alcool :

la consommation d’alcool est impliquée à des degrés divers dans plus de 200 problèmes de santé différents.  L’alcool est toxique pour de nombreux organes dont le cerveau.   

Cette toxicité s’aggrave avec la quantité consommée aussi bien en aigu qu’en chronique (assuétude ou alcoolisme - il existe de solutions d’aide si vous consommez de l’alcool de manière journalière les alcooliques anonymes Belgique 078/ 15 25 56 (tarif zone) 24H/24 et 7J/7 )

https://aide-alcool.be

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Pour aller plus loin,

Je vous conseille aussi la lecture de ce livre

je l’ai trouvé bien écrit et clair

Je vous invite aussi à lire les capsules

en résumé, je vous invite à lire ces fiches de la SSMG

Selon le BMJ oncology, les cancers sont en augmentation chez les jeunes, cette tendance est pour l’instant inexpliquée mais menace de mettre à mal les systèmes de santé :

Chez les moins de 50 ans, le nombre de cancers a augmenté au cours des 30 dernières années : une augmentation de 79 % de nouveaux cancers et 28 % de décès :

1.Le cancer du sein ( qui est le type de cancer le plus répandu dans le monde) est responsable du plan grand nombre de cas et de décès associés chez les jeunes

2.Les cancers de la trachée et de la prostate

3.Les cancers du poumon, de l’estomac et de l’intestin

D’ici à 2030 : les nouveaux cas de cancer à début précoce et les décès associés augmenteront respectivement encore de 31 % et de 21%

entre 40 et 49 ans=> étendre les programmes de dépistage ? Aux USA, 19% de vies supplémentaires pourraient être sauvées grâce à un dépistage du cancer du sein à un plus jeune âge

On parle du cancer du sein mais il y a 18 sous-types différents (actuellement) : classiquement on connait le lobulaire et le canalaire mais nous devrions dire LES cancers du sein => on fait des génotypes et des phénotypes des cancers qui vont donner des informations pronostiques et thérapeutiques pour la prise en charge (on parle de thérapie ciblées, intérêt ou pas d’une chimiothérapie adjuvante ou néo-adjuvante …)

1. Fréquence

1 femme sur 7 à 8 sera touchée par la pathologie mais à peine 1 femme sur 10 a conscience de ce chiffre

Une centaine d’hommes par an en Belgique < 1% de l’ensemble des cancers du sein (hormonodépendant) => pour un homme risque de 1 pour 1000 mais pronostic de survie moins bon (diagnostic + tardif) - ils ne sont pas pour la majorité d’entre eux héréditaires.

3 populations

2. Diagnostic

On parle de 6 cancers du sein sur 10 qui sont découverts par les femmes elles-mêmes (ou leur partenaire)

Dépend de l’âge auquel le cancer sera diagnostiqué 

Bien connaître ses propres seins : 

les regarder, 

remarquer les changements de forme, 

la peau, 

une zone qui bouge moins bien, 

la palpation sous la douche (idéalement après les règles : pex tous les mois au 7ème jour après les règles)

Mais 6 femmes sur 10 évitent de se regarder dans le miroir !! (Honte de leurs seins => attitude + répandue chez les jeunes que chez les + de 50 ans) et selon certains sondages belges : 1 femme sur 3 se disait insatisfaite de ses formes féminines (< 34 ans ) alors que 7 femmes sur 10 considèrent leurs seins comme un élément important de leur féminité

9 signaux d’alarme

Une boule dans le sein

Une boule dans l’aisselle et au-dessus de la clavicule 

Une boule sur le sein

Une bosse dans le sein ou une fossette, un creux (mains au-dessus de la tête)

Un mamelon qui rentre ou qui gonfle

Un changement de forme du sein : forme ou taille

Une perte de liquide au niveau du mamelon (sang ++)

Une peau du sein « bizarre » inégale ou dure : peau d’orange (« cellulite » sur les cuisses)

Un changement de couleur de la peau du sein (rougeur, zones bleutées ou vertes : jamais vu)

NB à 20 ans la présence d’une petite boule = risque quasi nul d’un cancer

Auto-examen

« Je me sens bien, je suis certaine qu’il n’y a pas de problème »

Le fait d’être confrontée à la maladie chez un.e proche 3/4 des femmes connaissent au moins une personne atteinte d’un cancer du sein

Être porteuse d’une prédisposition génétique 

Mammographie  - IRM - échographie : dépistage individuel

Mammotest entre 50 et 69 ans tous les 2 ans (gratuit) : dépistage de « population »

Souvent entendu

« L’examen fait mal »

« je palpe mes seins moi-même »

« Les rayons »

3. Pronostic 

Plus de 8 femmes sur 10 survivent à leur cancer du sein grâce à l’amélioration des traitements mais aussi grâce au dépistage et au diagnostic précoce.

4. Les facteurs de risque et de prévention

30% des cancers du sein sont évitables par une hygiène de vie 

7 femmes sur 10 en Belgique présentent au moins 1 facteur de risque (évitable ou non)

Les plus fréquents 

le manque d’activité physique (39%)

le surpoids (37 %)

l’alcool

Les facteurs de risques que l’on ne peut changer

Facteur de risque = tout ce qui augmente le risque de contracter une maladie 

Dans le cancer = accumulation de mutations dans l’information génétique qui contrôle la croissance cellulaire

Prévention ou les facteurs de risque que l’on peut changer 

Selon l’OMS, un 1 décès sur 6 est dû à un cancer, et environ 1/3 de ces décès sont dûs à des facteurs évitables tels le tabagisme, IMC élevé, la consommation d’alcool, une alimentation pauvre en fruits et en légumes et la sédentarité

1. Les perturbateurs endocriniens 

Causent de nombreuses maladies (on en parle dans l’endométriose, dans les troubles de la fertilité …)

= des substances chimiques capables d’imiter l’action de nos hormones (bloquer ou au contraire augmenter leurs activités) - influencer 

Notre corps ne va pas faire la différence entre nos hormones endogènes et ces substances

Il est quasi impossible d’échapper aux perturbateurs endocriniens

Il est difficile de conclure car ils sont OMNIPRÉSENTS => essayer de les réduire

2.Son régime

5 portions de fruits et légumes ( poignée)

Éviter les aliments transformés

Éviter la malbouffe

Le tabac

Éviter le surpoids (obésité) 

Alcool 

chaque unité d’alcool par jour !! (< 10 unités/sem) : demi verre de bière, petit verre de vin, ..

3.Inactivité  

< 150 minutes d’exercice modéré : sport, marche active, avoir chaud et ne pas pouvoir chanter

12% moins de risque si physiquement actif

pour chaque tranche de 2 heures d’activité physique modérée à intense diminution du risque de 5%

job physique jardinage, ménage, vélo, marche …la danse, natation…corde à sauter, tennis, ramer…

Faire du sport dès le plus jeune âge ! 

Bénéfices du sport

Risque de récidive diminution du risque de 40 à 70 % si entraînement régulier et intensif

système immunitaire

régulation hormonale (facteur de croissance)

contrôle du poids et quantité de graisse (hormones et perturbateurs endocriniens lipophiles)

cancer du sein et du colon

forme et énergie traitements mieux supportés

yoga pilates 

30 min de sport/jour = même effet que le TAMOXIFENE (diminution de 40 à 50% le risque de récidive)

moins de dépression

transpirer 5 x 30 min/sem augmentation de nos battements de 10 à 20% -HIIT

4.Réduction du stress

La méditation : réparation des lésions ADN (télomères)

Via les hormones et leur régulation

Formelle ou informelle 

Ne pas laisser s’installer des « trauma » : étude sur la description d’une pièce versus la description d’un évènement important de sa vie

L’optimisme 

L’important c’est de bouger ! Ou de l’importance de la pratique d’une activité physique régulière  

À toutes les étapes de votre vie et à tous les âges, l’impact bénéfique d’une activité physique régulière (et adaptée « mon sport, mon corps » ) est reconnue sur la santé.

La sédentarité dans les pays industrialisés est un facteur de risque qui peut favoriser l’émergence d’un certain nombre de maladies (chroniques).  D’après les estimations de l’OMS (OMS 2023 Health and development through physical activity and sport, Genève), l’inactivité physique serait globalement responsable d’ 1,9 millions de morts dans le monde; évitables par la pratique régulière d’une activité physique même modérée avec en prime une augmentation de la qualité de vie.

L’activité physique est entendue « comme tout mouvement corporel produit par contraction des muscles squelettiques et dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense d’énergie par rapport à la dépense de repos », ceci exclut l’usage de dopant ou la pratique du sport intensive (nous ne sommes pas tous des sportifs de haut niveau).

Selon l’OMS, 60% des adultes n’atteignent pas le niveau d’activité qui serait bénéfique pour leur santé, et les bénéfices directs ou indirects de l’activité physique re voient sur la santé de différents publics (enfants, jeunes, handisport, sénior …) et sur l’économie. OMS « move for health Day ». 

Le sport est promoteur de santé s’il est associé à une hygiène et à une qualité de vie et qu’il respecte les limites ou les faiblesses physiques de chaque individu.  Le sport intégrant la notion de performance, de dépassement de soi, de la compétition, le risque est de surexploiter la santé jusqu’à lui nuire.  C’est pour cette raison que beaucoup préfèrent parler d’activité physique plutôt que de sport.

L’activité physique est fortement recommandée pour prévenir les pathologies chroniques et contribuer si pas au traitement mais à la prise en charge d’un très grand nombre d’affections de longue durée .. citons le cancer, le diabète ou l’obésité (qui est à elle seule, un facteur de risque de maladies) mais aussi les maladies neuro-dégénératives et psychiatriques. 

Même si vous « n’aimez pas vous bouger », lorsque l’on pratique une activité physique, le corps va physiologiquement sécréter des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et enfin, avoir un effet anti-dépresseur;

l’activité sportive est donc, (neuro)-physiologiquement, une source de plaisir  pour le corps

(Au moins, une source de plaisir hormonal 😉  )

Ne négligez pas non plus que la pratique sportive crée du lien social pour peu que l’on dise bonjour à son voisin, et les associations sportives (ou clubs) sont des lieux de rencontres.  On y gagne en confiance et en autonomie

Les 3 principes qui sous-tendent ces 10 règles sont : 1)faire attention à sa santé 2)respecter le bon sens 3)repérer les signaux anormaux (ALARMANTS) qui DOIVENT faire consulter.

La notion de sport-santé recouvre la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l’OMS : physique, psychologique et sociale.

Que manger avant de faire du sport ?

Bien manger mais pas n’importe quoi (et idéalement attendre une heure - une heure et demie entre un repas et l’activité physique).

Il est préférable de ne pas faire de gros repas avant l’exercice physique (le corps ne peut pas digérer « lourdement » et utiliser ses muscles en même temps, le sang est distribué pour l’une ou l’autre fonction => soit on utilise ses muscles en ayant mal au ventre, soit on digère mais on va souffrir pendant l’entraînement ) et ne rien manger peut, parfois et chez certains, jouer des tours pendant l’effort ( sur ce point-là précisément il faut se connaître).

Penser à boire suffisamment d’eau avant ( et vider sa vessie avant de faire du sport pour éviter les soucis de périnée), pendant (mais pas s’inonder d’eau 😉 ) et après l’effort.

Sport et santé

À quel moment est-il préférable de faire du sport ?

durant la journée

évitez de faire du sport intensif en soirée (par contre, privilégiez une petite promenade après le repas..)

En effet, les activités physiques trop proches du coucher peuvent perturber l’endormissement ( par l’excitation et par l’augmentation de la température corporelle ).

Par contre, pratiquer une activité physique régulière durant la journée aidera à trouver un sommeil de meilleure qualité.

Et comment ?

un peu de sport  (4X) dans la semaine. 

Il est préférable de faire un peu de sport tous les jours plutôt que beaucoup en une seule fois

Et si je suis fatigué.e ?

raison de plus d’aller faire du sport !

Le sport est un excellent remède contre la fatigue

Le sport aide à retrouver sa forme

La durée de chaque session de sport dépend de son intensité : par exemple, 45 minutes de marche lente sont équivalentes à 20 minutes de jogging.

Si vous êtes fatigué.e, pratiquez une activité + douce + longtemps pour les mêmes bénéfices qu’une activité + intense sur un laps de temps + court. 

Les boissons pour sportifs sont-elles plutôt conseillées ?

aux sportifs de haut niveau !

Il est peu probable qu’une heure de gymnastique douce entraine des pertes nécessitant cet apport.

Nb ces boissons ne sont pas anodines car elles sont riches en sucre ! Il faut bien lire la composition (idem pour les boissons avec des protéines - consommez consciemment !)

Quels sont les meilleurs sports pour la santé ?

les sports d’endurance ! Marche rapide, natation, HIIT (high intensive interval training), jogging, vélo, marche nordique ….

Les sports d’endurance font travailler et le système respiratoire et le système cardiovasculaire.

le yoga, le « pilate » et les sports de renforcement musculaire

En jogging, pex, comment savoir si l’on est au bon rythme ?

il faut pouvoir parler 

Le bon rythme permet juste de parler tout e courant 

Le sport est-il contrindiqué aux personnes atteintes d’une maladie chronique ? Asthme, diabète, cancer

NON, au contraire, le sport est recommandé ! Cf la capsule sur le cancer du sein

Il faut parfois respecter quelques précautions et conseils spécifiques mais le sport régulier est un atout pour aider à maîtriser la maladie, évacuer son anxiété, éviter la déprime, mieux dormir. 

Le sport compense-t’il les effets du tabac ?

NON !  Le sport même intensif ne permettra JAMAIS d’en compenser les effets négatifs.

Le sport diminue un facteur de risque cardiovasculaire 

En conclusion, il faut mieux se sevrer de la cigarette dans tous les cas, mais mieux vaut fumer et faire du sport, que de fumer sans faire de sport 

Le sport fait-il maigrir ?

NON le sport permet de stabiliser son poids et de modeler sa silhouette.

Mais dans le cas d’une démarche santé alimentaire, le sport est recommandé à toute personne qui désire perte du poids.

la masse musculaire pèse + lourd que la masse graisseuse : en renforçant son corps, on ne perdra pas beaucoup de poids sans associer d’autres bonnes résolutions : mieux manger, moins d’alcool …

Bon à savoir

Si je souhaitais me remettre au sport en tout sécurité :

N’oubliez pas qu’un spécialiste en médecine physique peut vous aider : peut-être êtes-vous ou entrez-vous dans les conditions de remboursement (dans le cadre d’une maladie chronique : cardiovasculaire, cancer …) d’un programme de revalidation.

Je vous invite à lire aussi les capsules suivantes

les bienfaits de l’exercice physique (synthèse)

on note aussi des avantage psychologiques qui découlent de ces améliorations physiques :

Les signes d’une mauvaise condition physique

Voici quelques-uns des signes les plus courants d’une mauvaise condition physique, qui vous permettront de savoir que vous avez besoin d’exercice physique :

Votre niveau de condition physique

Intensitéfréquencedurée
quelle est l’intensité de votre activité physique ?combien de fois par semaine faites-vous de l’exercice ?quelle est la durée de cette activité ?
intense = 5 points
vélo de course, course à pied en « compétition », aérobic
3 fois ou plus = 5 pointsde 21 minutes à 1 heure = 5 points
modérée = 3 points
jogging, marche très rapide
1 à 2 fois = 2 pointsde 11 à 20 minutes = 3 points
légère = 1 point
golf, promenade, ménage
pas du tout = 0 point10 minutes ou moins = 1 points
le tableau ci-dessus vous aidera à évaluer le niveau de votre forme physique. Pour le compléter, pensez à l’activité physique la plus exigeante que vous pratiquez pendant une semaine type.

Additionnez vos points, vous vous en doutiez n’est-ce pas ?

Résultat finalniveau de condition physiquemesures recommandées
13 à 15 pointstrès bon
🙂
félicitations ! Conservez vos bonnes habitudes
8 à 12 pointsmoyenvous êtes relativement sédentaires et devriez augmenter votre niveau d’activité physique
7 ou moinsmédiocre 🙁prévoyez un programme d’activité physique, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste ou un spécialiste en médecine physique pour établir un programme de re validation

Si vous n’ aimez pas les tableaux, vous pouvez aussi prendre votre pouls au repos (= le nombre de battements cardiaques à la minute) :

ce pouls au repos est une moyenne, vous devez être au repos (le matin dans votre lit, ou assis.e en train de lire un chouette livre )

Les Human Papilloma Virus sont très répandus et sont souvent sous-estimés.

Près de 80% des femmes, comme toute la population mondiale, sont ou seront un jour confrontées à une infection à HPV.

Cet HPV va être évoqué lors de plusieurs « occasions » :

Enfin, plus de 8000 femmes par AN dans notre pays, subiront une conisation, une intervention pour prévenir l’évolution vers le cancer du col de l’utérus. Cette intervention n’est pas dénuée de complications et de conséquences comme de nombreux actes chirurgicaux.

Le but de l’examen de dépistage est justement de suivre les lésions et de pouvoir les traiter à temps.

Plus de 99% des cancers du col de l’utérus sont causés par des HPV.
il n’existe aucun traitement si une femme est infectée par le papillomavirus, on ne soigne que les conséquences.
Les infections peuvent être en grande partie évitées par la vaccination prophylactive.

Les HPV sont une famille de virus qui infectent la peau et les muqueuses. Il existe plus de 200 types d’HPV.

Ils peuvent toucher les organes génitaux externes et internes, la région anale, la bouche ou la gorge, chez les femmes et les hommes.

Dans quasi la majorité des cas, l’infection par un HPV passe inaperçue mais elle peut se traduire par les conséquences expliquées ci-dessus. On va distinguer le groupe des HPV à haut risque des autres HPV; ce groupe est impliqué dans l’émergence de précurseurs de cancers ou même de cancers, dont le plus fréquent et qui nous concerne toutes, est le cancer du col de l’utérus.

Les femmes peuvent donc être infectées jeunes, mais aussi, tout au long de leur vie : les infections par les HPV sont fréquentes chez les adultes, il existe d’ailleurs un pic d’infection de 45 à 49 ans.

  • Une vie sexuelle débutée à un âge précoce (sans se protéger contre les IST), ce qui augmente les « occasions » de rencontrer un ou des HPV.
  • Des partenaires multiples sans se protéger
  • Un ou des partenaires à haut risque (qui a/ont eu, lui ou eux-mêmes, des partenaires multiples sans se protéger efficacement contre les IST)
  • D’autres infections sexuellement transmissibles (IST)
  • Fumer, ce qui aggrave le risque de développer des lésions en cas d’infection à HPV
  • Toute situation d’immunité déficiente
  • L’âge (pic de prévalence avant 25 ans)
  • Les facteurs viraux eux-mêmes (charge virale, le génotype, les variants …)

Comment je m’infecte par le/ les HPV ?

L’utilisation des préservatifs n’entraîne qu’une prévention partielle car la pénétration n’est pas indispensable pour transmettre le virus, l’HPV étant présent sur la peau non recouverte par le préservatif. Les caresses sexuelles suffisent pour qu’il y ait contamination.

La transmission peut se faire d’homme à femme et/ou de la femme à l’homme, mais aussi d’homme à homme et de femme à femme.

Contact.. infection et ensuite ?

Bonne question ! Merci de me l’avoir posée

Les risques liés à une infection par l’HPV varient selon son type :

=> certains types se développent lentement, passent inaperçus et peuvent persister sous forme dormante (un peu comme ce qui se passe avec les boutons de fièvre… attention, les boutons de fièvre ne sont pas une forme d’HPV, ils sont causés par l’herpès HSV) et éventuellement disparaître spontanément ou avec l’aide de votre système immunitaire.

=> certains types vont donner des verrues (génitales ou autres d’ailleurs) et sont considérés comme bénins. Cela dit, les condylomes, je trouve, ne sont pas si anodins pour les patientes : « elles se sentent  salies/ sales ». On peut les traiter, je vous rassure, médicalement ou « chirurgicalement ».

=> enfin, les plus « méchants » peuvent entraîner des lésions (pré-) cancéreuses, voire des cancers

Mais rassurez-vous, l’évolution vers une complication cancéreuse se fait sur une échelle de temps qui compte une bonne dizaine d’années en général (sauf si il existe un facteur de risque ajouté) :

Plus vite, on détecte les cellules qui deviennent atypiques et ensuite anormales, mieux on peut prévenir l’évolution défavorable et l’éviter (je vous rappelle que l’on ne soigne pas l’infection à l’HPV mais ses conséquences) :

Chez les femmes, le frottis est LA méthode de dépistage précoce (selon les données actuelles).

Le frottis est réalisé et ensuite examiné en laboratoire d’anatomie pathologique pour vérifier s’il contient des cellules anormales.

Remarque : AUCUN dépistage standardisé n’est organisé pour les HOMMES.

ET POURTANT, LES HOMMES SONT AUSSI VICTIMES DU PAPILLOMAVIRUS

Il existe néanmoins, des tests de détection des virus HPV, qui recherchent l’ADN des virus. Ils peuvent être faits chez les HOMMES et chez les FEMMES :

Ces tests détectent la présence de l’HPV mais pas ses conséquences comme une lésion pré-cancéreuse ou même un cancer. La présence d’un HPV signifie que vous pouvez le transmettre, non que vous êtes, forcément, déjà avec une lésion.

Ce n’est pas parce qu’un HPV a été détecté chez vous que vous allez faire un cancer, même si l’HPV est retrouvé dans quasi la majorité des cancers du col !

Le frottis standard est remboursé tous les 3 ans mais si l’aspect de votre col est atypique ou simplement « bizarre » (désolée pour l’expression), le médecin peut décider de faire un contrôle de laboratoire supplémentaire (qui sera alors remboursé). Près de 99 % des cancers du col de l’utérus sont causés par un HPV, c’est le RISQUE DE DÉVELOPPER un cancer qui peut être diminué par un suivi régulier.

Certains laboratoires d’anatomo-pathologie proposent aussi aux patientes de payer elles-mêmes leur frottis, vous pouvez donc le demander aussi à votre gynécologue (avant que le spéculum soit enlevé 😉

Comment se protéger contre l’HPV ?

Cette protection peut être primaire ou secondaire :

L’abstinence sexuelle ?

C’est une solution 😉 mais…..

Le « safe sex » est important et permet de prévenir de nombreuses infections sexuellement transmissibles (et une grossesse !)

La vaccination est un moyen efficace de prévention : la protection (via les anticorps que votre organisme va produire) détruira l’infection avec un ou des types d’HPV (qui sont dans le vaccin utilisé !) et empêchera l’infection de se propager et les lésions éventuelles d’arriver. Il est important d’être vaccinée jeune (avant 14 ans dans le schéma actuel qui ne compte que 2 injections -c’est gratuit !, les garçons et les filles sont maintenant concernés par cette vaccination depuis quelques années).

Si vous n’avez jamais été exposée à l’HPV, la vaccination reste une excellente idée : on parlera encore de prévention primaire !

Si ce n’est plus le cas, on parlera de prévention secondaire : plus vite vous faites cette vaccination (avant d’avoir « trop de partenaires différents » en fait), mieux ce sera : on peut espérer que votre exposition aux divers types d’HPV soit moindre (1 ou 2 types) parmi tous les types d’HPV couverts par le vaccin. La vaccination ne sera plus gratuite et elle sera faite en 3 doses injectées dans le bras.

Certaines mutuelles permettent un remboursement partiel du vaccin. Je vous invite à vous renseigner auprès d’elles.

On propose en général la vaccination surtout si la lésion a nécessité un traitement et pas un simple suivi, en partant du principe que tous les types ne sont, espérons-le, pas tous présents chez la même patiente. Le but est donc ici d’éviter une nouvelle infection par un type d’HPV inclus dans le vaccin.

Je souhaitais que cette information soit factuelle : il est actuellement quasi impossible d’éviter l’infection, je dirais. Même si vous n’avez qu’un partenaire dans votre vie, il peut être porteur de l’HPV en cas de contacts antérieurs avec le virus (1 ou plusieurs types). Le risque d’être porteur augmente avec le nombre de partenaires avant vous (voire avant lui si il n’a eu qu’une seule partenaire avant vous) …. Ne faites pas l’impasse de l’examen gynécologique, nous avons la « chance » d’avoir un dépistage standard, au contraire des hommes.


Do you want to have kids ? JoyceHarper.com

Le sujet de ce texte est la fertilité du point de sa préservation.  

Mon but est de donner des informations factuelles et générales; 

en effet, j’ai été au congrès du CRGOLFB (Collège Royal des Gynécologues Obstétriciens de Langue Française de Belgique) : Today for tomorrow : l’optimalisation de la fertilité dans le temps et j’en reviens avec l’urgence de vous en parler (voire de t’en parler !)

Je ne souhaite nullement inquiéter mais vous donner une base à un dialogue médical.

la fertilité c’est quoi ? Au commencement 1 ovocyte (féminin) et 1 spermatozoïde (masculin) = 2 gamètes, qui se rencontrent = une fécondation, éventuellement si les conditions sont favorables, qui donne un embryon (ou 2, dans le cas des jumeaux ;-)) qui peut devenir un bébé et une famille (voir la capsule La fertilité c’est quoi ? )

La fertilité baisse, pour de multiples origines (sociétale, féminine, masculine, financière, voyages, pas le bon moment, environnementale…) : c’est un fait

Par ailleurs, l’âge (de la femme) au premier enfant est en recul en Belgique, et est de 30 - 31 ans actuellement (en 1970, on devenait mère vers 27 ans).

Les raisons peuvent là encore être discutées mais avant tout jugement, il semble que la carrière professionnelle ne soit pas la cause majoritaire (seulement 2% des femmes faisant une cryopréservation de leurs ovocytes l’invoquent).

L’âge « des mères potentielles » augmentant (l’âge du père intervient aussi, évidemment), le taux de complications suit et cela touche plein de domaines :  la qualité des gamètes, le taux de fausses-couches, le tabagisme féminin qui est + long (fumer est dangereux, et d’autant plus que vous fumez depuis 20 ans que depuis 5 ans), les diverses maladies de la vie (apparition de diabète, d’hypertension artérielle …), le taux de malformations fœtales, les interventions chirurgicales…

Il en résulte que les femmes peuvent ne pas avoir leur « nombre d’enfants souhaités » et que de plus en plus de couples ont recours à l’aide de la PMA (procréation médicalement assistée).

La fertilité est un des droits humains essentiels selon l’OMS, et c’est pour le respecter que j’écris à ce sujet et qu’il est important d’informer, certains parlent même que cela devrait être au programme chez les jeunes de 17 à 20 ans ! (IRHEC International Reproductive Health Education Collaboration).

Prêt.e ? Allons-y …

Regardons de plus près certains facteurs

L’âge : pourquoi l’âge est important pour les hommes et les femmes qui veulent fonder une famille ?

Une enquête a montré que les jeunes filles sont plus concernées par leur fertilité que les garçons.  

L’âge de la femme est le facteur le plus important pour sa fertilité et ses chances d’avoir un bébé

Ses chances sont beaucoup plus élevées avant 35 ans et d’une manière plus générale, pour les femmes et les hommes de moins de 40 ans que pour les partenaires plus âgés.

Les femmes de moins de 30 ans ont environ 20 % de chances de tomber enceintes naturellement chaque mois.  À 40 ans, les chances de grossesse sont d’environ 5 % chaque mois.


Magasine psychologies.com
L’âge, c'est dans la tête 😉

Pour aller plus loin :

C’est biologique, le potentiel pour une femme, ou un homme, qui vieillit, d’avoir des enfants diminue même si cela peut varier d’un individu à l’autre.  

Ceci est vrai pour les grossesses « naturelles » et pour les grossesses conçues avec l’aide de traitement (PMA).

L’âge affecte les ovules et le sperme

Ainsi, si une femme a moins de 25 ans et si son partenaire a également moins de 25 ans, il leur faudra en moyenne 5 mois pour tomber enceinte.  Si son partenaire a plus de 40 ans, cela peut prendre 2 ans et même plus s'il a plus de 45 ans. 

L’âge maternel affecte aussi la grossesse et l’accouchement : par exemple, les risques de fausse-couche et de complications pendant la grossesse (diabète gestationnel, anomalies du placenta, malformation chromosomique chez le bébé) sont plus élevés et il y a plus de césariennes.

Bien que le risque de problème de santé augmente avec l’âge, la plupart des bébés naissent en bonne santé, quel que soit l’âge de leurs parents.

Et n’oubliez pas ….

À tout âge, adopter un mode de vie sain augmentera les chances d’avoir un bébé.

Apporter des changements pour adopter un mode de vie sain

Médicaments et produits chimiques (liste non exhaustive, j’en ai peur...)

Le Tabac

Il n’y a pas de seuil de sécurité pour fumer, la seule manière de se protéger, maman, bébé à naître (et papa), est d’arrêter de fumer.

Chaque cigarette que je ne fume pas me fera du bien ainsi qu’à mon / mes enfant.s

Le tabac est associé entre autre à une augmentation de risque de (liste non exhaustive)

Le tabac c’est

Le tabagisme passif (vous êtes dans un environnement de fumeurs et respirez cet air) est presque aussi nocif que de fumer vous-même.

Arrêter au moins 3 mois avant d’essayer d’avoir un bébé est important pour un sperme en bonne santé pour concevoir un bébé (un spermatozoïde met 3 mois à mûrir chez l’homme).  La paternité commence avant la conception.

Les effets du tabagisme sur la fertilité aussi bien chez la femme (ovule) et chez l’homme (sperme) sont réversibles, cesser de fumer que ce soit l’homme ou la femme (ou, mieux encore, les deux) augmentera les chances d’avoir un bébé et d’avoir un bébé en bonne santé :

Cette action néfaste du tabac sur la fertilité ne peut pas être compensée même par les traitements en PMA (procréation médicalement assistée).

Arrêter de fumer avant la conception, au cours des 3 premiers mois de la grossesse ou avant le troisième trimestre ou avant d’allaiter améliore la santé de votre enfant : certains effets néfastes du tabac disparaissent progressivement à l’arrêt du tabac mais les données scientifiques sont contradictoires quant à la réversibilité d’autres actions après l’arrêt du tabac.

Vous pouvez demander de l’aide à votre médecin, à votre gynécologue ou FARES ou sur

https://www.tabacstop.be

La Caféine

On retrouve la caféine dans le café bien-sûr, dans certains types de thés mais également dans certaines boissons énergisantes ou gazeuses.

Globalement :

En pratique, il est recommandé aux femmes de limiter la consommation quotidienne de caféine à 200 mg/j (environ 2 tasses de café) en cas de désir de grossesse ou de grossesse, la quantité moyenne est de 85 mg de caféine dans une tasse de café (cela varie entre 40 mg et 175 mg selon le grain utilisé et la méthode de préparation).

L’alcool

En résumé

Comme pour le tabac, l’option la plus sécurisée est l’option zéro alcool, la consommation même légère pouvant réduire les chances de grossesse.

1le syndrome d’alcoolisme foetal : quand une femme enceinte consomme de l’alcool, celui-ci passe rapidement dans le sang du fœtus au travers du placenta. Le fœtus n’a pas la capacité de métaboliser l’alcool (comme le ferait un adulte), et cela va entraîner des séquelles au développement foetal et de l’enfant à naître (notamment au cerveau et à la face) avec comme conséquences au long terme des troubles physiques, cognitifs et comportementaux.

https://aide-alcool.be

Les drogues récréatives

Le cannabis considéré comme une drogue douce est néfaste et pour la santé (y compris le développement -et la dégénérescence- du cerveau des adolescents et adultes) et pour la fertilité, le composé le mieux étudié étant le THC.

Toutes ces drogues (ne pas oublier les benzodiazépines ou les analgésiques opiacés) passent dans le sang et chez une femme enceinte, traversent le placenta et se retrouvent ainsi dans le sang de son bébé, lui causant malformations et le rendant même dépendant alors qu’il n’a pas consommé ces drogues avant la naissance.

Home

La prise d’anabolisants stéroïdiens chez les hommes va certes augmenter la masse musculaire mais diminuer la taille des testicules et altérer gravement la production de spermatozoïdes, il est communément admis que cela redevient normal après environ 2 ans ! (Cela est une piste pour la « pilule contraceptive masculine »).

Les produits chimiques dans l’environnement

Remarque j’ai beaucoup hésité avant d’aborder ce sujet car il est fortement anxiogène et je dois vous avouer que de l’avoir écrit et documenté ne m’a pas rassurée du tout

Il est impossible d’éviter complètement les produits chimiques dans notre environnement mais on peut par des moyens simples réduire et de limiter notre exposition et leurs effets cumulatifs, dits « effets cocktail » : ils peuvent agir même à des doses très faibles (et selon la dose, leurs effets ne seront pas les mêmes !) et associés en « cocktail », ils cumulent leurs effets nocifs et forment de nouvelles molécules.

Chaque jour, nous sommes en contact avec de nombreux produits chimiques : produits que nous utilisons, les aliments que nous mangeons ou l’air que nous respirons.

Petite définition : un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances qui altère les fonctions du système endocrinien (les hormones) en interagissant avec nos hormones ou leurs récepteurs. Ils peuvent être naturels (les phyto-oestrogènes pex) ou le plus souvent issus de l’industrie chimique.

On parle de :

https://www.mongeneraliste.be/wp-content/uploads/2023/11/SSMG-Fiche-PFAS-A4.pdf

https://www.mongeneraliste.be/wp-content/uploads/2016/03/cosmetiques.pdf

Ils sont autour de nous (et en nous …) mais des mesures simples peuvent réduire notre exposition (importance des 1000 premiers jours de l’enfant et de l’adolescence)

3 secteurs sont à risque : 

Ainsi :

Les « dirty dozen »

Les « clean fifteen ». Beaucoup venant de pays non européens, il faut pondérer notre enthousiasme par l’aspect peu écologique…

les voies de contaminations peuvent être

Consulter pour plus de détails le site https://docteurcoquelicot.com/guides-et-fiches/

Les lubrifiants (sujet un peu + léger)


Champ de canola

Oui même là la vigilance s’impose (je n’y avais pas pensé avant de préparer ce sujet, ;-), autant en choisir un « favorable à la fertilité » (et qui ne nuit pas aux spermatozoïdes après tous les efforts déjà consentis cf supra), certaines huiles naturelles comme 

D’ailleurs savez vous que l’huile de coco utilisée comme lubrifiant peut réduire l’efficacité des préservatifs en latex ? Update juin 2024 : principe de précaution : certaines études montrent un lien entre l’huile de coco et l’irritation vésicale.

Dans le commerce, vous pouvez trouver : je n’ai aucun lien commercial avec ces marques, donc aucun code de réduction, ce sont juste les résultats de mes recherches et de mes formations.

chez Kréalikos : le gel d’immortelle -camomille https://krealikos.shop/products/gel-immortelle-camomille

les sexologues proposent Yes Wb ( à base d’eau) ou à base d’huile Yes Ob (sur un moteur de recherche, je n’ai pas trouvé leur site ;-(

Mylubie ont un lubrifiant à base d’huile (donc à ne pas utiliser avec des préservatifs en dehors de la fertilité 😉 ) avec du CBD https://mylubie.com/collections/lubrifiant

État de santé et médecine

Un sperme sain (dans un corps sain..cf infra)

Il faut environ 3 mois pour fabriquer de nouveaux spermatozoïdes à un homme, il est donc important d’être en aussi bonne santé que possible pour optimaliser le processus au cours des 3 mois pré-conceptionnels

Les spermatozoïdes naissent dans les testicules et voyagent avec le liquide produit dans le système reproducteur de l’homme (pour former le sperme) et sont libérés (éjaculés) lors d’un orgasme.

Globalement ce qui influence la qualité du sperme

La chaleur

Les testicules doivent être + froids de quelques degrés que le reste du corps, donc leur position en « dehors » du corps au niveau des bourses.

Il importe de :

L’effet négatif de la chaleur est réversible au bout de quelques mois.

Une blessure (coups de pieds mal placés) peut affecter la fonction des testicules, ils sont à protéger en cas de risque (travail / sport).

Le surpoids

Les hommes en surpoids ou obèses ont une moins bonne qualité de sperme et ne sont donc pas aussi fertiles que des hommes avec un poids « de santé »

Ainsi

Les ovaires micropolykystiques SOPK

=> bonne nouvelle

Ce syndrome peut causer des problèmes de fertilité, mais au fil du temps, les patientes atteintes ont un même nombre d’enfants que les personnes indemnes.

Il s’agit plutôt d’un désordre hormonal plutôt qu’une « maladie des ovaires », si ce déséquilibre est contrôlé, les ovaires fonctionneront normalement

Sans entrer dans les détails, il y a des critères et la présence de 2 critères sur 3 rend le diagnostic probable :

30% des femmes atteintes de SOPK n’auront aucune difficulté à tomber enceinte, environ 70% vont en avoir, connaître le diagnostic permet de planifier plus vite la prise en charge.

Les IST infections sexuellement transmissibles

Certaines comme la gonorrhée et le chlamydia peuvent causer l’infertilité

Seuls la prévention (cf capsule sur les IST), le dépistage précoce et le traitement rapide aideront à limiter leurs complications 

L’endométriose

Cette maladie touche 10 à 15 % des femmes en âge de procréer et 70% des femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques.

1/3 des femmes atteintes d’endométriose ont des soucis pour tomber enceintes mais des traitements existent et sont bien connus par les spécialistes.

Toutes les femmes atteintes d’endométriose n’ont pas de problèmes de fertilité

Si la prise en charge peut être médicale, chirurgicale, lourde ou légère (un petit coup de pouce),  vous pouvez en adaptant votre mode de vie (exercices réguliers, alimentation ok, sommeil ok et réduction du stress) en limiter déjà l’impact vous-même.

Diabète

Pour faire simple, un diabète est un état de santé dans lequel le corps est incapable de maintenir le taux de sucre dans le sang dans la plage « normale ».

Les risques liés au diabète sont considérablement réduits quand le diabète est bien géré

Une glycémie bien contrôlée

Le diabète peut affecter tout le monde peu importe le poids, cependant, une alimentation saine et une activité physique régulière va chez tout le monde (peu importe le poids) aider à contrôler le taux de sucre dans le sang (la glycémie).

En dehors de l’hygiène de vie et la réduction des autres facteurs de risque, une surveillance régulière de la glycémie et sa prise en charge rapide (insuline ou médicaments en pré-conceptionnel).

Il est primordial pour les femmes désireuses d’avoir un bébé de voir leur diabétologue 3 à 6 mois avant l’arrêt de toute contraception et de prendre des suppléments vitaminiques (B9)

Les traitements du cancer

Sans entrer dans les détails

Médicaments

Alors que certains médicaments peuvent être utilisés sans danger avant et pendant la grossesse, d’autres peuvent affecter les chances de bébé (homme et femme.

=> toutes ces précautions doivent s’étendre même aux produits sans ordonnance (vendus en pharmacie, en magasins naturels ou en ligne !!)

Diversité de genre et fécondité

Voir (en anglais) le site varta.org.au

Santé bucco-dentaire

Oh zut voilà que je vais devoir aller voir le dentiste 😉

En effet

Alimentation saine et exercice

Une alimentation saine et une activité physique régulière (non excessive !!) vont améliorer les fertilités aussi bien masculine que féminine

Un poids de santé augmente nos chances d’avoir une grossesse sans soucis et un bébé en bonne santé 

Être trop mince ou en surpoids n’aident pas, c’est bien un poids de santé qui augmentera vos chances de grossesse spontanée ou avec l’aide de la PMA : une variation de quelques kilo peut déjà faire une différence.

Bien-sûr, manger sainement et de manière équilibrée et faire de l’exercice régulièrement sont gages de bonne santé globale avant tout.

Le poids en excès ou en insuffisance peut, via le système des hormones, aussi bien chez l’homme que chez la femme, allonger le délai de conception par la qualité des gamètes (ovule et sperme), par des soucis d’érection et par une possible diminution de la libido.

Qu’est-ce qu’un poids de santé ?

Une manière simple d’aborder le sujet est l’indice de masse corporelle ou IMC

IMC = poids (en kg) / taille (m) au carré

La composition corporelle est une étude un peu plus fine : eau, os, graisse, muscles … 

Le surpoids est un problème de santé publique, en effet la plupart d’entre nous sommes plus lourds que nos grands-parents ou parents au même âge.  

La génétique et l’environnement notamment sont deux facteurs qui expliquent que certaines personnes prennent plus facilement du poids que d’autres.  Nous ne sommes pas égaux.

Malheureusement, cela touche aussi les bébés de la génération suivante : en effet, les bébés de femmes obèses sont plus à risque que les bébés de femmes de poids sain :

Certains centres de PMA invitent maintenant les couples avant toute stimulation et aide à concevoir, à être pris en charge au niveau alimentaire et à perdre du poids pour augmenter leurs chances de bébé.

En général, le régime alimentaire reconnu comme sain est le régime méditerranéen :

Ce régime par ailleurs, aide aussi à lutter contre le vieillissement.

Il est important de limiter dans tous les cas les aliments et les boissons contenant du sucre, les aliments transformés, la friture et bien vous hydratez (de l’eau)

Changer un régime alimentaire est difficile, perdre du poids (ou en gagner) peut être décourageant, de toute manière, préférer la marche ou le vélo pour de petites distances, prendre les escaliers et non l’ascenseur…

N’hésitez pas à consulter un.e diététicien.ne plutôt que de tenter les régimes à la « mode ».

Faire de l’exercice régulier …ah oui c’est quoi ?

Être actif / active tous les jours.

Mais plus précisément : 

Faire n’importe quelle activité qui vous plait de toute manière est meilleure qu’aucune.

Si vous êtes sédentaire, soyez raisonnable… en médecine chinoise, on dit « qui peut le plus, peut le moins » et faites vous aider par un kiné coach sportif pour ne pas vous blesser.

De plus en plus, on parle d’activité physique en lieu et place du sport : il s’agit de sport à haute intensité, de haut niveau (style marathon ou athlètes professionnel.le.s pex), celui-ci peut lui tellement solliciter l’organisme que c’est l’effet contraire : des troubles de la fertilité sont plus fréquents chez ces athlètes.

Quels sont les vitamines et minéraux à optimaliser ?

Néanmoins, en excès ces mêmes compléments peuvent devenir nocifs, je vous invite à rester dans les recommandations journalières et de communiquer aussi les compléments en vente libre que vous prenez au même titre que vos médicaments à vos médecins, pharmaciens…

Pour plus d'informations :

Aussi appelée AGE (anticipation of gamete exhaustion) banking (social egg freezing).

La grossesse au frigo. Image LE SOIR

Cette technique de PMA, procréation médicale assistée, est proposée aux femmes qui ne peuvent pas créer leur famille maintenant. 

L’âge maternel (c’est-à-dire quand on devient maman pour la première fois) augmente de 27 ans (années 70) il est passé à 31 ans (années 2000).

Attention, la prochaine phrase peut ne pas convenir à tout le monde

Or les études montrent que le déclin de la fertilité féminine commence vers 32 ans, s’accélère vers 35 ans et touche aussi bien le nombre et la qualité des ovocytes (les « œufs » des femmes), à l’âge de 41-42 ans, c’est quasiment plus aucune grossesse spontanée qui est obtenue (soit 10 ans avant l’âge moyen de la ménopause).

A la naissance, le capital ovocytaire, (c’est-à-dire le nombre total d’ovocytes situés dans les ovaires) de l’ordre de plusieurs milliers, est considéré comme définitif car les ovocytes ne se multiplient pas (au contraire des hommes). Ainsi plus une femme est jeun, plus le nombre de follicules, donc d’ovocytes, dans ses ovaires est important. Leur nombre diminue progressivement à chaque cycle (à partir de la puberté) au cours de la vie génitale et finissent par s’épuiser en approchant la période de la ménopause (pré-ménopause). L’ovocyte est la cellule reproductrice (ou gamète) de la femme. Les follicules contiennent les ovocytes.

Une réponse médicale est le recours à la PMA, mais cela ne répond pas à tout : le nombre de familles incomplètes augmente ainsi que les risques obstétricaux.

Une solution est possible : la cryopréservation des ovocytes obtenus par la stimulation hormonale des ovaires.

En quelques mots, il s’agit de récolter un certain nombre d’ovocytes « jeunes » (et de les congeler pour les conserver) chez une femme pour pouvoir les utiliser ultérieurement quand le temps ou l’envie d’avoir un bébé se présente pour elle et que cela ne marche pas à ce moment-là.  C’est une espèce d’auto-don d’ovocytes.  

L’efficacité en taux de fécondation, de qualité et en taux de grossesse est similaire à partir des ovocytes cryopréservés qu’à partir d’ovocytes « frais ».

À noter que 80% des ovocytes survivent à la « décongélation », les équipes médicales ont déterminé un nombre d’ovocytes minimum pour garder « ses chances » : il faut en prélever plus que nécessaire pour combler cette « perte ».

Bien qu’il n’y a pas de cadre légal actuellement en Belgique (juin 2023), la procédure est cependant en expansion.

Le profil des femmes est une femme de +/- 36 ans, célibataire dans 85% des cas, et seules 2% d’entre elles y ont recours par carriérisme professionnel.

L’âge optimal pour la procédure est 35 - 37 ans, 38 ans étant un âge limite pour que cela soit « rentable », « efficace » pour avoir un bébé ultérieurement.

Les spécialistes ont déterminé qu’il fallait 15 à 20 ovocytes pour les femmes < 38 ans (avec 70 à 80% de chance d’avoir au moins 1 enfant) et 25 à 30 ovocytes pour les femmes entre 38 et 40 ans (avec 65 % de chance d’avoir au moins 1 enfant).

Le coût actuel important est de 2000 - 2500 € / cycle de stimulation (si on a une mutuelle) et en général, il faut 2 à 3 cycles pour avoir le nombre conseillé de 20 ovocytes ( nombre qui donne une chance d’avoir au moins 1 enfant).

Comment cela se passe en général ?

En plusieurs étapes :

Une fois la décision prise,

Injection hormonale quotidienne, image DOCTISSIMO
Cryopréservation, image iSTOCK

En résumé

À Bruxelles, plusieurs centres peuvent vous aider (liste non exhaustive).

Et ensuite ?

le fait d’avoir des ovocytes congelés implique de recourir ultérieurement à une technique de procréation médicalement assistée (PMA),

Credit: © (CC by-nc-nd) Maurizio De Angelis/Wellcome Images

pour en savoir plus sur les procédures de PMA (site français)

https://www.fiv.fr